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    La Tallerie et la Bertinière de Montravers....

     

     

     Nous avons déjà évoqué Montravers et cet article n'est qu'un complément destiné à rappeler quelques faits.

     Le village de la Tallerie, lieu de résidence du second capitaine de paroisse de Montravers, François Coudrin. Lors du passage des colonnes infernales, fin janvier 1794, les républicains avaient reçu l'ordre d'incendier la « Grande Maison » de la Tallerie sur le conseil d'un indicateur. Comme tout régime dictatorial et terroriste, la république naissante fonctionne avec les délations et les promesses de récompenses financières (qui se soldent souvent par une balle dans le corps ou une nouvelle dénonciation d'ailleurs). En fait, les républicains vont incendier un petit château au milieu du village de la Tallerie qui appartient à un républicain ! Dans son ouvrage « Histoire d'une paroisse du Bas-Poitou, Montravers, du XII° au XX° siècle », 1910, l'abbé Gabilly, raconte (p.119) que l'on distinguait encore « il y a 50 ans », donc vers 1860, « les restes des masures qui étaient les restes de l'ancien château » et que « l'on voit encore », c'est-à-dire en 1910, « un certain nombre de pieds de buis, annonçant une gentilhommière ».

     

    En fouillant le cadastre de 1809, nous avons pu retrouver les ruines de bâtiments incendiés 15 ans auparavant et colorisés en jaune :

     

    La Tallerie et la Bertinière de Montravers....

     

     

    La Tallerie et la Bertinière de Montravers....

     

    Le centre de la Tallerie avec une maison abandonnée non contemporaine des événements de 1794, mais qui marque l'emplacement probable du petit château :

     

    La Tallerie et la Bertinière de Montravers....

     

    Nous ne savons absolument pas à ce jour, si l'incendie de la Tallerie fit des victimes et dans quelles proportions. Une chose est certaine, ce malheureux village aura a subir une autre fureur, 150 ans plus tard, celle des allemands de 1944. En représailles contre des FFI qui rôdaient dans le secteur, et qui étaient chez eux, alors que la place des allemands étaient en Allemagne et nulle part ailleurs, ces autres soldats d'une idéologie tout aussi progressiste ont fusillé des paysans en pleine moisson, le 23 août 1944 dont deux femmes et une petite fille de 6 ans. Je sais que ce qui est dit sur ce blog ne plaît pas toujours mais une chose est sûre, les idéologies « d'homme nouveau », qu'importe la tendance politique, je pisse dessus et davantage s'il le faut. Ce postulat établi, poursuivons notre balade et allons faire un tour à la Bertinière.

     Bertinière, Bretinière ou Bretonnière, on ne sait trop en dire sur son étymologie. Toujours est-il que selon l'abbé Gabilly, l'historien de Montravers, une pièce d'archives de 1460 nommant le village « La Bertinière » existe aux archives de la Vienne. Ce village fut lui-aussi traversé par la colonne infernale de Grignon le 25 janvier 1794. Des pièces de bois brûlé auraient été retrouvées lors de travaux de l'ancienne boulangerie en 1907 ou 1908. Aucune mention de victimes humaines mais les bestiaux furent brûlés vifs dans leurs étables. A cette époque Paris manque cruellement de viande, la Vendée étant l'une des régions qui en fournissait le plus  à la capitale. Le tout premier décret d'extermination de la population vendéenne du 1er août 1793 stipule que les animaux doivent être confisqués. Le souci pour les troupes républicaines étant d'abord d'acheminer ces bestiaux et par la suite la rage idéologique qui veut que tout ce qui est vivant dans le pays doit être massacré provoquera ces « bovinicides » aussi débiles que contre-productifs. On imagine les beuglements désespérés des ces pauvres bêtes brûlant vives au nom des droits de l'homme.

    RL

    Décembre 2013

     

     

     

    La Tallerie et la Bertinière de Montravers....

     

    Les bâtiments en ruine de la Bertinière sur le cadastre de 1809 :

     

    La Tallerie et la Bertinière de Montravers....

     

     


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    Un joyeux Noël et une bonne année 2014...

