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Par Le Loup le 10 Février 2019 à 21:42
Les massacrés de la Goderandière…
Afin de rester dans le thème de la colonne infernale Grignon/Lachenay dont je vous présente le parcours depuis quelques jours par épisode, je vous propose ce petit article sur un lieu de massacre commis par cette dernière.
C’est en effet, à la Goderandière, ferme de Saint-Amand-sur-Sèvre située à la limite de Montravers qu’un petit groupe des « Amis du Pont-Paillat » s’est rendu cet après-midi. Ici, le 26 janvier 1794, trois paysans sont massacrés par la colonne de Grignon. Françoise de Chabot, qui cite des registres clandestins non retrouvés à ce jour, annonce la mort le 25 janvier (en fait le 26) de trois personnes de la famille Gauchard, métayers et sans doute occupés à leur travail. Il s’agit de René Gauchard, 55 ans et de deux Louis Gauchard, âgés de 25 et 18 ans. Le document précise qu’ils sont enterrés « près la Gaudrandière » (1). Nous n’en savons pas plus et l’orthographe des noms cités par Françoise de Chabot est souvent inexacte. Il est très probable que la ferme fut incendiée, se trouvant très près du bourg de la Pommeraie-sur-Sèvre et sur le passage de la colonne de Grignon, qui arrive de Montravers pour bivouaquer à la Pommeraie.
Nous nous étions donné rendez-vous sur place, avec l’accord du propriétaire des lieux et nous avons pu arpenter le terrain, sous un vent glacial, avec l’appui de notre radhiestésiste Marc. Celui-ci n’a pas mis longtemps à remarquer un endroit où sa baguette réagissait fortement, au coin d’un champ placé sur une butte, et en lisière d’un petit bois.
Le lieu marqué d’une croix rouge sur la vue aérienne Géoportail :
Ici sur le cadastre de 1812 de Saint-Amand-sur-Sèvre des AD79 (1812 3 P 237/7). Le lieu découvert n’apparaît pas, pour la bonne raison qu’il se trouve sur le territoire de Montravers.
Il nous faut donc nous placer sur le cadastre de Montravers de 1809 (AD79, 1809 3 P 197/2) :
Sur place :
Quelques photos du groupe et du paysage avoisinant :
Une vidéo rapide faite par Jacques Chauvet :
Sans doute ne saura-t-on jamais ce qui s’est passé, ni où sont vraiment les corps de ces trois malheureux, mais aurons toujours une pensée pour eux en passant par ici.
RL
Février 2019
Note :
(1) « Un canton du Bocage Vendéen… », Lacuve, Melle, 1891, reprint Pays & Terroirs, 2002, p. 298.
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Par Le Loup le 8 Février 2019 à 17:20
Les disparus de Sainte-Florence...
Le 14 août et le 8 novembre 1817, deux enquêtes d'Etat Civil sont lancées dans la commune de Sainte-Florence. Elles sont menées honnêtement par Antoine-Saturnin Laisant*, Juge de Paix du canton des Essarts. En effet, celui-ci mentionne les lieux et les causes des décès.
* Antoine-Saturnin Laisant est né à Nantes le 20 mai 1793, il est le fils d'Antoine-Joseph Laisant, ancien gendarme de la Reine et de Dame Marie-Rose Bertault.
Il se marie aux Essarts le 3 février 1819 avec Marie-Marguerite Guilbaud, fille de Nicolas-René Guilbaud, propriétaire et maire des Essarts.
Voici les extraits :
« Jacques Parant, journalier, époux de Marie-Anne Boeuf, demeurant commune de Sainte Florence, âgée de quatre vingt ans, a été tué au combat de Luçon au mois de juillet mil sept cent quatre vingt treize, pour la cause Royale. »
Jacques Parant est le fils de Pierre Parant et de Catherine Naudin de la paroisse de Saint-Mars-des-Prés en Puybelliard. Il épouse à Saint-Fulgent, le 31 janvier 1776, Marie-Anne Boeuf, fille de Pierre Boeuf et de Catherine Robin de Saint-Fulgent. Il a été tué le mardi 30 juillet 1793 à la bataille de Luçon.
