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"Singeries sacerdotales"...
Toussaint Cordier et les ''singeries sacerdotales''…
Toussaint Cordier est le neveu de ''Jojo le chimiste'', vous savez, celui qui avant Hitler voulait gazer les Vendéens : Joachim Proust*Il fait partie, avec son oncle, de la fine équipe du Comité Révolutionnaire d'Angers, que des gens bien... Hentz, Francastel, Louis-Denis Obrumier etc...
*Joachim Proust : Selon Crétineau-Joly, le chimiste Fourcroy, membre du Comité de salut public, aurait demandé à Joachim Proust, frère de Joseph-Louis Proust, chimiste apothicaire, à la fin de 1793, de mettre au point des ''fumées soporifiques'' permettant d'exterminer les Vendéens insurgés.
Portrait de Joseph-Louis Proust :
Joachim Proust (1751-1819) est le fils d'un pharmacien d'Angers. Il fait partie du premier Comité Révolutionnaire d'Angers ; le 5 décembre (15 Frimaire an 2), il doit prendre la présidence de la seconde Commission Révolutionnaire, instituée par les Conventionnels Représentants du Peuple.
La Commission Proust est chargée, comme la sanglante Commission Félix, créée le 10 juillet, de suivre les armées avec la guillotine pour juger les Vendéens et les suspects arrêtés.
A l'instar de Louis-Denis Obrumier, en février 1794, Toussaint Cordier nous a laissé une profession de foi dont la teneur suit :
« Profession de foi du sans-culotte Cordier, membre du Comitié Révolutionnaire d'Angers » -
« Le nom de Toussaint est le maximum des singeries sacerdotales, c'est une vérité connue de tous les philosophes.
Mes pères ont été dupes, comme tous les papistes de l'orviétan que les commis de l'empoisonneur de Rome vendoient pour de bon remède.
Les malheurs des hommes en société causés par ces sangsues, ces antropophages qui ne vivent que de sang humain (depuis qu'ils se sont emparés des rênes des gouvernements) m'ont ouvert les yeux ; je ne veux pas être leur jouet, je ne veux pas de leurs joujous, ils sont trop chers & trop malsains.
Je ne veux rien des dons infects que ces mortifères nous ont débités depuis quinze siècles. Je ne veux plus de mon prénom, je le rejette ; il m'en faut un ; prendrai-je celui d'un héros ! Non, j'ai dans le chemin, mais je n'ai pas fourni ma carrière, & pour me rendre justice, je suis, & trop jeune & trop vrai, pour un nom que l'expérience seule peut faire mériter.
Je me décide : Sidney sera mon nom, son amour pour la Liberté dans un gouvernement monarchique, en fit une victime en 1685. Les Messieurs de son temps ne purent lui pardonner son républicanisme & la fierté de son âme ; quand je touche mon cœur, j'y trouve l'approbation de ses sentiments, & la force de les suivre.
Ami de l'indépendance et des lois, je suis libre; ami de la nature, j'aime l'égalité, la liberté.
La République une & indivisible, ou la mort, voilà le seul vœux de Sidney Cordier. »
Aujourd'hui, je dirais, Sidney a dû ''fumer de la bonne'', ou alors un reste de canicule ? Mais non, c'est quelqu'un de ''normal'', complètement intoxiqué par Rousseau et les ''philosophes'' maçons...
Toussaint Cordier, est né le 5 janvier 1772, paroisse de la Trinité à Angers, il s'est marié à Angers, 1er arrondissement (vue n°22) le 18 février 1793 avec Françoise Guinehut et demeure paroisse Saint-Maurice, rue Baudrière. Il est le fils de Toussaint Cordier, marchand épicier et d’ Ambroise Proust.
Françoise Guinehut est la fille de Maurice Guinehut, maréchal et de Jeanne-Perrine Rousseau, demeurant rue Boisnet, paroisse Saint-Pierre. Les témoins au mariage sont : ''Joachim Proust, appothicaire, âgé de 40 ans, demeurant place de la Constitution paroisse Saint-Maurice, oncle au maternel du futur, Anne Rabault, 29 ans, épouse de Joachim Proust''.
Sources :
. Archives Départementales de Maine et Loire – Affiches d'Angers n°29, vues n°24 et 25/30, du 24.02.1794.
. Joseph Proust – Wikipédia.
. Photo : de l'auteur.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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