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    Les landes de Corprais...

     

     

    C'est ici, aux limites des communes des Brouzils et de Saint-Georges-de-Montaigu que Turreau fit établir un camp pour ses colonnes infernales, où l'on retrouve un certain adjudant-général Pierre Vidalot du Sirat, dit "Dusirat". Au 28 mai 1794, sous le généralat en chef de Vimeux les effectifs du camp sont de 1 400 hommes (SHD B 5/10-1, 2ème tableau, p. 8., v. 6/26).

     Plus aucune trace de camp, bien entendu, dans ce qui était à l'époque une morne étendue désolée comme en atteste le cadastre napoléonien des Brouzils...

     

    RL

    Février 2014

     

    Les landes de Corprais....

    Les landes de Corprais....

    Les landes de Corprais....

    Les landes de Corprais....

     

    Je complète cet article en livrant un article d’Henri Bourgeois paru dans la « Vendée Historique et Traditionniste » nouvelle série, numéro 4, avril 1909, AD85, 4 num 499 13, v. 100 à 104/354.

    « Récits de la « Grand’Guerre »

    Aventures de deux petits orphelins de l’Herbergement

    Le bon curé Hillairet avait puisé à plus d’une source et j’aurai encore à écouter bien des « histoires » du temps de la « Grand’Guerre », si je voulais reproduire toutes celles pieusement recueillies par lui, d’après le témoignage des anciens de sa paroisse. Mais, comme cela me cantonnerait un peu trop dans la même région, je dois faire un choix et me borner, sauf à revenir plus tard à cette précieuse mine. Toutefois, avant de passer à un autre coin de la Vendée Militaire, je ne puis résister à la tentation d’emprunter encore aux notes inédites de mon vieil ami le dramatique récit qui va suivre. Je le reproduis textuellement, dans sa rédaction naïve, tel qu’il fut dicté à l’abbé Hillairet par une ancienne de la Rabatelière, Hortense Guillemaind :

    « Dans le temps de la Grand’Guerre, mon grand-père Sauvaget demeurait, avec sa femme, à l’Herbergement. Ils avaient deux petits enfants : la petite fille, qui se nommait Madeleine, avait neuf ans, et le petit garçon, trois ans seulement. Les landes de Corprais entre les Brouzils et Saint-Georges-de-Montaigu, leur servaient de refuge. C’est là qu’ils se sauvaient quand ils apercevaient les Bleus.

    Un jour, la mère et les deux petits enfants, qui s’y trouvaient cachés, furent surpris par un détachement. Quelques coups de sabre et de baïonnette jetèrent la pauvre femme mourante entre ses deux petits orphelins. La frayeur les avait empêchés de fuir, et longtemps ils restèrent à pleurer auprès du cadavre de leur mère.

    D’autres soldats vinrent à passer et, plus humains que les premiers, leur dirent : « Que faites-vous là ? Votre mère est morte ; vous voyez bien qu’elle baigne dans son sang. Allez-vous-en ! sauvez-vous ; ne restez pas ici ! »

    Et les deux enfants s’en furent, mais sans savoir où ils allaient.

    La petite fille portait son petit frère à son cou. Ils rencontrèrent une femme qui les reconnut et qui leur dit :

    - Te voilà, ma petite Madeleine ?

    - Oui.

    - Où es ta mère ?

    - Elle est morte. Les Bleus l’ont tuée et nous on dit de nous sauver.

    - Ah ! ma pauvre petite, qu’allez-vous devenir ? Je ne puis pas vous emmener avec moi ; vous n’iriez pas assez vite et vous me feriez prendre. Allez-vous-en comme vous pourrez ! (Hélas ! le malheur rend quelquefois égoïste !)

    A la nuit, les deux pauvres petits arrivèrent au village de la Boralière : ils étaient si fatigués qu’ils n’en pouvaient plus. Les gens du village les reçurent avec charité, leur donnèrent à manger et les couchèrent.

    Au milieu de la nuit, ils entendirent du tapage. On criait partout : « Les voilà ! les voilà ! voilà les Bleus ! sauvons-nous ! »

    Et chacun de se sauver comme il pouvait !

    Les deux enfants furent oubliés et restèrent dans leur lit. Ils n’eurent aucun mal.

    Le lendemain, la petite Madeleine, après avoir fait sa prière et fait faire le signe de la croix à son petit frère, se remit en route avec lui, et ils s’en allèrent bien loin.

    Ils trouvèrent quelqu’un qui était boulanger et qui leur donna à manger. Après il leur dit : « Sauvez-vous maintenant comme vous pourrez ! »

    En chemin, ils rencontrèrent leur père :

    - Ah ! vous voilà, mes deux petits enfants ! Où est votre mère ?

    - Les Bleus l’ont tuée quand vous nous avez quittés.

    - Ah ! mes chers petits, qu’allez-vous devenir ? Moi, je ne puis rester avec vous.

