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Par Le Loup le 1 Juillet 2019 à 20:51
Des têtes exposées sur les clochers…
La république vous propose une vue panoramique de vos paroisses en exposant vos têtes sur les clochers de vos églises.
Nouvelles intérieures.
« Rennes – 20 floréal, le second bataillon de la garde nationale de cette ville a remporté avant-hier une victoire complète sur les chouans qui s'étaient réfugiés dans la forêt de Rennes.
Un grand nombre de ces scélérats ont mordu la poussière ; le reste a pris la fuite.
Différents particuliers ont encore été assassinés dans les communes envi- ronnantes. L'activité & les services rendus par la garde nationale de Rennes, sont incalculables ; son dévouement à la chose publique est tel, que si l'on l'eût laissé faire, elle serait sortie en masse ; elle en fît dernièrement la généreuse proposition.
Le 16 de ce mois, six hommes, des environs de Varn, Bourg ; Barré, Châtillon & etc… convaincus d'avoir suivi les chouans, ont été condamnés à mort & exécutés le lendemain.
Leurs têtes seront placées sur les clochers de leurs communes respectives.
Un de ces scélérats était le nommé Sibille, marchand, demeurant en cette commune & membre de la garde nationale de Rennes. »
Sources :
. Archives Départementales de Maine et Loire – Affiches d'Angers n°71 – Lundi 19 mai 1794 – 30 floréal an2 – vue n°19/33.
. Photo : Extraite de « Quand Tony-Moore et Rob-zombie nous racontent la Révolution française »
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 29 Juin 2019 à 22:41
La colonne infernale Boucret/Caffin, 4ème partie…
3ème partie ici.
Il semblerait que Boucret n’ait pas assez brûlé à la Tessoualle pour que Caffin en remette une couche. Boucret avait déclaré y avoir laissé 200 hommes, Caffin en trouve 150.
Caffin, le 26 janvier depuis Maulévrier :
« Un détachement de cent cinquante hommes, qui est resté à la Tessouale, a fait évacuer et incendier toutes les métairies qui sont sur la route de Saint-Laurent, où je dois me rendre demain, et où j’attendrai de nouveaux ordres. Pour ne pas perdre de temps, en attendant le détachement que tu m’annonces, je fais évacuer sept à huit métairies à l’entour de la ville, afin de les incendier. Je ne fais brûler, comme tu me l’as ordonné, que lorsque je suis assuré qu’il n’y a plus de subsistances. J’espère avoir ce soir plus de deux cents bœufs et vaches. Tous les bestiaux sont épars dans les champs.
Hier, j’ai fait brûler tous les moulins que j’ai vus, puisque tous les meuniers et boulangers m’ont abandonné ; mais aucun de ceux que je rencontrerai n’échappera à ma vengeance (1).
Aujourd’hui je peux faire brûler, sans courir de risque, les trois quarts de la ville, il ne faut pas tant de place pour un détachement de deux cents hommes.
Malgré tous les soins que je me suis donnés, je n’ai pu faire évacuer encore toutes les métairies qui sont entre Maulévrier et les Echaubrognes. Il reste encore le bourg d’Isernay et les métairies auxquels on n’a pas touché, encore plus riches, dit-on que les Echaubrognes. En conséquence, je donnerai au détachement des renseignements et des ordres à ce sujet, comme tu me le marques. »
A ce stade, les renseignements sur la marche de la colonne de Caffin sont assez flous. Est-ce le détachement de 150 hommes restés à la Tessoualle puis envoyé sur la route de Saint-Laurent qui va commettre ce que nous allons voir maintenant ? Ou est-ce plutôt le gros de la colonne en marche avant un contrordre ? Ou bien enfin est-ce lors de la marche définitive de celle-ci. Toujours est-il que l’état du village du Puy-Saint-Bonnet en 1812 (2) laisse perplexe. Il n’y a guère que trois kilomètres entre la Tessoualle et le Puy-Saint-Bonnet et je suis quasiment convaincu que c’est par là que la colonne de Caffin est partie pour incendier Saint-Laurent-sur-Sèvre. Passant probablement par la « Lande Bataillière », puis la « Lande du Chêne Rond », pour arriver enfin au bourg du Puy-Saint-Bonnet, dont l’incendie ne fait guère de doute.
