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Par Le Loup le 24 Août 2018 à 14:00
Conférences sur le général Suzannet…
Les 15 & 16 Septembre prochains, j'aurai l'honneur de venir à la rencontre des amateurs d'histoire et de patrimoine, au Château de La Chardière, à Chavagnes-en-Paillers. J'aurai notamment l'occasion d'animer deux jours de conférences autour de la vie du général de Suzannet et la guerre de Vendée. Une vie de résistance, haute en couleurs, au sein d'une époque trouble et troublée, qui figure parmi les pages les plus importantes de notre Histoire de France. Nous vous attendons nombreux pour cet événement.
Amaury Guitard
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Par Le Loup le 20 Août 2018 à 22:06
Le mystère des canons vendéens dans la Loire…
Tout récemment, l’ami Nicolas rappelait sur son blog les recherches qui furent entreprises pour tenter de retrouver les canons de l’Armée Catholique et Royale dans la Loire à Saint-Florent-le-Vieil entre 2003 et 2005. A cette époque, je me souviens d’avoir eu à plusieurs reprises au téléphone M. Guy Wingel à qui cet article fera sûrement plaisir. Si les recherches entreprises pouvaient être pertinentes, notamment en face de l’Ile Batailleuse qui n’avait au passage, pas du tout la même forme en 1793 qu’aujourd’hui, on n’y trouva point de canons. Cependant, je me suis toujours étonné que l’on s’entête à rechercher des canons à Saint-Florent-le-Vieil quant on sait que le gros de l’artillerie ne passa pas avec les soldats et les non-combattant à Saint-Florent, mais en face d’Ancenis ! En effet, les artilleurs tentèrent dans un premier temps de passer à Saint-Florent, mais le poids des pièces et les barques déjà toutes monopolisées pour faire passer les personnes les en dissuadèrent. Certains canons encloués (1) sont jetés à la Loire mais vite retrouvés par les républicains. Ainsi les représentants Bourbotte, Turreau, Choudieu et Francastel s’exprimaient-ils en ces termes devant le Comité de Salut Public le 21 octobre (2) : « Nous avons trouvé à Saint-Florent quarante caissons d’artillerie et beaucoup de pièces de canon qu’ils avaient jetées à la Loire, n'ayant pu les emmener avec eux, et quantité de blés et farine.../... « La peur leur a fait abandonner devant Ancenis 11 pièces de canon qui sont restées en notre pouvoir (3). »
Vue du château d’Ancenis en 1856. Dessin de Thomas Drake, « Album Vendéen ».
La Marie-Jeanne, illustration de Crétineau-Joly, tome 1er, p. 142 :
D’Autichamp propose alors d’attaquer Ancenis avec 3 000 hommes, mais Lyrot, qui était précédemment passé par Champtoceaux réussit à prendre la ville avant lui. En effet, Ancenis et Oudon sont abandonnés par les républicains dans la nuit du 16 au 17 octobre 1793, vingt-quatre heures avant que le gros de l’armée vendéenne passe à Saint-Florent-le-Vieil. L’artillerie de la Vendée passe alors par le gué des Léards, à Liré, en face d’Ancenis, accompagnée de Marigny et de Philippe-Joseph Perrault, son second. Elle dispose de 36 canons selon la marquise de La Rochejaquelein (4), 32 selon Kléber (5), « 28 pièces, 22 caissons, des carrosses, des carrioles et des charrettes » selon Pierre Gréau (6) qui mentionne une centaine de pièces pour l’ensemble des divisions de l’armée vendéenne (ce qui fait une singulière réduction entre 100 et 28…). De son côté Poirier de Beauvais, précise simplement que l’armée vendéenne laissa beaucoup de caissons à Saint-Florent, mais précise que lui, Perrault et Des Essarts portèrent eux-mêmes les gargousses « pour exciter par notre exemple nos gens à en faire autant ». (7) Il passe ensuite « à gué un bras assez profond, à gauche de Saint-Florent ».
Les mémoires de Kléber sur le sujet précisant la présence de 32 canons :
On peut supposer qu’entre 6 et 8 canons sont abandonnés au gué des Léards, dont peut-être la « Marie-Jeanne » qui était fêlée, tandis que « Le Missionnaire » avait déjà terminé sa carrière dans les douves du château du Bas-Plessis. Ceci dit, rien ne nous prouve formellement qu’il y ait eu des pièces jetées dans le fleuve à cet endroit, hormis le témoignage de la marquise de la Rochejaquelein qui nous dit en parlant du passage des pièces en face d’Ancenis (7) : « On profita du Gué pour faire passer nos trente-six plus belles pièces de canon, des caissons, des bœufs et beaucoup de monde resté sur la rive gauche ; on jeta les autres canons dans l’eau. »
Le Missionnaire, illustration de Crétineau-Joly, tome 1er, p. 143.