    Le camp de Bleus était à Montaigu, à peu de distance. Ils se quittèrent et s’en allèrent chacun de leur côté.

    Ils rencontrèrent une femme qui les reconnut :

    - Ah ! mes pauvres petits, vous devez être bien fatigués ! Ma petite Madeleine, où est-elle, ta mère ?

    - Elle est morte, les Bleus l’on tuée !

    - Eh bien ! vous allez venir avec moi ; nous ferons comme nous pourrons !

    Elle avait du pain qu’elle leur donna à manger, et tous trois s’en allèrent dans les landes de Corprais.

    Les Bleus les y trouvèrent. Il y en eu un qui donna un grand coup de sabre sur l’épaule de la femme. Elle tomba dans une rigole de fossé. Les Bleus s’en allèrent.

    Il y en avait un pourtant qui voulait retourner pour voir si elle était bien morte. Il voulait la tuer tout à fait, et les deux petits enfants, qui étaient à côté d’elle, les entendaient parler. Un de ses camarades lui dit : « Ne vois-tu pas qu’elle est morte ? Elle ne bouge plus ; laisse donc ces deux petits ! »

    Quand ils furent plus loin, la femme leur demanda :

    - S’en vont-ils ?

    - Oui.

    - Sont-ils rendus loin ?

    - Non.

    Un moment après, elle leur demanda encore :

    - Sont-ils rendus loin ?

    - Oui.

    Elle commença à relever sa pauvre tête. Elle aperçut qu’ils étaient rendus bien loin. Elle se releva et se mit à marcher, malgré les grandes souffrances qu’elle devait endurer.

    Ils arrivèrent au village de la Boralière, où ils se reposèrent pendant quelques jours. Une fois qu’on y était à boulanger, on crie tout à coup : « Les Bleus ! les Bleus ! » On laissa le pain dans le four et on se mit à se sauver !

    Et la naïve narration d’Hortense Guillemaind se termine ainsi :

    Et penser que cette vie a été menée pendant des années et des années ! »

    Article publié également sur le Blog de ma femme ici.

    Il n’y a aucun village du nom de La Boralière sur le territoire cité mais je pense qu’il s’agit de celui de « La Baraillère » dépendant des Brouzils. Voici sa situation par rapport aux Landes de Corprais sur la carte IGN de Géoportail :

     

    Les landes de Corprais....

      

    Article connexe ici.

     

    RL

    Mai 2020

     


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    Du gibier ?

     

     

    Dans l'histoire il est souvent fait état de la part de certains d'une animalisation de leurs adversaires. Un des plus célèbres exemples étant le film de Fritz Hippler "Le Juif éternel", lequel compare les juifs à des rats.

    Les inconditionnels de la pureté et de l'innocence de la gueuse, hurlent bien sûr à l'infamie, lorsque nous évoquons la responsabilité de ce régime dans les crimes qui sont arrivés suite à son avènement. Pourtant en furetant dans les archives du SHD, cherchant tout autre chose, j'ai eu la surprise de découvrir une lettre écrite par un certain Prieur commissaire aux écritures de l'hôpital militaire de Thouars et accessoirement ingénieur géographe pour le cadastre des Deux Sèvres, en date du 27 août 1794 et destinée au président de la convention.

    Porté par un lyrisme des plus profond, cet individu démarre sa lettre en évoquant les braves défenseurs et autres respectables cultivateurs dont le patriotisme est connu, comme hachés et mutilés horriblement, laissant tout derrière eux pour éviter tant que faire se peut, "supplice, rage, fureur et désespoir des brigands". Outre le fait qu'il opère une inversion de culpabilité (chose typique de ceux qui n'ont rien à se reprocher), ce triste sire propose plusieurs points à travailler pour assurer le salut de la nation, points qui seront traités dans un autre article. Le seul point qui sera évoqué ici est sa proposition d'une méthode pour combattre les brigands, méthode qui montre bien les considérations humanistes que la raie publique avait pour les insurgés.

    Il propose tout simplement d'appliquer aux enfants, femmes et hommes , "Les moyens qu'employaient les ci devant princes et seigneurs dans la chasse aux cerfs, que l'on se rappelle avec quelle économie, ils ménageaient leurs chiens pour ne point laisser de repos à la bête qui faisait le sujet de la chasse et pour ne pas fatiguer toute la meute à la fois. Employons donc par la même comparaison, la même marche pour combattre les brigands".

    Ce très courageux homme dans ce courrier, se signale par ses éloges  de Robespierre qualifié de tête orgueilleuse et de ses partisans, qui ont ignoré ses propositions. Comme indiqué cette lettre a été écrite le 27 août, Prieur est donc dans ses propos d'un incroyable courage, pour vomir sur un aussi triste sire que lui, mais trépassé depuis déjà un mois.... On se croirait en pleine déstalinisation avec les gentils anti-Robespierre d'un coté, et les sanguinaires de l'autre. A savoir que les "déstalinisateurs" en 1956 en même temps qu'ils officialisaient la fin du culte du petit père des peuples, lançaient leurs hordes de chars sur Budapest.