La chapelle et la lande du Chêne Rond :
Parcours de tout ou partie de la colonne de caffin matérialisé en orange sur la carte IGN de Géoportail :
Sont incendiés : La Charuelle, le Bourg, le Chiron, la Merletière, la Boucherie, Chez Chupin, le Buisson et la Boissivière (3).
Le Quarteron Moine et le Grand Chambord sont détruits, mais situés très au Nord-Ouest, aux limites de Saint-Christophe-du-Bois, on peut douter que ce soit l’œuvre de la même colonne.
Il n’y a part ailleurs pas de traces de destructions sur le cadastre cette dernière commune, pas plus que sur d’autres villages pourtant incendiés, tels Maulévrier, Toutlemonde ou Yzernay. Les campagnes de reconstruction ont-elles été aussi rapides, pour qu’en 1812, tout soit déjà reconstruit en Maine-et-Loire alors que ce département fut le plus mal loti en matière de dédommagements ?
Bien entendu, d’autres fermes et hameaux ont sans doute brûlé, comme la Vergnais de la Tessoualle. Je ne présente ici que le bilan de ce qui peut être vérifié.
La célèbre ferme des Rinfillières (nommée « Reffilières » sur la carte de Cassini, « Ressiguières » sur la carte d’état-major et « Resfiguières » sur le cadastre de 1812), qui rappelons-le dépend du territoire du Puy-Saint-Bonnet et non de Loublande comme on le croit souvent, ne semble pas avoir été incendiée. Il est probable que sa situation très au Sud-Est du bourg, l’ait protégée. Néanmoins, une tradition locale a retenu un massacre au pied du coteau, dans le contrebas au Sud de la ferme. Est-ce en rapport avec le passage de la colonne Boucret/Caffin ? Rien ne permet de l’affirmer ni davantage d’écarter cette possibilité.
Toujours de Caffin, le 27 janvier :
« La tête de ma colonne était déjà sur la route de Saint-Laurent, lorsque ta lettre, qui m’annonçait la position de l’ennemi, m’a été remise. Le détachement que tu m’as envoyé pour garder les magasins, n’étant que de deux cents hommes, dont la moitié sans armes, j’ai jugé que j’étais obligé de faire rétrograder ma troupe. J’ai été prendre une position sur les routes de Vezin et de Chemillé. J’ai de suite envoyé un piquet de cavalerie à la découverte. A peine arrivé dans les landes Genty, il a aperçu l’ennemi et l’a débusqué. Voyant l’ennemi rentré dans le bois et ne connaissant pas sa force, il s’est replié sur la colonne que j’ai fait avancer jusqu’à la lande où j’ai pris position. Un détachement du soixante-dix-septième, envoyé en avant, a reconnu le bivouac des brigands dans le bois à côté de la lande ; il a pris dix-huit chevaux que tu recevras demain matin. Le bois a été fouillé, les brigands n’ont pas paru, leurs corps-de-garde a été brûlé ; mais je ne puis te dire leur direction.
Voici une preuve de leur scélératesse : on a trouvé dans leur bivouac le père et le fils massacrés, attachés l’un à l’autre.
Ceci ne m’a pas empêché de faire l’enlèvement des grains, quoique tous les coquins de préposés soient partis. J’ose assurer que si j’avais quitté Maulévrier, l’ennemi aurait égorgé le détachement de deux cents hommes, car il est instruit de tous nos mouvemens, aussi je fais tuer tout ce que je rencontre. »
Bien que très proche de la forêt de Vezin-Maulévrier, les Landes de Genty ou Gentil, n’étaient pas boisées à l’époque. Comme leur nom l’indique, ce sont… des landes.