Vous allez me demander ce que l’on attend pour aller chercher ces canons dans la Loire entre Liré et Ancenis. Je vous répondrai que cela va être compliqué, très compliqué… Tout d’abord, parce que le poids d’un canon de l’époque des Guerres de Vendée peut se situer entre une et deux tonnes ! Ce qui rend son enfoncement dans la vase inexorable et donc probablement au-delà des dix mètres de profondeur. Et pour compliquer le tout, le cours de la Loire a changé entre 1793 et aujourd’hui.
Si l’on calque la carte IGN et la carte d’état-major sur Géoportail, on s’aperçoit que la Loire à reculé d’environ 80 mètres :
Avec la carte de Cassini, l’effet est encore plus saisissant et la différence est de plus de 100 mètres :
La carte de Cassini étant très imprécise, jetons un œil au cadastre de 1831 (AD49, 3 P 4/183/2). Nous retrouvons à peu près la même différence qu’avec la carte d’état-major :
Alors ? S’il y a eu des canons jetés dans la Loire au Gué des Léards, où sont-ils ? Sous dix mètres de vase ? Sous un banc de sable ? Ou pire encore, sous la terre ?
Bon courage aux chercheurs…
RL
Août 2018
Notes :
(1) L’enclouage d’un canon consiste à enfoncer un clou dans la lumière de mise à feu afin de saboter la pièce au cas elle tomberait aux mains de l’ennemi.
(2) Les représentants à l’Armée de l’Ouest au Comité de Salut Public. « Recueil des Actes du Comité de Salut Public », Gallica, 1894, tome VII, p. 547 et sq. Loc. cit. p. 549. Cité par Pierre Gréau in « La Virée de Galerne », Pays & Terroirs, 2012, p. 98.
(3) Ibid, tome VII, p. 550.
(4) Mémoires, p. 275.
(5) Savary, tome II, p. 293. Mémoires partiels de Kléber aux Archives de Vincennes en cote 1 M 490, v. 52/84 via le site des AD85.
(6) Pierre Gréau, ibid.
(7) Poirier de Beauvais, op. cit. p. 155.
(8) Ibid.
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Par Le Loup le 18 Août 2018 à 21:39
Décès de M. David Jean, maire de Montravers…
C’est avec beaucoup de tristesse que les Amis du Pont-Paillat ont appris le décès soudain de monsieur David Jean, maire de Montravers, le 6 août dernier, à l’âge de 45 ans. M. Jean avait été élu maire en septembre 2014, à la suite de M. Garnier, décédé subitement lui aussi. Aide-soignant dans une maison de retraite, il était originaire du Boupère et père de trois enfants.
Le 28 octobre 2017, lors de l’inauguration de la première plaque des Amis du Pont-Paillat, en l’honneur de l’ancien capitaine de paroisse François Coudrin, il avait répondu présent. En effet, soucieux du petit patrimoine de son village, nous lui devons les arrêtés municipaux qui ont permis de sauver les concessions de Rose Coudrin et de son mari, que nos amis Jacques, Pascal et Jean-Marie avaient restaurées avec soin.
Que sa famille et ses amis reçoivent l’expression de nos plus sincères condoléances.
RL et les APP
Août 2018
David Jean tenant dans ses mains le fusil d’honneur de François Coudrin lors de notre cérémonie d’octobre 2017 (photo : Nicolas Delahaye).
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Par Le Loup le 13 Août 2018 à 22:03
La maison natale de Carrier…
Nos courtes vacances nous amenaient cette année dans les monts du Cantal. Et si bien sûr, ce fut l’occasion de s’imprégner d’une autre culture et de quelques bons restaurants, avec en sus, la gentillesse des habitants, jamais avares d’anecdotes sur leurs belles montagnes, nous n’en avons pas oublié notre Vendée pour autant. Nous étions à 50 kms de Yolet, village natal de Jean-Baptiste Carrier et l’occasion était belle de me livrer à quelques plaisirs automobiles par la « Route des Crêtes » et ses lacets jusqu’aux abords d’Aurillac, plus précisément au lieu-dit « Sémilhac » de Yolet, là où naquit le « monstre ». Si certains Cantaliens connaissent bien la triste histoire de Carrier, d’autres sont moins loquaces sur place sans que l’on sache s’il s’agit d’une véritable ignorance ou d’une certaine honte pour le village. Peut-être aussi la peur de voir débarquer des extrémistes d’un camp ou de l’autre.
Bon nombre de cartes postales et photographies ont circulé dans divers ouvrages à propos de cette maison natale de Carrier, souvent confondue avec d’autres habitations ayant appartenues à la même famille, d’ailleurs assez peu glorieuse d’avoir eu un tel personnage dans ses membres. Je conseille à cet égard l’article concernant, Basile, le frère de Jean-Baptiste, sur le blog de ma femme, ici.