    Je vous invite à vous rendre sur le site des archives départementales de la Vendée ou vous pourrez consulter ce document qui montre bien que les Robespierre et Turreau sont les arbres qui cachent la forêt, du crime républicain.

    L'animalisation des adversaires est-elle une arme de propagande qui sera encore utilisée à de nombreuses reprises dans l'histoire, pour alléger la conscience de certains ?

    La réponse leur appartient.

     

    La cote d'archive de ce document est le SHD B5/10-37 ( sur la visionneuse pages 6, 7 et 8)

     

    Pierre Périeau, pour Chemins secrets

    Mai 2020

     

     

    Du gibier ?

     


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    Révélations sur les commandants des Colonnes Infernales... 

    (Deuxième partie)

     

     

     

    Révélations sur les généraux de colonnes infernales (2)....Deux généraux veillant à leurs propres intérêts, dissimulent la réalité et guident notre regard dans une certaine direction et pas dans une autre.

    Ils mentent par omission en oubliant volontairement de mentionner les massacres, vols, viols, incendies, pillages… et s’abstiennent de dire toute la vérité sur leurs auteurs, qui sont-ils ?

    Soyez rassurés, les complices des assassins ont une excellente carte de visite, une réputation inoxydable : ce sont de bons républicains.

     

    Le général en Chef  Vimeux, réputé pour être clairvoyant et ses troupes pour n’exercer aucunes exactions sur la population Vendéenne :

     

    « J’ai mis à chacun de ses officiers la note que ma conscience m’a dictée et d’après les renseignements que j’ai pris sur leur compte. » 

     

    « Antoine Vimeux, est âgé de 57 ans, né à Amiens département de la Somme, domicilié à Amiens jusqu’à son entrée en service. - 32éme Régiment cy-devant Bassigny – Garnisons : Brest, Tours, Wissembourg, Mayence, La Vendée, et Nantes.- Soldat le 14 mars 1753, sergent en 1760, porte drapeau en 68, sous- lieutenant en 1778, capitaine en 86, en 1791, lieutenant-colonel, en 1792 chef de brigade, en 93 général de brigade, en 93 à Mayence et général divisionnaire.- aucun emploi avant son entrée en service, son père est charron. »  

    Malgré ses services en Vendée et à Nantes, il semble ne pas être au courant des évènements, il dira : « Je ne savais pas. »

     

    Le général Jean-Baptiste-Camille de Canclaux a été suspendu de ses fonctions le 29 septembre 1793 après un combat à Clisson et un succès à St Symphorien en Vendée et se retire au château de Saussay à Ballancourt-sur-Essonne (Oise). Il est réintégré le 8 octobre 1794, et a loupé l’épisode des Colonnes Infernales, mais était-il sensé ignorer la tragédie ?

    Après la chute de Robespierre il devient commandant en chef de l’Armée de l’Ouest, il ne sait rien non plus au sujet des exactions des chefs de Colonnes Infernales…

    Ces gens là n’ont pas d’opinion propre, mais quand le vent tourne, ils tournent avec le vent. Royalistes sous Louis XVI, Révolutionnaires en 89, Bonapartistes sous Bonaparte et de nouveau Royalistes en 1815 etc... jusqu’à voter la mort d’un frère d’armes, le Maréchal Ney, n’est-ce pas Canclaux ?

     

    Et ces braves généraux pensent quoi du Général...

     

    Louis Grignon ? le cousin de Caffin. Il commande la Colonne Infernale n°2  avec Lachenay. Il a 46 ans en 1794. originaire de Louerre (Anjou) il fait carrière dans l’armée aux côtés de son cousin Jean-Alexandre Caffin. La colonne que lui confie Turreau conserve un triste souvenir de cruautés. Début janvier 1794, il ravage le Bressuirais et le Haut-Bocage. A la chute de Robespierre, il est emprisonné, amnistié, il réintègre les rangs de l’armée en 1802.

    Le 30 janvier 1794, Grignon et Lachenay se rencontrent au château de Pouzauges. A la fin du repas avec leur état major, ils ordonnent qu’on leur amène une trentaine de femmes qu’ils violent et font fusiller au pied du donjon. On suit sa colonne à la lueur des incendies, Un incendiaire et un violeur ce Grignon…

     

    Vimeux inscrit la même appréciation qu’à son cousin :

     

    « Bon officier, exact, attaché à ses devoirs et à la patrie.  

     

    Louis Grignon, général de division, 46 ans, né à Loire (Louerre) district de Saumur, département de Maine et Loire – domicilié à Doué et Saint-Macaire - il sert dans les gardes françaises, Poitou Infanterie, Corps Royal de la Marine – retiré du service avant 1789 – 10 ans de service dans les 3 corps dénommés – profession exercées avant son engagement : laboureur et fils de laboureur.   