Ici sur la carte de Cassini :
Sur l’IGN de Géoportail, faisant partie intégrante de la forêt aujourd'hui :
Et sur le cadastre de 1812 (AD49, 3 P 4/73/1) :
Le lendemain, 28 janvier, qui est aussi le jour de la mort d’Henri de la Rochejaquelein :
« Je te préviens que j’ai fait éclairer ce matin les routes de Vezin et d’Argenton. Mes patrouilles n’étant pas encore rentrées, je ne puis te donner aucune nouvelle sur la marche des brigands. Je t’annonce que je n’ai plus que pour un jour de pain et de farine. »
Puis le surlendemain 29 janvier :
« Hier, vers une heure de l’après-midi, mes postes avancés sur les routes d’Argenton et Vezin ont entendu battre la charge ; j’en ai été instruit aussitôt, et je suis allé prendre position sur la route de Vezin, mais on n’a rien découvert (4).
Ce matin, à la réception de ta lettre, j’ai fait battre la générale, et je me mets en marche à sept heures pour fouiller la forêt de Vezin, conformément à tes ordres.
Je n’ai reçu de pain que pour la distribution d’aujourd’hui, il sera dû demain ; je t’en préviens, afin que tu donnes des ordres en conséquence. »
Le 31 janvier, toujours Caffin :
« Je te préviens que tout le village d’Ysernay a été incendié hier sans y avoir trouvé ni homme ni femme. Il restait quatre moulins à vent que j’envoie incendier ce matin, n’en voulant pas laisser un seul.
Pour seconder tes désirs, je pars aujourd’hui pour Saint-Laurent que j’espère brûler demain, pour me rendre après-demain à la Verrie, où je dois rester jusqu’à nouvel ordre.
J’ai fait brûler ce matin toutes les maisons qui restaient à Maulévrier, sans en excepter une seule, si ce n’est l’église où il y a encore beaucoup d’effets qu’il serait à propos d’envoyer chercher de suite.
Le bourg de Tout-le-Monde a été incendié avant-hier.
Tu observeras au citoyen Beaudesson que je laisse encore quantité de grains et de fourrages dans les métairies que je n’ai pas fait brûler. »
Nous arrêtons ici de suivre la marche du binôme Boucret/Caffin. Une fois passés en Vendée, il est difficile de suivre les incendies sur un cadastre beaucoup plus récent que celui des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire. Encore une fois et malgré les horreurs commises, on ne peut que se rendre compte de l’ineptie de Turreau et l’absurdité de son plan. La république est incapable de sustenter ses soldats et la question du pain manquant se répète chaque jour. Le 29 janvier, Boucret demandait à Turreau 2 000 rations de pain « pour me mettre en avance » (5). Ceci indiquant clairement qu’il ne dispose pas de plus de 2 000 hommes. Comment peut-on sérieusement espérer, avec seulement 2 000 hommes par colonne, qui de sucroît n’ont rien à manger, ratisser une aussi grande étendue de terrain ; à fortiori incendier, bois et forêts sous la pluie, en plein hiver et tenter de récupérer en même temps grains et fourrages sans le moindre matériel de transport adéquat ?
Avec le recul de 220 ans d’histoire, on peut saisir l’impéritie de ces personnages qui, ne sortant jamais sur le terrain, n’ont aucune idée de la vraie vie. On peut le comprendre d’autant plus aisément, qu’aujourd'hui encore, ce sont ceux qui sont le plus déconnectés de la réalité qui ont souvent le plus grand pouvoir de décision. On en voit quotidiennement les effets… Mais avant de conclure, réfléchissons un peu à ce qu’ont pu penser les autorités républicaines locales. On annonce des armées en marche contre les royalistes, on les accueille à bras ouvert et en remerciement des municipalités en écharpe se font fusiller, des villages patriotes sont incendiés et on désarme les gardes nationaux avant de repartir, les laissant à la merci des royalistes qu’on n’a même pas cherché à poursuivre. Il y avait de quoi se poser des questions sur les véritables motivations de Turreau et de ses généraux. C’est peut-être aussi pour cela que le système des colonnes infernales fut si longtemps occulté ; parce que la terreur portait en elle-même les germes de la contre-révolution…
RL
Juin 2019
Article connexe ici.
