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              Pierre Bazot, compagnon d’armes du général Tranquille...                      

     

      

     

    Pierre Bazot ...Pierre Bazot est né le 11 mars 1771 à Gouis près de Durtal en Anjou. Il est le fils de Vincent Bazot et de Louise Perdreau. Le 21 Vendémiaire de l’an 6 (12 octobre 1797), il épouse à Durtal, à l’âge de 26 ans, Anne Gautier, âgée de 20 ans, fille de Pierre Gautier, serger à Gouis et de Jeanne Jary. A cette époque il exerce le métier de tisserand. De cette union sont issus onze enfants dont six survivront, entre autres :

    1° Pierre Bazot, né le 16 thermidor an 6 (3 août 1798) à Gouis.

    2° Louis-Jean Bazot, né le 23 nivôse an 8 (13 janvier 1800) à Gouis.

    3° Anne Bazot, née le 5 juin 1807 à Gouis.

     

    Pierre Bazot ...

    Le 17 mai 1825, il présente un certificat de Monsieur le Maréchal de Camp Tranquille*, un autre de son capitaine et un extrait du chirurgien constatant ses blessures, comme ancien soldat des armées Royales.

     

    « A Monsieur le Préfet du département de Maine et Loire Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur.  

     

    Monsieur le Préfet, 

     

    A l’honneur de vous exposer, Pierre Bazot, tisserand demeurant commune de Durtal, section Gouis, que dès le commencement des malheurs qui renversèrent le thrône et l’autel, il suivit les principes que lui avoient inspirés les auteurs de ses jours en lui apprenoit qu’il devoit sans cesse combatre pour le rétablissement de son souverain légitime, ces ce qu’il a constemment fait. 

      C’est pourquoi, Monsieur il vous adresse sa supplique ; pour que vous lui veniez en aide, pour lui aider à élever sa femme et les six enfants, et joint à la présente. 

    1° un certificat de service de Monsieur le Maréchal de Camp Tranquille, 

    2° une autre de son capitaine, 

    3° un certificat du chirurgien de Beaugé qui constate ses blessures, 

    4° son extrait de naissance. 

    5° un certificat du premier adjoint au maire de Durtal, qui constate sa position actuelle. 

      Veuillez, Monsieur le Préfet, prendre le tout en considération vous obligerons. 

      Votre très humble serviteur, ne sait signer.  

      Durtal le 17 mai 1825. » 

     

    « Je soussigné, officier Vendéen, Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Louis, Maréchal de Camp, 

    J’atteste et certifie que le Sieur Pierre Bazau a servi dans l’armée Royale de l’Ouest, a fait la campagne de 1793 dans l’armée de Vendée commandé par Monsieur le général de Larochejacquelin, est entré sous nos ordres en 1794, 1795 et 1796, ce brave militaire a toujours mérité notre estime par sa bonne et loyale conduite, en foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour lui servir et valoir ce que de raison, fait au château de Miné  le 14 mai 1825.  

    Signé : Tranquille, Maréchal de Camp*.  

     

    Vu à la Mairie d’Echemiré, le 14 mai 1825. » 

     

    Pierre Bazot a servi sous le commandement du « Général Gollier dit Grand-Pierre » et a commencé le service dans la Grande Armée de la Vendée. ; a continué dans la compagnie du capitaine Charnassé et a participé aux affaires de Châteauneuf (Châteauneuf-sur-Sarthe), Daumeray et Montinier (Montigné-les Rairies) et autres. « A été blessé à Montinier dans le bras droit et l’épaule gauche par armes à feu. Il est père de onze enfants dont six vivants. »

     

    Au moment de sa demande, il touche déjà une pension de 50 francs.

     

     Sources :

     

    . Archives Départementales du Maine-et-Loire, tous droits réservés, commune de Durtal-Gouis.  Registres paroissiaux et état-civil -Vue 40/90 mariages an 6 – etc. 

    Dossiers Vendéens class 1M9/38 

    . Cadastre Napoléonien de 1831, Durtal-Gouis – class 3P4/133/1 Durtal.

    . Généanet – arbre généalogique famille Bazot-Basot. 

    . Photo : de l’auteur 

     

                                                                   

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Honoré Chapelain des Epesses, guillotiné à la Rochelle... 

                            

     

    Honoré Chapelain est guillotiné à la Rochelle le 2 novembre 1793.