     

     

     

     

     

    Hier soir se déroulait le réveillon de Noël, à l'origine fête de la naissance du Christ pour les chrétiens et largement dénaturée par des orgies de table que ce même Christ aurait sûrement réprouvées. Ce ne fut pas le cas à la maison, d'une part, faute d'avoir goût à ce genre de choses et faute de moyens. Je crois personnellement, que ce moment serait le plus propice à se rapprocher de ceux qui sont seuls cette nuit-là plutôt que de se gaver à en être malade et fiers de l'être. Ayant connu par le passé, à plusieurs reprises, l'expérience d'être seul une nuit de Noël, j'ai appris à voir les choses différemment.

     

     Cette année 2013 fut comme bien d'autres ; on s'imagine des tas de changements, voir même des révolutions, mais le temps passe, inexorable et les « bonnes résolutions » de janvier sont déjà enterrées au 15 du mois. Ceci dit, dans le domaine qui nous intéresse et qui intéresse la majorité des lecteurs de ce blog, l'actualité fut riche en événements et manifestations, notamment autour des commémorations du 220° anniversaire du grand soulèvement vendéen. Ne souhaitant plus participer au monde associatif vendéen depuis 2011, j'étais revenu sur ma décision il y a un an avec mon adhésion à l'association des « Brigands du Bocage ». Je ne le regrette pas et au final j'encourage chaque membre ou dirigeant des associations de mémoire à continuer leur lutte contre l'oubli. Les choses ont certes avancé à grands pas et depuis ces dernières années on ne se fait plus traiter de révisionniste  ou de fasciste en cherchant à évoquer la période des Guerres de l'Ouest et les horreurs qui s'y rattachent. Bien au contraire, on constate une certaine sympathie dans la population française qui se pose de plus en plus de questions sur son histoire. Pour autant, je ne cautionnerai pas certains groupes se réclamant de la Vendée ou de la Chouannerie, n'ayant rien à voir avec le pays et n'y ayant jamais mis les pieds. On a vu certains « récupérationnistes » se manifester, principalement sur les réseaux sociaux, d'ailleurs, ne sachant rien faire d'autre de concret, et qui ne valent pas mieux que ceux du camp opposé pour qui « la révolution est un bloc » qui aurait tout sauvé et rendu les français heureux du jour au lendemain au prix de centaines de milliers de morts. Même si , comme dit plus haut, de grandes avancées ont eu lieu et que plus personne de censé ne peut nier les faits, il reste à maintenir la flamme contre le « mémoricide » et en cela c'est le travail de chaque association, qu'elle soit vendéenne, des pays chouans de l'Ouest ou des autres pays de France qui ont eu à subir le régime de la Terreur. En ce domaine, il reste bien du travail. Il ne s'agit pas de dresser bêtement des opinions les unes contre les autres mais de savoir si l'histoire nous a bien été contée comme elle aurait due. Je peux me tromper, mais je ne pense pas qu'il y ait de nouvelle révolution en France, du moins tout pendant que la république n'aura pas volé les dernières nouilles au beurre qui resteront dans les assiettes ou éteint la télé au moment du match de foot du samedi soir. En tout cas, si une révolution devait éclater, gardons-nous, surtout nous les Vendéens, Bretons, Mainiaux et Normands d'aller couper des têtes ou d'éviscérer quiconque. N'imitons pas la débilité qui peut se voir encore dans certains pays dont certains vivent dans la violence depuis la nuit des temps, qui suivent des idéologies éculées ou des interprétations religieuses incompatibles, justement avec le sentiment religieux.

     

     2014 approche et nous souhaitons tous nos vœux à nos lecteurs, bien entendu. Ce sera encore une année de commémoration, avec la violence extrême des colonnes infernales et des décrets approuvés par la république de l'époque, contenant tout un cortège d'abominations dont plus tard, nazis et communistes se repaîtront et imiteront à leur tour tant ces deux idéologies sont fusionnelles dans l'essence de leur réalisations et de la rage stupide qui les ont animées. J'ai bien dit « république de l'époque » car l'actuelle glorifie toujours aujourd'hui la première avec des symboles qui sont ceux du sang et du massacre de tout, de n'importe qui et de n'importe quoi. Rien que les paroles de l'hymne national sont incompatibles avec une nation qui prétend vouloir en remontrer aux autres en matière de liberté.