« Mathurin Méthereau, fils légitime de André Méthereau et de Louise Reveleau, de son vivant journalier, et soldat dans l'Armée Royale, marié à Louise Guilbaut, journalière, âgée de soixante onze ans, demeurant commune de Sainte-Florence – a passé la Loire au mois d'octobre 1793 avec la dite Armée Royale sous le commandement de Messieurs Rouarand (sic) et Deverteuil et n'a donné depuis cette époque aucun signe d'éxistence. »
« Pierre Reverseau, fils de Claude Reverseau et de Jeanne Petiteau, laboureur et soldat dans l'Armée Royale, marié à Françoise Brodu, journalière, âgée de soixante deux ans, demeurant commune de Sainte Florence, a passé la Loire au mois d'octobre mil sept cent quatre vingt treize avec la dite Armée Royale sous le commandement de Messieurs Rouarand et de Verteuil, et n'a donné depuis cette époque aucun signe d'éxistence. »
Pierre Reverseau est né le 4 avril 1756 à Sainte-Florence et a épousé Françoise Brodu, née le 29 septembre 1756 à Sainte-Cécile, fille de Nicolas Brodu et de Michelle Gilbert.
« René Baranger, de son vivant, journalier et époux de Françoise Charier, journalière, âgée de cinquante neuf ans, a passé la Loire au mois d'octobre mil sept cent quatre vingt treize avec la dite Armée Royale sous le commandanement de Messieurs Rouarand et de Verteuil, et n'a donné depuis cette époque aucun signe d'existence. »
René Baranger est né le 9 mars 1763 à Ardelay. Il est le fils de François Baranger, bordier et de Perrine Cousseau. Il épouse à Ardelay, le 26 janvier 1790, Françoise Charrier, fille de Jacques Carrier et de Jeanne Noiron de la paroisse de Chambretaud.
« Jacques Piveteau, fils de Jean Piveteau et de Jeanne Guesdon, son épouse, de son vivant journalier, marié à Renée Brisseau, journalière, âgée de soixante cinq ans, demeurant commune de Sainte Florence. « A été enlevé de chez lui et fusillé au bourg de Sainte Florence au mois de février mil sept cent quatre vingt quatorze par une colonne républicaine, le lendemain de son retour de l'Armée Royale dont il faisait partie. »
Jacques Piveteau a épousé le 27 janvier 1779 à Saint-Florence, Renée Brisseau, fille de René Brisseau et de Mathurine Vrignaud.
« Jacques Seillé, de son vivant, laboureur et époux de Jeanne Chauveau, journalière, a été tué à la bataille de Saint-Colombin*, département de Loire-Inférieure, au mois de décembre mil sept cent quatrevingt quatorze, pour la défense de la cause Royale. »
* La bataille de Saint-Colombin s'est déroulée le lundi 10 février 1794 et non au mois de décembre.
Jacques Seiller est le fils de Jean Seillé et de Renée Brillouet. Veuf en première noces de Catherine Jousseau ou Jousseaume, il épouse à Sainte-Florence le 29 mai 1780, Jeanne-Monique Chauveau, domestique, fille de Pierre Chauveau et de Marie Blanchard (vue n°65/184).
Sources :
. Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés – commune de Sainte-Florence - reconstitution d'actes- 1792-1817-(ND) AD2E213/3, vues n°7 et 8/21- Enquêtes d'état-civil commune de Sainte-Florence-jugement du 31 mars 1818.
. Registres d'état-civil des Essarts- vue n°136/341 mariages année 1819, de Saint-Mars-des-Prés, Sainte-Cécile, Ardelay.
. Photos: de l'auteur et les charniers du Mans du blog "Vendéens et Chouans''.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 8 Février 2019 à 17:01
1830-1848 : Un rappel sur l'attitude des Philippistes en Vendée...
Le Duc d'Orléans, dit ''Comte de Paris'', le descendant de Louis-Philippe d'Orléans, dont le père, Philippe Egalité, franc-maçon, avait voté la mort de son cousin, le bon Roi Louis XVI, vient de nous quitter ce 21 janvier 2019.
Soixante quatorzième prince dans l'ordre de succession au trône de France... ''prétendant au trône de France'', les soixante treize princes le précédant, ne prétendent à rien, eux... Il faut oser quand même !
Il serait tentant, dans ce cas de figure, d'ajouter une tirade de Michel Audiard, mais je ne le ferais pas.
Donc, ce prince a rendu son âme à Dieu à une date anniversaire clé de notre histoire, faut-il y voir un signe ? Un rappel divin concernant le descendant d'un régicide ?
Le silence sur l'heure du décès laisse perplexe, 10 heures 22 ?
Je vais donc laisser la parole à Monsieur l'abbé Deniau en ce qui concerne l'action politique du « Roi des Français » envers les Vendéens, ce roi des bourgeois et des banques.