    Au moment de la Révolution, il est chirurgien aux Epesses, puis à Saint-Prouant, père de dix enfants il avait épousé le 10 octobre 1775 aux Epesses, Louise Fonteneau de Mallièvre, fille de Louis Fonteneau et de Louise Lhomedé. Le 14 octobre naissait sa première fille, Louise-Victoire Chapelain, (vue 93/118 registre paroissial 1775 des Epesses).

     

    Voici l’acte de notoriété certifiant sa mort violente :

     

    « Du 29 Thermidor an 8 n° 42 – acte de notoriétté publique. 

     

    Par devant nous nottaires publics du département de la Vendée soussignés, Fut présenté Louise Fonteneau veuve de feu Honoré Chaplin demeurante au bourg et commune de Saint Prouant ; la quelle a dit que les recherches quelle a pu faire à La Rochelle ou est mort son mary au temps de la terreur. Elle n’a pu se procurer son extrait mortuaire quy luy devient nécessaire c’est en conséquence qu’elle à recours à la notoriété publique, pourquoy elle a fait comparaître en cet endroit les témoins dignes de foy, savoir Charles Braud fabricant âgé de trente ans Henriette Gourault veuve Buroy, âgée de ...  ans demeurant les deux séparément au dit lieu de St Prouant, Pierre Bonnenfant cultivateur âgé de soixante quatre ans, demeurant à la Naulière à Rochetrejoux, de Mathurin Bourasseau cultivateur demeurant commune Chassais âgé de soixante quinze ans : Les quels ont attesté et affirmé que réellement le citoyen Honoré Chapelin mary de la dite Louise Fonteneau est mort à la Rochelle par la guillotinne dans le courant du mois de novembre 1793 (vieux setile). De laquelle attestation et affirmation, la ditte citoyenne Fonteneau a requis acte que nous luy avons octroyé pour luy servir ce que de raison. 

      Fait et passé au Boupère demeure du citoyen Harouet aubergiste où nous nous sommes transportés avec les dits témoins ; a la réquisition de la ditte Fonteneau ce jourd’huy vingt neuf thermidor avant midi an huitième de la République française une et indivisible lecture faite y ont persisttés et signés avec nous nottaires, approuvé le mot veuve Buroy retouché pour valloir. 

    Signé : Charles Braud - Bonenfant – L Fontenau – V Chapelain – Bourasseau -Hanriette Gouraud – René Buroy – Brunet Ntre – Barbot Ntre.  

     

    Enregistré aux Herbiers le 8 fructidor 8ème année – n°43/3 Reçu 1 franc et dix centimes. » 

     

    Aperçu d’une brève généalogie de la famille Chapelain au moment de la Révolution :

     

    Honoré Chapelain, est né vers 1751 à Palluau ? aux Epesses ? † Guillotiné le 2 novembre 1793 à la Rochelle. Il est le fils de Vincent Chapelain, employé des gabelles, employé du bureau des tabacs de Palluau, puis notaire et de Marie-Anne-Céleste Trastour, fille de « maîstre Jean Trastour, apothicaire et de Marie-Anne Trottin, veuve de Maîstre François Henry, des Essarts.

    De son mariage avec Louise Fonteneau sont issus :

     

    1° Louise-Victoire Chapelain, née le 14 octobre 1775 aux Epesses.

    2° Louis-Honoré Chapelain, né le 15 novembre 1776 à Saint-Prouant.

    3° Honoré-François-Marie Chapelain, né le 22 juin 1778 à Saint-Prouant.

    4° Louise Chapelain, née le 20 octobre 1779 à Saint-Prouant.

    5° Marie-Aimée Chapelain, née le 30 janvier 1781 à Saint Prouant.

    6° Sophie-Louise Chapelain, née 6 septembre 1783 à Saint-Prouant.

    7° Marie-Anne Chapelain, née le 30 janvier 1785 à Saint-Prouant.

    8° Prudence-Victoire Chapelain, née le 13 mai 1787 à Saint-Prouant.

    9° Henri Chapelain, né le 6 septembre 1789 à Saint-Prouant.

    10°Charles Chapelain, né le 11 décembre 1790 à Saint-Prouant.

     

    Honoré Chapelain est l’oncle de :

     

    - Pierre-Marie Chapelain, né le 3 mars 1763 aux Epesses, prêtre réfractaire † tué le 27 janvier 1794 au lieu-dit les Fourneaux dans cette paroisse.

