•                                            

    Attaque d'un convoi républicain à Aigrefeuille, 

    le 11 Fructidor de l'an III 

                            

     

     

    Attaque d'un convoi par Louis Guérin....En août 1795, les liaisons entre Montaigu et Nantes ne sont pas sûres, les convois des Républicains sont attaqués en permanence par les Royalistes. Le marchand volailler Louis Guérin, de Saint-Hilaire-de-Chaléons rôde dans le secteur et administre des ''plumées'' aux Bleus.

    Le 26 août 1795 sa Division du Pays-de-Retz réalise justement une sortie en direction de Montaigu... Ses hommes, les ''moutons noirs'' passent pour être particulièrement sauvages au combat. Louis Guérin est très apprécié de Charette et devient son ami ; sa mort le 25 septembre 1795, au combat de Saint-Cyr-en-Talmondais tire des larmes au Chevalier.

    Dans cette attaque aux environs d'Aigrefeuille, Louis-Augustin Sorin, guide des Armées de l'Ouest est tué...

    Le 17 Thermidor de l'an IV, sa veuve va déposer un acte de notoriété à Montaigu afin d'officialiser sa mort. Le récit très réaliste des faits nous montre la soudaineté et la violence de l'action, suivie de la débandade des Bleus.

     

    « Acte de notoriété pour Marie Aubin du 17 Thermidor an 4, (4 août 1796).

    Par devant nous notaire public à Montaigu département de la Vendée, les témoins ci-après nommés soussignés ont comparus en personnes les Citoyens François Chapelain et Pierre Rayneau agriculteurs demeurant en cette commune de Montaigu. Lesquels sur la réquisition de Marie Aubin demeurant ville et commune de Clisson ont déclarés et affirmés par devant nous avoir parfaitte connaissance sçavoir de la part du dit Chapelain que Louis-Augustin Sorin, mary de la ditte Aubin, guide de l'Armée de l'Ouest est arrivé à Montaigu avec le convoy venant de Nantes le dix Fructidor dernier (27 août 1795) et en est party le onze (28 août 1795) avec le même convoy pour s'en retourner à Nantes. Et de la part du dit Rayneau avoir fait route avec le dit Sorin jusqu'aux environs d'Aigrefeuille, et qu'ayant été poursuivis par les Insurgés, et voyant qu'ils s'étoient de trop prest, les balles tombant sur eux comme grêle, le dit Rayneau prit le party de quitter le dit Sorin et autres de leur compagnie, et continua sa route jusqu'à Nantes et qu'il ne sait par conséquent ce que le dit Sorin est devenu en n'ayant pas vu ny entendu parler de lui depuis ce tems là ainsi que le dit Chapelain ; ce qui leur fait croire l'un et l'autre que le dit Sorin a été du nombre de ceux qui ont été tués dans ce tems là par les dits Isurgés. Lesquels l'ont même ouï dire ; de tout quoy les dits comparants ont requis le présent acte de notoriété pour valloire et remis à la ditte Marie Aubin ce que de raison, dont les avons jugé et condamné, fait et passé au bourg St Jacques de Montaigu, Etude de nous notaire soussigné ce jourd'huy dix sept Thermidor an quatre (4 août 1796) de la République française une et indivisible et lu aux comparants, ils y ont persisté et signé avec nous ainsi que les dits témoins, j'ai présenté en présence des Citoyens Joyau huissier et Pierre Evelin chapelier de cette commune témoins requis approuvé en interligne ''lesquels ont même ouï dire'' – un mot rayé nul.  

     

    signé : Joyau Rayneau -Chapelain Evelin, la Sorin et Thibaud. » 

    Marie-Françoise Aubin est née le 25 décembre 1772 à Clisson, paroisse Notre Dame. Elle est la fille de Pierre Aubin, vitrier-cierger et de Marie Mingret. Elle épouse en premières noces Louis Sorin, vitrier, certainement originaire de Nantes, qui sera tué dans l'attaque du convoi, et en secondes noces, le 1er Brumaire an V (22 octobre 1796), Jean Bahuaud serrurier à Clisson.

     

    Sources 

     

    . Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. Minutes notariales de Montaigu - Etude E (An IV - 1816 vue 100/538 de Maître Thibaud. 

