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Par Le Loup le 27 Janvier 2019 à 17:46
Loiseau Pierre-Jean de Saint-Michel-Mont-Mercure,
écroué au bagne de Toulon en 1834
« On ne veut pas se rappeler que la Vendée ne fut pas seulement poussée à la guerre par l'ardeur de ses profondes convictions, mais qu'elle fut harcelée par de continuelles provocations – les visites domiciliaires, le désarmement général (on lui a pris jusqu'à ses fusils d'honneur), l'abattement des croix, la proscription des cérémonies extérieures de son culte, sont venus jeter en ce pays, alors tranquille, l'effroi et le désespoir.» (p. 49 Johannet).
Pierre-Jean Loiseau, réfractaire de Saint-Michel-Mont-Mercure est condamné à dix ans de travaux forcés, et écroué pour des faits que l'on a exagérés sciemment afin d'obtenir une plus lourde condamnation. Il fut dirigé vers le bagne de Toulon.
« Les forçats arrivaient enchaînés par le cou et menottés, en groupes de 24, les cordons ou cadènes, sur des haquets.
A leur arrivée, ils étaient tondus, vêtus d'une casaque de laine rouge, d'une chemise de toile blanche, d'un pantalon de toile jaune et d'une paire de souliers ferrés sans bas. Ils portaient aussi un bonnet de laine, dont la couleur indiquant la durée de la condamnation : le bonnet rouge pour les condamnés à temps et le bonnet vert pour les condamnés à perpétuité. Une plaquette de fer blanc, portée sur la casaque, le gilet et le bonnet, indiquait le matricule du condamné. Ceux qui travaillaient dehors recevaient également une vareuse de laine grise.
Ensuite, on enchaînait, ou ''accouplait'' les forçats deux à deux, toujours un ancien à un nouveau venu. Pour cela on rivait une manille autour de la jambe droite du condamné. A la manille, on rivait une chaîne de neuf maillons d'environ 16 centimètres et lourde de sept à onze kilos, que l'on fixait à sa ceinture. On réunissait les deux chaînes par trois anneaux de fer, appelés organeaux. Deux forçats ainsi accouplés étaient appelés ''chevaliers de la guirlande''. »
« Loiseau Pierre-Jean, né à Saint-Michel-Mont-Mercure, Vendée, condamné à dix ans de travaux forcés par la Cour d'Assises de Niort, le 9 janvier 1834, écroué au bagne de Toulon sous le n°26,547, dont le dossier est à la Chancellerie sous le n° 891, sect.7.
Loiseau a fait partie d'une bande. Condamné pour complicité de vol d'objets mobiliers, le jour, en réunion armée avec menaces de violences. Il faut savoir que les objets mobiliers, dont-il s'agit sont simplement un fusil et une carnassière !
Un certificat revêtu de nombreuses signatures témoigne du vœu du pays pour la liberté de Loiseau.
Il est vrai qu'un rapport fort acrimonieux existe contre ce condamné ; mais les faits qu'il lui impute appartiennent au dire de gens bien informés, à tout autre qu'à lui, car il n'a pris aucune part aux actes, d'ailleurs très exagérés, dont ce rapport se plaît à entourer une scène de désarmement. »
Il doit s'agir de Pierre-Jean Loiseau, né le 28 mars 1810 à Saint-Michel-Mont-Mercure, fils de Pierre Loiseau, cultivateur au ''Coux'' et de Marie-Jeanne Boureau. Il doit être décédé au bagne car je n'ai pas retrouvé son acte de décès ni son nom dans le registre des successions.
Sources:
. Question Vendéenne à l'occasion de la commutation de Barbès ou réflexions sur la séance du 29 juillet 1839 par Monsieur Auguste Johannet -Avocat – Paris - Imprimerie de Guiraudet et Jouaust, 315 rue Saint-Honoré – 1839 - De la violation des amnisties militaires dans l'Ouest.
.Wikipédia, extrait -Bagne de Toulon
. Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés – registres d'état civil de Saint-Michel-Mont-Mercure - (naissances 1810 -vue n°279/344).
. Photos : Louis-Philippe d'Orléans- Extraite du Domaine Royal de Randan.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 24 Janvier 2019 à 21:20
Honneur aux Vendéens du 64ème Régiment d'Infanterie
« Le 64ème régiment d'infanterie est l'un des régiments composé de Bretons et de Vendéens, qui s'est fait saigner pendant quatre années.
Départ d'Ancenis, le 5 août 1914 sous le commandement du Colonel Bouyssou.
Du 22 août 1914 à l'armistice du 11 novembre 1918, le 64ème régiment a mené rudement la guerre, toujours sur la brèche, toujours des grandes-parties. Il a tenu les secteurs les plus durs, subi sans faiblir des assauts furieux Il a préparé des attaques dans des conditions les plus pénibles, il a su en mener des brillantes.
