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Par Le Loup le 2 Août 2019 à 23:28
Les vacances de « Chemins secrets »…
Comme chaque année à cette période, « Chemins secrets » sera en vacances pendant une dizaine de jours. C’est bien sûr l’occasion pour votre serviteur de goûter un repos très attendu, mais aussi un moment de répit pour Xavier qui participe à tenir la boutique avec une persévérance rare dans le milieu vendéen.
Pour ma part, les articles se sont quelque peu ralentis depuis ces derniers mois en raison de l’écriture du tome II du « Souterrain au Trésor », mais le travail sur les archives continue néanmoins malgré mes 40 h en usine par semaine. La rentrée sera riche en travail sur « Chemins secrets » mais aussi en événements pour la Vendée. Il faut noter en particulier le premier salon du livre de la Durbelière qui aura lieu lors du week-end des journées du patrimoine. Près de 40 auteurs y sont attendus, dont certaines têtes d’affiche particulièrement appréciées comme messieurs Viollier, Chamard, Villemain, Buisson et bien d’autres, tous réunis pour discuter avec vous de la Grande Vendée, mais aussi de vos goûts littéraires les plus divers.
Bonnes vacances à tous et à très bientôt !
RL
Août 2019
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Par Le Loup le 28 Juillet 2019 à 20:41
Désertions dans la Colonne Infernale de Grignon…
« Le 27 Germinal, (16 avril 1794).
Pierre Tiercelin, natif de Neufchâtel, département de la Seine-Inférieure, adjudant-major au deuxième bataillon de l'Eure et,
Léonard Simon, natif de Caen, département du Calvados, hussard au huitième régiment ; atteints & convaincus d'avoir violé l'asyle, la liberté & la sûreté des citoyens ; usé de menaces & voies de fait envers la force armée, après avoir lâchement abandonné la colonne du général Grignon ; ont été condamnés à la PEINE DE MORT. »
Sources :
. Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés– Affiches d'Angers du 25 avril 1794 (6 Floréal de l'an 2 ) n°59, vue n°26/31.
. Gravure : Extraite de l''Amicale du 8ème Hussards.
. Photo : Extraite du Parisien du 25 mars 2014 (Guillotine aux enchères).
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 26 Juillet 2019 à 23:21
Les mystères de l’Aubrière…
En dédicaces à Cerizay le 18 mai dernier, c’est là que j’ai à nouveau appris des choses, encore une fois sur Saint-André-sur-Sèvre ; décidément… Une dame vient me voir pour se faire dédicacer mon livre et la voici qui m’annonce qu’elle est lectrice de ce blog et qu’elle a lu avec un certain intérêt cet article, traitant du passage de la colonne infernale de Lachenay, tout près de chez elle, à l’Aubrière.
A l’époque de l’article, je n’avais pas mentionné sa ferme comme incendiée, n’en ayant trouvé aucune preuve, notamment sur le cadastre napoléonien qui m’avait servi de support pour déterminer les bâtiments détruits en janvier 1794. Il semblait toutefois assez probable qu’elle le fut, se trouvant à proximité immédiate du passage d’un détachement de la colonne de Lachenay, qui pendant que ce dernier rattrapait le bourg de Saint-Mesmin par le Sud, se dirigeait vers le château médiéval de Saint-Mesmin-la-Ville.
Le rendez-vous était donc fixé samedi dernier pour une petite visite sur place de la fameuse maison que l’on voit ici sur le cadastre de 1809, formant un angle droit ( AD79, 3 P 238/2 ) :
Les choses ont bien changé depuis cette image, car aujourd’hui, cette maison est devenue un débarras que les propriétaires envisagent un jour de restaurer, tandis qu’une grande longère fut construite en face dans les années 1880.
Ici, sur le plan cadastral de 1975 avec les bâtiments agricoles (AD79, 1908 W 64/3) :
La maison semble très ancienne, peut-être sa première construction date-t-elle du XVI° siècle comme l’avancent ses propriétaires.
Un curieux arrondi orne son angle Nord-Ouest :
De nombreuses pierres portent des marques d’incendie (non visibles sur la photo) mais en ordre disparate, ce qui semble indiquer une reconstruction partielle.