    . Registres d'Etat-Civil de Clisson, Archives Départementales de la Loire- Atlantique -tous droits réservés – vue n°3/13 année 1832 – vue n°10/10 année 1772 – vue n°2/27 an V - 

    . Itinéraires de la Vendée Militaire -Journal de la Guerre des Géants 1793-1801 – par P. Doré Graslin -Editions Garnier 1979, page 177, mercredi 26 août 1795. 

    . Photo : Moutons Noirs - Eugène Leliepvre peintre aux Armées. 

     

                                                        

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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  •                                            

                             Le portrait d'une aristocrate...

     

                            

    Une autre madame de Montsorbier....Il est très difficile d'imaginer les caractéristiques physiques d'une aïeule lorsque l'on ne possède pas de portrait. Les portraits de l'époque valent beaucoup d'argent ; une tête dessinée au crayon vaut trente écus, un tableau de piété cinq cents livres...

      Curieusement, un certificat de résidence établi sous le Directoire et daté du 2 Frimaire de l'an 7 à Montaigu, va forcer notre imagination à esquisser la silhouette et le visage d'une femme : Madame de Montsorbier. Elle mesure quatre pieds onze pouces* (environ 1,60m), a les cheveux et les sourcils châtains, le front ordinaire, les yeux gris, le nez moyen, la bouche moyenne, le menton rond et le visage allongé. Nantis de ces détails, il est relativement facile d'en faire un portrait au crayon...

    * Sous l'Ancien Régime, le pied = 32.4839cm – le pouce = 2.707cm) Madame de Montsorbier mesure donc: 1.5971m). 

     

    Charlotte-Elisabeth de Montsorbier a vécu tragiquement la guerre de la Vendée. Son château a été incendié, elle se marie le 21 juin 1794 avec Aymé Brethet de la Guignardière qui décède (au combat ?), quelques mois après son union. Elle se remarie le 22 mai 1795 à Bourg-sous-la-Roche avec François-Xavier Pichon de Lagord et se réfugie au bourg de Saligny, à environ vingt kilomètres de Mormaison, de 1789 jusqu'au premier Germinal de l'an quatre, ensuite elle fixe sa résidence à la Bedoutière* commune de Mormaison.

     

    *Château de la Bedoutière répertorié sur le cadastre napoléonien de l'année 1837,  aujourd'hui la Butière. A été incendié par les Colonnes Infernales. 

    Une autre madame de Montsorbier....

    Une autre madame de Montsorbier....

     

    Fille de Charles-Joseph de Montsorbier et d’Honorée-Renée le Maignan, elle naît le 11 mars 1759 à Boulogne et décède le 11 mars 1839 à Mormaison.

     

    Le 2 Frimaire de l'an 7 (22 novembre 1798), elle dépose un certificat de résidence et un certificat de notoriété en ces termes:

     

    « Certificat de résidence de la Citoyenne Montsorbier du 2 Frimaire an 7. Par devant nous notaires publics du département de la Vendée, soussignés, à comparu en sa personne la Citoyenne Charlotte-Elisabeth Montsorbier demeurant à la Bédoutière commune de Mormaison. Laquelle nous a dit avoir besoin d'un certificat de résidence comme elle a demeuré sans interruption depuis mil sept cent quatre vingt neuf (vieux stile) jusqu'au premier Germinal de l'an quatre. La dite Citoyenne Elisabeth Montsorbier est âgée de trente huit ans, taille de quatre pieds onze pouces, cheveux et sourcils châtains, front ordinaire, yeux gris, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage allongé ; laquelle à en conséquence fait comparaître devant nous les témoins ci-après nommés, savoir Louis Mignet marchand, Philippe Vexiau cultivateur, René Laborde journalier demeurant les trois au bourg de Saligny, Pierre Nauleau tisserand, Pierre Lunard maréchal, Pierre Caillé cultivateur, demeurant aussi au bourg de Saligny. Charles Robion laboureur, demeurant à la villatière, Louis Billaud cultivateur, demeurant à la Rochette, Joseph Caillé aussy cultivateur à la Mortaillère, les tous de la commune du dit Saligny, lesquels ont attesté et affirmé que la dite Citoyenne Elisabeth Montsorbier à résidé sans interruption depuis mil sept cent quatre vingt neuf (vieux stile) en le bourg de Saligny, jusqu'au premier Germinal de l'an quatre où elle a fixé sa résidence en sa maison de la Bédoutière commune de Mormaison; pourquoi nous lui avons octroyé le présent acte de notoriété publique quelle nous a requis, que nous lui avons délivré sur l'attestation et affirmation des ditstémoins ; fait et passé au dit lieu de la Bédoutière où les parties et moi dit notaire se sont transportés au rapport de moi Gombault l'un de nous ce jourd'hui deux Frimaire an septième de la République française une et indivisible lecture faite il y ont persistés et se sont avec nous soussignés, fors les dits Nauleau, Joseph Caillé, Pierre Caillé, qui ont déclarés ne savoir signer, au bourg de Saligny – Trois mots rayés nuls. 