Parvenus à Sémilhac, nous avons pris plusieurs photos, pensant être au bon endroit. Une anecdote que je raconterai à l’occasion, au cours d’une veillée des Amis du Pont-Paillat, confirma notre impression. Après quelques échanges avec l’érudit Noël Stassinet, président du Souvenir Chouan de Bretagne, nous avons eu la certitude de ne pas nous être trompés.
Jean-Baptiste Carrier ne vécut ici que jusqu’à l’âge de 6 ans, avant que ses parents ne déménagent au Barrat dit aussi Barral à l’Est d’Aurillac. Il semble en tout cas au vu des photos que vous allez voir, que les acheteurs ne soient pas précipités dernièrement autour de la bâtisse. Je vous fais grâce des rideaux qui ne sont probablement pas d’époque. Pauvres symboles dérisoires de ce qui fut une maison…
RL
Août 2018
Tout près de la maison, une croix datant de 1716.
Cette croix a changé de place et se trouvait de l’autre côté de la route sur le cadastre de 1813 (AD15 3 NUM 1358/2). La maison natale de Carrier colorisée en vert par nos soins et l'emplacement de la croix marqué d'une flèche :
La croix à son emplacement actuel sur la vue aérienne Géoportail. On s’aperçoit que la maison de Carrier possédait encore un toit au moment du cliché :
Photos de la façade Est, le côté Ouest étant inaccessible :
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Par Le Loup le 11 Août 2018 à 23:33
Westermann et les moulins de Mouilleron-en-Pareds…
La « Colline des Moulins » de Mouilleron-en-Pareds est célèbre pour avoir vu passer Westermann qui aurait incendié lesdits moulins en septembre 1793. Arrêtons-nous un peu sur cet événement. Le bouillant autant qu’écervelé général républicain vient d’être acquitté par un tribunal siégeant à Niort de ses pseudo-sympathies pour Dumouriez.
On l’avait accusé de la déroute de Châtillon le 5 juillet ; on sait dans quelles conditions et nous n’allons pas y revenir. Le 30 juillet 1793, Westermann est envoyé devant un tribunal militaire siégeant à Niort et il fut acquitté dans « les premiers jours de septembre », selon Savary (1). Avant le 2, en tout cas car il est présent à la Convention à cette date (2)…
Le 4 septembre, le ministre de la marine signale son acquittement au ministre de la guerre dans une lettre concernant l’embarquement de 400 hommes de la Légion du Nord à Rochefort pour les Iles du Vent. (3)
Le 13 septembre Chalbos demandait à Rossignol comment l’employer en lui faisant remarquer que sa cavalerie de la légion du Nord lui est indispensable. (4) La lettre du lendemain, de Rossignol à Bouchotte, ministre de la guerre, est sans équivoque sur le sujet. On y apprend que le tribunal de Niort qui acquitta Westermann était une commission provisoire établie par les représentants du peuple « parmi lesquels étoient Goupilleau de Fontenay et Bourdon de l’Oise … On ne peut présumer qu’ils n’ayent pu acquitter Westermann, sans l’avoir favorisé ». (5). Le même jour, il demande à Chalbos de ne l’employer que dans une fonction passive (6). Il précise qu’il n’a aucune confiance en lui malgré son acquittement. De là, le ministre de la guerre lui fait savoir le 17 qu’il ne pense pas que Westermann ait été rendu à ses fonctions par décret et qu’il se trouve toujours sous le coup de sa lettre de suspension du 27 juillet. (7). Le roman feuilleton continue et le 20, Rossignol prévient Chalbos que Westermann doit se conformer à la loi relative aux officiers destitués (8). Ce sont enfin les représentants Bellegarde et Fayau qui prendront la décision le 24 de le maintenir provisoirement sous les ordres de Chalbos (9). Voici la teneur de l’arrêté pris par eux. Je le publie, car il vaut le coup que l’on s’y attarde :
« Au nom de la République française une et indivisible
Egalité, Liberté, ou la Mort
Nous représentants du peuple réunis à la Chataigneraye instruits par le général Chalbos que Westermann commandant la légion du Nord, ne peut aux termes d’une lettre qu’il a reçu de l’adjoint de la 5ème division près le ministre de la guerre et dont il nous a délivré copie, exercer des fonctions militaires dans les armées.
Considérant qu’il ne nous est pas parvenu de décrets qui suspendes Westermann de ses fonctions ; qu’il a seulement été renvoyé par la Convention devant un tribunal militaire qui a reconnu son innocence.
Considérant que la conduite qu’a tenu Westermann depuis qu’il est dans la division commandée par le général Chalbos a constamment été celle d’un républicain ; qu’il a dans plusieurs circonstance donné l’exemple de la bravoure, et que les avis qu’il a ouvert en notre présence nous ont paru que son intention étaient d’exterminer promptement les brigands de la Vendée.
Considérant que Westermann est la terreur des brigands qui ne le connoissent que sous le nom de féroce Westermann.