« Ils mirent un grand empressement à faire disparaître les fleurs de lys et tous les emblèmes de la monarchie. Comme sous la Restauration on avait lié trop intimement le trône à l'autel, par une réaction haineuse on s'autorisa de cette alliance pour insulter aux sentiments religieux des Légitimistes. Un bon nombre de Libéraux cessèrent de fréquenter l'église et les sacrements. Les prêtres furent insultés, menacés et plusieurs, en certains lieux, furent assiégés dans leur presbytère. Pendant quelque temps, ils n'osèrent plus sortir en soutane et surtout coiffé du chapeau tricorne qui rappelait trop le Jésuite.
Dans plusieurs paroisses on abattit des croix, notamment dans la plaine de Luçon et le marais méridional, à Fontenay, à Oulmes, à Maillezais, à Mareuil, à Béné. A Mortagne sur Sèvre, les autorités firent enlever les fleurs de lys d'une croix de Mission. Recoquillé, filateur de coton de Cholet, en détacha brutalement le Christ en proférant d'horribles blasphèmes.
A Trémentines, pendant le carême, des soldats profitèrent des exercices du soir, moment où la population était à l'église, pour scier la croix de mission.
Toutes les croix de carrefour, qui se trouvaient sur la route de Cholet à Vihiers, furent nuitamment abattues. Un gendarme ayant renversé une de ces croix fut aperçu par huit paysans ; ils le forcèrent de la replanter et de demander pardon à Dieu, au pied de cette croix. »
« Le serment que le nouveau gouvernement demanda à tous les fonctionnaires, fit donner leur démission à un très grand nombre de préfets, d'officiers, de magistrats, d'employés civils, de maires, de gendarmes, de gardes champêtres et même jusqu'aux humbles pensionnés de l'Etat. Ces gens d'honneur, qui croyaient qu'il était de leur devoir et de leur dignité de garder intacte la foi qu'ils avaient jurée à leur souverain légitime, aimèrent mieux sacrifier leur avenir, et souvent une grande position de fortune, quelques-uns même jusqu'au morceau de pain dont ils avaient besoin pour vivre, que de servir une nouvelle dynastie.
Une telle délicatesse de conscience et de foi politique était loin de se rencontrer dans le parti libéral. »
« Pour obtenir des fonctions publiques, les vieux conspirateurs firent valoir leur persistance à saper clandestinement le trône des Bourbons ; les anciens Révolutionnaires, les Bonapartistes et les Libéraux encombrèrent les anti-chambres des autorités supérieures. »
« Les fonctionnaires, guidés presque toujours par l'esprit de parti, donnaient ordinairement gain de cause à leurs partisans contre les Royalistes, quand il s'élevait entre les uns et les autres des conflits ou des contestations d'opinion politiques. » Ca ne vous rappelle rien ?
« Leur arrogance fut extrême envers le clergé. »
Dois-je vous parler de 1832 ? Du désarmement des Vendéens en rendant, les larmes aux yeux, leurs armes d'honneur ? Du meurtre du fils de Jacques Cathelineau ? De la Duchesse de Berry ? Des visites domiciliaires de la soldatesque ? Des Vexations ? Des meurtres ? De la chasse aux réfractaires ?
Honte à ce régime, qui déporta, pilla, massacra, organisa des battues aux Vendéens, en bon régime républicain qu'il était, affublé du masque « royaliste »
Dois-je continuer ?
Vous trouverez dans l'ouvrage de Monsieur l'abbé Deniau toutes les exactions du « Gouvernement de Juillet », une centaine de pages...
Sources:
. Histoire de la Guerre de la Vendée de Monsieur l'Abbé Deniau – Tome VI – pages 504 et suivantes.
. Gravure : Louis-Philippe d'Orléans.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 5 Février 2019 à 21:12
- 1832 - deux ''fortes têtes'' du côté de Boismé
et une triste affaire à Saint-Avaugourd-des-Landes en Vendée.
« On ne veut pas se rappeler que la Vendée ne fut pas seulment poussée à la guerre par l'ardeur de ses profondes convictions, mais qu'elle fut harcelée par de continuelles provocations – les visites domiciliaires, le désarmement général (on lui a pris jusqu'à ses fusils d'honneur), l'abattement des croix, la proscription des cérémonies extérieures de son culte, sont venus jeter en ce pays, alors tranquille, l'effroi et le désespoir. » (p.49, Johannet).Deux légitimistes de Boismé vont être condamnés par la piteuse Monarchie de Juillet, à cinq et vingt ans de travaux forcés, et écroués aux bagnes de Brest et de Toulon. Ces condamnations politiques sont un véritable scandale. En effet, le Roi Bourgeois faisait pratiquer des rafles en Vendée Militaire, accompagnées de meurtres et d'exactions sans nom.
