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    Pour la nouvelle année, Vive Monsieur Henri ! 

    Nuaillé, 28 janvier 1794 

     

    Monsieur Henri !!!

     

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    . Photo : de l'auteur.

     

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Autocensure des Officiers Publics en 1817

     

     

     

    La Garnache, massacre d'une famille en 1795...En Vendée, dans un esprit d'apaisement, certains Officiers Publics de la Restauration pratiquent l'autocensure, ce qui leur permet une ligne de fuite par peur d'une vérité qui ne peut être entendue par l'autre, ou les autres. C'est le mémoricide qui commence, cette volonté de nier, chère à Monsieur Reynald Secher.

    Cest le cas de Charles-Claude Barré, Juge de Paix du canton de Challans, qui se garde bien de mentionner les causes de certains décès qui, aujourd'hui à la lecture, ne laissent planer aucun doute sur les circonstances. En effet, les Républicains assassinent encore en Vendée en 1795...

    « Le mercredi 30 septembre 1795, nous sommes toujours en guerre, le marquis de Rivière débarque sur la côte. Il apporte à Charette, semble t-il, l'avis de porter ses troupes à la Tranche pour protéger le débarquement de Monsieur, frère du Roi. 

    Dès qu'il apprend la présence de la flotte anglaise à l'île d'Yeu, Hoche ordonne aux généraux Caffin et Bonneau de quitter leur garnison de Cholet et de se porter vers la mer,  au général Canuel de surveiller la baie de Bourgneuf et la côte jusqu'à Saint-Gilles-sur-Vie, et l'occupation des points stratégiques : Legé, Palluau, Montaigu, Tiffauges, Saint-Fulgent et le Pont Charron. Lui-même quitte Nantes avec une colonne de quatorze mille hommes. » 

     

    Voilà pour l'atmosphère générale en Vendée Militaire.

     

      A la Garnache, près de Challans, à la métairie des Chauvetières (Petites ou Grandes Chauvetières?), c'est la dernière journée de vie pour Marie-Jeanne Simonneau, 38 ans, épouse de Jean Vrignaud et pour cinq de ses enfants...

     

    Le 2 février 1817 à la mairie de la Garnache, le Juge de Paix, Charles-Claude Barré et son greffier écoutent les dépositions...

    Décès de Marie Simonneau, âgée de 58 ans (elle aurait 58 ans en 1817), elle est née vers 1759, mineure lors de son mariage, le 26 janvier 1779 à la Garnache, avec Jean Vrignaud, lui aussi mineur (moins de 25 ans).

     

    « Décès de Marie Simonneau, âgée de 58 ans. Du même jour ont comparu Louis Duranteau âgé de quarante deux ans et Jean Giraud âgé de trente ans, laboureurs, demeurant les deux communes de la Garnache, amis de la défunte. 

    Lesquels nous ont affirmé avoir parfaite connaissance que le trente septembre mil sept cent quatre vingt quinze est décédée à la Garnache Marie Simonneau âgée de cinquante huit ans, épouse de Jean Vrignaud et les comparants ont déclaré ne savoir signer de ce par nous enquis, trois mots en interligne pour valoir. 

     

    Signé : Barré et Janvier greffier. » 

     

    « En marge, décès de : 

    .Jacques Vrignaud, âgé de 9 ans. 

    .Marie Vrignaud, âgée de 8 ans. 

    .Louis Vrignaud, âgé de 7 ans. 

    .Marie-Louise Vrignaud, âgée de 6 ans. 

    .Jeanne Vrignaud, âgée de 5 ans.

     

    Du même jour ont comparu Louis Duranteau âgé de quarante deux ans et Jean Giraud âgé de trente ans, les deux cultivateurs demeurant commune de la Garnache, amis de la défunte. Lesquels nous ont affirmés avoir parfaite connaissance que le trente septembre 1795 est décédé, 

     

    1/ Jacques Vrignaud, âgé de neuf ans, aux Chauffetières commune de la Garnache, fils de Jean Vrignaud et de déffunte Marie Simonneau. 

    2/ Que le trente septembre même année est décédée au dit lieu de la Chauffetière, même commune, Marie Vrignaud, âgée de huit ans, fille de Jean Vrignaud et de déffunte Marie Simonneau ses père et mère. 

