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Par Le Loup le 4 Février 2019 à 20:38
Michel Chamard et le « Souterrain au Trésor »…
C’est au fil de discussions, autant sur l’histoire de la Vendée, les méthodes de travail ou encore la société et la politique que notre amitié est née avec Michel Chamard. Pour ceux qui ont appris à le connaître grâce à son dernier ouvrage « Les Guerres de Vendée pour les Nuls », on retiendra bien entendu ses multiples casquettes : historien et chargé de cours à l’ICES de la Roche-sur-Yon, ancien rédacteur en chef du Figaro, ancien directeur du Centre Vendéen de Recherches Historiques et surtout homme d’une grande culture, membre de la Société des Ecrivains de Vendée et du jury des prix littéraires « Ouest » et « Charette ». Je savais depuis quelques jours que Michel était en train de lire mon roman le « Souterrain au Trésor » et pour tout dire, je n’y pensais plus lorsque j’ai vu ce soir avec une grande surprise, son avis, posté sur sa page publique Facebook.
Un grand merci à lui d’avoir pris le temps de lire ce modeste ouvrage et au plaisir d’échanger à nouveau, autour d’une table avec nos amis communs habituels.
Richard Lueil
Février 2019
« Richard Lueil est quelqu'un à qui je porte, depuis que j'ai fait sa connaissance, estime et admiration.
Estime pour l'homme de convictions, sans concessions ni ronds-de-jambe. Admiration (que je porte pour les mêmes raisons à sa femme Nadine) pour le passionné d'Histoire qui ne distrait pas une seule seconde de ses heures de loisirs à des recherches dans les archives, à la tenue d'un blog passionnant sur la Vendée militaire, sans compter l'animation d'une association de "mordus" qui arpentent le terroir des "Géants" d'un site à l'autre.
Richard est un homme fier et modeste tout à la fois. Il se refuse le beau titre d'historien sous prétexte qu'il n'a pas de parchemins universitaires en faisant foi. Comme si la recherche historique était exclusivement réservée à des professionnels !
Bien des "mandarins" pourraient prendre de la graine devant la rigueur scientifique et l'intégrité intellectuelle de ce couple d'autodidactes. J'ai moi-même bénéficié de précieuses informations de leur part lors de la rédaction de mes "Guerres de Vendée pour les nuls".
Richard Lueil s'est détourné un moment de la recherche pour se laisser aller à l'imagination. D'où ce roman qu'il vient de publier aux éditions "Le Lys et le lin", "Le Souterrain au trésor". Fiction, certes, mais appuyée sur une solide documentation historique.
Au gré des chemins secrets de sa Gâtine des Deux-Sèvres, l'auteur nous fait suivre simultanément un "galopin" vétéran de la "Grande guerre", un "club des cinq" adulte, des fidèles de la "Petite Eglise", des agents de "l'Etat républicain" à l'époque impériale et à la nôtre... Tous à la recherche du trésor - réel ou fantasmé - de Stofflet.
Un "polar" angoissant et surprenant que je ne saurais que vous recommander.
Michel Chamard »
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Par Le Loup le 3 Février 2019 à 20:55
Six combattants royalistes de Cugand tirés de l'oubli…
« Julien Fruchet, journalier, qui demeurait à Hucheloup, a été tué par les troupes de la République à ''Melais la Cour''*, commune de la Guyonnière à la fin de septembre mil sept cent quatre vingt treize, époux de Mathurine Mandin, fileuse de laine.»
* Le château de Melay ou le château de la Cour ? La Cour de Melay ?
Julien Fruchet est originaire de la Chevrolière et s'est marié le 20 janvier 1784 à la Bruffière avec Mathurine Mandin de la Guyonnière.
« Jean Soulard, cultivateur, qui demeurait au « Port »', commune de Cugand, a été tué à la bataille de Chatillion (sic) par les troupes de la République au mois de septembre mil sept cent quatre vingt treize, époux de Marie Pelard.»
Jean Soulard est né le 23 novembre 1765 à la Guyonnière, il est laboureur-métayer, il se marie à Cugand le 1er mars 1791 avec Marie Pelard.
« Jean Mouillé, fabricant, qui demeurait au village de « Hucheloup » commune de Cugand, a été tué par les troupes de la République à la bataille du Mans, qui a eu lieu au mois de novembre mil sept cent quatre vingt treize, époux de Marie-Françoise Luneau. »
Jean Mouillé est né le 24 novembre 1758 à la Bernardière. Il est le fils de Mathurin Mouillé, laboureur, et de Françoise Blouin. Il épouse à Cugand le 7 février 1786 Françoise-Perrine Luneau, née le12 juin 1763 au Loroux-Bottereau. Au moment de la Révolution, il est fabricant d'étoffe à « Hucheloup »
C'est un neveu d'un de mes ancêtres, Jean Mouillé, époux de Jeanne Girard, métayers au château de la Pénissière...