Arretons que Westermann restera provisoirement au poste qu’il occupe et qu’il y remplira les fonctions attachées a son grade jusqu’à ce que le comité de salut public, auquel nous adressons le présent arreté ait définitivement prononcé sur son compte.
Fait à la Chataigneraye le 24 7bre 1793. 2ème année de la République française une et indivisible
Signés J. Fayau et Bellegarde
Pour copie conforme
Chalbos »
Je sais, vous allez me demander où je veux en venir. La question du brûlement des moulins de Mouilleron est située au 16 septembre si l’on se fie à la correspondance suivante qui aurait été saisie dans les papiers de Robespierre (10) :
« N° LXXI.
A Fontenai-le-Peuple, le 19 septembre 1793, l’an II
de la République.
Hier, l’armée a rétrogradé sans être attaquée ; me voilà de retour à Fontenai ; le soldat est désolé, le peuple armé déconcerté, plus d’un tiers a déserté ; l’on a pour ainsi dire, ni brûlé, ni ôté aucune ressources à l’ennemi ; je ne sais ce que tout cela veut dire, j’en suis bien désolé moi-même. (11)
Signé Westermann.
Au citoyen. . . . . . . . .
_____
Autre lettre de Westermann.
De la Châtaigneraie, le 16 septembre 1793, l’an II
de la République française.
Rien de nouveau. Hier, j’ai fait une toute petite expédition, je m’emparai du bourg de Mouilleron, et des hauteurs de treize moulins, et ensuite, à une lieue plus loin, un château à un des chefs des rebelles. J’ai délivré quelque prisonniers des nôtres à Mouilleron ; nous avons tué quelques rebelles et fait plusieurs prisonniers ; l’on m’assure même que plusieurs des membres du comité provisoire de Mouilleron ont été du nombre des tués.
Je brûle bien d’envie d’aller plus loin, mais je n’ose, sans être commandé.
Fayau est revenu de son erreur ; il a vu, par expérience, que la confiance des soldats dans leurs chefs était la force des armées.
Je vous envoie des imprimés du conseil supérieur de Louis prétendu XVII ; vous verrez que tout est employé pour nous séduire ; entr’autres, vous lirez dans un passage une vérité qui concerne les généraux de la République. Les armées étant purgées des généraux aristocrates, il convient de donner à ceux conservés plus de consistance et de confiance, et à ne pas les faire marcher continuellement à la barre, sur une simple dénonciation d’un premier venu. Il me semble que, pour connaître la vérité, il vaudrait beaucoup mieux faire juger les généraux par les tribunaux établis à la suite des armées, plutôt que de les faire courir à Paris, où vous leur faites perdre leur temps et ruiner leur bourse, sans être à portée d’acquérir les preuves qui n’échapperont point aux tribunaux.
Les mauvais temps commencent ici ; il est temps que cela finisse. Après cette guerre, je voudrais bien être envoyé avec une légion sur Toulon, ensuite contre les Espagnols.
Signé Westermann.
Au citoyen. . . . . . . . .
Avant d’aller plus loin dans l’analyse de la missive qui nous intéresse, arrêtons-nous quelques instants sur cette fascinante colline des moulins de Mouilleron-en-Pareds. Un article de la Société d’Emulation de la Vendée, daté de 1856 indiquait 17 moulins sur le site (12). On en trouve 15 sur le cadastre de 1834. Mais combien y en avait-il en 1793 ? Westermann nous parle de 13 moulins. La carte d’état-major de Géoportail (1820-1860, donc non datée avec précision), semble confirmer ses dires avec effectivement 13 moulins.
Cadastre de 1834 des AD85 (Tableau d'assemblage, 3P 154 CE 001) :
Carte d'état-major (première partie du XIX° siècle, (crédit Géoportail) :
De nos jours, on peut recenser 8 moulins sur place, y compris sur le chemin allant au superbe site de la « Dent-Gaudin ». Les moulins que l’on peut voir aujourd’hui, entiers ou en ruine ont tous été reconstruits au cours du XIX° siècle bien évidemment et n’ont rien à voir avec les moulins bien moins hauts que l’on trouvait à l’époque des Guerres de Vendée. Le lecteur pourra au passage comparer les plans du cadastre et les images de l’IGN afin de se faire une idée de leurs emplacements passés et actuels. A noter que Westermann ne précise pas explicitement qu’il a brûlé les 13 moulins. En revanche le château « appartenant à un chef de rebelles » pourrait bien être le Plessis-l’Amiral au Tallud-Sainte-Gemme. En effet, ce logis avait brûlé durant les Guerres de Vendée et son propriétaire, Jacques-Auguste de la Douëspe avait été emprisonné à Fontenay. Voici ce qu’en dit Léon Audé (13) :
« Le chemin de Sainte-Gemme nous mène près du PLESSIS-L'AMIRAL, autrefois Plessis-Vincendeau. Ce nom lui vient de Jacques Chrestier-l'Amiral qui y faisait sa demeure en 1640. Le Plessis relevait de la Fosse (com. de Mouilleron). La maison fut brûlée dans les guerres de la Vendée ; elle a été reconstruite vers 1834.