    Cet officier m’est peu connu mais par des renseignements pris sur son compte m’assure qu’il est bon républicain et dans les principes révolutionnaires, il est Divisionnaire et bien placé. 

    signé Vimeux. » 

     

    Et du général Lachenay ? : Pas un mot sur Lachenay.

     

    Mais le billet de Monsieur Bruno Griffon de Pleineville pour Chemins Secrets en date du 18 décembre 2016 est très explicite. C’est un être immoral, un trousseur de jupons incorrigible… et un bon à rien. Jean-Baptiste Lachenay est né le 25 avril 1760 à Paris, il est le fils de Louis Lachenay, Garde Française et de Marie-Elisabeth Fournel.

    Le Ministre de la Guerre écrit à son sujet : « Cet officier déshonore l’uniforme par sa conduite – Il faut le remplacer le plus tôt possible. »

      Inutile de faire un dessin sur les actions exercées en Vendée par ce violeur potentiel.

    Peut-être y aura-t-il du nouveau du côté du général de division Jean-Pierre Boucret ? Celui qui incendie Châtillon le 23 janvier 1794, Saint Amand le 25, les Epesses le 26, le bourg est pillé, le château du Puy-du-Fou s’embrase. Pendant trois jours c’est la fête, vols, viols, incendies, pillages, tortures, la colonne s’acharne sur ce pays, puis se jette sur Chambretaud…

    Nos deux généraux ne parlent pas de Boucret.

    On ne parle pas non plus du général de brigade François-Raymond Duval, le commandant de la première Colonne, ni de son adjoint Prévignaud (Il n’y a pas eu de Daillac commandant la seconde colonne de Prévignaud, NDLR).

    Alors, le Général Vimeux va peut-être nous parler des fours du Général Amey ? (génocide par les fours du 19 février 2018 de Richard Lueil).

     

    Pour le cas Amey, le général en chef Vimeux « botte en touche » :

     

    « Je ne le connois pas assez pour donner mon avis sur son compte. » 

     

    Un petit rappel au sujet de François-Pierre-Joseph Amey : il a 26 ans en 1794, originaire de Célestat, il est général de division, fils de François-Pierre Amey chirurgien-major au régiment Suisse de Waldner et de Ursule Collignon. C’est le spécialiste des fours, au village des Epesses, il brûle 52 femmes, 16 vieillards et 36 enfants. Il incendie les Herbiers et ses environs...

     

    Au sujet des 8 Colonnes du général Nicolas Haxo, le général Vimeux ne nous parle que d’un seul commandant de Colonne Infernale : Le général de Brigade Jacques Dutruy, le général Haxo étant mort au combat le 20 mars 1794 au Clouzeaux.

    Haxo commet des massacres aux environs de Challans et la marche de ses Colonnes, comme les autres, sont ponctuées d’incendies. Le 18 Ventôse de l’an 2, il écrit à Turreau :

     

    « J’ai tracé une route par l’incendie d’une trentaine de moulins, le lendemain même cérémonie, mais tout en brûlant et cheminant vers la forêt des Gars, mes tirailleurs y ont fait lever le gibier*... »  

     

    * Le Vendéen est considéré comme du gibier. 

     

    Jacques Dutruy (1762-1836) participe à la prise de la Bastille. Officier dans l’armée de la Moselle en 1792, il devient général dans celle des Côtes de la Rochelle. Comme Dufour, il participe à la conquête de Noirmoutier et commande une colonne. A l’été 1794, il est envoyé dans le sud, puis à Quiberon en 1800. Il est nommé baron d’Empire en 1809.

    Nous ne savons pas grand-chose sur les exactions de sa Colonne.

     

    Voici ce qu’en dit Vimeux :

     

    « Jacques Dutruy, général de brigade, 34 ans – originaire de Genève – a servi à Toulon, en Corse, Monsauphin, Cambray, Nantes, Metz et Paris – Régiment de Sonnenberg, Valek, Vigié, Garde Nationale Soldée, Compagnie Franche de Paris – Garnisons : Paris et L’électorat de Trèves. - de 74 en 1779 dans Sonnenberg, de 80 en 84 dans Valek, dans Vigier de 87 en 89 , dans la Garde Nationale à Paris depuis juillet 1789, fait commandant de la 1ère compagnie Franche de Paris, commandant le 19ème régiment d’infanterie légère, général de Brigade le 13 Juin. Ancienne profession : peintre géographe, fils d’un émailleur .  

    Observations : Obmis (omis), n’ayant pas été porté aux généraux de brigade.  signé Vimeux. » 

     

    Nous terminerons par Pierre-Marie Dusirat  (Pierre-Marie-Gabriel Vidalot du Sirat) :

     

    Pierre-Marie-Gabriel Dusirat est né le 25 mars 1764 au château du Sirat à Valence d’Agen dans le département du Lot et Garonne. Il est dans l’armée de Mayence lors du fameux siège de Juillet 1793 puis la suit en Vendée.