     Et de

    - Vincent Chapelain, médecin, né le 22 décembre 1757 aux Epesses, député de la Vendée au Consqeil des Cinq cents le 22 vendémiaire an IV et sous-Préfet sous le Consulat.

     

     Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés – Actes notariés de Saint-Michel-Mont-Mercure - Barbot père, (an IV-1808) – class 3E68/2-1 vues 88,89. 

    . Registres paroissiaux des Epesses, Palluau, Les Essarts, Saint-Prouant. 

    . Archives Départementales du Maine-et-loire, tous droits réservés, communes de La Plaine, Saint Hilaire-du-Bois. 

    . Généanet – arbre généalogique famille Chapelain. 

    . Photo : Vincent Chapelain, député de la Vendée. 

     

    Honoré Chapelain, guillotiné....

                                                                  

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

     

     

    Afin de profiter de ce premier week-end de déconfinement, j’avais proposé à notre petit groupe via Facebook, de nous retrouver dans le chemin des Roches entre Cerizay et Cirières pour environ 7 km de marche. Partis de la rue des Joncs dans le quartier du Plessis de Cerizay, nous avons rejoint Cadiou et les Roches de Cirières avant de revenir sur nos pas par un chemin parallèle. Ce fut l’occasion de montrer les lieux fréquentés par les personnages de Jérôme et Aurélie dans mes deux premiers romans et aussi une sympathique balade sous le soleil printanier.

    Voici quelques photos faites par Nicolas et moi-même.

    RL

    Mai 2020

     

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

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    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

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    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat... 

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat...

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    Déconfinement pour les Amis du Pont-Paillat... 

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    Deux attaques du camp de Chiché...

     

     

    Je vous avais montré ici dans les grandes lignes à quoi pouvait ressembler le camp de Chiché. Afin de compléter cette série d’études sur les camps républicains en 1794, je vous propose de présenter deux combats qui se sont déroulés pour tenter de prendre le camp. Le 12 juillet 1794, les Vendéens projettent tout d’abord d’attaquer le camp de Chiché, puis les gars de la division de Cerizay s’étant dispersés suite à la mort de Marigny, l’armée de Stofflet changera d’objectif et préfèrera se diriger contre La Châtaigneraie (1). J’ai présenté le détail de ces combats ici. On sait que les Vendéens ont projeté plus d’une fois une attaque au cours de l’été (2) sans jamais pouvoir parvenir à se rendre maîtres du camp. Il est probable que le manque d’effectifs et l’éloignement de ce camp, plus près de la Gâtine que du Bocage n’aura pas encouragé les paysans à s’y rendre. Pourtant le village très royaliste de Boismé aura à subir plus d’une fois les pillages et exactions des soldats.

    Il faudra donc attendre le 2 septembre pour que le camp soit enfin attaqué. Il est dommage qu’il n’ait pas pu l’être plus tôt car en septembre, le camp de Largeasse, situé entre Chiché et La Châtaigneraie vient d’être constitué, ce qui rend encore plus difficile une éventuelle percée ou du moins une prise à revers. Voici ce que rapporte Vimeux de cette attaque (3) :

     

    «  Du 3 septembre 1794.

    Le général Vimeux, au comité de salut public.

    (Fontenay).

      

    Les brigands ont attaqué hier le camp de la Roullière, commandé par le général Jacob, et celui de Chiché, commandé par le général Legros. Ils ont été repoussés et poursuivis sur les deux points ».

     

    Vimeux à nouveau le lendemain 4 septembre (4) :

     

    « 18e fructidor

     

    Aux représentants du peuple dans les départemens de l’Ouest et près l’armée.

     

    Je vous fais passer copie d’une lettre que je vient de réçevoir du général de division Bonnaire, commandant a la Chataigneraye, dans la qu’elle vous verrez que dans une sortie faite par le camp de Chiché les Brigands ont été mis en déroute avec une perte de quarante a cinquante hommes.

    Signé le général en chef Vimeux. »

     

    A la même date, les représentants Dornier et Guyardin écrivent au Comité de Salut Public pour le prévenir (5)

     

    « Le général Legros commandant le camp de Chiché, dans une sortie qu’il a ordonnée de 560 hommes qui se sont portés sur Bressuire Breuil et Chaussé, il a rencontré deux postes de Brigands qu’ils ont mis en déroute. 45 ou 50 de ces scélérats ont été tués. On leur a enlevé 52 bêtes à corne et pris 38 personnes. »

     

    Deux attaques du camp de Chiché....