Jacques-Auguste de la Douëspe, sieur de la Biffardière, l'habitait alternativement avec la Biffardière (com. et près du Boupère), avant la révolution. Il avait d'abord accueilli les nouveaux principes, comme une conséquence des théories sociales qui occupaient alors les esprits même dans les classes élevées de la société. Mais les excès de la République n'avaient pas tardé à changer ses dispositions. Homme paisible, d'ailleurs, et inoffensif, il passait pour avoir une grande fortune et beaucoup d'écus. C'était un avantage qui rendait suspect ; être suspect c'était être digne de la mort, et la prison en était le chemin infaillible.
Il fut arrêté comme prévenu d'être un des chefs des révoltés, et conduit en prison à Fontenay d'où il s'échappa le tridi, 3 frimaire an II (23 nov. 1793). Le Conseil Général du département fut vivement ému de voir lui échapper un prisonnier si dangereux. Il publia immédiatement une proclamation rappelant que "la peine de mort était la peine prononcée contre ceux qui favorisaient l'évasion des prisonniers ou qui les recelaient ; que la sûreté publique et l'intérêt de la société exigeaient également que cet homme subit la peine due au crime dont il allait être convaincu".
Les prisons de Fontenay regorgeaient de détenus voués à la mort comme "suspects". Entassés dans des salles trop étroites pour les contenir, privés d'air, en proie aux maladies et manquant de tout, leur position était affreuse. Que pouvaient-ils craindre de plus ? Aussi les menaces redoutables du Conseil Général n'arrêtaient point les évasions. Le même jour, 3 frimaire, 22 personnes s'échappèrent à la fois.
Cependant la proclamation produisit un effet funeste pour la Biffardière. Des gens du pays, ses voisins, l'arrêtèrent aux environs de la Grignonnière où il se tenait caché, et malgré les offres considérables qu'il leur fit, le conduisirent le 9 à Fontenay. Le tribunal criminel le jugea le 11 ; le 12 il était guillotiné.
Le Conseil Général décida que "les noms des vertueux citoyens qui ont servi la République en livrant à la vengeance des lois l'un des conspirateurs contre la patrie, en résistant à l'appât de sommes considérables offertes avec instances par La Douëspe pour obtenir sa liberté, seraient inscrits au procès-verbal".
La condamnation emportait la confiscation des biens au profit de la République ; le Conseil envoya des commissaires pour saisir les sommes considérables en or et son argenterie que la Biffardière avait cachées à la Rocardière. »
On notera au passage que le Plessis-l’Amiral se situe à 4,5 kms du bourg de Mouilleron soit bien une lieue comme l’indique Westermann...
Ce même 15 septembre 1793, Beffroy fait brûler le château de Sigournais (14). Il n’y aurait donc rien d’étonnant dans l’expédition de Westermann, sauf qu’il n’est pas censé être employé à cette date. De plus sa lettre à Robespierre paraît un peu curieuse quand on lit celle qu’il lui écrit quatre jours plus tard : (15)
« A Fontenay le Peuple le 19 7bre 1793 l’an 2e de la République française une et indivisible.
Le général de brigade Westermann au citoyen Robespierre représentant du peuple.
Je vous rends compte d’un fait, puisque je sais que vous me connoissés depuis longtems. Ma justification et mon retour à l’armée y a excité beaucoup de contentement, les habitans des environs ainsy que les soldats ont exprimé hautement le désire de marcher sous mes ordres, et ma légion s’est amusée a faire une chanson sur mon retour, cette confiance générale en moi doit me nuire. Voici comme s’est exprimé le citoyen Fayau représentant du peuple ici : « nous savons que Westermann n’est pas un traitre, qu’il est un des plus braves généraux, mais ce grand attachement et la confiance que lui témoigne le soldat pourroit devenir préjudiciable à la République, de sorte je reste ici comme un Jean f (Jean Foutre) sans commandement moi qui n’a gagné la confiance du soldat que par ma bravoure et à la bouche du canon. Si la confiance du soldat en moi est un crime aux yeux des représentants du peuple, je ne sais plus qu’elle est la conduite que je dois tenir, il faudroit absolument que je devienne un lâche pour perdre cette confiance, chose que je ne ferai pas : je vous ai fait part de mes crimes, et j’espère que vous me ferés donner l’absolution, en vous réitérant la promesse de continuer à aussi bien servir la République que j’ai servi la révolution du 10 août. Dans peu de jours nous espérons voir la guerre de la Vendée finie.
