• Un nouveau forum est né…

     

    Une petite information pour ceux qui suivent « Chemins secrets » avec assiduité. Votre serviteur a créé un forum sur les Guerres de Vendée et les Chouanneries. Cet essai, qui ne se prolongera qu’avec votre participation active, et n’ en est qu’au stade de la construction, demande la plus grande indulgence concernant son ergonomie et sa présentation dans l’immédiat.

    Ceci dit et d’ores et déjà, vous pouvez vous y inscrire et vous présenter dans la section appropriée.

    http://cheneethibou.forumactif.org/

     

    RL

    Août 2013, veille de l’Assomption

     

     

    Une naissance dans le Bocage....

     


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  • Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux…

     

    A « Dame Gigi »…

     

    Situés près de Sainte-Hermine, Le Simon et la Vineuse ont fusionné par ordonnance royale du 20 février 1828 avant d’être intégrés à la commune de Sainte-Hermine par arrêté préfectoral du 7 janvier 1971.

    Au Simon, l’église est au même emplacement et possède la même forme que sur le cadastre de 1827. Trois cloches datées respectivement de 1744, 1775 et 1777, occupaient son clocher. Deux seront enlevées en 1793 dont une qui fut emmenée à Fontenay par les révolutionnaires. La troisième, fêlée pendant son transport, fut cachée dans l’étang de la Drissonnière, tout près du bourg. Retrouvée plus tard elle sera refondue en décembre 1942 et bénite le 18 avril 1943. Mesurant 0.93 m de diamètre et pesant 418 kg, elle donne la note sol dièse.

     

    L’église du Simon.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    A la Vineuse, il n’en fut pas ainsi et l’église est depuis longtemps disparue. On repère toutefois son emplacement sur le cadastre de 1827, colorisée en jaune, cette couleur indiquant un bâtiment en ruine.

     

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Tableau d’assemblage du cadastre. On y devine l’église au centre.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Feuille cadastrale détaillée. On note l'église colorisée   en jaune.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Emplacement sur la carte IGN Géoportail marqué d'une croix rouge.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Son emplacement actuel.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Et dans son voisinage...

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

     

    Les archives nous ont laissé un témoignage surprenant sur une crue du Lay en 1770 que mon épouse a découvert récemment :

    http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2013/07/22/27691412.html

     

     

    « LA VINEUSE

     

    Extrait des Registres paroissiaux

    de l'année 1770

     

    Cette année 1770, les pluyes ont été très abbondantes depuis la St Michel ce qui a fait qu'on â pu emblayer les terres en ce païs cy ; et les eaux ont esté si grandes qu'on ne les avoit jamais vues, et le 26 novembre, l'inondation  a esté générale et a causé de grands ravages partout. L'eau dans le Lais a monté cinq à six pieds plus haut qu'on ne l'avoit jamais vue monter de mémoire d'hommes, dans les plus grandes inondations précédentes ; les moulins à eaux et maisons qui y joignoient soit à la Rochette Renards, la Limouzinière ont esté emportés, je ne parle que de ceux de cette paroisse. L'eau du Lais  à limouzinière a monté jusqu'au chemin qui va au pont. Au village du Lais, elle a monté de 4 pieds dans la maison et environ trois pieds dans la grange. »

     

    RL

    Août 2013

     

     

     

     

     


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  • L’Airière, paroisse disparue…

     

    C’est une nouvelle fois une paroisse disparue qui sera l’objet de cette petite étude. L’Airière, othographiée quelquefois « Lairière » ou « La Lerrière » fut une commune réunie à La Ferrière par ordonnance royale du 20 septembre 1828. Son église Sainte-Catherine fut incendiée en 1568 par les huguenots. On ne sait si elle a eu à subir les affres des colonnes infernales comme sa voisine de La Ferrière, toujours est-il que sa démolition est évoquée en 1806, la paroisse ayant été supprimée au concordat de 1801. Elle sera finalement détruite en 1828 et ses pierres serviront à la construction de la nouvelle église de la Ferrière. Une poutre qui soutenait une cloche de l’église de l’Airière se trouverait dans une maison du village.

    Voici quelques notes des plus intéressantes ici :

     

    Nous avons retrouvé, grâce à notre « Maraichine Normande » quelques détails sur le curé qui officiait à l’Airière au moment de la révolution à voir ici :

     

     L'AIRIERE

     

    HÉBERT (N.) curé.

