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    René Caillaud, de la Flocellière, 

    fusillé à Pouzauges le 9 février 1796 

                             

     

     

    René Caillaud, de la Flocellière....Il ne se passe pas grand-chose à La Flocellière en ce 8 de février 1796. La colonne de Grignon est passée par là en 1794 et il ne reste pas beaucoup de maisons debout ni d’habitants. Monsieur de Charette est-il dans le secteur à cette date ? Le 15, il est à la Boutardière dans la paroisse de Chauché.

    Toujours est-il que le 8 février René Caillaud est embarqué par les Bleus et conduit au camp de Pouzauges où il est fusillé le lendemain, (le 20 pluviôse de l’ an 4). A-t-il été vendu ? S’est-il trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ?

     

    Le 18 Pluviôse de l’an 6, (6 février 1798) un acte de notoriété est établi par lequel quatre témoins attestent que René Caillaud, dont la mère, Marie Vincendeau demeure à La Flocellière, a été fusillé au camp de Pouzauges par les troupes Républicaines le 9 février 1796, soit le 20 pluviôse de l’an 4.

     

    « 18 pluviose an 6, 6 février 1798, notoriété de mort. N°33.  

     

    Par devant les notaires publics du département de la Vendée à la résidence du canton de Pouzauges soussignés et patantés. 

    Est comparu en personne la citoyenne Marie Vincendeau veuve de René Caillaud demeurant au bourg et commune de la Flocelière. 

    Laquelle désirant constater d’une manière positive et sure l’époque de la mort de René Caillaud son fils, pour y parvenir elle a fait comparaître devant nous les témoins par elle requis à cet effet ; 

    ont à l’instant comparu en personne les citoyens Jean Challet cultivateur et aussy Jean Challet égallement cultivateur, Marye Durand bordier et Jacques Huvelin aussy bordier demeurant tous au bourg et commune de la Flocelière, lesquels nous ont déclaré avoir une pleine et entière connaissance que le dit René Caillaud ayant été pris par les troupes républicaines en ce dit bourg de la Flocelière le huit février mil sept cent quatre vingt seize (vieux style) correspondant au dix huit vingt pluviose an quatre et le conduisirent à leur camp de Pouzauges où ils le fusilièrent le lendemain neuf février ou vingt et un pluviose an quatre la quelle déclaration ils ont affirmé sincère et véritable et de la quelle la ditte citoyenne Vincendeau, veuve Caillaud nous a requis acte que nous lui avons octroyé pour valloir et servir ce que de raison, fait et passé au dit bourg et commune de la Flocelière ce jourd’huy dix huit pluviose an sixième de la république française correspondant au six février mil sept cent quatre vingt dix huit (vieux style) ; lû aux dits témoins et partie qui ont déclaré ne savoir signer de ce enquis et interpeller fors le dit Mary Durand  qui s’est soussigné , deux mots rayés nuls.  

    signé : Mari Durand  - Brunet notaire. » 

     

    Brève généalogie de la famille Caillaud au moment de la Révolution :

     

    René Caillaud épouse le 11 septembre 1758 à la Flocellière, Marie Vincendeau, de cette union sont issus :

     

    1° Louis Caillaud, né le 16 avril 1760 à La Flocellière.

    2° Jacques Caillaud, né le 7 juin 1763 à La Flocellière.

    3° René Caillaud, né le 31 octobre 1765 à La Flocellière † fusillé à 

        Pouzauges le 9 février 1796. 

    4° Marie Caillaud, née le 15 avril 1768 à La Flocellière.

     

    Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés – Actes notariés ancien canton de Pouzauges, notaire Jean-Baptiste-Gabriel Brunet père, (an IV-1808) – class 3E66/2-3 an IV an IX (vues n°308/880). 

    . Registres paroissiaux de la Flocellière. 

    . Photo : de l’auteur. 

                                                   

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    « Creux d’histoires » de Jacques Chauvet...

     

    Jacques Chauvet n’est pas un novice en littérature du terroir et il faut bien avouer que son roman, désopilant à souhait, « La Révolte d’un Fermier Vendéen », paru en 2009, n’a pas manqué du sel de l’humour et de la désinvolture, parmi d’autres œuvres, sans doute moins connues.

