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    Champorté, en Pouzauges...

     

     

     

    Ce soir, nous faisons une petite pause avec les Guerres de Vendée et revenons à l'une de nos vieilles passions avec l'histoire de ces abbayes et prieurés disparus. En effet, au delà des grandes abbayes de Vendée et du Poitou en général, telles que La Grainetière, Maillezais, Nieul, Saint-Michel-en-l'Herm, Trizay, Le Bois-Grolland, Moreilles, Le Lieu-Dieu en Jard, la mystérieuse et inquiétante abbaye des Fontenelles en Saint-André-d'Ornay, L'Etoile, dans la Vienne et toutes celles que nous ne citons pas, il y eut une foultitude de petits prieurés. Les celles grandmontaines par exemple, commencent à être connues grâce à Grammont en Saint-Prouant, tout près de la paroisse disparue de Chassais-l'Eglise, ou Bandouille en Chiché dans les Deux-Sèvres. D'autres prieurés existèrent et bien souvent dans des lieux insoupçonnés comme au Bois-Roland en Pouzauges. Nous avons déjà évoqué quelques uns de ces lieux sur Chemins secrets car nous estimons qu'ils doivent eux-aussi être sortis de l'oubli, ayant participé à l'évangélisation de nos campagnes.

     

     Puisque nous parlions à l'instant de Pouzauges, nous communiquons ici en lien, un document de la Société d'Emulation de la Vendée, consultable en ligne aux archives départementales de la Vendée concernant un bien curieux lieu : Champorté.

    BIB PC 16/9

     

     

     Quelques photos prises de loin afin de respecter la propriété privée agrémenteront votre lecture.

     

     

     

    RL

    Décembre 2013

     

     

     

    Champorté, en Pouzauges....

     

     L'Abbaye Rambaud.

     

    Champorté, en Pouzauges....

    Champorté, en Pouzauges....

     

    La Ferme de Champorté.

    Champorté, en Pouzauges....

     

     

     


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    Massacre la nuit de Noël 1793 à Pouzauges...

     

     

    Nous publions un texte fourni par un ami qui pourrait éclaircir une sombre et inconnue histoire de massacre dans l'église Saint-Jacques de Pouzauges. Le texte est long mais son auteur à fait une brillante étude de sa ville et des faits pendant la première Guerre de Vendée.

     

    Télécharger « Jean-Maurice_Clercq-Massacre-Pouzauges-Noël-1793.pdf »

     

    Nous nous permettons cependant de corriger une petite erreur  dans la note N° 8 : Les deux Pouzauges ne sont pas réunis en 1826 mais par ordonnance royale du 26 décembre 1822.

     

    Une question se pose cependant : si en 1791, la paroisse de Pouzauges-la-Ville dispose de 560 habitants, dont la majorité sont protestants et républicains. Comment expliquer que 400 d'entre eux manqueraient à l'appel suite à ce massacre, puisque justement, ils ne sauraient être présents parmi les personnes ayant assisté à cette malheureuse messe de minuit  de part le fait de leur opinion contraire à celle des vendéens ? Nous n'avons pas le nombre de protestants ou, disons plutôt d'habitants favorables au nouveau régime. Si ce nombre était de la moitié du recensement par exemple, l'hypothèse de l'église Saint-Jacques serait tout à fait plausible. Je reconnais me faire un peu l'avocat du diable, mais comme tout le monde je ne recherche que la vérité. Je ne doute pas qu'il y ait eu massacre à Pouzauges cette fameuse nuit, mais je penche (peut-être à tort) pour l'église du Vieux-Pouzauges.

     

    D'une part, le recensement de la paroisse du Vieux-Pouzauges ne dispose pas de chiffres fiables pour cette période, sauf à savoir que la population y a énormément diminué. D'autre part, et pour qui connaît les lieux, l'église Notre-Dame du Vieux-Pouzauges se prêtait aussi bien, voire davantage à ce genre de massacre par son portail d'entrée plus accessible (nettement plus que celui de Saint-Jacques, qui donne sur un escalier qui descend d'une manière assez abrupte dans la nef, l'hypothèse de passer à cheval par la petite porte de droite me semblant assez compliquée). Le fait que l'église Notre-Dame soit plus petite ne dispense pas d'avoir eu 400 victimes car pour une messe de minuit, il y a fort à parier qu'il y ait eu bon nombre de personnes debout et à l'extérieur.