    Signé : Charlotte Elisabeth Montsorbier – Louis Mignet – Pierre Lunard – Vexiau – René Laborde – Louis Billaud – Charles Robion – Gombault notaire. 

     

    «Acte de notorité pour la Citoyenne Montsorbier – le 3 Frimaire an 7- 23 novembre 1798. 

    Par devant nous notaires publics du département de la Vendée sommions à comparaître en sa personne la Citoyenne Charlotte Elisabeth Montsorbier, demeurant à la Bedoutière commune de Mormaison, laquelle nous a dit qu'étant héritière du feu Charles Joseph Montsorbier et Renée Honorée Le Maignan ses père et mère propriétaire de la maison et dépendances de la Bédoutière commune de Mormaison, consistant en une métairie appelée la Rechaisière, une autre métairie située commune de la Grolle, que ne pouvant justifier ses actes de propriété dont elle étoit ci-devant nantis, attendu l'incendie et le pillage occasionné par la guerre civile de la Vendée ; elle a fait en conséquence comparaître devant nous les témoins ci-après savoir : Jean Salaus et Jean Bretin propriétaires demeurant au village de la Braujardière, René Renaudin, Etienne Renaudin laboureur, Antoine Martineau, demeurant à la Rosesière, Jean et Mathurin Dugast laboureurs demeurant séparément au village de la Brosse, les tous commune de Vieillevigne, François Buet métayer, demeurant à la Tauperie, Pierre Grasset charpentier demeurant à la Tucheresse commune de la Grolle, Etienne Mainguet laboureur, demeurant à la Tué commune de Mormaison et Jacques Choblet propriétaire, demeurant à Izereau commune d'Andrée Treize Voies ; lesquels ont déclarés et affirmés avoir parfaite et entière connaissance que la maison et dépendances de la Bedoutière, les métairies de la Rochesière, la Brosse et la Tauperie lui sont échues par le partage fait par les citoyens Birotteau et Guerry en l'année mil sept cent quatre vingt six (vieux stile) suivant qu'il appert par le certificat délivré par le dit Birotteau en date du douze Fructidor an sixième, enregistré à Nantes le dix sept du même mois par Fidier qui a reçu un franc, lesquels témoins ont affirmés que les biens mentionnés ci dessus dépendant de la succession de feu Charles Joseph Montsorbier et Renée Le Maignan ses père et mère qui en étoient propriétaires. 

      Elle nous a requis acte que nous lui avons octroyé pour lui servir au besoin fait et passé à Montaigu où la dite citoyenne requérante s'est, avec ses témoins tranportés. Ce jourd'hui trois Frimaire an sept (Vendredi 23 novembre 1798) de la République française une et indivisible. Lecture à eux faite – Ils se sont avec nous soussignés – au rapport de moi Gombault l'un de nous dits notaires – approuvé en interligne un mot fait pour y valoir.

    Signé : Charlotte Elisabeth Montsorbier – J Salaus – J Bretin – Etienne Renaudin – René Renaudin – J Choblet – Grasset – G Mainguet – Mathurin Dugas – Gombault notaire.

     

    Une autre madame de Montsorbier....

