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Par Le Loup le 25 Novembre 2018 à 15:52
Nouvelle approche sur la Colonne Infernale n°5
du Général Cordelier...
''MM Gaborit et Delahaye ont réussi à dire l'essentiel d'un sujet délicat sous une forme claire''. Henri Servien.
En effet les ''12 Colonnes Infernales de Turreau'' sont d'une remarquable clarté didactique et c'est pour cela que je fais régulièrement référence à cet ouvrage.
A l'aide de cet écrit, aujourd'hui, nous allons nous attarder sur cette Colonne Infernale n°5 du Général Cordelier, afin d'en déterminer ''le noyau dur'', c'est à dire les assassins les plus fanatiques des Vendéens. Il semblerait qu'il s'agisse tout simplement de l'Armée du Nord placée sous ses ordres.
« La Colonne n°5 commandée par Cordelier se divise en deux colonnes d'environ 8000 hommes chacune :
- La colonne de Cordelier (Brissac, Beaulieu-sur-Layon, St Lambert-du-Lattay, la Jumellière, Neuvy,Jallais).
- La Colonne de Crouzat (Brissac, Thouarcé, Gonnord, Chanzeaux, Chemillé, le May.).
Cordelier a 27 ans en 1794. Capitaine du 2° bataillon de Volontaires de Seine et Marne en 1792, il devient général de brigade de l'armée des Ardennes en septembre 1793 ; puis envoyé en Vendée. Turreau lui confie sa cinquième colonne, une des plus funestes. A l'automne, il est jugé pour ses crimes commis en Vendée mais il est amnistié. Cordelier n'a pas de scrupules à proposer ses services à Napoléon, à Louis XVIII puis à Louis Philippe. Il meurt en 1845. »
Etienne-Jean-François Cordellier-Delanoue, fils d'un notaire, est né le 29 avril 1767 à Faremoutiers et décédé à Paris le 10 Juillet 1845.
« Un mot sur Crouzat : 59 ans en 1794. Ce vieil officier qui a servi dans le Royal-Roussillon, et qui fut nommé Chevalier de Saint-Louis, est général dans l'armée du Nord en 1793. Ses exactions en Vendée sont dans toutes les mémoires. Après la destitution de Turreau il est envoyé aux Sables. Il meurt en 1824. »
Les massacres de cette colonne commencent le 2 février 1794 dans les Mauges.
Le 5 février Cordelier est à Gesté et massacre 300 habitants... Je ne vais pas entrer dans le détail des massacres tellement ils sont nombreux.
Celui des Lucs-sur-Boulogne, le 28 février 1794, où il massacre 564 personnes dont 109 enfants de moins de 7 ans. Rendus fous-furieux, les Vendéens enfoncent sa colonne et la disperse vers Montaigu, on ne fait pas de prisonniers.
Le lundi 10 mars, tout le Pays du Loroux-Bottereau est à feu et à sang, en passant par les massacres de Clisson, du Loroux, de la Chapelle-Basse-Mer, St- Julien-de-Concelles, le Landreau etc....
Le 20 mars, il est à Montfaucon, c'est l'incendie de Gesté et Tillières.
Le 25 mars, Cordelier est malade, il va se faire soigner à Saumur, Crouzat prend le commandement de la colonne et va à la rencontre de celle de Grignon vers Vezins....
Le 27 mars il y massacre 1200 personnes dans la forêt où se trouve l'hôpital de Stofflet.
Le 4 avril, c'est le tour de Tiffauges, de l'incendie de Torfou, de Montfaucon et pour la deuxième fois de Tillières.
Et c'est le jeudi 10 avril 1794 (21 Germinal de l'an 2), que nous prenons sur le vif la composition ''de l'Armée du Nord aux Ordres du Général Cordelier ''
En conséquence, nous pouvons considérer que les militaires composant cette armée sont des criminels de guerre, c'est à dire les 3040 hommes rescapés ainsi que leurs chefs. Pour les tués, il suffira de faire le relevé des morts de ces unités, décédés de leurs blessures à Nantes où ailleurs sur le terrain afin d'en livrer les noms. Pour les autres, seuls les chemins creux du bocage connaissent leurs noms.
Ces militaires ont donc participé aux ''Grands Massacres'', ceux ci se situant dans la période : 2 février – 13 mai ; les mois de mai à juillet 1794 étant les derniers mois de la Terreur.
Si ces deux colonnes étaient composées de 8000 hommes chacune, comme nous l'annoncent MM Gaborit et Delahaye, vous pouvez faire le calcul du désastre : Cela ferait 12960 ''disparus''.