Westermann »
A mon humble avis, cette dernière lettre et celle annonçant l’expédition de Mouilleron sont clairement contradictoires et mon esprit reste dubitatif devant la première dont on ne trouve évidemment pas l’original. Pour autant, les détails qui y sont donnés ne peuvent guère provenir que de quelqu’un qui connait le terrain. Une chose est sûre, Westermann ou pas, son supérieur, Chalbos, a ordre d’appliquer les premiers ordres génocidaires des lois des 1er août et 1er octobre 1793. C’est peut-être là quelque chose de tout aussi intéressant que le brûlement des moulins de Mouilleron et qui est passé relativement inaperçu, du moins dans les archives. Ainsi se plaint-il de ne pouvoir exécuter les ordres envoyés par Paris dans une lettre aux représentants Bellegarde et Fayau datée du 26 septembre, soit 11 jours après l’expédition de Westermann. La lettre est très longue mais intéressante et vous allez rapidement comprendre pourquoi (16) :
« République française une et indivisible
A la Chateigneraye le 26 septembre 1793, l’an 2eme
Chalbos général de division.
Aux citoyens Fayau et Bellegarde représentans du peuple près l’armée des côtes de la Rochelle.
Citoyens représentant du peuple.
Je réponds à votre arrêté d’hier 26 et que j’ai reçu de vous aujourd’hui à une heure après midy. Les considérants que le précèdent sont de nature à exiger de moi une réponse catégorique et républicaine.
Chalbos cite l’arrêté en marge de sa lettre :
Arrêté.
Au nom de la république française liberté, égalité ou la mort.
Nous représentans du peuple près l’armée des côtes de la Rochelle.
Instruites par la voix publique que le décret du premier aoust ne reçoit dans le pays occupé par la division commandée par le général Chalbos qu’un simulacre d’exécution.
Réponse.
Vous avés été instruites par vous-mêmes, mieux que par la voye publique de la conduite de l’armée à mes ordres. Vous êtes venus avec elle a la Chateigneraye, vous l’avés quitté avec elle, vous l’y avés accompagnée à son retour, vous avés assisté aux expéditions ; aux invasions qu’elle a faites.
Si vous entendés par ces mots le vaste pays occupé par les divers corps d’armée de Partenay jusque au-delà de Luçon, il est évident que je n’ai pu y influder que par ma correspondance, et elle prouve que je n’ai rien négligé pour assurer le maintiens de la république, et l’exécution de ses loix. Si vous entendés la division armée qui s’est portée de Fontenay à la Chateigneraye, il me suffira de vous rappeler les faits, et votre loyauté rendra hommage à la vérité.
Cette inculpation est extrêmement grave, mais je ne vois pas comment je peux être responsable de ce crime capital, s’il existe ; cherchons quel est le coupable.
Ce n’est pas sur la direction de la force armée que porte le reproche toujours subordonné dans ses mouvemens aux ordres supérieurs. L’armée s’est conformée aux arrêtés des conseils de guerre, et aux ordres du général en chef.
Serai-ce sur ce que l’on a pas enlevé toutes les femmes, les enfans, les vieillards, les récoltes etc comme vous lavés dit ce matin ? En ce cas ce n’est pas à moi que doit s’adresser votre arrêté. La force armée doit protéger l’autorité civile chargée de l’éxécution des articles 7 et 8 de la loy du prémier aoust ce ne sont pas les soldats qui doivent enlever les vieillards, les enfans, les femmes, les enfans les récoltes etc. Ce n’est pas au général qu’il appartient de l’ordonner et vous avés consacré vous-même cette vérité en approuvant et ordonnant la publication de l’arrêté de vos collègues à Saumur sur un arrêté du département de Mayenne et Loire qui crée une commission civile à la suite de l’armée pour faire les procès-verbaux, les réquisitions et les désignations nécessaires pour l’éxécution de la loy du premier aoust.
Cette commission n’est pas formée ici d’après ces arrêtés mais elle est suppléé par l’assemblée des membres des autorités constituées réunies de la Chateigneraye, et des commissaires du département, sous les yeux de deux représentans du peuple. Des commissaires de cette assemblée marchent toujours avec les différents détachements. Je n’ai jamais manqué de la prévenir des mouvements de l’armée, et le 23 septembre, épôque du premier détachement que j’avois concerté avec vous, devoit être porté sur Saint Pierre du Chemin. Je chargeai un adjudant général de lui annoncer. Voici la lettre qu’il écrivit à trois heures ¼ du matin et dont je joint à cette réponse une copie certifiée par les corps administratifs.
République française une et indivisible.
La Chateigneraye le 23 septembre 1793, l’an 2ème à 3 heures1/4.
L’adjudant général Constantin Faucher, aux citoyens composant les autorités constituées réunies à la Chateigneraye.
L’armée fera aujourd’huy un mouvement citoyens, et sa direction sera Saint Pierre du Chemain. Elle s’avancera sur deux colonnes, vous voudrés bien faire commander des voitures et prendre les autres précautions nécessaires pour l’éxécution de la loy du premier aoust de cette année.
Salut et fraternité,
Signé : Constantin Faucher.