    Bien loin des « historiens de restaurant » et de tous ceux qui voient dans l’histoire de la Vendée l’occasion de larmoiements de circonstance autant que de « flatuler au-dessus de leur fondement » une coupe de mousseux dans une main et l’autre sur le cœur, garnie de colifichets rutilants, Jacques est un « vrai », un « authentique », un « gars de chez nous ». Passionné par la culture et l’histoire locale, jamais avare en matière d’initiative de terrain, relevant tantôt une vieille croix tombée en ruine, prêt à mille facéties contre le conformisme républicain de bon ton, il a su mettre en scène bien des anecdotes du terroir qui furent diffusées sur RCF Vendée entre 2016 et 2017, et relayées sur « Chemins secrets ». Ce sont ces récits hauts en couleur que les éditions «Le Lys et le Lin » vous proposent de retrouver d’ici quelques jours sous forme d’un ouvrage particulièrement pimenté, où jamais l’auteur ne sera surpris en délit de sérieux ou d’autosatisfaction.

    Merci à toi Jacques pour tous les coups de main à la cause vendéenne !

    RL

    Mai 2020

     

    "Creux d'histoire" de Jacques Chauvet....

     

    Jacques à la Chabotterie en 2016, contant l’arrestation de Charette :

     


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    Dominique-Armand Panou de Faymoreau, 

    mort à l’armée de Charette ? 

                             

     

    S’il s’agit du même personnage, Jacques-Dominique-Armand Panou de Faymoreau n’est pas mort au fort de Penthiève lors de l’expédition de Quiberon, le 21 juillet 1795, mais dans l’armée de Monsieur de Charette dans le courant du mois de mai 1795, à Saint-Paul-en-Pareds. En effet, un acte de notoriété par lequel quatre témoins attestent que Dominique-Armand Panou de Faymoreau, beau-frère de Marc-Antoine Savary, de Fontenay le Comte, est mort de maladie à Saint-Paul-en-Pareds, dans le courant du mois de mai 1795 après avoir suivi l’armée insurgée commandée par Monsieur de Charette.

     

    « Du 1er Ventôse an V, notoriété de mort 

     

    Par devant nous les notaires publics du Département de la Vendée à la résidence des cantons de Pouzauges et la Flocelière soussignés duement patanté n°1er. 

    A comparu en personne le citoyen Marc Antoine Savary propriétaire demeurant en la ville de Fontenay le peuple. 

    Lequel nous a représenté que désirant constater d’une manière positive et sûre l’épocque de la mort du citoyen Dominique-Armand Panou Faimoraud son beau-frère lequel avait suivi l’armée insurgée commandée par Charette, il fait en conséquence comparaître les tésmoins cy-après par luy requis a cet effet. 

    Ont a linstant comparus en personne Louis Dubreuil, Pierre Bideau, Joseph Bordelais et Pierre Teillet demeurant tous les quatre séparément au village de la Proutière commune de Saint Paul en Parais. 

    Lesquels ont déclarés avoir une pleine et entière connaissance que le dit citoyen Dominique Armand Panou Faimoraud après avoir suivi l’armée insurgée commendée par Charette sétant retiré dans la commune de Saint Paul en Parais y mourut après quelque temps de maladie dans le courant du moi de may mil sept cent quatre vingt quinze (vieux setyle) corespondant au mois de frimaire an trois. La qu’elle déclaration ils ont affirmé sincère et véritable, et de la qu’elle le dit citoyen Savary a requis acte que nous dits notaires soussignés luy avons octroyé pour valloir et servir ce que de raison. 

    Fait et passé au bourg et commune du Boupère demeure de Brunet l’un de nous dits notaires. Ce jourd’huy premier ventôse l’an cinquième de la République française une et indivisible lû et se sont les dits témoins et le dit citoyen Savary soussignés.  

    signé : Bordelais, Bideau, Teillet, Dubreuïl, Savary, Barbot Greffier, Brunet notaire.  

    Enregistré à la Châtaigneraye, le le trois ventôse an 5, reçu 1 franc – signé Nepveu. » 

     

    Brève généalogie de famille Panou de Faymoreau au moment de la Révolution :

     

      Jacques-Louis Panou de Faymoreau, Maître ordinaire à la Chambre des Comptes de Bretagne avait épousé le 27 avril 1773, paroisse Sainte-Croix à Nantes, Marie-Anne-Adrienne Deurbroucq, de cette union sont issus :

     

    Jacques-Dominique Armand Panou de Faymoreau, né le 9 février 1774 à Nantes, paroisse Sainte Croix, Cadet gentilhomme au régiment de Rohan Soubise, officier, Armée des Princes, est dit tué au Fort Penthiève le 21 juillet 1795. D’après son beau-frère Marc-Antoine Savary, il serait mort à l’Armée de Monsieur de Charette en mai 1795.