Ces provocations ne sont pas sans rappeler les propos récents d'un porte parole de la république : « Nous allons être encore plus radicaux dans nos méthodes, dans nos manières de faire, dans notre style ».
De nouveaux Saint-Just et des manifestants, manipulés par le pouvoir invisible, sont-ils en train de reprendre en main la Révolution Bourgeoise ?
« Un patriote est celui qui soutient la république en masse, quiconque la combat en détail est un traître » Saint-Just.
Dans un siècle, en parlant des temps que nous vivons, il suffira à nos descendants dissidents, de remplacer Vendéens par Français et la ressemblance sera assez troublante... au niveau de la répression.
« Bichon François, né à Boismé, Deux-Sèvres, condamné à cinq ans de travaux forcés par la cours d'Assises de Niort, le 5 septembre 1835, écroué au bagne de Toulon sous le n°27,586, dont le dossier est à la chancellerie sous le n°2,258, sect.9.
Condamné pour avoir fait partie d'une bande armée, pour tentative de désarmement, prises d'armes, enlèvements de munitions et de comestibles (qualifiés de vols), faits évidemment amenés par les circonstances politiques, et conséquences d'un état de guerre civile. Trois communes (celles de Boismé, de Chiché et de Saint-Sauveur) se réunissent pour réclamer Bichon. Un de ses complices a été mis en liberté en 1838. » (Auguste Johannet)
François Bichon est né le 16 septembre 1808 à Boismé. Il est le fils de François Bichon, bordier à l'Augrenière commune de Boismé et de Jacquette Touraine. Il épousera à sa sortie du bagne, à Chiché, Jeanne-Françoise-Marie Servant, le 22 novembre 1842 (vue n°87/206 mariages Chiché).
« Fouchereau Antoine, de Boismé, Deux-Sèvres, condamné à vingt ans de travaux forcés par la cour d'Assises de Niort, le 5 septembre 1835, écroué à Brest sous le n°20,637, dont le dossier est à la Chancellerie sous le n°6,172, sect.9. Réfractaire, réclamé par le maire, l'adjoint et les notables habitants de sa commune. Sa mise en liberté est désirée par le pays, qui le regarde comme un condamné exclusivement politique ; et, en effet, aucun de ses actes ne peut lui valoir une autre qualification. » (p. 26 Auguste Johannet).
Au sujet de Joussemet, incarcéré à Fontevrault*... des éléments de ce récit m'ont permis d'identifier une famille Joussemet de Saint-Avaugourd-des-Landes, en espérant qu'un lecteur puissent m'apporter des éléments plus précis. Voici ce que nous dit l'avocat Auguste Johannet :
« C'était le fils d'un riche métayer. On a pendu son père par les pieds pour lui faire dénoncer son fils, et, comme ce père refusait, on a pillé chez lui – Sa femme en couches, en est morte. Deux jours après, son fils, l'aîné de huit enfants, a été pris dans une chasse aux hommes ; on l'a attaché à la queue des chevaux des gendarmes, et on l'a traîné en prison ; puis il a été condamné comme tant d'autres, uniquement pour avoir pris les armes.
Il y a peu de temps encore, un vieillard courait nuit et jour à travers la Vendée ; il s'arrêtait dans tous les villages, dans tous les châteaux, mais surtout à la porte de toutes les municipalités...
Il ne demandait pas l'aumône, ce bon vieillard, il demandait des signatures au bas d'une pétition réclamant la mise en liberté de son fils, et tout le monde signait, et les maires eux-mêmes s'empressaient de reconnaître que Joussemet n'a jamais été qu'un homme politique, et cependant Joussemet est encore reclus à Fontevrault. » (Auguste Johannet – avocat - pages 32,33)
* Ouverte en août 1804 par Napoléon, l'ancienne maison centrale de Fontevrault était considérée comme l'une des plus dure de France. Dans les années 1830 elle recevra 2000 prisonniers.
En parcourant les archives de la Vendée, j'ai découvert une famille Joussemet de Saint-Avaugourd des-Landes qui correspond à la description de Johannet, à savoir: c'est une famille de métayers, composée de dix enfants dont deux décèdent avant la plédoirie de Johannet. Donc une famille composée de huit enfants, dont la maman décède à l'âge de 42 ans, alors qu'elle vient de mettre au monde le dernier enfant, le 2 mai 1831, Charles-Henry, qui décèdera le 3 septembre 1834.