Notes :
(1) Caffin qui se plaignait plus haut que tous les meuniers et boulangers étaient en fuite. Mais qu’en aurait-il fait s’il en avait rencontrés ? La réponse semble être dans la phrase à laquelle renvoie cette note…
(2) Le Puy-Saint-Bonnet, à l’époque en Deux-Sèvres, fut rattaché à Cholet et au Maine-et-Loire en 1973. Curieusement, son cadastre napoléonien est consultable aux AD49 tandis que celui de 1967 l’est aux AD79…
(3) La ferme de la Boissivière, est aujourd’hui disparue. Elle était située au Nord-Est de l’actuelle carrière de la Roche-Atard, juste à la limite du département de Vendée. Son emplacement figure encore en tant que bâtiments ruinés sur le cadastre de 1967 (AD79, 1908 W 38/1). La carrière fut creusée en 1973.
(4) Note de Savary : « C’est dans ce moment, le 28, que la Rochejaquelein fut tué par un volontaire qu’il poursuivait (voir lettre de Poché, commandant la place de Chollet, du 21 février, au général en chef). »
(5) Savary, tome III, p. 98.
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Par Le Loup le 28 Juin 2019 à 18:29
L’imprimerie du Conseil supérieur de l’Armée catholique et royale à Châtillon-sur-Sèvre, en 1793…
Le siège du Conseil supérieur fut fixé à Châtillon sur Sèvre après délibération le 30 mai 1793. Dès sa première réunion, le Conseil supérieur, soucieux d’assurer la diffusion de ses proclamations et avis divers décida d’installer une imprimerie à Châtillon. En voici tout son acheminement…
Les royalistes, le 26 mai 1793, lendemain de la prise de Fontenay avaient contacté Pierre-Aimé Elies (1). Ce jeune ouvrier de 19 ans, originaire de Niort travaillait pour l’imprimerie Cochon-Chambonneau. Ils le chargèrent ce matin-là d’imprimer des affiches interdisant le pillage de la ville. On le conduisit ensuite chez un autre imprimeur Testard de Fontenay pour lui faire composer et tirer, au cours de cette nuit du 26 au 27, trois cent cinquante exemplaires de l’affiche « Adresse aux Français » , signée de Bernard de Marigny, Desessarts, de La Rochejaquelein, de Lescure, Stofflet, Cathelineau, etc…
Avant le transfert du Conseil supérieur de Fontenay à Châtillon, Michel Desessarts, son vice-président, et Dommagné firent saisir deux presses et du matériel divers chez les imprimeurs locaux Testard et de Chambonneau. Elies fut chargé de démonter les presses et d’emballer, on lui adjoignit deux autres ouvriers imprimeurs : Fallourd et Beaujeau. Elies, trompant la vigilance des convoyeurs du matériel d’imprimerie, réussit à s’enfuir au cours de la nuit et parvint à gagner Niort à pied (2).
A Châtillon-sur-Sèvre, rue des Basses-Vallées, on y installa « l’imprimerie royale » dans une maison où, déjà, logeaient des officiers vendéens. Pour le remplacer, le Conseil supérieur engagea Pierre Clambard, qui après la prise d’Angers était venu proposer ses services au général d’Elbée (3). Ce jeune imprimeur originaire de Juigné-sur-Loire était âgé de 33 ans. Royaliste convaincu, consciencieux et courageux ; on l’avait promu capitaine. Il n’hésitait pas à abandonner ses occupations typographiques pour aller faire le coup de feu.
