• 10 000…

     

    Voilà, c’est fait, ce petit blog a atteint aujourd’hui les 10 000 visiteurs. C’est bien peu, me direz-vous, en regard d’autres, mieux tenus, sans doute plus intéressants mais qu’importe.

    Chemins secrets reste un blog purement personnel et les textes que vous y trouvez sur la période révolutionnaire ont toujours été voulus comme simples, courts et concis. Il ne s’agit pas de produire de longues études qui ne seraient pas lues ou mal comprises, mais de rappeler des faits souvent oubliés, de se souvenir qu’ici ou là, s’est produit telle ou telle chose, ou qu’en tel lieu existait une église, un moulin ou un chemin.

    Nous remercions donc nos fidèles lecteurs et les invitons à revenir autant qu’ils le souhaitent pour de nouvelles aventures dans les chemins creux.

     

    RL

    Avril 2013

     

     

    10 000....

     


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  •  

    Thouarsais, Bouildroux, 

    Pulteau et quelques souvenirs…

     

    C’est par un inhabituel jeudi, que nous sommes partis pour un village où il y avait bien longtemps que votre serviteur n’avait pas mis les pieds. L’après-midi devant nous, le soleil tant attendu après un interminable hiver, voici donc le village de Thouarsais-Bouildroux en vue, ou plutôt le village de Thouarsais auquel fut rattaché celui de Bouildroux par ordonnance royale du 3 octobre 1827.

    Lors de la constitution civile du clergé, la paroisse de Thouarsais est administrée par le curé Simon Camus. Ce dernier sera tué à la terrible déroute du Mans du 12 décembre 1793, pendant la Virée de Galerne.

     

     

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

     

    Eglise de Thouarsais :

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

      

    Trois cents mètres à vol d’oiseau au Nord-Ouest de l’église de Thouarsais se trouve, je vous le donne en mille… l’église de Bouildroux. Aujourd’hui ruinée, mais comportant de beaux restes de voûtes et de niches destinées à contenir les livres saints, elle était administrée par le curé Jacques Palvadeau, qui obéit à la loi de déportation et embarqua aux Sables-d’Olonne le 9 septembre 1792 pour l’Espagne (op.cit.  Jean Artarit « Dominique Dillon, Curé, Vendéen et révolutionnaire », CVRH, 1995). Jacques Palvadeau avait été curé de Bazoges-en-Pareds juste avant son entrée en fonction à Bouildroux. Il rentrera en France assez rapidement car on retrouve sa signature sur le registre clandestin de Thouarsais pour les années 1794 à 1798.

     

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

     

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

     

    Eglise de Bouildroux :

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

     

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

     

    Environ, 500 mètres après l’église de Bouildroux, nous trouvons le moulin du Chiron (un chiron en vendéen, est l'équivalent d'un menhir chez les bretons, du moins une énorme pierre de granit dressée), dépendant de Bazoges-en-Pareds.

         

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

     

    Nous poursuivons notre route, cette fois-ci sur la commune de Bazoges-en-Pareds pour nous rendre au château de Pulteau, dénommé aujourd’hui « Château des noces », où se produisit un bien terrible drame…

    Allons à la source des témoignages et reprenons l’ouvrage de Joseph Lequinio de Kerblay, fameux révolutionnaire, qui consigna les plus terribles dénonciations contre les colonnes infernales et contre ce système de massacre, de vol, de viol et d’incendie qu’il refuse en bloc. Lequinio, pense, avec assez de bon sens, que l’on amènera pas les vendéens à devenir républicains en les massacrant (« Guerre des Vendéens et des Chouans, par Lequinio, représentant du peuple », 1er brumaire an troisième – 22 octobre 1794, Paris, Pougin, reprint, Pays et Terroirs, Cholet, 1995. P .79 pour ce qui va suivre.).