En 1830, l'aîné des enfants, Pierre Joussemet est âgé de 20 ans, c'est à coup sûr notre réfractaire, traîné en prison comme un malpropre par les gendarmes.
Voici la composition de cette famille en 1834 :
Pierre-François Joussemet, né le 3 juin 1787 à Saint-Avaugourd-des-Landes épouse le 22 novembre 1809 à Saint-Avaugourd, Louise-Désirée Rivoisy, née le 6 juillet 1789 en cette même commune. Sont issus de cette union :
1° Pierre Joussemet, né le 5 octobre 1810 à St-Avaugourd. Il s'est marié à sa sortie du bagne le 29 novembre 1843 au Poirou, avec Victoire Poironneau, née le 11 août 1807 au Poiroux.
2°- Marie-Louise Joussemet, née le 6 février 1813 à St-Avaugourd.
3°- François Joussemet, né le 12avril 1815 - idem.
4°- Marie-Aimée Joussemet, née le 27 octobre1817 – idem.
5°- Louis Joussemet, né le 27 janvier1820 – idem.
6°- Marie-Rose Joussemet, née le 17 janvier 1822 - Idem.
7°- Julie Joussemet, née le 21 février 1824 et † le 16 janvier 1827.
8°- Marie Joussemet, née le 23 mars 1826 – idem.
9°- Pierre-Joseph Joussemet, né le14 décembre 1828 – idem.
10°- Charles-Henry Joussemet, né le 2 mai 1831 et † le 3 septembre 1834.
Donc une famille de huit enfants en 1834 et la maman décédée le 15 décembre 1831, à cause des violences exercées envers son mari et son fils aîné ; un père de huit enfants, aux cheveux blancs, parcourant la Vendée pendant des années pour faire libérer son fils aîné...
l n'y aura jamais de mots assez forts envers le responsable de toutes ces méchancetés... Nous restons sans voix devant le mépris du ''Roi des Français'' envers une partie de son peuple, ce cadet de la famille Royale, dont le père Franc-Maçon a renié son nom pour celui d'Egalité et trahi les grands principes de sa propre famille. C'est honteux et inexplicable !
Sources:
. Question Vendéenne à l'occasion de la commutation de Barbès ou réflexions sur la séance du 29 juillet 1839 par Monsieur Auguste Johannet - Avocat – Paris - Imprimerie de Guiraudet et Jouaust, 315 rue Saint-Honoré – 1839. De la violation des amnisties militaires dans l'Ouest.
. Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés – registres d'état civil de Saint-Avaugourd-des-Landes. - Mariages vue n°84/202 année 1809 Saint Avaugourd – décès, vue n°141/182, acte n°25 du 15 décembre 1831.
. Photos : Louis-Philippe d'Orléans - Extraite du Domaine Royal de Randan.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 4 Février 2019 à 22:28
L’abbaye des Fontenelles en cours de restauration…
L’abbaye Notre-Dame des Fontenelles se mérite et n’est pas évidente à dénicher dans les chemins avoisinant la Roche-sur-Yon. Sise sur l’ancien territoire de Saint-André d’Ornay, aujourd’hui rattaché à la Roche-sur-Yon, tout y respire pourtant le calme et la paix.
Fondée en 1210 par Béatrix de Machecoul et Guillaume de Mauléon, elle s’honnore d’une sinistre légende sur sa fondatrice. Détruite en partie par les Anglais en 1240, elle perdra la première travée de la nef de son abbatiale. A nouveau ruinée par les huguenots en 1568, l’abbaye qui avait connu dans ses murs le jeune chef vendéen Bulkeley, verra encore une fois l’horreur en 1794. J’avais cité ces tristes événements ici.
Il y a bien longtemps, une association avait tenté de sauver de la ruine cet endroit magnifique, hélas, sans succès. Puis, tout récemment, devant l’engoument suscité par le public, toujours plus nombreux à souhaiter voir enfin le monument ouvert à la visite, le propriétaire s’est décidé à un projet de travaux de restauration conséquents. Il a parralèllement lancé une cagnotte sur « Leechi » que l’on retrouve ici.
Si ce projet est suffisamment soutenu et s’il aboutit, ce serait une merveilleuse nouvelle pour tous les amateurs de pierre médiévale, mais aussi et surtout pour tous ceux qui espèrent voir un jour ce monument redevenir un lieu de « recueillement et de retour aux sources », comme l’indique M. Liaigre, le propriétaire.
RL
Février 2019
L’abbaye des Fontenelles sur TV Vendée, en juin 2018 :
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