« Jean Dabin, maçon, qui demeurait à Montigné département de Maine et Loire, a été tué à Montfaucon par les troupes de la République au mois de mars mil sept cent quatre vingt quatorze, époux de Jeanne-Thérèse Brillouet. »
Jean Dabin est maçon, tailleur de pierre, il est le fils de Joseph Dabin et de Marguerite Maugie-Mongie de Mouzillon. Il épouse le 11 juillet 1788 à Montigné sur Moine, Jeanne Thérèse Brillouet, fille de Jacques Brillouet, tailleur de pierre et de Jeanne Malecot.
« René Plessis, Sarger (sic) serger, qui demeurait à la « Pallaire » commune de Cugand, a été tué par les troupes de la République à Clisson, le huit février mil sept cent quatre vingt quinze, époux de Marie Pichaud. »
René Plessis est né le 8 février 1762 à Gétigné et s'est marié à Cugand le 2 juillet 1787 avec Marie Pichaud.
«François Paviot, sarger (sic) serger, qui demeurait à la « Palaire », commune de Cugand a été tué par les troupes de la République à Clisson, le huit février mil sept cent quatre vingt quinze.»
François Paviot s'est marié à Cugand le 20 février 1786 avec Jeanne Doguet. Il est le fils de Gabriel Paviot et de Catherine Marot de Cugand ; Jeanne Doguet est la fille de Pierre Doguet et de Marie Baron.
Sources :
. Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés – commune de Cugand - reconstitution d'actes-1793-1797 - vue n°1,2/3.-La Guyonnière- La Bernardière .
. Archives Départementales de la Loire-Atlantique, tous droits réservés – Le Loroux-Bottereau.
. Archives Départementales du Maine-et-Loire, tous droits réservés - commune de Montigné sur Moine.
. Photos: de l'auteur.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 2 Février 2019 à 17:33
Le dernier travail de Bruno et Natalia Griffon de Pleineville…
Chez les « Amis du Pont-Paillat », nous avons cette chance d’avoir des membres particulièrement motivés. Bruno et Natalia Griffon de Pleineville sont un couple sans cesse au travail. Si Natalia est désormais une historienne reconnue de la période napoléonienne, Bruno n’en est pas moins un spécialiste des opérations militaires durant les Guerres de Vendée. On se souvient de ses interventions à Torfou et Cholet, qui nous ont permis de comprendre les combats d’une manière jamais étudiée jusqu’alors.
Tous deux publient un travail considérable dans le N° 83 de la revue « Gloire & Empire », à paraître le 22 février prochain.
Ce numéro sera disponible lors de la prochaine sortie des « Amis du Pont-Paillat » auprès de Bruno et peut d’ores et déjà être commandé en cliquant sur l’image ci-dessous.
RL
Février 2019
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Par Le Loup le 30 Janvier 2019 à 20:44
La famille Venereau de Saint-Gervais (Vendée),
ces massacrés dont-on ne parle pas...
Toujours dans un esprit d'auto censure, les juges de Paix de la Restauration s'appliquent à ne pas mentionner les causes des décès vendéens pendant la ''Grande Guerre'' de 1793-1794.
A Saint-Gervais près de Beauvoir, le 29 janvier 1818, le Juge de paix du Canton de Beauvoir, Charles-François-Marie Rouillé et son greffier Sempoil, écoutent la déposition de Pierre Venereau, journalier, de Saint-Gervais :
« n°78, en marge : décès de Pierre Venereau, et de Jean, Louise, Jeanne, ses enfants.
Par devant nous Charles-François, Marie Rouillé, juge de Paix du canton de Beauvoir arrondissement des Sables, département de la Vendée, assisté du Sieur Sempoil notre greffier.
A comparu Pierre Venereau, journalier, âgé de quarante trois ans, demeurant Saint Gervais, lequel nous a exposé que son père, son frère et deux de ses sœurs, ne se trouvaient portés sur les registres de l'état civil de la commune de Saint Gervais où ils sont décédés ; ou que les dits registres n'existent pas, il désirait faire constater leur décès par témoins qu'il nous présentait, ont comparus Louise Fleury, femme de Joseph Daviau, âgée de cinquante neuf ans, demeurant Saint Gervais, amie du requérant et René Guilbaut, âgé de cinquante ans, laboureur, demeurant aussi à Saint Gervais.
Lesquels nous ont déclarés et affirmés qu'il est de leur connaissance,
1°/ Que Pierre Venereau, journalier, âgé de cinquante cinq ans, époux de Jeanne Francheteau et fils des feus Jacques Venereau et de …....(* en réalité, fils de Germain Venereau et de Marie Grelier), est mort à Saint Urbain dans le mois de Juin 1794, sans pouvoir indiquer positivement le jour de son décès.
2°/ Que Jean Venereau, âgé de quinze ans, fils des feus Pierre Venereau et Jeanne Francheteau père et mère ; est décédé à Saint Gervais dans le mois de juin 1794, sans pouvoir en indiquer positivement le jour de son décès.
3°/ Que Louise Venereau, âgée de dix neuf ans, fille des feus Pierre Venereau et Jeanne Francheteau est décédée à Saint Urbain dans le mois de juin 1794,
sans pouvoir préciser le jour de son décès.