    3/Que le trente septembre même année est décédée au dit lieu des Chauffetières, même commune Louis Vrignaud âgé de sept ans, fils de Jean Vrignaud et de déffunte Marie Simonneau. 

    4/ Que le trente septembre, même année est décédée au dit lieu des Chauffetières même commune, Marie-Louise Vrignaud, âgée de six ans, fille de Jean Vrignaud et de déffunte Marie Simonneau ses père et mère. 

    5/ Que le trente septembre mil sept cent quatre vingt quinze est décédé aux Chauffetières, même commune, Jeanne Vrignaud âgée de cinq ans, fille de Jean Vrignaud et de Marie Simonneau son épouse déffunte.  

     

    Et ont les susdits témoins déclarés ne savoir signer ; de ce par nous enquis, six mots rayés nuls et deux mots en interlignes pour valoir.

     Signé  : Barré et Janvier greffier. » 

     

    La famille Vrignaud avant la Révolution :

     

    Jean Vrignaud est le fils de Germain Vrignaud et de Marie Giraudet, Il est né vers 1755 à la Garnache et épouse le 26 janvier 1779 à la Garnache, Marie-Jeanne Simoneau, fille de Jean Simoneau et de Marie Camus de cette même paroisse. Au moment de la Révolution il est laboureur aux Chauvetières. Jean Vrignaud est décédé le 9 septembre 1837 au village de Varnes à la Garnache à l'âge de 84 ans. De cette union sont issus entre autres enfants :

     

    1- Marie Anne Vrignaud, née le 22 juin 1780 à la Garnache.

    2- Jean Vrignaud, né le 3 septembre 1781 à la Garnache.

    3- Jacques Vrignaud, né le 22 août 1783 à la Garnache. Tué.

    4- Marie-Jeanne Vrignaud, née le 28 septembre 1785 àla Garnache. Tuée.

    5- Jean-Louis Vrignaud, né le 25 octobre 1787 à la Garnache. Tué.

    6- Marie-Rose Vrignaud, née le 28 juillet 1789 à la Garnache.Tuée.

    7- Jeanne Vrignaud, née le 8 décembre 1791 à la Garnache.Tuée.

        La maman, Marie-Jeanne Simoneau, 38 ans, Tuée.

     

    La Garnache, massacre d'une famille en 1795...

     

    Sources

     

    . Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés- Registres d'état civil de la Garnache. AD2E096/8, vues 17 et 18/43.

    . Cadastre Napoléonien de la Garnache - section F2 du Pontreau.

    . Itinéraires de la Vendée Militaire-Journal de la Guerre des Géants 1793-1801 par P. Doré Graslin -Editions garnier 1979-page 179. 

    . Photos: de l'auteur. 

     

                                                          

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Les Herbiers, viol collectif d'une patriote 

    -  Janvier 1794  - 

     

     

     

     

    Viol collectif aux Herbiers en 1794....La femme Marie-Anne Rustaud, Rustand, réputée comme patriote n'a pu être idenfiée. En effet je n'ai pas retrouvé ces patronymes dans les registres des Herbiers, ni du Petit-Bourg-des-Herbiers.

     

    Nous avons trois lectures de cette affaire, celle de Lequinio, pages 95 et 96, celle extraite du Tome IV de l'abbé Deniau et celle du récit d'un Républicain de l'An V (1797): Louis-Marie Prudhomme. Ce dernier, est un témoin qui s'exprime – à quatre ans des faits – c'est un Républicain, journaliste de profession. C'est dire la qualité de sa déposition et le prix de son reportage.

     

    Il s'agit de l'ignoble Colonne Infernale du Général Grignon venant se joindre à celle du général Amey.

    « Amey arrive aux Herbiers et il y verse, ainsi que dans les environs, des torrents de sang. Dans une distance de trois lieues, dit un procès-verbal de Maruteau, maire des Herbiers, rien n'a été épargné. Hommes, femmes, les enfants même à la mamelle ; les femmes enceintes, tout périt par les mains de sa colonne. En vain de malheureux patriotes leurs certificats de civisme à la main, demandent la vie à ces forcenés ; ils ne sont pas écoutés, on les égorge. Pour achever de peindre les forfaits, il faut dire que les foins ont été brûlés dans les granges, les grains dans les greniers, les bestiaux dans les étables... Aux horreurs que nous avons décrites, nous devons ajouter que les filles ont été outragées, les femmes ont été dépouillées de leurs vêtements, leurs mouchoirs enlevés, leurs anneaux arrachés, les portefeuilles de tous les individus ont été pris ». 