    Sources 

     

    . Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. Minutes notariales de Montaigu - Etude A (An V an VIII) vues 108 à 113/193 de Maître Bernard Gombault du 2 frimaire de l'an 7. 

    . Registres d'état civil de Boulogne -Mormaison – vue n°108/313 – vue n°214/354 acte n° 10, année 1839. 

    . Cadastre archives Départementales de la Vendée – Cadastre de Mormaison 1837 – 3P150/2 en limite de la commune de Vieillevigne – Section A du bourg et du fief du moulin 1ère feuille. Géoportail : château de la Butière vue aérienne. 

    . Généanet – famille Brethet. 

    .Peinture: Portrait en buste d'une femme de qualité – époque Directoire des Antiquités - catalogue. 

     

                                                         

    X. Paquereau pour Chemins Secrets

     

     

     

    NDLR : sur son éponyme, l’amazone de Charette, à lire ici. 


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    Tué au pied de l'arbre de la Liberté à Rocheservière…

     

                            

     

    Le maire de Mormaison....Dès le lundi onze mars 1793, les officiers municipaux subissent la colère des insurgés. La chasse aux Bleus est ouverte, après des années de vexations les actions violentes se multiplient et le maire de Mormaison va y laisser sa peau.

    « Arraché » de la maison commune par les Rebelles, il est conduit à Rocheservière et fusillé au pied de l'arbre de la Liberté.

    Le 19 Floréal de l'an 6 (8 mai 1798), Jeanne Bonnin, sœur du maire, dépose un acte de notoriété à Montaigu dont la teneur suit :

    «Acte de notoriété qui constate la mort de François Bonnin du 19 Floréal an 6. Par devant nous notaires publics du département de la Vendée soussignés ; a comparû en la personne la citoyenne Jeanne Bonnin, journalière, demeurant à Montaigu, laquelle nous a déclaré en présence des citoyens René Touzeau, Jacques Drouet, Julien Potier, Etienne Vincent agriculteurs demeurant commune de Montaigu et François Gilaiseau aussi agriculteur demeurant aux Bouillères commune de Boufféré, que le onze mars mil sept cent quatre vingt treize (vieux stile) François Bonnin, son frère, officier municipal de la commune de Mormaison fut pris à son poste à la maison commune du dit Mormaison par les Rebelles qui l'emmenèrent à Rocheservière où ils l'assassinèrent au pied de l'arbre de la Liberté ; ce que les dits Touzeau, Drouet, Potier, Vincent et Gilaiseau témoins nous ont déclarés avoir pleine connaissance des faits ci-dessus expliqués et ont affirmés la déclaration ci-dessus sincère et véritable.

    De tout ce que dessus, nous dits notaires, en avons rapporté le présent acte de notoriété publique que nous avons délivré à la dite Jeanne Bonnin pour lui servir et valoir ce que de raison ; fait et passé au faux bourg Saint-Jacques de Montaigu au rapport de moi Gombault l'un de nous, on les dits témoins et la dite Bonnin se sont transportés ce jourd'hui dix neuf Floréal an sixième de la République française une et indivisible, lecture faite ils y ont persistés et ce sont avec nous soussignés : fort le dit Vincent qui a déclaré ne savoir signer, un mot rayé nul.  

     

    Signé : René Touzeau - J.Drouet – J.Potier – Thibaud notaire – Gombault notaire. 

     

    Ce que nous savons sur François Bonnin et sa famille :

     

    François Bonnin est né le 27 octobre 1744 à la Caillaudière aux Tiraux à Saint-Sulpice-le-Verdon. Il est le fils de François Bonnin et de Marie Renaud et épouse Jeanne Hermouet, née le 22 septembre 1755 à St André-Treize-Voies, fille de Noël Hermouet et de Gabrielle Rezeau.

      De cette union sont issus entre autres enfants :

     

    1° Marie-Madeleine Bonnin, née le 15 mars 1787 à la Martinière, Mormaison.

    2° François Bonnin, né le 23 avril 1789 à la Martinière, Mormaison.

    3° Frédéric Bonnin † 21 mai 1815 à la Martinière, Mormaison.

     

    Les sœurs de François Bonnin :

     

    -      Jeanne Bonnin, née vers 1735. † Montaigu 10 germinal an 7 (8.4.1799)vu64/72.