      En 1794 il seconde Vimeux à Nantes et se voit confier une colonne envoyée dans les Mauges : donc Vimeux est au courant de ce qui se passe en Vendée.

    Le 9 avril 1794 la Colonne de Dusirat est à Chanzeaux : «  Chanzeaux vit verser plus de sang dans cette journée que dans tous les combats qui avaient précédé… plus de 170 personnes, dont les trois quart étaient des femmes et des enfants, perdirent la vie dans ce massacre. »

    Le 11 avril la Colonne campe à Concourson. Le 14 avril elle établit un camp à Trémont, elle atteint le château du Coudray-Montbault près de Vihiers, le lendemain elle est à Gonnord, Chemillé, Trémentines. Le 16 avril elle est attaquée par Stofflet, le 18 avril elle est à Jallais qui est incendié.

    Le 24 avril un violent combat oppose Dusirat et les Vendéens au Nord de Chaudron. Il massacre des habitants à Saint-Laurent-de-La-Plaine, à la Jumellière et reconstitue sa colonne à Doué.

    Le 10 mai c’est le second passage à l’hôpital dans la forêt de Vezins, le village d’Yzernay est incendié et rasé… devons-nous poursuivre ?

    Encore une belle crapule ce général sorti du caniveau.

     

    C’est un proche du général Vimeux et celui-ci nous dit :

     

    « Dusirat, Bon Républicain, bon officier ayant du tallent, il est party pour l’ Armée du Rhin. 

     signé Vimeux » 

      

    « Pierre-Marie-Gabriel Vidalot-Dusirat – Général de brigade – 30 ans – né près de Valence département du Lot et Garonne – domicilié à Valence et Agen – 31ème régiment – garnisons de Béthune, camp de Cherbourg, camp de Wissembourg, Mayance et la Vendée. Cadet en 1781 et Lt en 1783, Lt en 89- capitaine en 92, Adjudant Général le 14 avril 1793, chef de brigade en pluviôse dernier – Dernière profession exercé : aucune – fils d’un avocat. »   

     

    Révélations sur les généraux de colonnes infernales (2)....

    Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés –  Etat Général et Nominatif des Officiers Généraux de l’Armée de l’Ouest Prairial-Messidor an II -Class AN AFII 293D3 – 1794.  

    . Les 12 Colonnes Infernales de Turreau de Pierre-Marie Gaborit et Nicolas Delahaye – Collection découverte de l’histoire -Editions Pays et Terroirs 65 place de Rouget – Cholet. 1995.   

    . Lettre de Nicolas Haxo à Turreau du 18 Ventôse de l’an 2 - class 1J2134 – archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. 

    . Illustrations : Novopress Info Vendée, et Vendéens et Chouans. 

     

                                                                   

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Révélations sur les commandants des Colonnes Infernales...

                                          (Première partie)

     

     

     

    Révélations sur les généraux de colonnes infernales (1)....Nous connaissons tous les Colonnes Infernales et les criminels de guerre qui les commandaient. Mais ce que l’on connaît moins, c’est le regard que leur portaient le général en Chef Vimeux et le général Canclaux dans leurs observations…

    Il en ressort qu’en général (sans jeu de mots) c’étaient des types biens, mis à part un ou deux poivrots...

    Toute la chaîne de commandement était pourrie, du général en chef jusqu’au dernier des troufions, pas un mot sur les exactions.

    Le Général en Chef Vimeux, connu paraît-il pour « sa douceur et sa clair- voyance » établit à Niort, deux tableaux de notations des officiers généraux, l’un le 30 Prairial de l’an 2 (18 juin 1794) et l’autre le 29 Messidor de l’an 2 (17 juillet 1794).

    Il nous dit : « J’ai mis à chacun de ses officiers la note que ma conscience m’a dictée et d’après les renseignements que j’ai pris sur leur compte. »

    Un tableau supplémentaire est ajouté par le Général Canclaux. A priori, ces deux généraux ne sont pas au courant de ce qui s’est passé en Vendée Militaire du 21 janvier 1794 jusqu’à la fin de juillet 1794 ; avec encore des massacres aux Lucs le 19 juillet sous les ordres de Huché ou encore à Champtoceaux du 26 au 30 juillet sous les ordres des deux colonnes combinées de Huché et de Ferrand.

     

    Joseph Crouzat, Colonne n°5 de Cordellier, scindée en deux et commandant de la 2ème, ce vieil officier, Chevalier de Saint-Louis… elle vaut en horreurs celle de Grignon, ses exactions sont encore dans toutes les mémoires. A Gonnord, 200 vieillards, femmes, enfants sont massacrés et jetés dans un fossé. A Saint Lézin, les habitants sont passés au fil de la baïonnette, incendies, viols et pillages, la région de Chemillé est livrée aux flammes.