Le citoyen Bellegarde, l’un de vous, marcha avec une des colonnes et quand l’armée fut parvenue au ci-devant château de la Ménardière, les commissaires civils, sous les yeux du citoyen Bellegarde, firent enlever les meubles, les livres et le bled qu’il renfermait. Ce n’est pas au général qu’on doit s’ne prendre si les voitures requises ne suffirent pas pour tout emporter.
Déjà une quantité de bœufs, moutons, mulles, a été conduite à Fontenay par divers détachements de l’armée.
J’observerai aussi qu’au moment de l’évacuation de la Chateigneraye le 18 septembre, je fis décharger dix sept charrêtes de foin ; je remis ces dix sept voitures à la disposition des commissaires des autorités constituées réunies pour être employées a mener les vieillards, les femmes, les enfans et les éffets.
Chalbos reprend le texte de l’arrêté :
Considérant qu’en n’employant que des demi-mesures contre les brigands de la Vendée ce serait autoriser leurs crimes, leur pretter des forces et de manquer à la loy.
Arrêtons que le général Chalbos demeure responsable des retards qu’il apporteroit à l’éxécution de la loy du prémier aoust dernier.
Fait à la Chateigneraye le 25 septembre 1793, l’an 2ème de la république française une et indivible.
Signé J.P.M. Fayau et Bellegarde.
C’est une grande vérité.
Parce que je viens de vous exposer il est évident que cet arrêté ne peut me regarder, et autant j’appelle sur ma tête la responsabilité des mes devoirs et sur ma conduite, la surveillance salutaire des réprésentans du peuple, autant je dois éloigner de moi par l’éxposé de la vérité, toute opinion de méprise.
Il est de justice exacte et par conséquent j’attends avec confiance de vous que vous allés retirer cet arrêté, et en instruire le comité du salut public et la convention nationale.
Je dois aussi, citoyens représentans, vous prier de faire observer au comité du salut public que l’éxécution des articles 6 et 7 de la loy du prémier aoust éprouve des difficultés et des lenteurs momantanées de circonstances.
Par l’abbattement des forêts et des grands arbres dont le pays est couvert, je vous ai observé encore hier au matin quand vous avés visité l’armée dans ses postes de bataille, que les pionniers n’avançoient que lentement un travail aussi considérable, qu’ils ne pourroient jamais suffire, et je vous ai demandée les réquisitions que vous jugeriés devoir nous procurer des outils ou instruments propres à occuper les citoynes levés en masse et réunis à l’armée. Ils sont nombreux et auroient bien plus vite découvert le pays qui nous entoure et fait ce grand abbattis.
Quand à l’incendie ordonné par l’article 6, la force de la sève, la pluye ou le tems humide, ont empêché le feu de s’étendre. J’ai donné tous mes soins à l’application de la loy. Il y a toujours eu un officier de l’état-major présent aux tentatives multipliées tous les jours Devant vous encore hier matin j’en donnois l’ordre ; et pendant que vous observiér du haut des roches le pays occupé par les rébelles vous vites au bas que ce fut en vain qu’on essayes de bruler les bois qui l’avoisinnent.
Le général de brigade Le Gros que j’ai chargé spécialement de bruler les bois, les taillis, les genets qui sont entre la Chateigneraye et Cheffois l’a essayé à plusieurs reprises chaque jour, et il me rend compte, à l’instant qu’il a fait de nouveaux éssais aujourd’huy et encore en vain.
Le citoyen La Brétonnière ingénieur adjoint à l’armée ; reçut hier ordre de faire un nouvel essay en votre présence à deux heures. Il vous attendit inutilement. Il fit les essais et ne réussit pas. Vos occupations ne vous permirent pas-sans-doute de vous y trouver.
D’après cet exposé, citoyens représentans du peuple, je vous le répête, il est d’une justice rigoureuse que vous retireriés cet arrêté, qui au moins présume contre moi une négligence coupable. Ce n’est pas quand un homme a passé comme moi une longue vie dans l’observation exacte de ses devoirs, qu’il peut-être indifféremment acusé d’y manquer ; ce n’est pas quand comme moi il doit tout la bienfaisance nationale qu’il peut-être désigné comme indifférent sur ses loix. Vous connoissés ma franchise et la pureté de ma conduite et des mes principes. Je vous demande la justice que vous me dévés et que dévés avoir à me rendre.
P.S. Le citoyen Coyaud procureur sindic du district de la Chateigneraye m’a demandé ce matin d’aller avec un détachement à St Hillaire des-Vous (Saint-Hilaire-de Vouhis), la Loge Fougereuse et le Busseau. A son retour, au moment même, il annonce que ces différentes communes sont pleines de bon citoyens : le citoyen Perreau-maire de la Loge Fougereuse, qui est avec lui, atteste aussi que les habitans de ces communes désirent se joindre aux républicains armés et qu’ils sont réunis pour défendre leurs propriétés et leurs personnes contre les rébelles.