     

     L'avenir prenant ses racines dans le passé, et chaque français ayant le droit de savoir, autant que chaque étranger à le droit de se faire une opinion sur la France, tout en essayant de comprendre son histoire, je souhaite à tous une excellente année 2014.

     

     

     RL

     Noël 2013

     

     

    Un joyeux Noël et une bonne année 2014....

     

     


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    Les Guerres de Vendée sont elles terminées ?

     

     

     Il n'est pas dans mes habitudes de relayer des articles de journaux portant sur des débats actuels mais celui-ci a le mérite de s'approcher au plus près du sujet qui nous intéresse. Surprenant de voir un article comme celui-ci dans Marianne (article daté du mois de juin 2013) mais qui rassure et confirme que les yeux s'ouvrent petit à petit sur les réalités historiques.

     

     

     

    RL

     Décembre 2013

     

     

     

    http://www.marianne.net/Vendee%C2%A0-pourquoi-tant-de-haine%C2%A0_a229468.html

     

     

    Les Guerres de Vendée sont elles terminées ?

     


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    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 décembre 2013,

     petit compte-rendu...

     

     

     C'est à une belle et très réussie journée de la mémoire que nous nous sommes rendus en ce samedi en souvenir de la bataille de Savenay le 23 décembre 2013. Les jours tombant exactement de la même manière en 1793 qu'en 2013, il n'aurait pas été possible de réaliser cette commémoration un lundi, à fortiori si près de Noël et il n'y aurait eu certainement que très peu de participants.

     

     Une association historique de Savenay avait organisé l'événement conjointement avec le Souvenir Vendéen et plusieurs autres associations ont suivi le mouvement. Notons la présence de Michel Chatry président du Souvenir Vendéen et de son vice-président, l'incontournable et « sonore » Pierre Gréau, le Souvenir Chouan de Bretagne et son président Noël Stassinet et les Brigands du Bocage avec sa présidente Ghislaine Herbreteau et son vice-président, Nicolas Delahaye.

     

     Le rendez-vous était fixé à 10 h 00 sur la place de l'église de la Chapelle-Launay, (nommée « La Chapelle-des-Quatre-Evangélistes par la Marquise de la Rochejaquelein dans ses mémoires, Bourloton, p. 372) balayée par un vent glacial. Pierre Gréau rappela en quelques mots le désastre de cette bataille de l'impossible qui terminait la première Guerre de Vendée, avant que ne s’installe par la suite, le système d'extermination des colonnes infernales. Nous avons pu ainsi admirer la belle verrière dédiée à Marigny, Cathelineau et Laurent Cochard qui au risque de sa vie, sauva celle de vendéens.

     

     

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

      Pierre Gréau ayant proposé une marche de 2,5 kms environ, nous partons dans un univers totalement urbanisé et qui n'a plus rien à voir avec celui d'il y a 220 ans qui nous mène à la Croix de Vendéens de Savenay. Sous cette croix reposent les restes de 661 cadavres des 10 000 morts vendéens et chouans de cette bataille, hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux, bien portants, malades, mourants « et autres » serais-je tenté de dire... Les participants se recueillirent quelques instants avant que Pierre Gréau n'entonne un puissant Salve Regina.

     

     

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

     

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

     

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

     

       Après cette marche dont la sécurité était assurée par une voiture de la Gendarmerie pour des raisons de sécurité et qui a un peu angoissé certains participants, s'imaginant déjà avoir quelque chose à payer à l'état... Non, je plaisante, les gendarmes ont fait leur travail tout à fait correctement et ont permis de limiter grandement les risques liés à la circulation. Après cette marche, disais-je, car j'ai souvent la fâcheuse tendance à me laisser aller aux digressions, nous nous sommes mis en route pour l'ancienne abbaye de Blanche Couronne. Cette abbaye, fondée par les moines de la Grainetière, elle-même fondée par des moines de Fontdouce en Saintonge, offre un cadre superbe notamment par son cloître d'époque classique et les souvenirs de sa salle capitulaire endormie par les siècles passés.