4°/ Que Jeanne Venereau, fille âgée de vingt et un ans, fille des dits feus Pierre Venereau et de Jeanne Francheteau ; est décédée à Noirmoutier, dans le mois d'avril 1794 sans pouvoir préciser le jour de son décès et ont les comparants déclarés ne savoir signer à l'exception de Venereau qui a signé.
signé : Sempoil, greffier – Rouillé, Juge de Paix – Pierre Venereau. »
Les communes de Saint-Gervais et de Saint-Urbain sont voisines.
En ce qui concerne les décès de juin 1794 à Saint-Urbain et Saint-Gervais, nous pourrions avancer la date du samedi 14 juin 1794. En effet :
« Les troupes de Boissard et de Dutruy entreprennent une opération générale de quarante huit heures sur le marais de Monts pour le ''purger des Brigands''. Ils fouillent les bois de la Garnache*. Cette expédition leur permet de voler des grains, des bestiaux et des chevaux, de brûler les moulins, les fours et de massacrer de pauvres gens tombés en leur pouvoir. »
* La Garnache se situant à 15 km de Saint-Gervais.
Quant à Jeanne Venereau, 24 ans, décédée à Noirmoutier, nous pouvons situer sa mort vers le 30 Germinal de l'an II (19 avril 1794) : Elle repose peut-être dans une fosse au Sud-Est de l’île.
Au début du mois d'avril 1794 on vit « arriver de Fontenay cinq cents prisonniers royalistes, qui furent peu de jours après embarqués pour la Rochelle, presque nus, dans une misère affreuse, n'ayant dans le navire que pour quatre jours de vivres. Un coup de vent les ayant pris en mer, ils furent rejetés jusqu'à Paimboeuf, et réduits à quatre onces de biscuit pendant quelques jours. On les ramena dans Noirmoutier pour les débarquer au bois de la ''Chaise''. Quand ils prirent terre, quarante ne pouvaient plus se tenir ; et, au lieu de les transporter à l'hôpital, deux membres de la Commission révolutionnaire* les firent fusiller et enterrer dans le sable. Le reste des prisonniers de Fontenay fut réuni à ceux qu'on amena de Challans et de Luçon ; leur nombre total s'élevait à huit cents. Parmi eux, se trouvaient des vieillards vénérables, des jeunes gens intéressants et des jeunes filles. Quatre cents furent fusillés dans une fosse au Sud-Est de l'île ; deux cents furent envoyés à Paris où la plupart moururent de misère, un fort petit nombre survécut... »
* La Commission était composée des ''bras cassés'' du secteur, à savoir : d'un garçon tailleur, d'un habitant, et de deux officiers dont l'un était un moine défroqué.
Au moment des faits, la famille Venereau se composait de :
Pierre Venereau, laboureur dans le bourg de Saint-Gervais, né le 11 avril
1740 à Saint-Gervais, veuf de Jeanne Francheteau qu'il avait épousée le 15 octobre 1765, et décédée dans cette paroisse le 21 juillet 1789. Il a été tué par les troupes républicaines en juin 1794 à Saint-Urbain*.
De cette union sont issus entre autres enfants :
1°/ Jeanne-Françoise Venereau, née le 3 septembre 1766 à St Gervais.
2°/ Anne Venereau, née le 8 septembre 1769 à St Gervais.
3°/Jeanne Venereau, née le 7 décembre 1770 à St Gervais, † tuée à Noirmoutier en avril 1794.
4°/ Rose Venereau, née le 3 février 1772 à St Gervais.
5°/ Pierre-Gaspard Venereau, né le 28 juillet 1773 à St Gervais.
6°/ Louise Venereau, née vers 1775 à St Gervais, † tuée à Saint-Urbain en juin 1794
7°/ Jean Venereau, né le 9 octobre 1777 à St Gervais † tué à Saint-Gervais au mois de juin 1794.
*L'église de Saint-Urbain a été brûlée trois fois au cours des guerres de Vendée, c'est dire la rage des républicains contre la religion. La tradition nous rapporte que les cloches ont été enterrées dans le pré des Belles-Bosses.
Sources:
. Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés – commune de Saint-Gervais - reconstitution d'actes-1792-1814 cote AD2E221/7-vue n°27/40. Mariages 1765-vue n°79/164. Registres paroissiaux de Saint-Gervais de 1765 à 1777).
. Histoire de la Guerre de la Vendée – de l'abbé Deniau - Tome IV, page 408.
. Itinéraires de la Vendée Militaire – Journal de la Guerre des géants – de Doré-Graslin – Editions Garnier 1979, page 142.
.Crédit photos : le marais Vendéen de Nauleau – les charniers du Mans de Vendéens et Chouans.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 27 Janvier 2019 à 21:48
28 janvier 1794, mort d'un général de 21 ans....
Sources :
. Nicolas Stofflet accablé par la mort de Monsieur Henry.
. Photos: m.byak.on deviantatart.com. Nicolas Stofflet.
Xavier Paquereau pour Chemins secrets
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