    Témoignage de Loyau, habitant du château de Pulteau, nous respectons l’orthographe originale :

    "Je déclare qu'étant depuis quelques jours avec ma femme et une de mes nièces à ma maison de Putteaux, Commune de Besoges, District de la Châtaigneraie, j'ai eu connoissance le 8 Pluviôse (1) qu'une colonne de l'armée républicaine étoit arrivée à la Châteigneraye, que d'là elle devoit se porter à la Caille (2), chef-lieu de Canton, à trois quarts de lieues de la maison de Putteaux . Bien persuadé qu'un patriote n'avoit rien à craindre l'armée, jallai le lendemain, jour de la décade, sur les neuf heures du matin ; j'entends dans le village dont ma maison fait partie le bruit des chevaux ; à ce bruit je sors dans ma cour et je m'avance pour aller au-devant de l'armée. Le Ier cavalier qui m'apperçoit brûle deux amorces sur moi ; je lui dis que je suis patriote et que les armes républicaines ne doivent être tournées que contre les ennemis de la chose publique ; je vais alors parler à un chef qui n'étoit pas encore dans ma cour ; le cavalier que je venoit de quitter apperçoit dans la cour ma femme et ma nièce ; il va sur elles le pistolet à la main et leur demande le porte-feuille ; je rentre dans la cour qui, quoique grande se trouve remplie par la cavalerie et plusieurs volontaires ; je fus consigné dans ma maison avec ma femme et ma nièce ; un officier m'arracha une montre et mon porte-feuille, et le pillage le plus horrible eut lieu. Ce que les brigands n'avoient pas emporté, les patriotes l'enlevèrent. L'armée qui avoit investi le village et qui s'étoit portée dans les villages voisins, s'étoit emparée de plusieurs habitans. Ces habitans furent fusillés sans forme de procès ; 27 périrent dans ma cour. Dans ce nombre des hommes tranquilles furent sacrifiés. Les membres de la commission municipale coururent les plus grands dangers ; ils furent traités de brigands, et pillés comme tels.

     

    A Fontenay, le 28 Août, l'an deuxième de la République française, une et indivisible.

    Signé : Loyau."

    Entrée du Château de Pulteau :

     

    Thouarsais, Bouildroux, Pulteau et quelques souvenirs....

     

     

    Ainsi, 27 morts de plus le 28 janvier 1794, dans un secteur qui passait pour être plutôt patriote. On notera au passage, une fois de plus, cet insatiable appétit de « portefeuille » de la part de la république, toujours en vigueur aujourd’hui.

    Un clair de Lune calme et un brin nuageux, s’est installé ce jeudi soir sur la Vendée. Une chouette effraie ulule , quelques grenouilles coassent et de sempiternels camions passent au loin sur la rocade…

     

    RL

    Avril 2013

    Notes :

    (1)  Lundi 27 janvier 1794.

    (2)  La Caillère, aujourd’hui réunie à Saint-Hilaire-du-Bois sous le nom de commune, « La Caillère-Saint-Hilaire ».

     

     

     


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  • Clin d'oeil....


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  • Dissais…

     

    Mareuil-sur-Lay, que l’on aurait appelé « Mareuil-les-Tours » (1) autrefois, de part d’imposantes fortifications, absorba en 1827 les paroisses de Beaulieu-sous-Mareuil et de Saint-Vincent-sous-Mareuil, dont l’église à laissé place à un superbe château.

    En 1973, c’est un autre village qui tombera dans le giron de Mareuil, Dissais. C’est donc à Dissais que nos pas nous ont conduit ce beau dimanche de printemps. L’église Notre-Dame de Dissais, est typique de ces églises de petits villages qui ont souvent disparu dans l’enfer de 1793-1794. Construite au XI° et XII° siècle, elle sera ruinée par les protestants pendant les Guerres de Religion, puis vendue comme bien national en 1798 (2). Restaurée en 1993, elle devient le lieu d’une exposition permanente sur les 3 batailles de Luçon (28 juin, 30 juillet et 14 août 1793, batailles à chaque fois perdues par les troupes vendéennes.).

    L’église étant fermée aujourd’hui, nous avons pu néanmoins profiter d’un printemps radieux à ses pieds comme en témoignent les deux petites vidéos ci-dessous qui ne sont pas de bonne qualité, faites avec un petit appareil photo numérique et sans autre prétention qu’une découverte dans l’instant…

    RL

    Avril 2013

     

    Notes :

    (1) Dénomination retrouvée dans des chartes médiévales. Mareuil aurait eu 3 séries de remparts. « Toi qu’on appelle Vendée », C. Gauducheau et Y.Tenailleau, SSIO, Les Sables d’Olonne, 1976, p. 96. Un livre illustré en noir et blanc à la mode des années 70, mais qui m’avait donné, il y a bien longtemps déjà, la furieuse envie d’explorer de fond en comble le département de la Vendée.