Rien ne prouve cependant que si incendie il y eut, qu’il soit nécessairement l’œuvre d’une colonne infernale. Un accident peut aussi avoir eu lieu, embrasant tout ou partie de l’habitation à une époque inconnue. Le four à pain, vu de l’extérieur, donne l’impression d’une reconstruction récente. Sa forme ne figure sur aucun des plans cadastraux mentionnés ci-dessus.
A l’intérieur de la maison. Le four à pain :
La cheminée :
Le garde-manger :
Que s’est-il passé ici le 26 janvier 1794 ? Nous avons peu de chances de le savoir, mais il ne faisait sûrement pas bon à traîner aux alentours…
A quelques mètres de la maison, se trouve… je vous le donne en mille… un souterrain ! Celui-ci, aujourd’hui fermé pour des raisons de sécurité, longe le chemin d’accès à la ferme sous environ trois mètres de terre. Des tranchées furent creusées à un mètre de sa voûte pour passer des canalisations, sans que personne ne se soit aperçu de son existence. Le voici en quelques photos :
Bien entendu, ces lieux appartiennent à une propriété privée et ne sont pas destinés à accueillir des curieux. Les photos sont aussi destinées à permettre à ceux qui ne sont pas sur place de voyager un peu dans les énigmes de notre Bocage.
De cette escapade, je retiendrai comme à l’habitude, le plaisir qu’ont les gens à montrer leur petit patrimoine et à partager un café avec le chercheur du cru, bien loin des historiens officiels aussi encravatés qu’inconscient des réalités de terrain. Et pourtant, nous étions là, sans le savoir au départ, chez de vrais passionnés d’histoire. Merci à M. et Mme G*** !
RL
Juillet 2019
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Par Le Loup le 25 Juillet 2019 à 21:13
Toussaint Cordier et les ''singeries sacerdotales''…
Toussaint Cordier est le neveu de ''Jojo le chimiste'', vous savez, celui qui avant Hitler voulait gazer les Vendéens : Joachim Proust*Il fait partie, avec son oncle, de la fine équipe du Comité Révolutionnaire d'Angers, que des gens bien... Hentz, Francastel, Louis-Denis Obrumier etc...
*Joachim Proust : Selon Crétineau-Joly, le chimiste Fourcroy, membre du Comité de salut public, aurait demandé à Joachim Proust, frère de Joseph-Louis Proust, chimiste apothicaire, à la fin de 1793, de mettre au point des ''fumées soporifiques'' permettant d'exterminer les Vendéens insurgés.
Portrait de Joseph-Louis Proust :
Joachim Proust (1751-1819) est le fils d'un pharmacien d'Angers. Il fait partie du premier Comité Révolutionnaire d'Angers ; le 5 décembre (15 Frimaire an 2), il doit prendre la présidence de la seconde Commission Révolutionnaire, instituée par les Conventionnels Représentants du Peuple.
La Commission Proust est chargée, comme la sanglante Commission Félix, créée le 10 juillet, de suivre les armées avec la guillotine pour juger les Vendéens et les suspects arrêtés.
A l'instar de Louis-Denis Obrumier, en février 1794, Toussaint Cordier nous a laissé une profession de foi dont la teneur suit :
« Profession de foi du sans-culotte Cordier, membre du Comitié Révolutionnaire d'Angers » -
« Le nom de Toussaint est le maximum des singeries sacerdotales, c'est une vérité connue de tous les philosophes.
Mes pères ont été dupes, comme tous les papistes de l'orviétan que les commis de l'empoisonneur de Rome vendoient pour de bon remède.
Les malheurs des hommes en société causés par ces sangsues, ces antropophages qui ne vivent que de sang humain (depuis qu'ils se sont emparés des rênes des gouvernements) m'ont ouvert les yeux ; je ne veux pas être leur jouet, je ne veux pas de leurs joujous, ils sont trop chers & trop malsains.
Je ne veux rien des dons infects que ces mortifères nous ont débités depuis quinze siècles. Je ne veux plus de mon prénom, je le rejette ; il m'en faut un ; prendrai-je celui d'un héros ! Non, j'ai dans le chemin, mais je n'ai pas fourni ma carrière, & pour me rendre justice, je suis, & trop jeune & trop vrai, pour un nom que l'expérience seule peut faire mériter.