     

    Voici les renseignements apportés par le général Vimeux et ses appréciations :

     

    « Joseph Crouzat,  59 ans, Originaire de l’Héraut, il s’est engagé à Béziers et Montpelliers au 54ème d’infanterie, il a 59 ans en 1794. En garnison à Versailles -Longwy, actuellement en Vendée. Soldat le 8 janvier 1754, général le 22 septembre 1793, en passant par différents grades. Ancienne profession : tailleur.» 

    Appréciation : « Bon et brave officier, attaché à la république et ancien militaire. » signé Vimeux. 

    Appréciation du Général Canclaux : « Vieux, infirme, demande sa retraite qu’il a mérité par beaucoup de service. » signé Canclau.

     

    Jean-Baptiste Huché, à l’état major de Turreau, prend le commandement d’une Colonne Infernale en février 1794. Sa colonne dévaste, pille, viole incendie à la Verrie, la Gaubretière, il se vante de 500 victimes, Saint Malo du Bois est livré aux flammes etc...

       Le général Vimeux ne donne pas d’appréciations, il dit simplement : « Les observations ont été envoyées dans le dernier état que j’ay fait passer à la Commission. »

    « Jean-Baptiste Huché , général de division, 49 ans, originaire de Bernay, département de l’Eure.- 19ème et 72ème régiment – Bitche, fort Vauban – 20 ans de services – ancienne profession : écrivain de son père qui est huissier. » Il nous dit plus loin :

    « Huché bon républicain ayant les principes révolutionnaires et actif. On dit qu’il prend quelques fois plus de vin qu’il ne lui en faut, il est Divisionnaire.  »  - signé Vimeux. 

    En réalité, c’est un tel poivrot qu’il a du mal à monter à cheval et titube en permanence.

     

    Jean Louis Ferrand, général de brigade, commande une colonne combinée avec Huché et participe aux massacres de Champtoceaux du 26 au 30 juillet 1794.

    « Ferrand, général de brigade, 35 ans, né à Besançon département du Doubs – domicilié à Versailles et Morlaix en 1779 et 80, l’Amérique septentrionale de 80 à 84, Paris jusqu’à 86, Angers et Metz jusqu’à 1788 et Paris jusqu’à 1792. - Corsaire cy-devant la Duchesse de Chartres, Dragon cy-devant Dauphin Garde Nationale Parisienne 24e cy-devant 25e régiment de cavalerie Général de Brigade – Paris, Armée du Nord, des Côtes de Brest, Armée de l’Ouest. - Lieutenant de V sur la Duchesse de Chartres en 1779 a fait une croisière, a fait la campagne de l’Amérique dans l’armée de Rochambault en qualité d’inspecteur de magasin des effets du tyran Dragon dans cy-devant Dauphin en 86, a acheté son congé en 1788. Grenadier dans la garde Nationale Parisienne depuis 1789 jusqu’à 1792, enrôlé dans le 24e cy-devant 25e Rgt de cavalerie, chef d’Escadron. Ancien emploi, commis dans les bureaux de la Guerre en 1779. Avait servi dans la Gie s’étoit retiré avec le grade de Lt – vit du commerce de la bijouterie. 

    Appréciation : « Plein de zèle, avec du talent et de la bonne volonté, j’ay remarqué en luy les sentiments d’un bon républicain. » signé : Vimeux.

    Et Canclaux ? : « Militaire jouissant de la plus belle réputation à tous égards, mais d’une mauvaise santé. » signé Canclau.

     

    Joseph Cordellier, commandant de la 5ème Colonne, c’est la colonne des Lucs-sur-Boulogne, une des plus funeste, où s’illustra le capitaine-major Liger-Belair futur général d’Empire, Baron, et Grand Croix de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis… voici ce qu’en dit Vimeux :

    « Joseph Cordellier, 27 ans, originaire de Farmoutier district de Rosoy département de Seine et Marne – réside à Charly-sur-Marne, Bazocher près Provins,Maux, Montlhéry, Arpageon, Paris, Metz, Pont-à-Mousson – Régiment de dragons de Ségur, garde nationale de Farmoutier, garde du cy-devant Roy d’où il a déserté le 24 avril 1792, 2ème bataillon de Seine et Marne. - Farmoutier, Meudon, Thionville,Metz, camp de Forback, aide de camp du général Cordellier aux armées des Ardennes, Adjudant général le….. - Dragon depuis le 10 novembre 1787, jusqu’au 10 février 1789, de la Garde nationale depuis le 4 juillet 1789 jusqu’au 22 avril 1792, depuis caporal à capitaine le tout sans lacune si ce n’est six semaines qu’il est resté dans la garde du cy-devant Roy. Ancienne profession : Clerc de notaire. - 

    Observations : « Jeune militaire intelligent et actif, avec des connaissances militaires. » signé Vimeux. 

    Ce qu’en pense le général Canclaux ? : « Je ne le connais que sous le rapport militaire, mais d’une manière très satisfaisante. » signé Canclaux. »

     

    Révélations sur les généraux de colonnes infernales (1)....

