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    Le billet de fin d’année…

     

     

    Bertrand Barrère de Vieuzac, le fameux terroriste, s’exprimait le 1er octobre 1793 à la Convention : « Citoyens, l’inexplicable Vendée existe encore !»

    Nous sommes en 2018 et d’autres semblent s’interroger : « L’inexplicable France existe encore ! » face à ces gens qui ne veulent rien d’autre que de pouvoir vivre de leur travail et qui voudraient bien qu’on leur fiche enfin la paix. La comparaison avec la Vendée peut paraître hasardeuse mais je ne peux m’empêcher de voir les mêmes symptômes avec une bourgeoisie citadine privilégiée et oisive, qui, rêvant de remplacer la noblesse, méprisait les gens des campagnes. Au XXI° siècle, les clivages traditionnels ont volé en éclats et se prétendre de gauche ou de droite ne veut plus dire grand-chose. La vraie question étant plutôt : « de quoi ou plutôt grâce à qui vivez-vous ? » Je ne sais pas où la « révolte en marche » arrivera, ni même si elle arrivera à quelque chose. On calme les ardeurs des policiers avec quelques centaines d’Euros, vite fait, pour qu’ils puissent continuer à cogner sur les smicards qui les font vivre. Je ne suis pas convaincu que ce soit la solution politique la plus idoine en regard de ces élites écervelées qui n’ont jamais été confrontées au vrai monde du travail, de celui qui produit les richesses du pays sur lequel ils vivent… un peu trop grassement. Ces gouvernants et ces « bobos » sont tellement éloignés de la vraie France, que je crois qu’il y aura inévitablement des affrontements graves dans les mois et les années à venir. Au final, peut-être que les Français ne sont pas le peuple si facile à manipuler qu’on le pense habituellement.

     

    Pour en venir à des choses plus agréables, l’année 2018 fut encore riche pour les amateurs d’histoire et notre petit groupe des « Amis du Pont-Paillat » a encore grandi et fait de nouvelles recrues. L’histoire des Guerres de Vendée n’en finit pas de passionner et de nouveaux chercheurs se font jour, échangent les uns avec les autres et font avancer la grande histoire par le biais de la petite. C’est au passage ce que je tenterai de faire durant ces vacances de fin d’année et le Noël de « Chemins secrets » se passera encore une fois loin des réveillons, mais dans les archives ; et qui sait, peut-être aussi sur le tome II du « Souterrain au Trésor »…

    Joyeux Noël à tous !

    RL

     

    Décembre 2018

     

     

    Merci à Marc pour cette superbe photo !

    Le billet de fin d'année....


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  • Armand Bérart sur RCF...


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    Médailles des Volontaires Royaux 

                                           

     

     

    En 1815, Louis XVIII créa trois médailles : 

     

    . MEDAILLE DE GAND : créée le 17 mai 1815 à Gand (pendant les Cent Jours) pour récompenser le bataillon des volontaires royaux qui l'avait suivi dans son exil (800 étudiants des Ecoles de Droit et de Médecine, principalement, qui n'arrivèrent que 50 à Gand) ainsi que des Volontaires du Midi, de la Vendée... 

    La médaille est formée de deux parties accolées, réunies par un cercle d'argent. Elle porte sur la tranche le nom du titulaire avec, à l'avers, l'effigie de Louis XVIII et au revers le mot « FIDELITE » à l'intérieur d'une couronne de chêne et de laurier. 

    RUBAN : blanc à trois rayures verticales bleues (photo, variante 8 rayures). 

     

    Médailles des volontaires royaux....

    . CROIX DU SIEGE DE LYON : Il s'agit de la médaille commémorative du Siège de Lyon par les Républicains contre les Lyonnais animés par les Royalistes insurgés contre la Convention et qui résistèrent pendant 60 jours, du 30 mai au 30 juillet 1793. 

    C'est une croix en argent et or émaillé portant au centre, l'effigie de Louis XVIII et, au verso, une fleur de lys entourée de l'inscription  « SIEGE DE LYON 1793 » 

    RUBAN : blanc à trois rayures verticales rouges (variante : 2 rayures verticales rouges). 

     

    Médailles des volontaires royaux....

    . CROIX DES VOLONTAIRES ROYAUX : dont on ignore l'origine de la création, consiste en une croix à quatre branches émaillées de vert séparées par des fleurs de lys et surmontée de la couronne royale. Le centre porte, d'un côté, le buste de Louis XVIII entouré de la devise «DIEU-LE ROI-LA PATRIE » et, de l'autre, la date 1815 sur fond d'émail rouge entourée de la légende : « VOLONTAIRES ROYAUX ».

    Elle fut portée par certains Vendéens et Chouans ainsi que par les Volontaires de Provence et du Languedoc. 

    RUBAN : blanc à lisérés rouges.

     

    Médailles des volontaires royaux....

    NOTA : Il est à noter que l'Ordonnance Royale du 16 avril 1824 qui réglementa le port des décorations et des ordres ne reconnu pas officiellement ces médailles. Exception faite du « BRASSARD DE BORDEAUX » et de l'Ordre de la FIDELITE pour la Garde Nationale de Paris. L'Ordre du LYS devait servir à reconnaître l'ensemble des services rendus à la royauté. »  

     

    Sources :   

     

    Guide des Ordres, Décorations et Médailles militaires de 1814 à 1963 par André Souyris-Rolland – page 63 - troisième édition revue et corrigée en 1982, spécialement préparée pour les Associations et les Groupements d'Anciens Combattants. – ouvrage validé par le Général de Boissieu, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur. 