     

    - Marie Bonnin, née le 16 février 1738 à Mormaison

    - Louise Bonnin, née le 21 décembre 1740 à Mormaison. Domiciliée à Montaigu.

     

    Sources 

     

    . Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. Minutes notariales de Montaigu - Etude A (An V an VIII) vue 73 et 74/193 de Maître Bernard Gombault du 19 Floréal an 6. 

    . Registres d'état civil de Montaigu décès de Jeanne Bonnin vue 64/72 du 10 Germinal an 7 (8.4.1799) – Mormaison vues 21/257- 12/257-29/292. -Saint-Sulpice-le-Verdon vue 29/292 

    . Gravure: L'arbre de la Liberté de Jean-Baptiste Lesueur peint en 1791 – musée Carnavalet Paris. 

     

                                                         

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Le Pont-Paillat, édition 2019…

     

     

    Les « Amis du Pont-Paillat » se sont réunis ce dimanche comme chaque année à cette période sur le lieu qui leur a donné leur nom. Le temps était particulièrement radieux et petit à petit les participants arrivaient, tantôt du Bocage, tantôt de bien plus loin, Nantes, Angers, Angoulême, la Vienne et la Touraine. Notre Jacqueline, préposée au café étant souffrante, c’est Marie-Laure qui avait récupéré le matériel et qui nous servit le premier de la journée.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Il fallait chausser les bottes pour descendre vers notre lieu de prédilection. Un peu moins boueux que les autres années, le chemin n’en reste pas moins difficile d’accès pour des citadins endimanchés.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

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    Le Pont-Paillat, édition 2019....

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    Après le traditionnel exposé de Nicolas sur les deux batailles de juillet et octobre 1793, nous voilà refaisant le trajet inverse afin de rejoindre le mémorial du Bois de Chèvres pour le déjeuner. J’expliquai ici la configuration des lieux il y a 225 ans et pourquoi les combats ne se sont pas livrés tout à fait à l’endroit où se dresse le chemin de croix.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

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    Plusieurs d’entre nous étant également membres de l’association de la Durbelière, cette sortie était aussi l’occasion de présenter les travaux effectués et de parler des projets retenus pour le site. Ce fut fait sitôt après le déjeuner.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Un petite balade à la fosse aux loups fut l’occasion pour Marc, notre conteur, de rappeler les rapports qui existaient autrefois entre l’homme et l’animal sauvage.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le rendez-vous suivant nous amenait à l’église de Saint-Aubin-de-Baubigné, mais aussi à l’intérieur de la mairie, afin de voir les maquettes de la Durbelière reconstituée, ainsi que des deux églises successives du village. Merci au passage à Monsieur le maire, Yves Chouteau, de nous avoir ouvert la mairie.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Ce fut le moment d’expliquer aux participants la configuration des lieux avant la construction de l’église actuelle en 1855, puis les différents « déménagements » que firent les restes de Monsieur Henri entre 1794 et l’achèvement du nouveau monument.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

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    Enfin, notre dernière étape se profilait : le Gué-aux-Canes, lieu de sépulture du curé constitutionnel Delafargues, qui avait eu la mauvaise idée de guider les troupes de Westermann début juillet 1793. Il fut tué ici par les Vendéens le 20 du même mois et enterré sur place.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Les derniers participants se rejoignirent à la Croix de Bel-Air pour un ultime café, à nouveau servi par Marie-Laure.

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Le Pont-Paillat, édition 2019....

    Nous n’allons pas attendre longtemps pour notre prochaine sortie car déjà une journée dans les Mauges est programmée par Pierre à la fin mars. Les « Amis du Pont-Paillat » pourront bien entendu retrouver le compte-rendu de cette sortie dans notre bulletin d’ici quelques jours, le temps qu’Anne-Dauphine et moi-même en préparent le contenu et la mise en page.