Pour copie conforme
Chalbos »
On sait que les préconisations de Barrère pour en finir avec la Vendée ne pourront être appliquées et Turreau n’aura guère plus de succès avec ses colonnes infernales. Toutes ses préventions étant l’œuvre de citadins à l’horizon limité, aussi bien géographiquement qu’intellectuellement, il était évidemment impossible de déplacer des populations sur une aussi grande étendue de terrain et encore moins possible de brûler d’immenses forêts, à plus forte raison en pleine mauvaise saison. En attendant, à la fin septembre, le général Lecomte à peur des Vendéens. (17)
« Mouilleron ce 28 7bre 1793, l’an 2 de la R.
Le général de brigade Lecomte au général de division Chalbos.
Citoyen
Les patrouilles que je fais faire m’ont rapporté qu’elles avoient apperçu un détachement d’environ cent hommes d’infanterie et trente de cavalerie ennemie. Il a été tiré deux coups de pistolet d’assés loin. Je vous oberverai que l’état désespérant où se trouve ma petite armée me fait craindre une retraite plus prompte sur vous. Veuillés dans ce cas m’assigner le poste que vous me confieriés à la Chateigneraye : cette réunion oterait, je pense, la frayeur qui domine les soldats : je crois cependant que, de quelque manière que les choses tournent, j’irai cette nuit rejoindre avec le plus grand secret l’armée dont je fais partie. C’est le vœu unanime de tous les chefs de corps, vu les dispositions qui règnent dans les esprits et c’est l’unique moyen de tirer bon parti de ces troupes. Une des raisons qui nous force à prendre invariablement cette détermination c’est que j’apprends à l’instant du général Beffroy : il sera attaqué demain sans doute par l’armée de Charrette qui est à la Roche-sur-Yon et qui manifeste le dessein d’emporter Luçon ; puissant motif encore, c’est le manque absolu de vivres : le général Beffroy veut que je lui renvoye les trente dragons sur lesquels je comptois le plus et il parait fortement désirer ma rentrée. Je ne puis rester sans un ordre précis de votre part et, s’il faut dire la vérité, je ne sçaurais vous répondre du poste.
Le général de brigade
Lecomte
Pour copie conforme
Chalbos »
Westermann a-t-il réellement brûlé les moulins de Mouilleron ? Quel crédit peut-on apporter à une lettre dont on ne trouve pas l’original et qui semble très en avance sur une autre, d'une manière assez suspecte ? Dans l’une on y apprend que « Fayau est revenu de son erreur » et dans une autre, vérifiable celle-là, le même Fayau est vilipendé pour son défaut de confiance envers Westermann, auteur des deux missives… Peut-être en apprendrons-nous davantage dans des recherches ultérieures mais en attendant, nous avons pu voir à quel point les lois des 1er aôut et 1er octobre étaient inapplicables. Il est donc clair que la population vendéenne était d’ores et déjà vouée à une extermination globale, sans distinction d’opinion, de sexe ou d’âge.
RL
Août 2018
Notes :
(1) Savary, tome 1er, p. 363 et sq.
(2) Moniteur N° 246 du mardi 3 septembre 1793. Réimpression, p. 551.
(3) Archives militaires de Vincennes : SHD B 5/6-51, v. 1 et 2/8.
(4) SHD B 5/6-68, v. 12/12.
(5) SHD B 5/6-69, v. 13 et 14/14. A lire absolument pour ceux qui s’intéressent réellement aux Guerres de Vendée en profondeur.
(6) SHD B 5/6-70, v. 10/18, bulletin analytique isolé faisant référence au registre de correspondance B 5/107, v. 60/88.
(7) SHD B 5/6-75, v. 7 et 8/16, bulletin analytique compris.
(8) SHD B 5/6-83, v. 11/20. Bulletin analytique isolé se rapportant au registre de correspondance B 5/107, v. 68/88.
(9) SHD B 5/6-91, v. 2 à 4/6. Egalement aux Archives Nationales, AF II 271-7, v. 10 et 11/19 (Missions des représentants du peuple, série alphabétique, Bellegarde).
(10) « Collection des mémoires relatifs à la révolution française, papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Fayan, etc. » Paris, Baudouin, 1828, tome III, p. 223.
(11) Beffroy évacue Mouilleron le 18 septembre. Chalbos à reçu l’ordre de Rossignol de lever le camp de la Châtaigneraie le 16 et de se replier sur Fontenay. Savary, tome II, p. 157 et 158.
(12) Léon Audé in Annuaire de la Société d’Emulation de la Vendée, deuxième année, 1856, p. 235.
(13) Ibid, p. 222 à 224.
(14) Savary, tome II, p. 157.
(15) Archives Nationales, D XLII 3-24, v. 1 et 2/15. Missions des représentants du peuple et comités des assemblées révolutionnaires, Comité de salut public.
(16) SHD B 5/6-96, liasse entière.
(17) SHD B 5/6-99, v. 11 à 13/13, bulletin analytique compris.
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