     

    Au Petit-Bourg-des-Herbiers :

     

    « Devant les membres de la Commission de surveillance de la Société Populaire de Fontenay-le-Peuple.  

    A comparu la citoyenne Marianne Rustand, de la commune du Petit Bourg des Herbiers, qui a déclaré que, lorsque les volontaires de la division de Grignon sont arrivés chez elle, elle fut au devant d'eux pour leur faire voir un certificat qu'elle avoit du général Bard, et leur offrit à se rafraîchir ; mais que ceux-ci plus furieux que des tygres, lui avoient répondu qu'ils en vouloient à sa  bourse et à sa vie ; lui ôtèrent environ quarante deux livres, seul argent qu'elle avoit. Non contens de cela, ils l'obligèrent à rentrer chez elle pour leur montrer l'endroit où elle pourroit en avoir caché. Dès qu'elle fut entrée, quatre d'entre eux la prirent et la tinrent, tandis qu'au moins vingt de leurs camarades assouvirent leur brutale passion sur elle, et la laissairent presque nue. Après quoi ; ils furent mettre le feu dans les granges ; ce que voyant la déclarante, elle ramassa toutes ses forces pour aller faire échapper ses bestiaux ; ce que trois d'entre eux voyant, ils coururent après elle, pour la faire brûler avec ses bœufs. Et étant enfin parvenue à s'en échapper, elle se rendit auprès de sa mère âgée d'environ soixante dix ans, lui trouvant un bras et la tête coupés, après lui avoir pris environ neuf cent livres ; seul produit de ses gages et de leur travail ; enfin, elle fut obligée de l'enterrer elle même. Après quoi, elle se couvrit de hardes qu'on avoit laissées sur sa mère, et parvint enfin à se rendre chez le citoyen Graffard des Herbiers, où elle fut en sûreté, et a déclaré ne savoir signer. 

    Signé : Brossin, Guilet, Belliard, Massé. » 

     

    « Aux Herbiers, Marie-Anne Rustaud, réputée comme patriote, et ayant un certificat de civisme signé du général Barre, le présente aux soldats comme une sauvegarde : ''C'est à ta vie et à ta bourse que nous en voulons'' lui répondent les monstres ; et pendant que quatre d'entre eux la saisissent, une vingtaine en font la victime de leur infâme brutalité. Ils incendient ensuite la maison, les granges et les étables. L'infortunée Marie, à la vue des flammes, court détacher ses bœufs, mais les soldats la poussent  dans le feu pour la faire brûler. Elle réussit à s'échapper. Elle vole aussitôt auprès de sa mère, infirme, âgée de 70 ans, qu'elle trouve morte : les Bleus lui avaient coupé la tête et un bras, et lui avait enlevé 900 francs. Elle enterre sa mère, se sauve chez le citoyen Graffard*, aux Herbiers, et va porter plainte aux autorités de Fontenay, mais ce fut peine inutile. » 

    * Le patriote Jean-Marie Graffard est notaire aux Herbiers. 

     

    D'après la description faite par Louis-Marie Prudhomme, nous pouvons situer la métairie de Marie-Anne Rustaud près de la Pépinière au Petit-Bourg-des-Herbiers, car voici ce qu'il nous dit :

     

    « Au milieu de toutes ces ruines, la commune des Herbiers existait encore au milieu de l'incendie, qui couvrait son territoire à trois lieues à la ronde. Filles, femmes enceintes, enfans à la mamelle, avaient sucombé sous le fer meurtrier. Maisons, bestiaux, fourrages, grains, tout était consummé par les flammes. 

    Des soldats entrent à la Pépinière, dans la maison du citoyen Joubert à quelques pas des Herbiers. Ils y mettent le feu. Un valet veut détacher les bœufs de l'étable, il est atteint d'un coup de fusil. Un domestique, excellent républicain, éprouve le même sort. Une fille de confiance à qui l'on enlève 1200 liv. ne doit son salut qu'à une prompte fuite. On les punissaient de mort, parce qu'ils avaient voulu sauver les bestiaux de l'embrâsement. 

