• Les anciens de la colonne de Cordelier....

     

    Que sont-ils devenus après les grands massacres ? 

    Ces anciens du 29ème d'infanterie, 

    de la Colonne Infernale de Cordelier... 

     

     

    Les anciens de la colonne de Cordelier....Certains déportés ont traqué les criminels de guerre nazis.

    C'est pour ces mêmes raisons que je traque les criminels de guerre Républicains et surtout ceux de la colonne Cordelier qui ont massacré un grand nombre de mes ancêtres. Il est urgent d'immortaliser les noms de ces assasins.

     

    Le 29ème régiment d'infanterie est connu pour avoir participé à l'un des plus grand massacre commis en Vendée, celui des Lucs-sur-Boulogne, le 28 février 1794 : (564 personnes dont 109 enfants de moins de 7 ans tués à l'arme blanche, faute de cartouches, ou brûlés dans l'incendie de l'église).

    Ce régiment, qui s'est couvert de honte, il n'est pas le seul, était l'une des composantes de la Colonne Infernale n°5 de Cordelier (voir mes billets Liger-Belair criminel de guerre et le lieutenant Pissis).* 

     

    *L'historien L.M Clénet nous dit que les soldats des Colonne Infernales sont recrutés dans la lie de la société : «  Selon les témoignages dignes de foi sur l'état de l'armée, après les recrutements de volontaires de 1792 à 1793, elle ne brille guère par l'exemplarité de ses hommes. » Et de citer le journal de  Joliclerc : « Une grande partie ne sont plus les enfants de l'honneur, mais les compagnons du crime et de la débauche. » 

     

    Autres ''joyeusetés'' des Colonnes Infernales.

     

    « A la Verrie, à la Gaubretière on égorgea plus de huit cents personnes et on réduisit tout en cendre. Dans cette dernière paroisse, le 27 février, on arracha la langue, creva les yeux, coupa les oreilles à M Morinière, à sa femme et ses quatre domestiques, avant de leur donner le coup de grâce... On supendit par le menton, à des crochets de fer, M de la Boucherie, sa femme, M de la Blouère et sa sœur, on les fit brûler en cet état, on empala deux hommes dans un jardin, on trancha la tête de Mme Libeault de la Touche et on la jeta dans un bassin, on lança son cadavre avec ses quatre domestiques vivants au milieu des flammes etc... » (Abbé Deniau page 286 tome IV). 

     

    Les anciens de la colonne de Cordelier....

    Le médecin républicain Thomas nous dit : « Un soldat avait enlevé vingt quatre louis d'or à un ''Brigand'' qu'il avait tué, un autre soldat tua son camarade pour avoir cet or, et vingt cinq ou trente se tuèrent ainsi successivement... »

    « J'ai vu brûler vifs des hommes, des femmes, des vieillards. J'ai vu cent cinquante soldats maltraiter et violer des femmes, des filles de quatorze à quinze ans, les massacrer ensuite, et jeter de baïonnettes en baïonnettes de tendres enfants restés à côté de leurs mères, étendues sur le carreau.... » (Abbé Deniau-page 409 Tome IV.) 

     

    Des femmes ayant subi viols sur viols devinrent folles.

     

    Certains de ces militaires du 29éme, si on peut encore parler de ''militaires'' se marient à Nantes. Les actes de mariages livrent régulièrement, parmi les témoins, les mêmes personnages présents aux Lucs.

    Que sont-ils devenus ? Pour l'un d'entre-eux, Antoine d'Argentolle, comme vous le verrez, après s'être enrichi, ce sergent-major, devenu officier, s'empresse de quitter l'Armée et épouse à Châtillon-sur-Indre, où il est ''Directeur de la Poste aux Lettres'', en 1798, puis en 1804, deux riches héritières, ses aînées d'une quinzaine d'années... et devient ainsi un notable, un respectable propriétaire.

     

    1° Jacques-Louis Natural-Naturel, 29 ans, lieutenant au 29ème régiment d'infanterie, fils de feu Jacques-Louis Natural et de Elisabeth Mege, né à Cliousclat district de Valence, département de la Drôme, actuellement stationné au camp des Sorinières, épouse le 21 Prairial de l'an 2 (9 juin 1794) à Nantes ; section Lepelletier, Renée-Jeanne Pilhouët, lingère, âgée de 24 ans, fille de Pierre Pihouët et de Renée Coudray, née à Saint Jacques de Pirmil à Nantes, domiciliée Section Lepelletier rue Caton (vue n°47/81 section Lepelletier).

    Les témoins :

    2° Pierre Ameil, capitaine, 54 ans, présent aux Lucs, que j'avais enregistré sous le nom de capitaine Auriel dans le billet du lieutenant Pissis. Il est domicilié Section de la Montagne au Port Maillard.

    Pierre Fabre-Frane, 41 ans Lieutenant, présent aux Lucs.

    4° Antoine D'Argentolle-Dargentolle, sergent-major, 26 ans,  

    « Les trois au dit 29ème régiment ». 