     

    2° Marguerite -Sophie Panou de Faymoreau, née le 4 mai 1775 à Nantes.

     

    3° Jacques-Marie-Joseph Panou de Faymoreau, né le 10 mai 1776 à Nantes, paroisse Notre-Dame – sergent au régiment d’Hervilly - † le 21 juillet 1795,  champ des Martyrs à Auray

     

    4° Louise-Adélaïde Panou de Faymoreau, née le 12 décembre 1781 à Nantes, paroisse Notre-Dame, épouse le 21 novembre 1796, Marc-Antoine Savary sieur de L’espinnerays. Décédée le 14 avril 1840 à Poitiers.

     

    5° Jacques-Louis-Pierre Panou de Faymoreau, né le 25 novembre 1784 à Nantes, officier de marine, épouse le 16 juillet 1827 à la Nouvelle-Orléans (Louisiane), Rose-Virginie Ricord.

     

    Jacques-Dominique-Armand Panou de Faymoreau est donc mort de maladie à l’Armée de Charette en mai 1795.

     

    Dominique-Armand Panou de Faymoreau....

     

     Sources : 

     

    . Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés – Actes notariés ancien canton de Pouzauges, notaire Jean-Baptiste-Gabriel Brunet père, (an IV-1808) – class 3E66/2-2 an IV an IX (vues n°89/90). 

    . Famille de Faymoreau de la Maraîchine Normande du 15 novembre 2015. 

    . Généanet de Jacques Palyart. 

    . Photo : le château de Faymoreau de la Maraîchine Normande. 

                                             

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Le confinement, Chemins secrets et les Amis du Pont-Paillat...

     

    Il n’est pas évident de tenir un blog quand le thème principal de celui-ci est l’étude d’événements historiques sur le terrain et qu’il est interdit de sortir de chez soi ; et bien plus compliqué encore d’animer des journées dans cette campagne vendéenne que nous aimons tant. Je sais que ces sorties manquent à certains d’entre vous et nos veillées ont pâti de cette situation ubuesque, conséquence directe d’une mondialisation qui était soi-disant l’avenir et qui le sera encore malheureusement, car j’ai bien peur que cette crise ne change rien. Le monde de la finance ne réfléchit pas à long terme mais selon l’avidité de spéculateurs qui se moquent bien des conséquences d’une épidémie au nom de laquelle on euthanasie les vieux et on piétine les libertés fondamentales de millions de gens.

    J’aurais pu décider de cesser d’alimenter ce blog, le temps que passe la crise, mais je n’ai absolument aucune confiance en ceux qui gouvernent le pays et je suis presque certain que ce confinement n’est qu’un galop d’essai en vue de privations de libertés bien plus grandes encore à l’avenir et dont le coronavirus n’est qu’une vitrine de ce que le pouvoir nous réserve. Il faut donc s’habituer à la situation mais je vomis cette société et je m’y sens de moins en moins à ma place, ne me sentant plus concerné par quoique ce soit comme revendications ou annonces de tous bords. Fort heureusement, il reste un petit îlot préservé où l’on trouve encore un peu de convivialité et de franche amitié. Ce refuge, c’est vous, les « Amis du Pont-Paillat » et aussi les lecteurs de ce blog, dont la fréquentation se maintient toujours depuis dix ans. Nous avons pu nous rencontrer virtuellement en visioconférence vendredi soir pour certains d’entre vous et je vous incite à multiplier ce genre d’initiatives dans les jours qui viennent, ne sachant pas pour le moment quand nous pourrons ressortir sur le terrain, ni même si nous pourrons le faire sans avoir affaire à une quelconque « gestapo » orchestrée par nos clowns parisiens. Perte d’argent pour ceux qui travaillent (si, si ça existe encore, des gens doivent encore travailler pour vivre, je vous le confirme !), perte d’affection pour ceux qui sont seuls, et enfin perte des repères religieux pour les croyants qui ont besoin d’être en communion avec Dieu. Ce blog, disais-je, va donc continuer avec toute la matière que je trouverai dans les archives et les traditions orales, mais aussi avec les articles de ceux qui seront volontaires pour apporter leur pierre à l’édifice.

    En attendant de vous retrouver sous de meilleurs auspices, je vous souhaite à tous une bonne soirée et surtout un bon moral dans cette épreuve qui nous attriste tous.

     

    RL

    Mai 2020

     

     

    Le confinement, Chemins secrets et les Amis du Pont-Paillat....

     


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    Le confinement à La Chapelle-Largeau vu par Anne-Dauphine, membre des Amis du Pont-Paillat...

     

     


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