Voici la composition de l'Armée du Nord, le 21 germinal de l'an 2 (10 avril 1794) :
« Armée de l'Ouest.
Situation du 21 Germinal – Division du Nord aux ordres du général Cordellier.
Désignation des Corps.
1° -2° Bataillon de Chasseurs Francs.
2° -1° Bataillon des Fédérés des 83 Départements.
3° - 1° Bataillon des Fédérés Nationaux.
4° - 1° Bataillon de la Réserve.
5° - 1° Bataillon du 78° Régiment.
6° - 25° et la Réserve.
7° - 2° Bataillon de la Marne.
8° - Détachement du 94° Régiment.
9° - 2° Bataillon des Hautes-Alpes.
10 - 4° Bataillon des Ardennes.
11 - 29° Régiment, présent aux Massacres des Lucs-sur-Boulogne.
12 – 6° Bataillon de Paris.
Cavalerie.
13 – Chasseurs francs à Cheval.
14 – Cavalerie Révolutionnaire. »
Total : 3040 hommes formant ce qui reste des deux colonnes de Cordellier.
Sources:
Les 12 Colonnes Infernales de Turreau de Pierre-Marie Gaborit et de Nicolas Delahaye dans Collection découverte de l'Histoire – Editions Pays et Terroirs 65 place de Rougé à Cholet – 1995. Organigramme de l'organisation des Colonnes Infernales.
Archives Militaires de Vincennes via les Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés – SHD B5/119-13 - 10 avril 1794 – copie : Division du Nord aux Ordres du général Cordelier (14 unités = 3040 hommes, vue n°1/6.
Crédit photos: Les Charniers du Mans de Vendéens et Chouans - Chemins Secrets.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 20 Novembre 2018 à 22:03
L'Ordre du Brassard de Bordeaux
(1814-1830)
André Souyris-Rolland a classé cet insigne en cinquième place dans les Ordres français.
Le n° 1 étant l'Ordre Royal, Impérial et National de la Légion d'Honneur.
Le n° 2 l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis (1693-1830).
Le n° 3 l'Ordre du Mérite Militaire (1759-1830).
Le n° 4 l'Ordre du Lys (1814-1830).
Le n° 5 l'Ordre du Brassard de Bordeaux (1814-1830).
Le n° 6 l'Ordre de la Fidélité (1816-1830).
« Créé le 12 juillet 1814 par le Duc d'Angoulême sous le titre d' ''Ordre du Brassard de Bordeaux'' (approuvé par Louis XVIII le 6 septembre 1814) pour récompenser les partisans royalistes qui s'étaient ''déclarés'' antérieurement pour préparer la mise en place du pouvoir royal. Ils étaient venus escorter le duc et la duchesse d'Angoulême lors de leur entrée à Bordeaux le 12 mars 1814.
Insigne : à l'origine, un brassard de soie blanche, bordé de vert avec franges d'argent, portant un écusson, dans lequel était brodée la date du ''12 mars 1814''.
2ème modèle : Un brassard en basin blanc côtelé, portant un large soleil aux rayons en fils et paillettes d'or. Le centre du soleil est occupé par un médaillon en or au centre duquel l'on trouve sur fond d'émail blanc les initiales LL, dos à dos et entrelacées. Une jarretière en émail vert portant l'inscription ''BORDEAUX 12 MARS 1814'' forme le pourtour du médaillon. Le brassard se laçait avec un cordonnet ayant un gland d'or à chaque extrémité.
Nota : Il n'y a eu que 275 volontaires Royaux à recevoir ce brassard. N'ayant pas eu l'occasion de le porter, la plupart d'entre-eux négligèrent de se procurer un tel insigne couteux.... (ce qui explique son extrême rareté).
3ème modèle : Ce brassard fut rapidement remplacé par une véritable ''décoration'' représentant le centre du brassard et suspendu a un ruban vert ayant une raie verticale blanche sur chaque bord.
Elle consiste en un soleil d'or, double face, surmonté d'une couronne d'or et portant au centre, les deux initiales LL. En or sur fond d'émail blanc entouré de l'inscription ci-dessus.
On en connaît trois modules : 33mm, 29mm et 25mm (hauteur).
Attribution : Cette ''décoration'' fut réservée aux membres de cette Garde Royale qui figuraient, dès la fin de 1813 (six mois avant la première abdication de l'Empereur) sur les registres clandestins du colonel Taffard de Saint Germain comme ''royalistes sûrs et secrètement armés''.