     

    Antoine D'Argentolle est né le 5 avril 1768 à Buxerolles en (Côte d'Or). Il est le fils de Maurice d'Argentolle, laboureur, propriétaire à Chambin et d’ Anne Mugnerot. Sergent-Major puis officier au 29ème d'infanterie dans la Colonne Infernale n°5 du général Cordelier, il participe donc à tous les grands massacres et autres atrocités, viols, vols, incendies, pillages, effectués par cette colonne du 2 février au 13 mai 1794. En 1798, nous le retrouvons à Châtillon-sur-Indre (département de l'Indre), comme ''officier, militaire retiré''. Il s'est donc empressé de quitter l'Armée et de devenir ''Directeur de la Poste aux Lettres'' à Châtillon.

     

    Agé de 30 ans, il épouse le 15 septembre 1798 à Châtillon, Dauphine Rullière, née le 24 janvier 1753 à Châtillon et âgée de 45 ans... (Mariages Châtillon 1798 - AD cote 3E045/024 -vue 153/250).

    Devenu rapidement veuf, Dauphine Rullière décède le 7 germinal de l'an 11 (28 mars 1803) à l'âge de 49 ans... (décès Châtillon - 3E045/28 vue 25/302).

     

    A cette époque, c'est un officier ''Bleu'' retiré. Il épouse la fille aînée de Claude Rullière qui était ''Fermier des domaines de Jean-Jacques Amelot'' et de Marguerite Franquelin. Après son mariage, il devient Directeur de la Poste aux lettres de Châtillon. Comment a-t-il pu séduire cette famille qui gère les biens d'un noble et cette femme de quinze ans son aînée : mystère…

    Mais ce qui est sûr c'est que c'est grâce à l'influence de sa belle famille qu'il obtient une certaine fortune et la fonction de Directeur de la Poste.

    En effet, il faut se rappeler que la liste générale des Postes de France «a été dressée par Ordre de Monseigneur Jean-Jacques Amelot, Baron de Châtillon/Indre, surintendant des Postes, Chevalier, marquis de Combrond etc... Ministre et secrétaire d'Etat, Commandeur des Ordres du Roy, Grand Maître et sur-Intendant Général des Courriers, Postes et Relais de France pour le service du Roy et la Commodité du Public. »

       

    A 36 ans, le 13 Pluviôse de l'an 12 (3 février 1804), il épouse, toujours à Châtillon, (mariages Châtillon 1804 -3E045/27 vue n°31/260), Marie Sabier, née le 12 décembre 1754 à Buzançais et demeurant à Buzançais, fille de Claude Sabier, propriétaire et de Marthe Assailly, âgée de 49 ans...

    Il décède à Châtillon le 7 avril 1822, où il est toujours Directeur de la Poste aux Lettres et époux de Marie Sabier. (vue n°223/249 – décès Châtillon).

     

    Poursuivons l'appel des noms :

     

    5° Jacques Hussé, 34 ans, soldat au 29ème régiment d'infanterie, fils de Claude Hussé et de  Marie Poplus né à Serné ? district d'Orbé (Orbec ?) département de l'Eure, ''campé aux Sorinières'' près Nantes ; épouse le 25 Germinal de l'an 2 (13 juin 1794), Anne-Paule Douillard, journalière, 28 ans, fille de feu Pierre Douillard et de Julienne Biron, née à Monnières district de Clisson, domiciliée section Lepelletier, rue Lepelletier. (vue n°48/81 section Lepelletier).

     

    Les témoins :

     

    6° François Burdy, 36 ans, caporal au 29ème régiment d'infranterie. 

    7° Jacques Rousseau, 21 ans, soldat au 29ème régiment d'infanterie. 

    8° Jean-Louis Loubet, 41 ans, sergent-Major au 29ème régiment d'infanterie.

    « Les trois campés aux Sorinières ». 

     

    9° André Mouton, 29 ans, Sergent au 29ème régiment d'infanterie, fils de feu Louis Mouton et de Marguerite Jardin, né à Lisieux le 11 octobre 1755, paroisse Saint Germain, département du Calvados, ''en convalescence Section de la Fraternité'', il se marie le 29 Prairial de l'an 2 à Nantes (vue n°49/81) avec Renée Sourice, dévideuse, âgée de 29 ans, fille de Pierre Sourice et de feue Marie Rousselot (réfugiée), née à Andrezé, département de Maine-et-Loire, domiciliée Section Lepelletier, rue Jean-Jacques.

     

    Témoin :

    10° Pierre Ameil, (déjà nommé en n°2), ''capitaine au dit 29ème, âgé de 54 ans, deprésent à Nantes, Section de La Montagne au port Maillard''

     

    En espérant que cette liste s'allonge au cours de mes recherches à venir.

     

     

    Sources :   

     

    Archives de la ville de Nantes – décès an 2, Section Lepelletier et Beaurepaire, cote 1E57, pages 113,114/169 - Actes de mariages de la Ville de Nantes, année 1794.  

    Les 12 Colonnes Infernales de Turreau de Pierre-Marie Gaborit et de Nicolas Delahaye.-Collection découverte de l'Histoire-Editions Pays et Terroir Cholet-1995. 

    Histoire de la Guerre de la Vendée, Abbé Deniau – Tome IV. 

    Archives Départementales de l'Indre, tous droits réservés – Commune de Châtillon-sur-Indre (AD cote 3E045/024 -vue 153/250). 

     Crédit photos : Chemins Secrets. 

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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