    Viol collectif aux Herbiers en 1794.... 

    La femme Rustaud, du village des Herbiers, vînt au devant d'un détachement de cette armée pour lui offrir des rafraîchissements ; elle est porteuse d'un certificat de civisme, signé du général Barre. Ces monstres lui déclarent qu'ils en veulent à sa bourse. Ils lui enlèvent environ 42 liv. qu'elle avait sur elle, et la forcent de rentrer dans sa maison pour lui donner le peu d'argent qu'elle peut y avoir caché. Aussitôt quatre d'entre eux la saisissent, et leurs camarades, au nombre d'une vingtaine assouvissent sur elle leurs infâmes désirs, et la laissent presque nue. Cette femme ramasse le peu de forces qui lui restent en voyant ses granges en feu. Elle veut voler au secours de ses bestiaux. Trois de ces furieux accourent, et la menacent de la faire brûler avec ses bœufs. Elle s'échappe et court se réfugier chez sa mère. Elle n'était plus : quelques-uns de ces rôdeurs lui avaient coupé la tête et un bras. » 

     

    Et comme souvent, au moment de refermer un dossier... une idée surgit : et si  le patronyme Rustaud avait été mal orthographié ? Ne s'agit-il pas de Marie Hurtaud ? Même nombre de lettres et comme par hasard Marie Hurtaud est domiciliée au Petit-Bourg-des-Herbiers.

    Bien entendu, une difficulté ne vient jamais seule, pour brouiller les pistes, il existe deux Marie Hurtaud. Une Marie-Anne Hurtaud, née le 8 juillet 1737 à la Lande aux Herbiers et décédée le 22 février 1818 à la Guillaumière, épouse de François Paillas. Nous avons élliminé cette femme car sa mère, Françoise Paillas est décédée le 7 mars 1778 à la Lande et non découpée en morceaux en janvier 1794. D'autre part, elle est âgée de 57 ans en 1794, et n'est pas dans la première jeunesse pour appâter la soldatesque, quoiqu'on ait vu pire avec les Colonnes Infernales.

    Par contre il pourrait s'agir de Marie Hurtaud, née le 27 décembre 1755 aux Herbiers et âgée de 39 ans en 1794. Elle est la fille de  René Hurtaud, laboureur, né vers 1720 aux Herbiers et de Jeanne Godet, née vers 1725 (registres paroissiaux des Herbiers absents pour cette période). René Hurtaud épouse le 21 janvier 1750 aux Herbiers, Jeanne Godet, dont certains généalogistes amateurs situent le décès vers le 5 janvier 1795, sans pouvoir en apporter les sources. Je n'ai pas retrouvé l'acte de décès.

    En janvier 1794, Jeanne Godet pouvait avoir environ 70 ans, ce qui correspond à l'âge de la mère de Marie Hurtaud évoqué supra, dont la tête et un bras ont été coupés. René Hurtaud est décédé le 25 février 1789.

    Marie Hurtaud est décédée peu après les évènements, choc émotionnel ? En effet, elle décède à la métairie de l'Ouvrardière, le 19 Pluviôse de l'an 5 (7 février 1797) à 2 heures du soir, à l'âge de 38 ans (en réalité 42 ans). Elle avait épousé Jacques Villeneuve, laboureur, le 6 septembre 1773, au Petit-Bourg-des-Herbiers. (décès -vue n°17/46-décès an V, an VI -AD2E173/2, mariage vue 13/161 année 1773).

    Viol collectif aux Herbiers en 1794....

    La métairie de l'Ouvrardière a donc été incendiée vers la fin de janvier 1794 et a été témoin de bien des turpitudes. Elle se situe à environ 3 kilomètres de la Pépinière, elle aussi incendiée, où deux domestiques ont été assassinés.

    Viol collectif aux Herbiers en 1794....

     

    Aujourd'hui, la Pépinière est une grande bâtisse ressemblant à un logis vendéen, située sur une hauteur, à droite à la sortie des Herbiers, près de la ''route stratégique'' de Fontenay à Tiffauges...

     

    Sources 

     

    . Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés- Cadastre du Petit-Bourg-des-Herbiers - Tableau d'assemblage de la section C du bourg - 

    la Pépinière – cadastre napoléonien de 1838. 