    A tout de suite…

    RL

    Février 2019

     

     


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    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir…

     

     

    Louis Belloir fit partie des 42 défenseurs du château de Saint-Mesmin en février 1796. Né à Cerizay le 17 février 1775, il épouse à Combrand, le 4 février 1800, Marie Dallet avec qui il ne semble pas avoir eu d’enfants. Celle-ci décède le 27 mai 1812 et Louis se remarie le 20 mai 1813 avec Marie Diguet, fille de Joseph Diguet (décédé à la Fichaudière de Cerizay, tout près de Beauchêne et incendiée par la colonne infernale de Lachenay). De Marie Diguet, Louis Belloir aura trois filles :

    -      Marie-Louise (1814 – 1871).

    -      Ursule (1816 – 1871).

    -      Pauline-Adélaïde (1818 – 1835).

     

    Il n’existe pas de dossier de demande de pension le concernant aux AD79 (R/69) mais j’ai pu trouver ses états de services au Archives Militaires de Vincennes (1) :

    « N° 2980. Belloire Louis-Jacques, né le 17 février 1775, montant des secours : 100 francs. Domicile : Cerisay. A fait toutes les campagnes des armées vendéennes de 1793 à 1800. A repris les armes en 1815 et a été emprisonné plusieurs fois. Tisserand, père de 3 enfants. »

    Dans son histoire du pélerinage de Notre-Dame de Beauchêne (2), le R.P Dom Victor Bonneau rappelle l’affaire du château de Saint-Mesmin et écrit ceci :

    « Nous avons tiré de l’oubli cependant Louis Belloir des Bourrelières et Mouchard des Merlatières. Le premier fit toute la guerre, assista, nous sa fille, à plus de cent batailles et notamment à celle du Moulin-aux-Chèvres. Recherché par les Bleus qui voulaient le tuer, il vit brûler sous ses yeux sa ferme des Bourrelières. On ne le trouva pas ; il était caché dans les genêts ; cependant on passa à quelques mètres seulement de lui. »

    Ce texte laisse tout d’abord supposer qu’il existe un document de la main de l'une de ses filles, sachant que deux sont décédées en 1871 (l'autre dès 1835) et que le R.P Bonneau écrit ces lignes en 1893…

    Cette ferme des Bourrelières a bien pu effectivement être incendiée le 25 janvier 1794, lors de l’excursion de Grignon de Cerizay vers le Pin. En effet, les Bourrelières se situent entre ces deux dernières communes.

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir.... 

    A l’époque de Louis Belloir on accédait aux Bourrelières par ce chemin...

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir....

     

    ... Qui prolongeait le fameux « Chemin des Bourbasses » venant du Plessis de Cerizay. Chemin qui encore aujourd’hui porte bien son nom :

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir....

    Situation des Bourrelières sur l’IGN de Géoportail :

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir....

    Et sur le cadastre de 1809 (AD79, 3 P 51/2) :

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir....

    Une curieuse coïncidence a voulu que Louis Belloir décède à la ferme de l’Aubrière, à cent mètres de ma maison le 17 septembre 1851. Sa femme était décédée à la même adresse le 10 novembre 1837. J’habite dans la rue éponyme ! Curieusement, l'Aubrière se trouve aujourd'hui dans la rue du Gué de l'Epine.

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir.... 

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir....

    La ferme de l’Aubrière, tout comme celle de la Planche (3) et bien d’autres, sont aujourd’hui intégrées dans l’agglomération de Cerizay.

    Situation de l’Aubrière sur le cadastre de 1809 (3 P 51/4) :

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir....

    Et sur l’IGN de Géoportail aujourd’hui, marquée d'une croix verte :

    Les Bourrelières, la maison de Louis Belloir....

    Que s’est-il passé aux Bourrelières et dans les villages avoisinant ? Qui saura le dire, en dehors de toutes ces études généralistes sur les Guerres de Vendée, répétant toujours la même chose, sans jamais entrer dans le détail ?

     

    RL

    Février 2019

     

     

     

     

     

    Notes :

    (1)  SHD XU 33-22 (après 1832), v. 10/12.

    (2)  « Histoire du Pèlerinage de Notre-Dame de Beauchêne au Bocage Vendéen », Grimaud, Nantes, 1893, p. 144.

    (3)  La ferme de la Planche se trouvait face à l’actuel Foyer des Jeunes Travailleurs et la salle de spectacle de la Griotte. La maison existe toujours, face à de puissants amas de béton.


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