Le siège de l’imprimerie de nos jours (photo : R. Lueil, 2012) :
Quatre mois durant, Clambart, Fallourd et Beaujeau n’arrêtèrent pas de composer et tirer circulaires, affiches et avis divers, ainsi que le bulletin édité par le Conseil supérieur (4).
L’abbé Bernier qui prenait chaque jour un peu plus d’ascendant sur son parti assumait en fait la direction du bulletin, avec le concours de l’abbé Jagault, en « exagérant les succès des armées combinées contre la France ou les avantages remportés par les royalistes » (5). Ils dissimulaient les victoires des Républicains.
On imprima au cours des mois d’été une douzaine de numéros seulement de cette éphémère publication (6) qui porte, en bas de page, la mention « A Châtillon-sur-Sèvre, de l’Imprimerie royale du conseil supérieur.1793 ». La lenteur des moyens d’impression sur des presses mues à bras d’homme, la rareté du papier et les difficultés d’une large diffusion inhérentes à la guerre firent que le bulletin ne fut jamais tiré à un grand nombre d’exemplaires, d’où son extrême rareté.
L’exemplaire, daté du 20 août 1793, l’an premier du règne de Louis XVII, reproduit, provient de la collection léguée par Dugast-Matifeux à la Bibliothèque municipale de Nantes.
On ne saura jamais combien de bons royaux, imprimés sur un épais papier blanc crème, ont été tirés sur les presses Châtillonaises, au cours de l’été 1793, à l’aide d’une planche gravée en Angleterre et que les républicains détruisirent, le 23 décembre 1793, lors de la prise de Savenay par Kléber et Marceau (7).
« L’imprimerie royale » de Châtillon-sur-Sèvre n’eut qu’une brève existence d’un peu plus de quatre mois. Au soir de la dramatique bataille du Moulin aux Chèvres, les soldats de Westermann occupèrent Châtillon et s’emparèrent de l’imprimerie du Conseil supérieur. Une partie du matériel fut conduite à Niort, par les soins du brigadier Moriceau (8), mais les royalistes, avant l’attaque, avaient réussi à déménager la plus grande partie des caractères dont se servaient Clambard et ses ouvriers. En passant à Beaupréau, ils les cachèrent dans un puits du château d’où Clambard, un an plus tard, vint les retirer (9).
Clambard dirigera l’imprimerie que Stofflet avait fait installer dans les bois de Maulévrier (10) et qui fut transférée à Neuvy en Mauges après l’invasion de la forêt par les républicains (11). C’est là, au château du Lavoir que furent utilisés les derniers vestiges du matériel provenant de feue l’imprimerie royale de Châtillon-sur-Sèvre.
Marie-Laure ALLARD pour chemins secrets
Source :
Bulletin de la Société Historique et scientifique des Deux-Sèvres, Deuxième série Tome XII N°2-3- Maurice Poignat.
(1) Henri Clouzot, notes pour servir à l’histoire de l’imprimerie à Niort et dans les Deux-Sèvres, Niort, Clouzot, 1891.
(2) Pierre-Aimé Elies se réfugia chez son beau-frère, Jean-Baptiste Lefranc-Elies, qui dirigeait à Niort l’imprimerie familiale fondée vers 1695. Il la reprit à son compte en 1796 et la conservera jusqu’en 1816. Il mourut en 1838.
(3) Emile Pasquier et Victor Dauphin, imprimeurs et libraires de l’Anjou, Angers, Editions de l’Ouest 1932.
(4) Intitulé d’abord Bulletin des Amis de la Religion et de la Monarchie, l’organe du Conseil Supérieur devint peu après le Bulletin des Amis de la Monarchie et de la Religion, tels sont respectivement les titres datés du 20 août 1793. Il est également un deuxième détail, que n’ont pas noté non plus Lemière et les autres bibliographes, c’est le changement de format de la publication, d’abord brochure in-douze de quatre ou huit pages et qui devint par la suite (ainsi se présente le bulletin du 20 septembre 1793) un placard in-quarto, simplement imprimé au recto.