    Tableau d'assemblage de la section B de la Rampillonerie (Rampillonière) 1838 – l'Ouvrardière. 

    . Registres d'état civil du Petit-Bourg-des-Herbiers, des Herbiers. 

    . Abbé Deniau -Histoire de la Guerre de la Vendée -Tome IV – pages 186,187. Siraudeau éditeur – Angers. 

    . Lequinio, pages 95 et 96. 

    . Louis-Marie Prudhomme, "Histoire générale et impartiale des Erreurs, des Fautes et des Crimes commis pendant la Révolution Française" – Convention Nationales- Tome 2 à Paris – rue des Marais, n°20, Faubourg Germain An V de la République Française. FAC Editions – 30 rue Madame – 75006 Paris.- pages 60,61,62. 

    Photos: de l'auteur. 

     

                                                          

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Boismé, le curieux habillement de la cavalerie vendéenne…

     

     

     

    En fouillant les archives militaires, je suis tombé sur une singulière anecdote. Les sorties du camp républicain de Chiché sont fréquentes à Boismé et aux alentours au cours de l’été 1794 et on se souvient de l’épisode du combat de Saint-Benoist de Clessé le 25 juillet. Quelques jours avant, le 6 juillet, Le général Legros, signalait à Vimeux qu’au cours d’une sortie de troupes « jusqu’au dessus de Boimé », on avait rencontré des « familles désolées qui ont promis de se rendre avec leurs connoissances. »

    Quelques jours après, le 15 juillet, nouvelle sortie du camp de Chiché en direction de Boismé et la situation n’est plus tout à fait la même : « Un détachement du camp de Chiché s’étant porté dans les environs du camp de Boimé a trouvé beaucoup d’habitans travaillant dans les campagnes escortés par la cavalerie des brigands, habillée comme la Légion du Nord (1). »

    On peut, je pense s’interroger, où les Vendéens ont pu récupérer ces uniformes de la Légion du Nord. A en faire retourner Westermann dans sa tombe…

    RL

    Décembre 2018

     

     

    Note :

    (1)  Il faut bien entendu comprendre qu’il s’agit d'une sortie du camp de Chiché vers Boismé et non vers un supposé « camp de Boismé ». SHD B 5/9-85, v. 16/16, bulletin analytique seul renvoyant à B 5 10/1, p. 35, v. 20/26, 5ème tableau des opérations de l’Armée de l’Ouest. Correspondance de Legros à Vimeux. 

     

    Légion du Nord. Crédit photo : forum sehri.

    Boismé, le curieux habillement de la cavalerie vendéenne....

     

     


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    Joyeux Noël !

     

    Noël ancien....

     

     

    Bel Astre que j'adore

    Soleil qui luit pour moi

    C'est toi seul que j'implore

    Je veux n'aimer que toi

    C'est ma plus chère envie

    Seigneur, en ce beau jour

    Où je ne dois la vie

    Qu'à ton immense amour.

     

    Du fond de cette crèche J'entends, rempli de foi

    Ta voix qui ne me prêche

    Que cette douce loi

    Divine et pure flamme

    Descends du haut des cieux

    Remplis, remplis mon âme

    Oh ! Viens combler mes vœux

     

    Plaisirs, honneurs, richesse

    Longtemps m'ont trop charmé

    Je veux t'aimer sans cesse

    Toi qui m'as tant aimé

    De mon long esclavage

    Je suis donc racheté

    A toi seul tout hommage

    Mon cœur, ma liberté.

     

    Seigneur, que la mémoire

    De tes divins bienfaits

    Le zèle de ta gloire

    En moi vive à jamais

    Je veux toujours te suivre

    Je n'ai plus qu'un désir

    Pour toi seul je veux vivre

    Pour toi je veux mourir.

     

    Et vous choeurs angéliques

    Qui du Seigneur naissant

    Chantez dans vos cantiques

    L'heureux avènement

    Venez pour moi saints anges

    Redire au doux sauveur

    Vos hymnes de louange

    Les chants de mon bonheur

     

    Bon et Saint Noël à vous tous. 

     

     

    Sources : 

    .Chants de Noël anciens ''Bel Astre que j'adore''. 

    .Peinture : La Nativité du peintre Gerrit van Honthorst. 

     

     

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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