    (2) Lien vers un autre blog qui nous donne de plus amples détails : http://sportbilly2.eklablog.com/eglise-notre-dame-a1828396 Merci à « Sportbilly »

     

     

    Dissais....

     

     

    Dissais....

     

    Dissais....

     

    Dissais....

     

     

     


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  • 220 ans…

     

    Oublions le tohu-bohu de la république, qui n’a de cesse de se plonger dans le ridicule, à chaque minute qui passe, et qui la rend de moins en moins crédible, au fur et à mesure que ses nouvelles lois se font de plus en plus absurdes et issues de quotients intellectuels à peine digne de celui d’une betterave. Bref… passons…

    Vingt ans après la venue de Monsieur Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne, c’est au tour de Monsieur Walesa d’être passé sur notre territoire. Ce territoire dont la république ne voulait plus, car ce territoire avait osé dire « non » au « tout-paris » (absence de majuscule volontaire). 4 000 arbres furent plantés en souvenir du pardon des vendéens aux républicains de Fontenay-le-Comte.

    Je veux bien admettre que le « Pater de d’Elbée » , le « Pardon de Bonchamps » et les « tondus » de Fontenay, furent de grands actes chrétiens , mais il me semble qu’un pardon est surtout  un acte qui corresponde à une faute reconnue. Je me vois mal pardonner à un homme qui me met un pistolet sur la tempe, ce n’est pas à mon sens le message que nous devons retenir… Pour bénéficier d’un quelconque pardon, il faut reconnaître une faute et nous en sommes bien loin. Je me suis moi-même posé la question pendant longtemps si la reconnaissance du Génocide Vendéen devait aboutir à une loi. Je me disais qu’une loi, après tout, n’est qu’un fourre-tout de plus qui permet de « se laver les mains » à bon compte et d’enterrer la mémoire une bonne fois pour toutes.

    On a vu récemment, sur certains blogs et sites divers, des gens d’extrême-gauche, nous annoncer du haut de leur bêtise et de leur inculture historique profonde, que les horreurs de la Vendée ne seraient que des inventions d’écrivains d’extrême-droite et les documents totalement inventés. Ayant beaucoup de respect pour la race humaine, contrairement à eux, je ne peux que m’attrister d’un tel degré de bêtise idéologique qui voudrait qu’un gigantesque complot supposé, aurait écrit pendant des années des kilomètres de  faux registres, antidatés et fait concevoir des faux mémoires à des républicains convaincus tels que Babeuf ou Lequinio, pourtant proches des ces mêmes idéologies d’extrême-gauche, prétendument progressistes. Même ces gens-là, ont été les premiers à reconnaître que l’instauration de la république n’aurait jamais dû se faire à ce prix, au prix du massacre du peuple pour le « bien du peuple ». Si le « vrai peuple » avait dit non, c’est qu’il avait ses raisons et il me semble que celui qui ne tient pas compte de l’avis du peuple ne dure jamais bien longtemps en politique, à moins d’user de la plus abominable des répressions, mais là encore, la vérité ne pardonne jamais. On l’enfouit dans un vieux puits oublié et elle ressort, inexorablement, s’en prenant aux imbéciles et aux menteurs, commandée depuis très loin, des confins de l’Univers… Un Univers que toute l’orgueilleuse science moderne n’explorera jamais…

     

    Dire que parler de génocide pour la Vendée serait un « anachronisme », du simple fait que le mot ne fut inventé que pour le massacre industriel des juifs sous l’idéologie allemande « nationale-socialiste » est encore une absurdité, puisqu’il y aurait également anachronisme pour le  génocide arménien, antérieur à l’invention de ce mot.

    Il est quand même bizarre que chaque fois que l’on éprouve le besoin de torturer monstrueusement un adversaire ou de violer sa femme, ce soit à chaque fois pour des conneries d’idéologies débiles, issues d’un « progrès » supposé pour l’humanité.

     

    RL

    Avril 2013

     

    N’ayant pu me déplacer pour cause de travail en usine, ce qui n’arrive pas souvent à certains détracteurs de l’histoire vendéenne, c’est ma « moitié » qui s’y est rendue et qui a pris les photos.

     

    220 ans....

     

     

    220 ans....

     


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