Comme pour l'Ordre du Lys et l'Ordre de la Fidélité, le récipiendaire doit prêter le fameux serment de fidélité au Roi, ce qui en fait un Ordre.
Le brevet, qui décernait la ''décoration'' fut délivré aux officiers et gardes, d'une façon très stricte, après que les titulaires aient, bien entendu prêté le serment.
Le Brassard de Bordeaux fut une des rares distinctions dont le port resta autorisé par l'Ordonnance du 16 avril 1824. »
Sources :
Guide des Ordres, Décorations et Médailles militaires de 1814 à 1963 par André Souyris-Rolland – page 24 - troisième édition revue et corrigée en 1982, spécialement préparée pour les Associations et les Groupements d'Anciens Combattants. – ouvrage validé par le Général de Boissieu, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur.
Crédit photos : Le Musée de la Légion d'Honneur et des Ordres de Chevalerie – brassard des Gardes Royaux à Pied – photo tirée de la France phaléristique.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 18 Novembre 2018 à 22:17
Que sont-ils devenus après les grands massacres ?
Ces anciens du 29ème d'infanterie,
de la Colonne Infernale de Cordelier...
Certains déportés ont traqué les criminels de guerre nazis.
C'est pour ces mêmes raisons que je traque les criminels de guerre Républicains et surtout ceux de la colonne Cordelier qui ont massacré un grand nombre de mes ancêtres. Il est urgent d'immortaliser les noms de ces assasins.
Le 29ème régiment d'infanterie est connu pour avoir participé à l'un des plus grand massacre commis en Vendée, celui des Lucs-sur-Boulogne, le 28 février 1794 : (564 personnes dont 109 enfants de moins de 7 ans tués à l'arme blanche, faute de cartouches, ou brûlés dans l'incendie de l'église).
Ce régiment, qui s'est couvert de honte, il n'est pas le seul, était l'une des composantes de la Colonne Infernale n°5 de Cordelier (voir mes billets Liger-Belair criminel de guerre et le lieutenant Pissis).*
*L'historien L.M Clénet nous dit que les soldats des Colonne Infernales sont recrutés dans la lie de la société : « Selon les témoignages dignes de foi sur l'état de l'armée, après les recrutements de volontaires de 1792 à 1793, elle ne brille guère par l'exemplarité de ses hommes. » Et de citer le journal de Joliclerc : « Une grande partie ne sont plus les enfants de l'honneur, mais les compagnons du crime et de la débauche. »
Autres ''joyeusetés'' des Colonnes Infernales.
« A la Verrie, à la Gaubretière on égorgea plus de huit cents personnes et on réduisit tout en cendre. Dans cette dernière paroisse, le 27 février, on arracha la langue, creva les yeux, coupa les oreilles à M Morinière, à sa femme et ses quatre domestiques, avant de leur donner le coup de grâce... On supendit par le menton, à des crochets de fer, M de la Boucherie, sa femme, M de la Blouère et sa sœur, on les fit brûler en cet état, on empala deux hommes dans un jardin, on trancha la tête de Mme Libeault de la Touche et on la jeta dans un bassin, on lança son cadavre avec ses quatre domestiques vivants au milieu des flammes etc... » (Abbé Deniau page 286 tome IV).
Le médecin républicain Thomas nous dit : « Un soldat avait enlevé vingt quatre louis d'or à un ''Brigand'' qu'il avait tué, un autre soldat tua son camarade pour avoir cet or, et vingt cinq ou trente se tuèrent ainsi successivement... »
« J'ai vu brûler vifs des hommes, des femmes, des vieillards. J'ai vu cent cinquante soldats maltraiter et violer des femmes, des filles de quatorze à quinze ans, les massacrer ensuite, et jeter de baïonnettes en baïonnettes de tendres enfants restés à côté de leurs mères, étendues sur le carreau.... » (Abbé Deniau-page 409 Tome IV.)
Des femmes ayant subi viols sur viols devinrent folles.
Certains de ces militaires du 29éme, si on peut encore parler de ''militaires'' se marient à Nantes. Les actes de mariages livrent régulièrement, parmi les témoins, les mêmes personnages présents aux Lucs.
Que sont-ils devenus ? Pour l'un d'entre-eux, Antoine d'Argentolle, comme vous le verrez, après s'être enrichi, ce sergent-major, devenu officier, s'empresse de quitter l'Armée et épouse à Châtillon-sur-Indre, où il est ''Directeur de la Poste aux Lettres'', en 1798, puis en 1804, deux riches héritières, ses aînées d'une quinzaine d'années... et devient ainsi un notable, un respectable propriétaire.