    Photos : La France Phalériste - décorations volontaires royaux. 

     

                                                         

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Le Puy du Fou en 1750…

     

     

    En guise de remerciement aux « Amis du Pont-Paillat » pour la sortie de samedi dernier 15 décembre, voici la photo d’un dessin que je possède.

    Il représente le château du Puy du Fou dans les années 1750 et a été montré à Philippe de Villiers par Christophe Vital, conservateur des musées de Vendée, qui en a fait une copie. Selon lui, il s’agirait d’un dessin fait par un artiste qui serait aussi à l’origine d’un autre dessin représentant le port des Sables, à la même époque.

    C’est à ce jour la seule et unique vue du château du Puy du Fou avant les Guerres de Vendée connue jusqu’alors.

     

    Pascal Paineau

    Décembre 2018

     

    Le Puy du Fou en 1750....


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    Ordre du Lys 

    (1814-1830) 

     

     

     

    Ordre du Lys....André Souyris-Rolland a classé cet insigne en quatrième place dans les Ordres français.

     

    Le n° 1 étant l'Ordre Royal, Impérial et National de la Légion d'Honneur.

    Le n° 2 l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis (1693-1830).

    Le n° 3 l'Ordre du Mérite Militaire (1759-1830).

    Le n° 4 l'Ordre du Lys (1814-1830). 

    Le n° 5 l'Ordre du Brassard de Bordeaux (1814-1830).

    Le n° 6 l'Ordre de la Fidélité (1816-1830).

     

    « Créé par Ordonnance de MONSIEUR, comte d'Artois, Lieutenant Général du Royaume, le 26 avril 1814, pour récompenser la Garde nationale de Paris des services qu'elle a rendus par son courage (défense de Paris) ainsi que le 30 mars dans la sécutité de la ville de Paris, et aussi pour son service auprès du roi et de la famille royale en leur servant de garde provisoire... La Garde Nationale, dans cette période troublée pendant laquelle les autorités ont disparu, a été la seule force de police utile et omniprésente. 

     

    INSIGNE :  

     

    * Pour la Garde Nationale de Paris, voici les modèles officiels : 

    . celui de l'Ordonnance du 26 avril1814 consiste en une simple fleur de lys, en argent suspendue à un ruban blanc. 

    . puis « la fleur de lys » surmontée d'une couronne royale, le tout en argent, est suspendue sur la poitrine par un ruban blanc moiré avec rosette du même ruban ; dit « l'ordre du jour du 9 mai 1814 ». 

    Ordre du Lys....

    . enfin par ordonnance du 5 août 1814, un ruban spécial blanc à deux liseré bleus de deux millimètres remplace le rubanc blanc et sa rosette. 

     

       NOTA : Après les « Cents Jours » (en 1816), la Garde Nationale de Paris reçut un nouvel insigne (voir l'Ordre de la Fidélité n°6). 

     

    Pour les autres Gardes Nationales, la ''décoration'' du lys fut distribuée à profusion par le duc d'Angoulême, le duc de Berry et leurs épouses lors des voyages qu'ils firent à travers la France pendant l'année 1814. 

    Certaines Gardes Nationales de ville reçurent globalement la ''décoration'' du lys et, plus tard, les Gardes Nationales d'un même département seront décorées du lys avec un ruban distinctif à la couleur de leur département. 

    Et non seulement les Gardes Nationaux, mais aussi les personnalités locales. 

     

     

    * Pour l'Armée : les généraux, Commandants Départementaux ou de Division furent autorisés à distribuer des ''décorations'' du Lys et à signer des brevets d'attribution aux militaires qui s'étaient fait remarquer par leurs attitudes royalistes. 

     

    Ordre du Lys....

    MODELES : 

    Il existe plusieurs modèles de la fleur de lys, car il en fut réalisé, dans chaque département, par des orfèvres qui interprétèrent à leur façon cette ''décoration''. 

    Ordre du Lys....

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il faut citer entre autres : 

    .''Le Lys des Gardes du Corps'', dont la ''décoration'' se présente sous la forme d'un soleil rayonnant d'or ou d'argent chargé d'une fleur de lys. 

    .''La Croix du Lys'' à quatre branches à double pointes pommetée et portant sur les centres à l'avers la tête de Louis XVIII et au revers la fleur de lys, la plus souvent portée. 

    Ordre du Lys....

    .''Les Modèles de la Garde Nationale'' de Bayonne, de Dieppe, de Rouen, du Havre, qui se distinguent par leurs inscriptions (rares). 

     

    BREVET ET SERMENT  : Les brevets furent aussi très variés et certaines attributions consistèrent souvent en de simple lettres d'Annonce adressées aux nouveaux titulaires « Sous réserve cependant de la prestation de serment* » 

     

    * Ce qui en fait un ordre et non pas une décoration. 

     

     

    Sources :   

     

    Guide des Ordres, Décorations et Médailles militaires de 1814 à 1963 par André Souyris-Rolland – page 23 et 24 - troisième édition revue et corrigée en 1982, spécialement préparée pour les Associations et les Groupements d'Anciens Combattants. – ouvrage validé par le Général de Boissieu, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur. 

    Photos : Extraites de l'ouvrage ci-dessus- et Catalogue de Bertrand Malvaux, antiquaire et expert – et Broqueville-blog, croix du lys – et le phalériste amateur. Extrait de LA COURONNE – blog de soutient à la famille royale de France. 

     

                                                           

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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