     

    C’est donc une toute petite affaire que cette tentative d’attaque qui en fait, n’aura même pas permis aux Vendéens de s’approcher du camp. Sans doute est-ce ici qu’il faut placer un document trouvé par l’ami Bruno Griffon de Pleineville dans les demandes de pensions de soldats vendéens des Deux-Sèvres. Le 8 août 1824, Pierre Marcheteau, journalier et demeurant à Noirterre, expose ses motifs pour une demande de pension (6). Après avoir exposé ses blessures au combat de la Châtaigneraie en 1794, il signale que :

     

    « Son déffunt père faisait partie d’une garde établie au chef lieu de la commune de Faye Labesse. Dans une ataque qui eut lieu au pont de la Porèrre près le camp de Chiché il y fut tué  et une grande partie de ceux qui étaient avec lui ; et dans la déroute qui s’en suivit. Sa mère qui habitait le village de Chaume près le dit pont et qui nourrissait un enfant fut massacrée chez elle avec deux de ses enfants.

    Tout leur mobilier a été détruit par le feu et le village. »

     

    Deux attaques du camp de Chiché....

     

    Situation de Chaume et de la Poraire (où se situe un magnifique prieuré évoqué ici) :

     

    Deux attaques du camp de Chiché....

     

    Le pont de la Poraire se situait à environ 3 km à vol d’oiseau du camp de Chiché, 4 km pour le village de Chaume.

    Puis, c’est une seconde affaire, beaucoup plus nébuleuse celle-ci, que l’on trouve dans différents ouvrages sur les Guerres de Vendée. Dans les « Itinéraires de la Vendée Militaire » de Philbert Doré-Graslin (1979), on trouve à la date du 5 février 1795 (7) :

     

    « Bien qu’il n’ait rassemblé qu’une partie de ses divisions, Stofflet attaque le camp de Chiché entre Bressuire et Parthenay. Mais son arrière-garde est surprise et battue par une colonne de Bleus sortie du camp de Vrines, près de Thouars. Stofflet essaie, alors, de rassembler les fuyards mais, devant la débandade de ses troupes, il regagne son quartier-général à Maulévrier. »

     

    En jetant un oeil dans l’ « Histoire de la Vendée Militaire » de Crétineau-Joly (je sais, encore lui !), on trouve effectivement une histoire semblable mais non datée avec précision (8). Crétineau-Joly note que 300 républicains sortis du camp de Vrines « fondent sur leur arrière-garde (des soldats de Stofflet) et la mettent en déroute. »

    Si Jacques Crétineau-Joly et plus près de nous, Philbert Doré-Graslin avaient regardé une carte, il auraient pu se poser des questions sur les distances parcourues pour se rendre à Chiché par Stofflet, qui était à Vihiers trois jours auparavant. Cinquante kilomètres en deux jours pour rencontrer un détachement du camp de Vrines qui en a parcouru près de trente ! Bon allez, on va dire que Doré-Graslin a mal compris Crétineau-Joly qui lui, précise que Stofflet « est en route pour attaquer le camp de Chiché » mais sans doute loin d’être arrivé. Et Chassin ? Il se prend littéralement les pieds dans le tapis et déclare (9) :

    « Il y avait encore eu, dans les derniers jours d’avril, des petites affaires, notamment en Maine-et-Loire, près de Chiché, où avait été tué un brave Mayençais, Wolf, à la tête d’un détachement de 150 hommes. »

    Voilà donc Chiché en Maine-et-Loire ! Hélas, Chassin n’a pas inventé la mode des historiens qui ne connaissent pas le pays ; ils sont légions, et encore aujourd’hui à nous raconter les Guerres de Vendée depuis le fond d’un bureau sans avoir jamais mis les pieds sur le terrain. Quant à recopier inlassablement des ouvrages datés de cent cinquante ans pour produire du nouveau, je préfère taire ce que j’en pense, à fortiori lorsque ceux-ci sont truffés d’erreurs. La seule explication cohérente que j’ai pu trouver est rapportée par Edmond Stofflet (10) :