Ne marchandant jamais ses fatigues, ses souffrances et son sang, il apporta constamment, dans les nombreuses missions, la ténacité, l'endurance, la volonté têtue de faire son devoir et plus que son devoir ; ces qualités maîtresses de l'âpre et forte race de Bretons et Vendéens qui constituent le régiment d'Ancenis.
En présence de l'ennemi, au cantonnement de repos, en permission, à l'intérieur, partout et toujours nos vaillants poilus, par leur excellent esprit, se sont appliqués à maintenir le bon renom du n°64.
Dans toutes les situations cadres et soldats ont su faire apprécier le régiment apportant ainsi un hommage au drapeau.
Maissin.
Le 22 août 1914, baptême du feu à Maissin en Belgique.
Le tir très précis des mitrailleuses, les rafales d'obus ne sont pas pour déconcerter les 7 compagnies de première ligne du régiment. Elles subissent sans broncher les assauts d'un ennemi nombreux et puissamment outillé, passent à l'offensive et, sur deux kilomètres chassent, baïonnettes dans les reins, ces Allemands confiants et mordants. La troupe au diapason de ses chefs, elle charge magnifiquement. Vers le soir, dans un assaut des plus vigoureux, la décision est obtenue, l'ennemi est rejeté de ses positions.
Pertes : 450 hommes... on s'est battu au corps à corps...
Chaumont-Saint Quentin.
Le terrain conquis, il faut battre en retraite...Traversée de la Meuse, sur les hauteurs de Chaumont-Saint-Quentin, y fait tête aux chiens pendant quatre jours, et suite à une brillante attaque font repasser la Meuse aux Allemands.
Le 28, superbe défense de la ferme des Beaux-Mesnil.
Pertes depuis le 24 : 500 hommes.
Puis c'est la retraite encore, la longue, pénible et déprimante retraite.Les chaudes affaires de Bégnicourt et Vandemange nous coûtent 300 hommes.
La Marne.
La bataille de la Marne est engagée, c'est pendant cette bataille qu'au cours d'une attaque, mon grand-père s'est retrouvé pratiquement seul face aux mitrailleuses allemandes. En voulant faire un nouveau bond en avant, il s'est aperçu que tous ses camarades à sa droite comme à sa gauche avaient été tués par la même rafale... Une dépression du terrain l'avait protégé des balles... La vie tient à peu de choses...
« Le 64ème après cinq jours de combats incessants poursuit l'ennemi jusqu'au camp de Châlons. Plusieurs corps à corps se produisent au cours de la nuit du 7 au 8 ; des groupes se trouvant encerclés foncent dans le tas et s'ouvrent un chemin sanglant.
Au cours de cette glorieuse journée, les pertes s'élèvent à : 1050 hommes.
La Boisselle.
Et voilà le ''terminus'' pour le grand-père...
« Retiré de la bataille, le 64ème va pouvoir respirer et penser ses plaies ; mais dans le train qui l'emporte vers le Nord. Dans les deux camps, c'est la course à la mer. A peine débarqué, il s'engage et durant vingt cinq jours, ce sera la lutte opiniâtre sans trêve. Il se dépense en attaques partielles, tour à tour menées ou subies dans les plaines boueuses et glacées de la Somme, aux vagues tranchées de la Boisselle, de Beaumont et de Bécourt. »
Et c'est là que mon grand-père, désigné, pour aller chercher du bois pour le bivouac, s'égare de nuit sur le champ de bataille... se fait ''allumer'' au ''mauser'' par une sentinelle allemande.... se sauve et tombe dans une tranchée bourrée de ''Boches''. C'EST FINI ! Direction l'Allemagne, les mines de sel, les camps de Orb dans la Hesse, Munster III, Munster I-Haus-Spinal en Rhénanie du Nord.
Sources:
. Ancestramil-guerre de 1914-1918 – Historique sommaire du 64ème régiment d'infanterie.
. Photo : Pierre-Louis Paquereau 1874-1956. 64ème régiment d'infanterie.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 21 Janvier 2019 à 10:22
21 janvier 1793....... ''Saviez-vous que...''
Louis XVI décida de soulager son peuple ; en le dispensant du droit de joyeux avènement, impôt perçu à chaque changement de règne.
Louis XVI créa le corps des pompiers.
Louis XVI autorisa l'installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.
Louis XVI créa un mont-de-piété à Paris pour décourager l'usure et venir en aide aux petites gens.
Louis XVI abandonna aux équipages de ses vaisseaux le tiers de la valeur des prises qui lui était réservé en temps de guerre.