1° Jacques-Louis Natural-Naturel, 29 ans, lieutenant au 29ème régiment d'infanterie, fils de feu Jacques-Louis Natural et de Elisabeth Mege, né à Cliousclat district de Valence, département de la Drôme, actuellement stationné au camp des Sorinières, épouse le 21 Prairial de l'an 2 (9 juin 1794) à Nantes ; section Lepelletier, Renée-Jeanne Pilhouët, lingère, âgée de 24 ans, fille de Pierre Pihouët et de Renée Coudray, née à Saint Jacques de Pirmil à Nantes, domiciliée Section Lepelletier rue Caton (vue n°47/81 section Lepelletier).
Les témoins :
2° Pierre Ameil, capitaine, 54 ans, présent aux Lucs, que j'avais enregistré sous le nom de capitaine Auriel dans le billet du lieutenant Pissis. Il est domicilié Section de la Montagne au Port Maillard.
3° Pierre Fabre-Frane, 41 ans Lieutenant, présent aux Lucs.
4° Antoine D'Argentolle-Dargentolle, sergent-major, 26 ans,
« Les trois au dit 29ème régiment ».
Antoine D'Argentolle est né le 5 avril 1768 à Buxerolles en (Côte d'Or). Il est le fils de Maurice d'Argentolle, laboureur, propriétaire à Chambin et d’ Anne Mugnerot. Sergent-Major puis officier au 29ème d'infanterie dans la Colonne Infernale n°5 du général Cordelier, il participe donc à tous les grands massacres et autres atrocités, viols, vols, incendies, pillages, effectués par cette colonne du 2 février au 13 mai 1794. En 1798, nous le retrouvons à Châtillon-sur-Indre (département de l'Indre), comme ''officier, militaire retiré''. Il s'est donc empressé de quitter l'Armée et de devenir ''Directeur de la Poste aux Lettres'' à Châtillon.
Agé de 30 ans, il épouse le 15 septembre 1798 à Châtillon, Dauphine Rullière, née le 24 janvier 1753 à Châtillon et âgée de 45 ans... (Mariages Châtillon 1798 - AD cote 3E045/024 -vue 153/250).
Devenu rapidement veuf, Dauphine Rullière décède le 7 germinal de l'an 11 (28 mars 1803) à l'âge de 49 ans... (décès Châtillon - 3E045/28 vue 25/302).
A cette époque, c'est un officier ''Bleu'' retiré. Il épouse la fille aînée de Claude Rullière qui était ''Fermier des domaines de Jean-Jacques Amelot'' et de Marguerite Franquelin. Après son mariage, il devient Directeur de la Poste aux lettres de Châtillon. Comment a-t-il pu séduire cette famille qui gère les biens d'un noble et cette femme de quinze ans son aînée : mystère…
Mais ce qui est sûr c'est que c'est grâce à l'influence de sa belle famille qu'il obtient une certaine fortune et la fonction de Directeur de la Poste.
En effet, il faut se rappeler que la liste générale des Postes de France «a été dressée par Ordre de Monseigneur Jean-Jacques Amelot, Baron de Châtillon/Indre, surintendant des Postes, Chevalier, marquis de Combrond etc... Ministre et secrétaire d'Etat, Commandeur des Ordres du Roy, Grand Maître et sur-Intendant Général des Courriers, Postes et Relais de France pour le service du Roy et la Commodité du Public. »
A 36 ans, le 13 Pluviôse de l'an 12 (3 février 1804), il épouse, toujours à Châtillon, (mariages Châtillon 1804 -3E045/27 vue n°31/260), Marie Sabier, née le 12 décembre 1754 à Buzançais et demeurant à Buzançais, fille de Claude Sabier, propriétaire et de Marthe Assailly, âgée de 49 ans...
Il décède à Châtillon le 7 avril 1822, où il est toujours Directeur de la Poste aux Lettres et époux de Marie Sabier. (vue n°223/249 – décès Châtillon).
Poursuivons l'appel des noms :
5° Jacques Hussé, 34 ans, soldat au 29ème régiment d'infanterie, fils de Claude Hussé et de Marie Poplus né à Serné ? district d'Orbé (Orbec ?) département de l'Eure, ''campé aux Sorinières'' près Nantes ; épouse le 25 Germinal de l'an 2 (13 juin 1794), Anne-Paule Douillard, journalière, 28 ans, fille de feu Pierre Douillard et de Julienne Biron, née à Monnières district de Clisson, domiciliée section Lepelletier, rue Lepelletier. (vue n°48/81 section Lepelletier).