     

    On ne sait pas plus d'où venait M. Hébert que ce qu'il devint après avoir occupé les fonctions éphémères de grand vicaire de Rodrigue, évêque de la Vendée. Vicaire de Chavagnes-en-Paillers en 1785-1786, il assistait, le 8 juillet 1787, en qualité de prieur de Sainte-Catherine de l'Airière, à la sépulture de M. Forestier, curé de Chauché.

     

    En 1791, il prêta le serment, et fut choisi par Rodrigue pour l'un de ses vicaires épiscopaux. Il signa pour la première fois ce titre sur le registre des baptêmes de la paroisse de Luçon en juillet 1791. Le 28 du même mois, le directoire du département délibérait sur la sur la question de son traitement :

    "Séance du 28 juillet 1791.

    Vu l'acte d'installation du sieur Hébert, vicaire ordinaire de la cathédrale de la Vendée, en date du 13 juin dernier,

    Le directoire a fixé et réglé son traitement, à compter de la même époque, à la somme de 2000 francs pour être payé suivant la loi, en comprenant néanmoins ce qu'il a touché par avance comme curé de l'Airière depuis le 12 juin jusqu'au 1er juillet suivants".

     

    Il n'y a pas de petites économies.

     

    La carrière vice-épiscopale de M. Hébert n'a point laissé de traces, et le "vicaire de la cathédrale de la Vendée" disparut dans l'orage qui emporta les fonctionnaires du culte et le culte lui-même.

     

    La paroisse de l'Airière desservie pendant ce temps par M. Merland, curé de l'Aiguillon-sur-vie, en résidence à Boulogne, fut supprimée au Concordat et réunie à la Ferrière en septembre 1828.

     

    REVUE DU BAS-POITOU

    1902 - 4ème livraison

     

     

    On sait que ce curé Merland sera au synode du château du Pont-de-Vie avec Charette…

     

    RL

    Juillet 2013

     

    Vue du cadastre de 1825 de l’Airière. On y voit l’église colorisée en jaune, ce qui indique un bâtiment en ruine, ainsi que le cimetière en face.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     

    Vue aérienne Géoportail avec l’emplacement de l’église et du cimetière figurés par des croix rouges.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     

    Emplacement actuel de ce qui était la porte de l’église.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     

    Le champ du cimetière aujourd’hui.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     


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  • Deux vezous pour Cathelineau…

     

    Ce fut une chaude et belle journée que cette commémoration de la mort de Jacques Cathelineau, premier généralissime de l’Armée Catholique et Royale. Les blogs  des « Brigands du Bocage », de « Vendéens et Chouans » et du « Souvenir Chouan de Bretagne » en feront leur compte-rendu, aussi, nous n’allons pas empiéter sur le travail des associations. Ce fut surtout l’occasion de se rencontrer entre Vendéens, Chouans de Bretagne et Chouans du Maine, dans une ambiance festive qui fleure bon le Grand Ouest, loin des falbalas d’une soi-disant fête nationale, commémorant d’un ton grave, les têtes coupées et les prémisses de la terreur.

    Pour nous, ce fut joie, bonne humeur et musique !

     

    RL

    Juillet 2013

     

     


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  • Lettre écrite par sept membres du comité de salut public, au représentant du peuple Guezno. 



