Enfin l’été…

 

Il n’y aura pas d’article d’histoire ce soir. Rassurez-vous, rien de grave mais c’est l’été. Et l’été est aussi propice à la détente avec des balades en voiture ou en moto, comme ce fut le cas aujourd’hui. Eh oui, on peut être passionné d’histoire, être politiquement incorrect et aimer les plaisirs mécaniques. Je prie donc mes lecteurs de m’excuser cette légère entorse à l’habitude du dimanche soir, même si nous avions avec nous aujourd’hui un écrivain vendéen motard parmi cette bande de « Hell’s Angels » pas bien dangereux.

 

 

Pour en revenir aux articles historiques que tout le monde attend avec impatience (si, si, j’en vois qui bavent derrière leur écran), ils vont revenir très bientôt avec notamment le pays de Charette et sans doute une escapade sur les bords de Loire.

Vous êtes donc invités en attendant à jeter un œil sur le blog de ma femme qui est alimenté chaque jour,

http://shenandoahdavis.canalblog.com/

ainsi que sur le blog des « Brigands du Bocage », afin d’avoir les dates des manifestations de l’association. C’est ainsi que pendant que d’autres se contenteront du mensonge historique du 14 juillet devant la télévision, nous, nous serons à la journée en la mémoire du général Cathelineau.

http://brigandsdubocage.blogspot.fr/

Excellente semaine à tous et à très bientôt,

 

RL

Juillet 2013

 

 

 

 

 

Le Puy-Lambert…

 

Les collines de la « Haute-Vendée » sont des inévitables repères pour le touriste qui sillonne le vieux pays. Le célèbre Mont des Alouettes, le Bois de la Folie, la colline du Moulin des Justices et Saint-Michel-Mont-Mercure en sont de puissants symboles. Notre balade d’aujourd’hui nous a mené sur un « sommet » plus méconnu, celui du Puy-Lambert.

S’élevant à 272 mètres d’altitude, tout près du Mont-Mercure, le moulin à vent qui le couronnait fut désaffecté en 1772. On y érigea bien plus tard une gigantesque croix qui garde la campagne à 25 mètres au-dessus du sol.

 

 

Une piéta orne l’intérieur de l’ancien moulin.

 

 

Que l’on essaie de se faire une idée, depuis cette vue imprenable sur le Bocage, des furies de feu et de sang qui ont ravagé la campagne il y a 220 ans.

 

 

Voici ce que raconte le maire de la Flocellière, Chapelain,  d’où dépend le Puy-Lambert et que rapporte Lequinio. Il  ne s’agit bien entendu que d’une infime fraction d’un récit qui serait beaucoup trop long à publier ici.

 

« Grignon m'enjoignit de le suivre à la Floutière, dont j'étois maire ; j'offris de lui donner une liste de grands coupables ; il me dit que c'étoit inutile ; il fit égorger les hommes de ma commune sans me consulter ; la troupe pilla, incendia à tort, et à travers ; je le mentionne pas les cadavres épars faits par le soldat ; on viola les femmes, et même trente passèrent sur une de 70 ans ; un oeil poché et d'autres désagrémens, n'en exemptèrent pas une autre. On coupa un patriote et sa servante, en morceaux, ainsi que deux vieilles femmes, dont l'une étoit en enfance, etc. etc ; quatre pages d'etc. etc. etc. Dix-neuf prisonniers envoyés du Boupère, et faits par la garde de cette commune, furent égorgés par ordre de grignon ; on en fusilla encore cinq d'une seule métairie de la Floutière ; quatre-vingt hommes, femmes et enfans se retiroient à la Châteigneray, avec des laissez-passer de la municipalité de St. Mars ; six soldats les arrêtent, les conduisent à la Floutière ; Grignon fit casser la tête à six hommes, et ne renvoya que les vieillards, les femmes et les enfans. Il refusa de rendre aux femmes et aux enfans des morts, l'argent qu'ils avoient.

 Grignon me dit, qu'en entrant dans la Vendée, il avoit juré d'égorger tout ce qui se présenteroit à lui ; qu'un patriote n'étoit pas censé habiter ce local ; que d'ailleurs la mort d'un patriote étoit peu de chose, quand il s'agissoit du salut public ; je lui dis que cette dernière proposition étoit une vérité, mais qu'il ne falloit pas en abuser, du reste qu'il y avoit bien des patriotes qui, pour le bien public, affrontoient les dangers.

 Je lui disois un soir : il y a quelques métairies ici où l'on trouveroit bien de l'argent ; il crut que je voulois les faire piller, et me dit : voilà où je vous connois républicains ; je baissai les yeux et ne répondis pas. Il disoit un jour : on est bien mal-adroit, on tue d'abord ; il faudroit d'abord exiger le porte-feuille, puis l'argent, sous peine de la vie, et quand on auroit le tout, on tueroit tout de même.

 Il voulut aller à Pouzauges ; il me prit pour guide ; il y avoit de jolies prisonnières au Château ; après-dîné Grignon et l'état-major allèrent prendre le café de cythère avec elles, et des soldats qui avoient été secondairement sans doute de la partie, crioient en sortant, d'une manière dont je ne puis rendre l'énergie, qu'ils avoient joui de quatre filles : elles furent fusillées, excepté une qu'on élargit ; et j'ai entendu Grignon lire une lettre, je ne sais de qui, où il étoit dit : j'ai élargie ta belle, et Grignon ajouta en riant, qu'elle étoit plutôt à celui qui écrivoit. »

 

 

Une croix et une plaque du Souvenir Vendéen marquent l’emplacement de la fusillade de 32 personnes, dans la cour du château de Pouzauges, le 30 janvier 1794.