Les témoins :
6° François Burdy, 36 ans, caporal au 29ème régiment d'infranterie.
7° Jacques Rousseau, 21 ans, soldat au 29ème régiment d'infanterie.
8° Jean-Louis Loubet, 41 ans, sergent-Major au 29ème régiment d'infanterie.
« Les trois campés aux Sorinières ».
9° André Mouton, 29 ans, Sergent au 29ème régiment d'infanterie, fils de feu Louis Mouton et de Marguerite Jardin, né à Lisieux le 11 octobre 1755, paroisse Saint Germain, département du Calvados, ''en convalescence Section de la Fraternité'', il se marie le 29 Prairial de l'an 2 à Nantes (vue n°49/81) avec Renée Sourice, dévideuse, âgée de 29 ans, fille de Pierre Sourice et de feue Marie Rousselot (réfugiée), née à Andrezé, département de Maine-et-Loire, domiciliée Section Lepelletier, rue Jean-Jacques.
Témoin :
10° Pierre Ameil, (déjà nommé en n°2), ''capitaine au dit 29ème, âgé de 54 ans, deprésent à Nantes, Section de La Montagne au port Maillard''
En espérant que cette liste s'allonge au cours de mes recherches à venir.
Sources :
Archives de la ville de Nantes – décès an 2, Section Lepelletier et Beaurepaire, cote 1E57, pages 113,114/169 - Actes de mariages de la Ville de Nantes, année 1794.
Les 12 Colonnes Infernales de Turreau de Pierre-Marie Gaborit et de Nicolas Delahaye.-Collection découverte de l'Histoire-Editions Pays et Terroir Cholet-1995.
Histoire de la Guerre de la Vendée, Abbé Deniau – Tome IV.
Archives Départementales de l'Indre, tous droits réservés – Commune de Châtillon-sur-Indre (AD cote 3E045/024 -vue 153/250).
Crédit photos : Chemins Secrets.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 17 Novembre 2018 à 20:22
L'Ordre de la Fidélité (1816-1830)
André Souyris-Rolland a classé cet insigne en sixième place dans les Ordres français.
Le n° 1 étant l'Ordre de la Légion d'Honneur.
Le n° 2 l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis.
Le n° 3 l'Ordre du Mérite Militaire.
Le n° 4 l'Ordre du Lys.
Le n° 5 l'Ordre du Brassard de Bordeaux.
Le n° 6 l'Ordre de la Fidélité.
« Créé par Ordonnance Royale du 5 février 1816, cet Ordre réservé à la Garde Nationale de Paris remplace l'insigne du Lys pour cette formation à partir de cette date.
Insigne : une étoile en émail blanc à cinq branches – pointe en bas – qui est surmontée d'une fleur de lys en argent, elle même reliée à une couronne royale en argent. Le centre porte, à l'avers, l'effigie de Louis XVIII, en or, entourée d'un cercle à émail bleu sur lequel on peut lire : « FIDELITE - DEVOUEMENT » ; au revers, une fleur de lys d'argent sur fond or, entourée de l'inscription « 12 AVRIL – 3 MAI 1814 – 19 MARS - 8 JUILLET 1815 » sur un cercle d'émail bleu.
NOTA : On doit noter que cet insigne n'a subi aucune transformation et qu'il n'existe, contrairement à celui du lys, qu'un seul modèle.
Attribution : L'Ordonnance Royale précisa que cette décoration était réservée à la Garde Nationale de Paris et que pour les autres formations de la Garde Nationale ainsi que pour l'Armée, l'insigne resterait la ''décoration''* du Lys.
La couleur du ruban fut aussi réglementée pour chaque département, seule l'Armée conservait le ruban blanc.
* ''Décoration'', au sens vulgaire du terme.
« On parle aussi de la ''décoration'' de la Légion d'Honneur alors que c'est un Ordre. De même, la Médaille Militaire, crée par Napoléon III en 1852, bien qu'elle ne soit pas un Ordre au sens littéral du terme, il paraît difficile de ne la considérer que comme une ''décoration''. D'ailleurs tous les décrets sur le port des décorations lui on donné la première place après la Légion d'Honneur et avant tous les autres Ordres Français. Une exception a été faite pour la Croix de la Libération, qui vient en seconde place, mais l'Ordre National du Mérite créé en 1963 vient en quatrième position. En outre, il faut savoir que la Médaille Militaire est administrée par la Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur.