    « A la fin de janvier, les divisions royales du Bocage étaient convoquées pour attaquer le camp de Vrine. Une longue inaction avait énervé l’ardeur belliqueuse des Vendéens, et les actes conciliants de la république, humiliée devant eux dans tout l’éclat de sa gloire, leur semblaient les présages d’une paix durable ; ils marchaient donc à regret et avec mollesse. Devant le bourg de Mauzé, trois cents républicains, sortis du camp de Vrine et décrivant un long circuit, les prirent en queue, tandis que le gros de la troupe se rangeait en bataille devant les cantonnements et leur infligeait une sanglante déroute. »

    Les différents mémorialistes ne citent pas ce combat, ni Poirier de Beauvais, ni Monnier, ni Pauvert, ni Coulon. Seul Gibert paraît y faire une allusion très sibylline à la date du 6 janvier 1795 (11) :

    « Cette tranquillité continuait toujours ; le chef de la Division de Chemillé voulut en profiter pour prendre le camp ennemi par derrière. Le 6 janvier 1795 il se mit en marche pendant la nuit avec un gros détachement, et pénêtre assez avant de l’autre côté de la rivière, mais sa marche ne peut être si secrète que les républicains n’en eussent vent. Ils lui tombèrent sur le corps, lui tuèrent environ 200 hommes, et il eut bien de la peine à s’échapper. Ce fut la dernière opération de la guerre. »

     

    Deux attaques du camp de Chiché....

    Deux attaques du camp de Chiché....

     

    Mais quel camp fut donc attaqué le 6 janvier 1795, jour des rois ? Eh bien, il s’agit du camp de Beaulieu-sur-Layon ! Rien à voir avec Chiché, ni même avec Vrines. Nous voici donc avec une attaque dont la date varie entre le début de janvier et la fin d’avril, et entre les trois camps de Beaulieu-sur-Layon, Vrines (Thouars si vous préférez) et Chiché, soit sur plus de 70 km, si l’on excepte un passage par Thouars. Une attaque du camp de Chiché en 1795 ? Non, décidément, je ne le crois pas.

     

    A suivre...

     

    RL

    Mai 2020

     

     

    Notes :

     

     

    (1) Poirier de Beauvais, op. cit., p. 302 et 303 avec une note de M. de La Bouère. Crétineau-Joly, tome II, édition de 1895, p. 284.

    (2) Savary, tome IV, p. 75 et 76, d’après les déclarations du notaire de Cerizay, Basty la Foye.

    (3) Savary, tome IV, p. 107.

    (4) SHD, B5/10-43, v. 1/16, bulletin analytique renvoyant au registre de correspondance B 5/81 p.252, v. 128/129

     

    (5) SHD, B 5/10-43, v. 13/16.

     

    (6) AD79, R 69/11.

     

    (7) Op. cit. p. 158.

     

    (8) Op. cit, tome II, p. 331.

     

    (9) « Les Pacifications de l’Ouest », tome 1er, p. 364. A noter avec ce qui suit, qu’un officier et un chasseurs avaient bien été tués, entre le Parthenay et le camp de Chiché, mais l’année précédente, le 20 mai 1794. SHD B 5/10-1, v. 21/26, repris par Savary, tome III, p. 502.

     

    (10) « Stofflet et la Vendée », 1875, p. 311.

     

    (11) « Précis historique sur la guerre de la Vendée » suivi des « Observations faites en l’an dix sur le précis historique donné au public par M. Bournizeau, de Thouars, sur la guerre de la Vendée », SHD, 1 M 499, p. 95 et 96, v. 49 et 50/59.

     

     


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    Une nouvelle croix pour le « Val des Martyrs »...

     

     

    La croix des martyrs des Rinfillières (Cholet), près de Loublande était en piteux état ces derniers temps. On se souvient d’une petite sortie de quelques « Amis du Pont-Paillat » sur le site en août 2019.

    Une heureuse initiative privée a permis la pose d’une croix et d’un enclos neufs sur le site. On me souffle à l’oreille qu’une petite cérémonie a eu lieu très récemment. Ce lieu est bien entendu à marquer dans la liste des sorties à effectuer pour notre groupe dans les mois qui viennent.

    RL

     

    Mai 2020

     

    L’ancienne croix :

    Une nouvelle croix pour le "Val des Martyrs"....

          La croix neuve (photo : Anne-Dauphine et Jacques) : 

    Une nouvelle croix pour le "Val des Martyrs"....

     

     


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