    Jean-Alexandre Caffin, 43 ans, fait partie de la Colonne n°3, celle de Boucret, scindée en deux, il commande la 2ème colonne. Ses exactions valent celles de Boucret. Il est l’auteur de la célèbre formule : « Pour le bien de la république, les Echaubrognes ne sont plus... » Il devient maire de Doué-la-Fontaine. C’est une belle ordure ! Il met à feu et à sang Maulévrier et ses alentours, Yzernay, Toutlemonde, Les Echaubrognes en massacrant tous les habitants. Le 1er février à 5 heures, il est à Saint-Laurent-sur-Sévre, ville Sainte de la Vendée, des religieuses de la Sagesse sont violées, deux empalées et sabrées, trois frères coadjuteurs de la Compagnie de Marie, également empalés, il fusille quinze hommes et met le feu a tout le village.. Le bourg de la Verrie est livré aux flammes…

    Il en pense quoi le général en chef Vimeux ?

     

    « Bon officier, exact, attaché à ses devoirs et à la patrie. » 

     

    « Caffin, 44 ans, Doué, district de Saumur département de Maine et Loire – domicilié à Doué, Angers et Saumur – au régiment de Bourgogne cavalerie en 1769 jusqu’en 1773, restez 3 mois chez son père au cy-devant régiment du Roy en 73 jusqu’en 76, dont trois mois de lacune - Fils d’un marchand de toile, ancien emploi : toujours au collège. » 

    Appréciation : « Caffin m’est peu connu, je le crois bon républicain d’après les informations que j’en ai pris il a de l’activité dans son service il est divisionnaire. » signé Vimeux. 

    Et Canclaux ? : Là, c’est la cerise sur le gâteau pour l’homme qui a mis « deux jours à purger Saint-Laurent-sur-Sèvre » avec des exactions indicibles exercées sur les religieuses « 32 femmes trouvées dans le couvent, expédiées aux administrateurs du district, ils en feront ce qu’ils voudront... »

    Appréciation : « Militaire distingué, bon patriote et plein d’honneur et de moralité. » signé : le général de Division Canclau.

     

    Louis Bonnaire, général Divisionnaire, le deuxième ivrogne après Huché, commandant de la 4ème Colonne, ivrogne invétéré… il est rapidement remplacé par Duquesnoy.

     

    « Bonnaire, 45 ans, né à Marchais sur Laon, district du dit lieu, département de l’Aisne - domicilié à Compiègne – Général Dragon Mestre de Camp La Reine Dragons cy-devant – Garnisons de Compiègne, Beauvais et Valencienne, depuis le 5 juin 1789 jusqu’à cette époque – ancienne profession : écolier, fils d’un aubergiste. » 

    Appréciation : « Bon républicain, très actif, peu de moyen, et ayant reçu des plaintes contre lui portant qu’il se prend de vin. » signé Vimeux. 

    Et Canclaux ? : « Bon officier, je ne le connais que sous ce rapport. » signé Canclau.

     

      Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés –  Etat Général et Nominatif des Officiers Généraux de l’Armée de l’Ouest Prairial-Messidor an II -Class AN AFII 293D3 – 1794 (Archives Nationales).  

     

    . Les 12 Colonnes Infernales de Turreau de Pierre-Marie Gaborit et Nicolas Delahaye – Collection découverte de l’histoire -Editions Pays et Terroirs 65 place de Rouget – Cholet. 1995.   

    . Les Colonnes Infernales de Daniel Guillou.  

    . Photo : Novopress Info Vendée, et Vendéens et Chouans. 

     

                                                                   

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Le trésor de Guerry du Cloudy...

     

     

    Ah les trésors ! Quoi de mieux pour rêver et faire rêver. Vous-mêmes en ce moment, alléchés par le titre de cet article, vous vous promettez sans doute de ne pas louper une miette de ce que vous allez lire ici. Et puis, si c’était vrai ? Et si on le trouvait ce fameux trésor, qu’en ferions-nous ? Eh bien vous, je ne sais pas, mais moi je n’en ferais probablement rien, au vu des ennuis qui ne manqueraient pas d’arriver de la part de notre très envahissante administration française. Je laisserais donc les belles monnaies patinées à la terre et me garderais bien d’en évoquer l’existence devant quiconque.

    Le trésor de Guerry du Cloudy....

    Pour mémoire, j’avais déjà évoqué les trésors de Charette et de Stofflet ici et  et il n’est pas interdit de rêver, du moins sur l’emplacement de ceux-ci à défaut de les trouver réellement. Celui du chef Vendéen Guerry du Cloudy (voir les informations le concernant ici et ici) n’est pas des plus connu sur le territoire mais une petite légende se retrouve à divers endroits sur les sites et blogs spécialisés sur la question. A chaque fois le même texte, qui mentionne un trésor caché par Guerry du Cloudy pendant les Guerres et de Vendée et parallèlement, la découverte en 1933 d’un trésor d’époque médiévale, non loin du vieux château de Commequiers aux formes si particulières que les Vendéens et quelques touristes connaissent bien.