(5) Abbé Deniau, Dom Chamard et Abbé Uzureau, histoire de la Guerre de Vendée, Angers, J. Siraudeau 1905, tome 1, p 119.
(6) A. de La Bouralière, bibliographie Poitevine, Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest, Poitiers, 1907 et Slatkine Reprints, Genève, 1972.
(7) « Nous avons pris dans cette journée le reste de l’artillerie de l’ennemi. Parmi les bagages se trouvait le coffre-fort contenant des assignats de Louis XVII et la planche avec laquelle ils se fabriquaient. (Prieur et Thurreau, rapport au Comité du Salut Public).
(8) Hilaire-Alexandre Briquet, histoire de Niort, Niort , Robin, tome II.
(9) Emile Pasquier et Victor Dauphin, ouvrage cité, page 358.
(10) « A côté de l’hôpital dissimulé sous les arbres, Stofflet avait fait construire une maisonnette en pierre pour y établir son imprimerie ». Deniau, ouvrage cité, tome IV, p 333.
(11) « Mémoires militaires du général Kléber pour servir à l’Histoire de la Guerre de Vendée », publiés par H. Baguenier-Desormeaux dans Kléber en Vendée,1793-94, Paris, Librairie Alphonse Picard, 1907.
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Par Le Loup le 27 Juin 2019 à 21:08
Nantes, Floréal de l'an II…
« Commission Militaire séante Maison Pépin, place de la Liberté.
13 Floréal (2 mai 1794) :
. Gabriel Clémenceau, cordonnier, âgé de 36 ans, marié,
. Julien Renou, garçon, âgé de 29 ans.
. Charles Jagan, femme Hupé, cordonnier, âgée de 30 ans ?
. Jeanne Marchaix, domestique, âgée de 23 ans, native du Loroux.
. Rose Aubron, veuve Rubion, âgée de 50 ans, native de Saint-Julien-de-Concelles et fermière, domicilliées du Loroux, ont été condamnées à la peine de mort, atteints et convaincus d'avoir pris part aux révoltes et émeutes contre-révolutionnaires du 12 mars (vieux style) dans la commune du Loroux.
. Clémenceau et Renou, d'avoir servi dans l'armée des rebelles, d'avoir pillé les maisons des patriotes et agi avec la plus grande violence pour les incarcérés ; et les femmes Hupé, Marchaix et Rubion, d'avoir été instigatrices, commissionnaires des brigands, et partisannes des prêtres. Et quand à Gabrielle Mariotte, femme de Guicheteau, fermier et chef des brigands, âgée de 53 ans, native et domiciliée du Loroux, bien qu'elle ait été fanatisée au point d'avoir été gardiataire des clefs que son mari lui mettait en mains, néanmoins comme il n'y a aucune charge contre elle jusqu'à ce jour, elle a été condamnée à garder la prison jusqu'à la paix. »
Sources :
. Archives Départementales de la Loire-Atlantique, tous droits réservés – Extrait du Portefeuille Nantais du 13.5.1794 n°XXIII - Quartidi, 24 Floréal de l'an 2.
. Photo : Extraite du Parisien du 25 mars 2014(Guillotine aux enchères).
X. Paquereau pour Chemins Secrets
2 commentaires -
Par Le Loup le 25 Juin 2019 à 20:56
On est toujours l'imbécile de quelqu'un...
Changer son prénom de baptême, c'est signer un contrat avec Lucifer.
Satan est victorieux quand il réussit à convaincre un baptisé de renier son nom de baptême.
Pour se donner un genre, afin de faire ''républicain branché'', le ''bobo'' Louis-Denis Obrumier du Comité Révolutionnaire d'Angers a renié ses deux noms de baptême. C'est bien là, la conséquence du caractère démoniaque de la république et cela déplaît à Dieu.
« Profession de foi du Citoyen Obrumier, membre du Comité de Surveillance et Révolutionnaire.