Je me décide : Sidney sera mon nom, son amour pour la Liberté dans un gouvernement monarchique, en fit une victime en 1685. Les Messieurs de son temps ne purent lui pardonner son républicanisme & la fierté de son âme ; quand je touche mon cœur, j'y trouve l'approbation de ses sentiments, & la force de les suivre.
Ami de l'indépendance et des lois, je suis libre; ami de la nature, j'aime l'égalité, la liberté.
La République une & indivisible, ou la mort, voilà le seul vœux de Sidney Cordier. »
Aujourd'hui, je dirais, Sidney a dû ''fumer de la bonne'', ou alors un reste de canicule ? Mais non, c'est quelqu'un de ''normal'', complètement intoxiqué par Rousseau et les ''philosophes'' maçons...
Toussaint Cordier, est né le 5 janvier 1772, paroisse de la Trinité à Angers, il s'est marié à Angers, 1er arrondissement (vue n°22) le 18 février 1793 avec Françoise Guinehut et demeure paroisse Saint-Maurice, rue Baudrière. Il est le fils de Toussaint Cordier, marchand épicier et d’ Ambroise Proust.
Françoise Guinehut est la fille de Maurice Guinehut, maréchal et de Jeanne-Perrine Rousseau, demeurant rue Boisnet, paroisse Saint-Pierre. Les témoins au mariage sont : ''Joachim Proust, appothicaire, âgé de 40 ans, demeurant place de la Constitution paroisse Saint-Maurice, oncle au maternel du futur, Anne Rabault, 29 ans, épouse de Joachim Proust''.
Sources :
. Archives Départementales de Maine et Loire – Affiches d'Angers n°29, vues n°24 et 25/30, du 24.02.1794.
. Joseph Proust – Wikipédia.
. Photo : de l'auteur.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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Par Le Loup le 21 Juillet 2019 à 18:09
PARIS – ST MAIXENT : LA GUERRE DE VENDEE
Vue par le conventionnel Jean-Philippe Garran de Coulon et par François Garran de Balzan
1ère partie
« Je vais vous faire partager des extraits choisis parmi une centaine de correspondances (1) entre ses deux frères natifs de St Maixent l’école, ville en zone mauve, sur la carte ci-après des Deux-Sèvres. Les Garran, famille originaire du Bordelais, s’y sont sans doute installés au début du XVIIIème (2) ».
« Ces lettres éclairent certains points cruciaux ou caractéristiques de ces années- là. C’est-à-dire, la grande guerre de 1793, les mois pendant lesquels les colonnes infernales ravagent la Vendée, les combats jusqu’aux accords de la Jaunaye et au-delà ».
Ces deux frères ont connu un destin différent :
François Garran de Balzan, né en 1747 réside à St Maixent. A la mort de son frère ainé, en 1787, il en reprend sa charge de receveur des tailles, qui était tenue en 1727 par leur père Jean Garran de la Brosse (3). François est un notable apprécié dans sa petite ville mais son rayonnement ne dépasse guère ce cadre.
Jean-Philippe Garran de Coulon a dix mois de moins, né le 19 avril 1748. Collégien à St Maixent, il entre en seconde chez les Oratiens de Niort puis étudie la philosophie à Poitiers. Il interrompt des études de médecine à Montpellier pour s’orienter vers le droit et se dirige sur Orléans. Le réputé Pothier le formera à devenir avocat. Diplômé il se rend à Paris où il sera nommé en 1791 député de l’Assemblée législative avant de l’être à la Convention pour la circonscription du Loiret
LA CORRESPONDANCE. (4)
Ce samedi 18 mai l’an II (1793)
« J’avais espéré, mon cher frère, que nous recevrions aujourd’hui des nouvelles des Deux-Sèvres, avant l’heure de la poste, avec autant plus de raison, que j’ai vu hier une lettre qui, en annonçant quelques avantages remportés ailleurs sur les révoltés, parlait aussi d’une grande victoire entre Niort, Parthenay et St Maixent. Mais comme cette lettre est d’un autre département, j’ai encore des doutes sur la réalité de cette dernière nouvelle. Quoiqu’il en soit, il est certain que les forces les plus imposantes marchent à votre secours. Des députés extraordinaires d’Orléans viennent de me dire que les routes en étaient couvertes. Il en part journellement de Paris et des forces détachées des armées passent ici en poste pour y aller aussi. Il faut donc ne pas se décourager, et se méfier des faux bruits que sèment les Aristocrates ou des impressions qu’ils répandent avec beaucoup d’adresse. J’espère, mon ami, que le courrier ci ou le prochain commenceront à me rassurer sur ton compte »… (5)