    Commençons si vous le voulez bien par ce dernier trésor car une étude fut présentée justement en 1933 par Marcel Baudouin (1860-1941), alors président de la Société d’Emulation de la Vendée dans la Revue du Bas-Poitou (1). Ne voulant pas reproduire ici un travail déjà publié en ligne, je vous mets ici le lien vers les archives départementales de Vendée permettant de consulter l’étude de M. Baudouin. Et puis, comme je n’ai qu’une confiance très modérée dans le fonctionnement des AD85 ces derniers temps, j’y ajoute le lien vers le même document, sur Gallica, ici.

    Donc, maintenant que vous avez lu ce qui concerne la trouvaille de 1933, je me permets d’y ajouter sa localisation précise, d’après les indications de Marcel Baudouin, qui précisait en note N° 1 : « au dessous du chiffre 30 de la carte d’Etat-major ». Voici la carte en question d’après Géoportail :

    Le trésor de Guerry du Cloudy....

    En vue aérienne, marqué d’une croix rouge :

    Le trésor de Guerry du Cloudy....

    Il est donc inutile de se précipiter ici avec des pelles et des pioches, ce qu’il y avait à trouver, n’y est plus, forcément... Mais revenons à Guerry du Cloudy, qui avait fort peu de chances de posséder 5 000 pièces datant des XIII° et XIV° siècles. Qu’en aurait-il fait ? Sans doute pas grand chose. Mais alors, d’où vient la légende le concernant ?

    Je suis tombé par hasard il y a quelques jours, en cherchant tout autre chose, sur un document des archives de Vincennes qui m’a tout de suite sauté aux yeux (2) :

    Il s’agit d’une lettre du notaire Merland au général Boulard qui dit ceci :

    « A Soullans le 12 avril 1793 de la République

     

    « Citoyen Général,

    Je vous donne avis que je viens d’être instruit que le sieur Guerry du Cloudy commandant des rebelles a laissé chez lui à Commequiers des sommes considérables en numéraire qui probablement y sont encore  s’étant retiré hier du combat avec précipitation ; Le citoyen Guillet porteur de la présente m’a donné cet avis. C’est lui même qui a déposé ce numéraire dans une armoire ; il m’a dit que la dame La Roche D’avaux du même bourg avoit chez elle plus de six cent livres de suif provenant des boeufs que les révoltés avoient enlevés et volés chez les Patriotes ; voiez général s’il ne convient pas de donner un détachement a ce particulier pour se saisir de ces objets ; je suis général avec toute la considération et la fraternité possible

    Votre concitoyen

    MERLAND

    Homme de lois »

    Le trésor de Guerry du Cloudy....

    Le trésor de Guerry du Cloudy....

    En voyant cela, je me suis posé la question si Didier Audinot avait mentionné le possible trésor de Guerry du Cloudy dans son ouvrage «Trésors enfouis des Guerres de Vendée et de la Chouannerie » (3). En effet, le célèbre chasseur de trésor avait bien mentionné le fait, page 92 de son ouvrage, certes très édulcoré et destiné avant tout à faire rêver, mais parfaitement documenté. Petit clin d’oeil ici à l’ami Gérard, motard, et collectionneur de voitures autant que passionné d’histoire, membre des Amis du Pont-Paillat et qui a bien connu Didier Audinot. En l’occurrence, pour le trésor de Guerry du Cloudy, Didier Audinot, se réfère à Chassin qui avait déjà mentionné la pièce ci-dessus. Cependant, une première déception avec le document des archives de Vincennes... Vous ne devinez pas ? La date ! Le 12 avril 1793 correspond au début de la guerre. Il n’y a donc point à attendre de sommes astronomiques fournies par les Anglais ni de trésors en armes quelconques. Tout juste sans doute, les économies d’un petit gentilhomme paysan convoitées par un patriote local, avide de s’approprier les deniers de son adversaire au nom « de la république, de la loi » et de Dieu sait quoi d’autre comme tout bon républicain du moment. Nous sommes au début de la guerre, et il est fort possible, que devant l’appétit du gain, le détachement demandé ait été obtenu afin d’enrichir la petit bourgeoisie révolutionnaire locale. Reste cependant l’énigme principale à solutionner : où à Commequiers ?

    Pour chercher à Commequiers, encore aurait-il fallu que Alexandre-Joseph-Pierre Guerry du Cloudy y habitât ou du moins y possédât un bien, ce dont on ne trouve pas trace. Où donc chercher un possible trésor ?

    A suivre...

    RL

    Avril 2020

     

     

    Notes :

    (1) Revue du Bas-Poitou, 1933, 4ème livraison,  p. 252 à 262.

    (2) SHD B 5/3-54, v. 12/15, BA compris.

    (3) Editions de l’Etrave, 2002.

     

     

     

     


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