 RL

Dernier jour de juin 2013

Le coin du collectionneur, N° 1…

 

7 balles ou « biscaïens » provenant du champ de bataille de la Tremblaye (15 octobre 1793). Ces projectiles qui devaient ressembler fortement à celui qui a défoncé la tempe du malheureux général Lescure ont été découverts sur place par M. X-A Paquereau en 1985.

Pour mémoire, notre article sur Lescure :

http://chemins-secrets.eklablog.com/sur-les-pas-de-lescure-a58979439

 

RL

Juin 2013

 

 

 

23 juin 2013, le compte-rendu…

 

C’est sous un soleil qui jouait à cache-cache avec la pluie que s’est déroulée cette journée organisée par votre serviteur avec la puissante collaboration des « Brigands du Bocage », venus en force et costumés. Les quatre départements de la Vendée Militaire étaient représentés, accompagnés d’une petite délégation bretonne du Morbihan. Nous avons eu ainsi le plaisir d’accueillir M. Xavier-André Paquereau, venu de Touraine nous parler de ses ancêtres combattants vendéens, « Dame Gigi » et sa troupe de « Brigands », M. Nicolas Delahaye, animateur du blog « Vendéens et Chouans » et vice-président  des « Brigands du Bocage », M. et Mme Turpault, accompagnés d’une descendante de la maison Cathelineau,  M. et Mme Vrignaud, M. et Mme Hélie de la Harie, M. Le Moing, accompagné d’un historien breton et bien d’autres. M. Reynald Secher, M. Wingel et Mme Trambly de Laissardière se sont excusés, victimes d’événements de dernière minute, indépendants de leur volonté.

Le rendez-vous était pris à 10 h 00 devant l’église de la Renaudière où les participants ont pu se rencontrer, apprendre à se connaître en attendant la première visite du jour. Le convoi de voitures se dirigea ensuite vers les ruines du moulin de la Colle où M. Paquereau nous fit un brillant exposé des états de services de son ancêtre, Charles Guillocheau, meunier et combattant vendéen, qui cacha à plusieurs reprises madame de Bonchamps dans son moulin. En récompense des risques encourus, il recevra une montre ayant appartenu au célèbre général.

 

M. Paquereau, présentant l’histoire de son ancêtre devant les ruines du moulin à vent de la Colle, incendié par les républicains. C’est dans le moulin à eau, aujourd’hui ruiné également, en contrebas que fut cachée madame de Bonchamps.

 

 

 

 

 

 

 

Les restes du moulin à vent de la Colle.

 

 

Notre deuxième rendez-vous nous amenait à la Boissière-du-Doré. M. François Hélie de la Harie, nous donna une conférence  des plus intéressantes sur les vitraux vendéens dans l’église, rappelant ainsi les grands maîtres verriers et le déroulement chronologique dont les différentes verrières vendéennes s’inspirent, un peu partout sur l’ancien territoire insurgé et quelquefois au-delà.

 

 

 

Le déjeuner commence à « L’Auberge des Brigands », juste en face de l’église de la Boissière-du-Doré, tenue par M. et Mme Emeriau. Les jeunes Brigands y entonnent un chant inattendu en l’honneur de « Dame Gigi »

 

 

Après un repas aussi copieux que délicieux, il est temps de repartir vers de nouvelles aventures…

 

 

 

 

Nous voici donc au château du Plessis de Gesté, dont le propriétaire, M. de Béjarry, nous avait laissé libres d’arpenter le parc à notre guise.

 

 

Dans une allée de ce château, se trouve une croix portant une plaque du Souvenir Vendéen apposée en 1969, afin de perpétuer la mémoire de 300 victimes d’une colonne infernale. Après quelques rappels sur les abominations commises au nom des droits de l’homme, la pluie se calme et nous pouvons approcher de la croix où les Brigands vont poser pour la mémoire et la postérité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une partie de l’assistance se rend près d’une autre croix, datée, comme la première de 1892, et se situant à quelques pas d’ici, au « Petit Moulin ». Celle-ci  commémore quant à elle, la victoire des vendéens sur la colonne infernale de Cordelier. Une plaque  de l’Association Vendée Militaire, datée de 1999, rappelle l’événement.

 

 

 

 

 

 

 

Nous renvoyons le lecteur à un article récent concernant Gesté :

http://chemins-secrets.eklablog.com/geste-dans-l-apocalypse-a79716259 

Concernant l’église de Gesté en cours de destruction par la force d’une idéologie stupide que l’on croyait révolue, nous ne ferons pas de commentaires superflus.

 

 

La journée devait se terminer par une visite en forêt de Leppo, où 56 personnes furent massacrées par cette même idéologie, il y a 219 ans. Une course cycliste bloquant la route, associée à une pluie qui semblait vouloir se prolonger, nous ont contraint de terminer cette journée, déjà fort avancée. Nous nous sommes donc dit au revoir en se promettant d’autres visites sur des lieux de mémoires, avec comme toujours, la bonne humeur des « Brigands du Bocage » et le vent de jeunesse qui souffle sur cette association.

 

RL

Juin 2013

PS : Le Compte-rendu des "Brigands du Bocage" ici : 

 http://brigandsdubocage.blogspot.fr/2013/06/souvenirs-de-notre-sortie-du-23-juin.html

  

 

Le moulin de la Foye…

 

Cet article ne sera qu’un complément aux « Egorgés de Saint-Germain-sur-Moine ». Un coup d’œil à la liste des victimes nous apprendra quel est l’intérêt de ce lieu : http://chemins-secrets.eklablog.com/les-egorges-de-saint-germain-sur-moine-a60824463

Le moulin de la Foye n’existe plus aujourd’hui et se trouve remplacé par une maison particulière.

 

RL

Juin 2013