1er juin 1793
« Je suis bien inquiet mon cher ami ; je n’ai point reçu de nouvelles des Deux-Sèvres depuis ta dernière lettre d’il y a 8 jours et lors de laquelle je savais déjà le malheureux événement de Fontenay-le-Comte (6). Cet événement m’a empêché de gouter la satisfaction que ta lettre rassurante m’avait donnée. Je suppose que les révoltés n’auront pas fait depuis de nouveaux progrès et qu’il vous est arrivé des secours… »
4 juillet 1793
« J’espère, mon ami, que les dernières nouvelles que tu auras reçues auront calmé tes inquiétudes. Il est bien certains que Nantes n’a point été pris, qu’il n’a pas même été attaqué par des Rebelles, qui n’en sont pas encore je crois bien près, puisque les actions qui ont eu lieu de ce côté-là ont été à plusieurs lieues. Il est certain, ou du moins cela me paraît, que nos armées commencent à exécuter de concert le plan formé pour envelopper les rebelles, tant du côté d’Angers qui est probablement repris, quand tu recevras cette lettre, que du côté de Niort, des Sables, etc… Les députés de la ci-devant Bretagne, que j’ai vu, me paraissent avoir moins d’inquiétude que jamais sur le sort de Nantes, qui je l’espère, sera bientôt délivré. Goupilleau et d’autres m’ont assuré que les troupes qu’on avait demandé de Niort pour Tours, ont été contremandées et au surplus la dernière attaque de Luçon te prouve qu’il est assez bon d’avoir des forces de tous les côtés. Aussi supportez donc les inconvénients passagers de leur séjour… »
Mardi 9 juillet 1793
« Les dernières nouvelles que nous avons eu de Nantes et des Deux-Sèvres nous annoncent, mon cher ami, des avantages très importants qui te sont sans doute connus. Il parait aussi que l’armée de Tours et même celle de Niort sont en marche, et qu’enfin le moment heureux d’étouffer cette rébellion est arrivé. Je désirerais bien que le déploiement de ces forces considérables dispensât les rebelles, qu’on n’eût pas encore besoin d’acheter la victoire par l’effusion du sang de ces malheureux paysans fanatisés, et que leurs chefs seuls paient le crime de cette horrible révolte. Tu sais sans doute aussi que les femmes des administrateurs par eux emmenés en otages et par conséquent celle de ton ami Allard ont été délivrées par Westermann. Nous sommes un peu plus tranquilles ici dans ce moment. Il n’y a plus d’embarras, je crois pour avoir du pain…. » (7)
Ce jeudi 11 juillet 1793
« Ta lettre, mon cher ami, m’a cruellement frappé. C’est elle qui m’a appris la défaite de Châtillon (8). Car je n’avais pas été à l’A. ce jour-là. Je craignais un peu quelque malheur, en voyant Westermann, si fort engagé, au milieu des rebelles, et si loin du corps de l’armée de Biron ; il m’avait paru avoir lui-même des inquiétudes par le p.s de sa lettre. Mais je ne m’attendais pas à une déroute si complète. J’espère encore qu’on se hâtera de vous secourir et que notre perte aura été exagérée dans les 1ers moments. C’est du moins ce que nos commissaires de l’armée des côtes de la Rochelle ont annoncé à la Convention puisqu’ils ne portaient l’armée de Westermann qu’à 25 000 hommes et qu’ils paraissent croire qu’on a perdu peu de monde. Lecointe Puyraveau, qui vient d’arriver a aussi passé dans le mêmes sens à quelques-uns de mes collègues. Pour moi, je ne l’ai point vu. Nous n’avons point depuis quelques jours des nouvelles de l’armée de Saumur et j’ai attendu jusqu’au moment de la poste pour t’écrire de la Convention. Il ne faut pas plus se décourager, que devenir téméraire…. »
Ce 27 juillet 1793