       "Il est impossible, cher collègue, que la république puisse se maintenir, si la Vendée n'est pas entièrement réduite sous le joug. Nous ne pouvons nous-mêmes croire à notre sûreté, que lorsque les brigands qui infestent l'Ouest depuis deux années auront été mis dans l'impuissance de nous nuire et de contrarier nos projets, c'est-à-dire lorsqu'ils auront été exterminés. C'est déjà un sacrifice trop honteux d'avoir été réduits à traiter de la paix avec des rebelles (1) ou plutôt avec des scélérats, dont la très-grande majorité a mérité l'échafaud. Sois convaincu qu'il nous détruiroient si nous ne les détruisions pas. Ils n'ont pas mis plus de bonne-foi que nous dans le traité signé, et il ne doit leur inspirer aucune confiance dans les promesses du gouvernement. Les deux partis ont transigé, sachant bien qu'ils se trompaient. C'est d'après l'impossibilité où nous sommes d'espérer que nous pourrons abuser plus long-temps les Vendéens, impossibilité également démontrée à tous les membres des trois comités, qu'il faut chercher les moyens de prévenir des hommes qui ont autant d'audace et d'activité que nous. Il ne faut pas s'endormir parce que le vent n'agite pas encore les grosses branches, car il est bien près de souffler avec violence. Le moment approche, où, d'après l'article II du traité secret, il faut leur présenter une espèce de monarchie, et leur montrer ce bambin pour lequel ils se battent. Il seroit trop dangereux de faire un tel pas, il nous perdroit sans retour. Les comités n'ont trouvé qu'un moyen d'éviter cette difficulté vraiment extrême, le voici. La principale force des brigands est dans le fanatisme que leurs chefs leur inspirent ; il faut les arrêter, et dissoudre aussi, d'un seul coup, cette association monarchique qui nous perdra si nous ne nous hâtons pas de la prévenir. Mais il ne faut pas perdre de vue, cher collègue, que l'opinion nous devient chaque jour encore plus nécessaire que la force ; il faut tout sacrifier pour mettre l'opinion de notre côté (2). Il faut supposer que les chefs insurgés ont voulu rompre le traité, se créer des princes des départemens qu'ils occupent ; que ces chefs ont des intelligences avec les Anglais, qu'ils veulent leur ouvrir la côte, piller la ville de Nantes et s'embarquer avec le fruit de leurs rapines. Fais intercepter des couriers porteurs de semblables lettres, crie à la perfidie, et mets surtout dans ce premier moment une grande apparence de modération, afin que le peuple voie clairement que la bonne-foi et la justice sont de notre côté. Nous te le répétons, cher collègue, la Vendée détruira la Convention, si la Convention ne détruit pas la Vendée. Si tu peux avoir les onze chefs, le troupeau se dispersera. Concerte-toi sur-le-champ avec les administrateurs d'Isle et Vilaine. Communique la présente, dès sa réception, aux quatre représentans de l'arrondissement. Il faudra produire l'absence des chefs, pour opérer le désarmement des Vendéens et des Chouans. Il faut qu'ils se soumettent au régime général de la république ou qu'ils périssent ; point de milieu. Point de demi mesures, elles gâtent tout en révolution. Il faut, s'il est nécessaire, employer le fer et le feu, mais en rendant les Vendéens coupables aux yeux de la nation du mal que nous leur ferons. (3) Saisis, nous te le répétons, cher collègue, les premières apparences qui se présenteront pour frapper le grand coup ; car les évènemens préssent de toutes parts. Tu peux avoir pleine confiance dans Guibert ; il est jeune mais sensé ; il nous est d'ailleurs entièrement dévoué. Nous avions pensé te mander à Paris ; mais nous avons ensuite jugé qu'il valoit mieux, pour ménager les apparences, que tu ne te déplaçasses pas. Accuse sur le champ l'arrivée de Guibert, quoique nous ne présumions pas possible qu'il soit intercepté. Nous le faisons passer par Alençon ; il y verra Arihaud. Il te suffira de nous dire : J'ai reçu la proclamation relative aux subsistances. L'hypocondre vouloit demander ton rappel ; il craignoit que tu n'eusses pas assez d'activité et de prudence ; je l'ai rassuré. Prends garde aux menées de Louvet, il est vendu aux restes Orléaniques, et la guenon d'ambassadrice en dispose en plein. Nous le surveillons ; mais il intrigue activement dans la Mayenne et dans la Loire Inférieure. Boissy adopte toutes ces mesures, il sent l'urgence. Fais-nous part de ce que tu peux faire sur le champ, afin que cela concorde avec les mesures que nous allons prendre ici. Le mot subsistances sera pour les chefs, celui de troupeau pour les armées. Emploie le mot tranquillité pour celui arrestation. Lazare se tiendra dans une position respectable ; il aura tous les moyens nécessaires. Il a des ordres pour recevoir les tiens.

     Adieu, cher collègue, salut, fraternité."

     

    Signé Tallien, Treillard, Syeyes, Doulcet, Rabaut, Marec, Cambacérès.
    Paris, 18 prairial an 3 (6 juin 1795, NDLR)

     

    http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2013/07/10/27614646.html

    Notes :

    (1)  Il faut un sacré culot pour traiter  de « rebelles » ou de « brigands » les partisans de l’ordre quand on est dans un camp qui ne peut se maintenir au pouvoir qu’en coupant des têtes à tour de bras.

    (2)  Ce qui laisse puissamment entendre que l’opinion est donc loin d’être acquise pour les républicains…

    (3) Les mêmes méthodes de manipulation qui serviront aux grands totalitarismes « sociaux » du XX° siècle et qui ont encore largement cours aujourd’hui quand il s’agit d’essayer de contrôler les opinions publiques.

     

    RL

    Juillet 2013

     

     

    Hypocrisie et mensonge, le preuve par 3....

     


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