     

     Ci-dessous, la porte du sonneur.

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

    Le cloître.

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

    La salle capitulaire.

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

     

     A midi pile,, ce fut le dévoilement d'une plaque offerte par le Souvenir Vendéen.

     

     

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

     Sympathique brioche et vin d'honneur offerts à tous les historiens amateurs ou confirmés et puis repas tiré du sac pour certains d'entre nous qui désiraient prolonger l'aventure. C'est dans l'abbaye de Blanche-Couronne que se réfugièrent quelques uns des derniers vendéens. Un massacre aurait eu lieu dans l'abbatiale même.

     

    Un salon qui a sûrement vu du monde passer...

     

    Commémoration de la bataille de Savenay du 21 d écembre 2013, petit compte-rendu....

     

     

     Pour certains, l'après-midi se prolongea au cimetière de Prinquiau, au Bois-de-Sem et à la chapelle Sainte-Anne de Rohars. Nous nous excusons auprès de nos lecteurs de la piètre qualité de nos photos, conséquence des caprices d'un appareil qui n'a cessé de buguer une partie de la journée.

     

     C'était ainsi la dernière journée de l'année 2013 pour les commémorations du 220° anniversaire du soulèvement vendéen. L'an prochain sera probablement tout aussi riche en manifestations avec le souvenir des colonnes infernales. Un petit détail m'a marqué à titre personnel durant cette journée : étant sorti pendant le repas, pour fumer ma sempiternelle cigarette avec ma « Maraichine Normande » et que nous nous étions installés au pied de l'abbatiale, un vent d'hiver glacial s'est mis à hululer d'une manière particulièrement sinistre. Ce vent balayait la campagne et les anciens champs de bataille, comme si des âmes revenaient ici, pleurer sur toute cette violence passée...

     

     

     

     RL

     Décembre 2013

     

     

     

     

     

    On lira le compte-rendu officiel des Brigands du Bocage ici :

     http://brigandsdubocage.blogspot.fr/2013/12/a-savenay-une-marche-pour-ne-pas-oublier.html#comment-form

     

     


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    Champorté, en Pouzauges...

     

     

     

    Ce soir, nous faisons une petite pause avec les Guerres de Vendée et revenons à l'une de nos vieilles passions avec l'histoire de ces abbayes et prieurés disparus. En effet, au delà des grandes abbayes de Vendée et du Poitou en général, telles que La Grainetière, Maillezais, Nieul, Saint-Michel-en-l'Herm, Trizay, Le Bois-Grolland, Moreilles, Le Lieu-Dieu en Jard, la mystérieuse et inquiétante abbaye des Fontenelles en Saint-André-d'Ornay, L'Etoile, dans la Vienne et toutes celles que nous ne citons pas, il y eut une foultitude de petits prieurés. Les celles grandmontaines par exemple, commencent à être connues grâce à Grammont en Saint-Prouant, tout près de la paroisse disparue de Chassais-l'Eglise, ou Bandouille en Chiché dans les Deux-Sèvres. D'autres prieurés existèrent et bien souvent dans des lieux insoupçonnés comme au Bois-Roland en Pouzauges. Nous avons déjà évoqué quelques uns de ces lieux sur Chemins secrets car nous estimons qu'ils doivent eux-aussi être sortis de l'oubli, ayant participé à l'évangélisation de nos campagnes.

     

     Puisque nous parlions à l'instant de Pouzauges, nous communiquons ici en lien, un document de la Société d'Emulation de la Vendée, consultable en ligne aux archives départementales de la Vendée concernant un bien curieux lieu : Champorté.

    BIB PC 16/9

     

     

     Quelques photos prises de loin afin de respecter la propriété privée agrémenteront votre lecture.

     

     

     

    RL

    Décembre 2013

     

     

     

    Champorté, en Pouzauges....

     

     L'Abbaye Rambaud.

     

    Champorté, en Pouzauges....

    Champorté, en Pouzauges....

     

    La Ferme de Champorté.

    Champorté, en Pouzauges....

     

     

     


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