J'ai 51 ans, depuis plus de trente ans je gémis de porter les noms de deux imbécilles que la sotte superstition de nos pères regardoit comme des êtres dont l'apothéose étoit bien méritée.
Je renonce au premier, Louis, non seulement parce qu'il fut qu'un benêt & un fanatique, mais encore parce que, comme le dernier des tyrans de ma patrie, il fut le fléau du peuple dont il se disoit souverain.
Je renonce au second, Denis, ce charlatan qui eut le talent, en s'affublant d'un accoutrement grostesque qui lui cachoit la tête, de faire accroire au bon peuple parisien, que la tête de carton peint qu'il porta pendant deux lieues était celle d'un homme favorisé de la divinité & presque Dieu lui-même.
Je renonce donc à ces deux prénoms pour celui de Tell, restaurateur de la liberté de son pays ; & que je prétends porter et mériter toute ma vie.
signé Obrumier. »
La famille Obrumier est une famille de révolutionnaires enragés.
Louis-Denis Obrumier est menuisiser-tisserand et fils de Pierre-Louis Obrumier et de Marie Villemain, né à Coucy-le-Château-Auffrique.
Il épouse le 26 novembre 1765 à Coucy, Marie-Jeanne Taigny-Tégny. Ce forcené est membre du Comité de Surveillance et Révolutionnaire d'Angers.
Marie-Louis-François Obrumier, son fils, né le 4 août 1766 à Coucy, notaire et huissier public est Commandant de la Garde Nationale de Rablay, épouse Magdeleine-Pélagie Coquin, née le 22 octobre 1764 à Rablay-sur-Layon, fille d'un notaire public dont il divorcera le 16 Nivôse an 3. Il est dit aussi, ''officier retraité'' ou négociant.
Madeleine-Pélagie Coquin décède le 19 novembre 1796 à Angers.
De cette union sont issus au moins deux enfants :
1° Marie-Magdeleine-Pélagie Obrumier, née en 1791 (d'après l'arbre généalogique de Jacky Blon – généanet -) est directrice d'une ''maison de tolérance'', elle décède rentière, rue de Paris à Angers à l'âge de 32 ans, le 11 mars 1824 (vue n°15/168). Elle avait épousé à Rablay, à l'âge de 17 ans, Louis-Ferdinand Bletteau, praticien, âgé de 19 ans.
2° Egalité Obrumier, né le 3 décembre 1792 à Rablay (vue 162/164 naissance Rablay/Layon).
Il épouse en seconde noce Marie-Louise Colet Payen de la Bucquière, née le 19 mai 1769 à Brebières et décède à Rochefort-sur-Loire le 18 avril 1816, à l'âge de 49 ans. De cette union sont issus :
1° Horace-Ernest Obrumier, né à Corbehem (Pas-de-Calais) en Thermidor an 3 – juillet ou août 1795 -, épouse à Nantes, le 19 mai 1824, (vue n°31/97- 1824 5ème et 6ème canton, mariages ville de Nantes) Anne-Adèle Saupin, il est commis greffier à la cour d'appel d'Angers. D'où trois enfants morts en bas âge en 1826,1831 et 1832. Il décède à Angers le 20 mars 1860 au n°11 de la rue Joubert à Angers (vue n°23/118).
2° Henry-Louis-Camille Obrumier, né le 16 juin 1797 à Douais (Nord), employé au cadastre d'Angers, célibataire, décédé rue du Boeuf Couronné à Angers, le 28 octobre 1828 (vue n°79/170).
Sources :
. Archives Départementales de Maine et Loire – Registre de l' Etat civil de Rochefort-sur-Loire- décès 1816, vue n°45/149. Décès Angers 1er arrondissement, vue n°26/132, 19 novembre 1796 – Décès Angers année 1824, vue n°15/168 – Naissances Rablay 1792 vue 162/164.
. Archives de la ville de Nantes, tous droits réservés- mariages 1824 – vue 31/97 5ème et 67me canton.
. Photo : de l'auteur.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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