C'est pourquoi nous avons placé la Médaille Militaire dans le chapitre des Ordres français. »
J'avoue la complexité des termes qui peuvent prêter à confusion et il est tout à fait compréhensible que l'on puisse s'y perdre. Pour s'y retrouver il faut se souvenir qu'il existe trois groupes d'insignes : Les Ordres, les Décorations et les Médailles, ces dernières commémorant le plus souvent une campagne.
Comme pour l'Ordre du Lys, les récipiendaires de l'Ordre de la Fidélité doivent prêter serment au Roi.
« SERMENT : La même Ordonnance Royale exigea de chaque membre le serment de jurer : FIDELITE ET DEVOUEMENT AU ROI, de défendre ses droits etc... C'est ce serment, caractéristique propre aux ordres de chevalerie, qui fit appeler cette décoration ''ORDRE DE LA FIDELITE''. »
Sources : Guide des Ordres, Décorations et médailles militaires de 1814 à 1963 par André Souyris-Rolland – page 25 et 27 - troisième édition revue et corrigée en 1982, spécialement préparée pour les Associations et les Groupements d'Anciens Combattants. – ouvrage validé par le Général de Boissieu, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur.
Crédit photos : Catalogue de Bertrand Malvaux, antiquaire -Expert et catalogue d'Antiquités Proantic.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
5 commentaires -
Par Le Loup le 17 Novembre 2018 à 00:24
« Le Souterrain au Trésor », mon premier roman…
Les lecteurs de Chemins secrets ont sans doute remarqué un ralentissement dans le rythme des mes articles depuis ces derniers mois. Ce furent en premier lieu en raison d' une suite de soucis de santé qui, s’ils ne sont pas réglés de manière définitive, sont moins pressant désormais. J’avoue cependant vous avoir fait quelques cachotteries ; en effet, un beau soir de janvier 2014, je me suis mis sur un coup de folie à écrire une histoire, l’un de ses histoires que l’on se raconte d’abord à soi-même avant d’en faire part à ses proches. Tantôt matraquant le clavier comme un furieux, tantôt préférant les longues soirées sur les archives, parfois un tantinet démotivé, avant de repartir dans la tourmente de l’écriture, je suis enfin arrivé à un petit roman, disons plutôt une nouvelle, sur fond de Guerres de Vendée et d’époque actuelle.
Ce livre, que je voulais avant tout comme une histoire à raconter à mes amis, a demandé du temps avant la publication tant j’hésitais à le soumettre au grand public. C’est mon éditeur, Armand Bérart, qu’il est inutile de présenter, qui me poussa pour une sortie au grand jour. Je lui dois donc mes plus chaleureux remerciements. Bien entendu, il y eut avant lui, ma femme, Nadine, que vous connaissez sous le nom de son blog « La Maraîchine normande », ma belle-fille Mélissa, qui ont pris toutes les deux du temps pour me relire et discuter du texte, quelquefois à 3 h 00 du matin dans l’ambiance enfumée de mon bureau (j’ai arrêté le tabac il y a maintenant 21 mois). Ce livre, disais-je, est aussi né de la volonté et de l’aide de plusieurs amis proches. Angélique Billy-Gonnord, amie de longue date, passionnée par les Guerres de Vendée dans le Nord des Deux-Sèvres, Nicolas Delahaye, grand ami et rédacteur en chef de la revue du « Souvenir Vendéen », et qui furent les premiers relecteurs ainsi qu’ Anne-Dauphine Docq, Martine et Jean, pour leurs heures passées à lire, relire et parachever le travail. Un grand merci à l’écrivain vendéen Jacques Chauvet pour sa préface un brin panégyrique qui donna aussi dans la photographie de couverture, avec le jeune photographe Quentin Dubois, tous deux spécialistes en la matière, et dont le travail fut finalisé par Jérôme pour l’impression. Un grand merci également au conteur Marc Deborde qui voulut bien jouer les « galopins » pendant 2 h 30 dans un chemin authentique du pays cerizéen, à la romancière et illustratrice Juliette Chaux-Mazé qui m’a offert l’un de ses plus beaux dessins, et enfin tous ceux avec qui j’échange depuis des années sur le sujet des Guerres de Vendée.
Un deuxième opus est en cours à l’heure où j’écris ces lignes, peut-être pour bientôt, si Dieu le veut…
RL
Novembre 2018
Le livre est ici en cliquant sur l’image.
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