« Hier seulement on a fait le rapport sur la déroute de l’armée de Saumur. Il en résulte comme tu l’avais soupçonné qu’outre le défaut de courage il y a eu trahison puisque le signal de l’attaque par les rebelles a été donné comme dans d’autres occasions, par l’explosion de quelques caissons de notre artillerie, que des individus ont crié vive Louis XVII etc… Il parait que la perte a été peu considérable en hommes et même moins qu’on ne l’avait dit en munitions. Les rebelles n’ont pas profité, comme on l’aurait pu de leur part de cet événement pour reprendre Saumur etc… Il parait même qu’ils se sont aussi dispersé d’où l’on doit conclure que quand on voudra être sur ses gardes et de battre, on en viendra bientôt à bout. L’armée se rallie de nouveau puisse-t-elle être purgée de tous les traitres et des lâches ; en diminuant de nombre, elle n’en sera que plus forte. On va prendre de nouvelles mesures pour la renforcer et mieux diriger cette guerre à ce qu’on nous dit. On a eu des succès de quelque importance du côté des Pyrénées-Orientales et du Rhin. Mais tant qu’on ne viendra pas à bout de la Vendée et de repousser l’ennemi au Nord, on ne peut pas être tranquille. On annonce aussi de grandes mesures de ce côté-là. Le rapport sur Westermann doit se faire aujourd’hui. Il parait qu’il lui sera favorable (9). Les rebelles ont été repoussés dans une attaque qu’ils ont tentée au Pont de Cé. Adieu, je vous embrasse tous ».
30 juillet 1793
« Il n’y a rien de nouveau ici à t’apprendre relativement à notre pays que la nouvelle de la nomination du général en chef Rossignol (10). Un des commissaires des Assemblées primaires de Niort, Salmandière (11), m’a dit que malheureusement il n’avait pas la confiance de notre pays, puisse-t-il se tromper car il serait bien temps qu’on put envoyer un homme capable de terminer cette guerre désastreuse… »
A SUIVRE…..
Marie-Laure ALLARD pour Chemins Secrets
Suite ici.
Article connexe ici.
Source :
Bulletin de la Société Historique et scientifique des Deux-Sèvres, novembre 1987. Pierre Arches.
(1) Ces lettres se trouvent à Avignon, Biliothèque du Roure. Fonds Espérandieu. Papiers Garran. O 14.15.16.17.
(2) Dictionnaire des familles du Poitou, Beauchet Filleau, t III, pp 729-730.
(3) Jacques Peret, l’élection de Saint-Maixent sous Louis XVI.
(4) Les textes publiés dans le bulletin de la Ste Historique retranscris dans l’article sont soit des lettres in extenso soit, cas le plus fréquent, des extraits. Ces lettres ont été écrites par Garran de Coulon .
(5) Quand Garran écrit cette lettre, la guerre de Vendée entre dans son quatrième mois.
(6) Fontenay a été pris par les Vendéens le 25 mai. La déroute des Républicains a été totale.
(7) Emprisonnement au district de Châtillon sur Sèvre.
(8) La prise de Châtillon sur Sèvre le 5 juillet par les Vendéens a été une sévère défaite pour Westermann, cf. Ch L. Chassin, La Vendée Patriotique…t..II..ch XXV.
(9) A la suite de son échec à Châtillon sur Sèvre, Westermann est rappelé à Paris pour s’expliquer devant la Convention.
(10) Jean Antoine Rossignol (1759-1802), ancien soldat, ancien ouvrier orfèvre. Sa participation à la prise de la Bastille le remet dans la carrière militaire. Arrivée dans l’ouest avec le grade de lieutenant-colonel (9 avril 1793), il combat à Thouars, à Montreuil-Bellay, à Coulonges, au Busseau . Son comportement ne plait guère, Westermann le fait arrêter, le 29 juin, à St-Maixent. Mais il est vite lavé de toutes ces accusations et devient même, en juillet, général de division, puis général en chef des côtes de la Rochelle. Les représentants, Bourdon (de l’Oise) et Goupilleau (de Fontenay), expriment la stupéfaction produite sur eux et sur tous les patriotes de la région vendéenne par la remise du commandement en chef à « un homme aussi mal apprécié que Rossignol » même s’il est « brave et patriote », cf. Ch . L.CHASSIN, La Vendée…t. II PP 530-531.
(11) Alexis Pellerin-Salmandière, avocat de son état, a été procureur de la commune de Niort au début de la Révolution.
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