Louis XVI décida d'aider l'abbé de l'Epée dans son œuvre pour l'éducation des ''sourds-muets sans fortune'', auquel il enseignait un langage par signes de son invention. Le Roi lui versa alors une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l'avis de l'archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.
Louis XVI dota l'école de Valentin Hauÿ pour les aveugles.
Louis XVI donna l'ordre à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs anglais et obtint la réciprocité pour les pêcheurs français.
Louis XVI donna le droit aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux-mêmes leurs pensions sans demander l'autorisation de leur mari ou tuteur.
Louis XVI ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis ''comme les propres sujets du Roi'', 90 ans avant la première Convention de Genèvre.
Louis XVI décida d'abolir le servage et la mainmorte dans le domaine royal, et le droit de suite qui permettaient aux seigneurs de faire poursuivre les serfs ou mainmortables qui quittaient leur domaine.
Louis XVI ordonna l'abolition de la question préparatoire et préalable (torture).
Louis XVI accorda, le premier, le droit de vote aux femmes dans le cadre de l'élection des députés de l'Assemblé des Etats-Généraux.
Louis XVI a décidé de faire construire à ses frais des infirmeries ''claires et aérées'' dans les prisons.
Louis XVI s'inquiéta du sort qui était réservé aux prisonniers détenus en préventives de par leur inculpation, avant leur procès. Par ailleurs, il décida de leur accorder une indemnité ainsi qu'un droit d'annonce dans le cas où leur innocence serait reconnue lors de leur procès (sujet étonnant d'actualité).
Louis XVI supprimera de très nombreuses charges de la Maison du Roi (plus du tiers).
Louis XVI permit aux femmes d'accéder à toutes les maîtrises.
Louis XVI finança tous les aménagements de l'Hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son propre lit individuel.
Louis XVI employa le premier l'expression de ''justice sociale''.
Louis XVI fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd'hui nommé Hôpital des Enfants-Malades.
Louis XVI créa le Musée des Sciences et Techniques, futur Centre National des Arts et Métiers.
Louis XVI fonda l'Ecole des Mines.
Louis XVI finança sur ses propres fonds les expériences d'aérostation des frères Mongolfier.
Louis XVI finança également les expériences de Jouffroy pour l'adaptation de la machine à vapeur à la navigation.
Louis XVI exempta les JUIFS du péage corporel et autres droits humiliants.
Louis XVI accorda sept millions aux victimes du froid excessif en 1784. (et nos sans abris d'aujourd'hui????)
Louis XVI accorda des pensions de retraite à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.
Louis XVI demanda l'établissement annuel de la balance du commerce.
Louis XVI créa le droit de propriété des auteurs compositeurs de musique.
Louis XVI accorda l'état civil aux non catholiques.
Louis XVI créa l'Ecole de musique et de danse de l'Opéra de Paris et le Musée du Louvre.
Et c'est ce Roi que la république-bancaire-maçonnique a fait guillotiner ?
Les nains qui ''dirigent'' aujourd'hui la France, ces valets des banques, feraient bien de s'inspirer de cette bonne politique.
Sources:
. Inspiré de l'ouvrage « Louis XVI a la parole », de Paul et Pierrette Girault de Coursac, Editions de l'O.E.I.L.
. Gravure : Le Dauphin, futur Louis XVI en 1769 (âgé de 15 ans) par Louis-Michel Van Loo 1769.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 18 Janvier 2019 à 18:36
1914, deuxième saignée des Vendéens...
Au cours de la première Guerre Mondiale, les régiments de l'Ouest ont été envoyés sciemment au ''casse pipe'', par ''Clémenceau le rouge'' et les généraux Francs-Maçons de la république, afin de ''purger'' la France Catholique.
Il y a exactement 104 ans, mon grand-père paternel, après avoir offert sa poitrine aux mitrailleuses allemandes à la bataille de la Marne, a été fait prisonnier à la Boisselle en Picardie le 18 janvier 1915. C'est ce qui lui sauva la vie en quelque sorte...
Son meilleur ami de captivité fut un prisonnier Russe Chrétien-Orthodoxe qui lui a laissé en souvenir cette belle tabatière...
« La République a une dette de sang envers les Autochtones de ce pays. Elle doit leur demander pardon. Les Autochtones de leur côté doivent cesser d’ignorer que la République n’est pas la France et que les intérêts du régime sont contraires à ceux de leur peuple. Ils doivent faire sécession, au risque d’une prochaine hécatombe au son d’un air de flûte entraînant et de deux paroles patriotiques bien senties. Antonin Campana. »
Sources:
Texte : Antonin Campana du blogue Terre Autochtone.
Photo de l'auteur
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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