     

     La question reste en suspend et mérite débat. Nous pouvons en discuter sur le forum « Le Chêne et le hibou » pour ceux que cette question intéresse.

     

     

     RL

     Premier jour de décembre 2013

     

     

    Le massacre de la nuit de Noël 1793 à Pouzauges....

     

      


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    LES ÉPESSES (85) - RELATION DU TEMPS RECUEILLIE PAR L'ABBÉ FAUCHERON, CURÉ DE BEAUFOU...





    En passant au bourg des Épesses, la bande (une colonne de 3000 Mayençais, commandée par le général Gratien, moine apostat), la bande rassembla, sous prétexte de les empêcher de fuir, tout ce qu'elle rencontra de vieillards, de femmes et d'enfants.

    Bientôt, se jouant indignement de ces malheureuses personnes, ces scélérats leur firent endurer toutes les avanies, toutes les turpitudes. Ils les firent mettre à genoux pour se moquer de leurs prières ; ils voulurent les obliger à marcher sur la croix, à jurer contre le bon Dieu. Enfin, ils allumèrent tous les fours de l'endroit, et, quand ils les eurent chauffés à blanc, ils jetèrent d'abord les vieillards, puis après les enfants, sous les yeux de leurs mères se tordant de douleur et de désespoir. Ces malheureuses avaient les mains attachées derrière le dos, et on les forçait, à coups de crosse, de voir les tortures de leurs vieux pères, de leurs enfants, d'entendre leurs cris déchirant, sans pouvoir les secourir ni les délivrer de ces horribles tourments.

    Quand il n'y eut plus d'enfants à jeter au feu, ces démons féroces, ayant pris goût à ces monstruosités, chauffèrent de nouveau ces brasiers remplis de chair humaine carbonisée, et, au milieu des sarcasmes et des ricanements dignes de pareils monstres, y jetèrent lentement, une à une, pour prolonger plus longtemps le supplice et leur plaisir, toutes ces infortunées.

    Un témoin à rapporté que l'une d'elles ayant pu sortir des flammes avant d'être complètement brûlée, un officier, lui enfonçant une fourche dans le ventre, la rejeta dans le brasier. Dans le seul bourg des Épesses, on compta, brûlés de cette façon, 52 femmes, 16 vieillards, 36 enfants.





    Les Conférences
    1908 - Huitième année - Tome I
    Paris - Maison de la Bonne Presse
    5, rue Bayard, 5

     

    On fera la corrélation avec cet article. 

     

    RL et la Maraîchine Normande

    Novembre 2013

     

     

    Les fours des Epesses....

     


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    Un hommage à nos anciens...

     

     

     

    C'est en comité restreint que nous avons fait une petite promenade vendéenne aujourd'hui. Nous n'allons pas revenir sur le compte-rendu que Nicolas a publié sur le blog des Brigands du Bocage.

     

    Une petite vidéo, afin de montrer aux historiens « parisiens » que l'on ne voit jamais sur le terrain, ce qu'est  un authentique chemin creux, où se sont déroulés des batailles.

     

     

     

     

    Dépôt d'une gerbe sur la tombe de Pierre Chabeauty ( 1774 – 1857), adjudant-major de l'infanterie vendéenne, dans le cimetière de Nueil. Magnifique gerbe offerte par l'association des Brigands du Bocage.

     

     

    Un hommage à nos anciens....

     

     

    Un hommage à nos anciens....

     

    Après la visite de la butte de Château-Gaillard à Mauléon (Châtillon-sur-Sèvre) et avant la visite du musée du BRHAM, nous avons rappelé quelques faits, et notamment la présence d'un charnier qui pourrait contenir les corps de 500 personnes sous la rue de « La Fontaine Noire », suite aux batailles du début octobre 1793.

     

     

    Un hommage à nos anciens....

     

     

    Nous citons Françoise de Chabot (Un canton du Bocage Vendéen..., p.124 et 125), d'après Deniau (Tome IV, p.167, op.cit.). Mêmes sources pour Louis Fruchard (Les Quatre Guerres à Châtillon-sur-Sèvre..., p. 156 et 157).

     

    «  Au carrefour des Quatre Routes, près de l'Hospice, quelques soldats entrent dans une maison, trouvent une jeune femme et son petit enfant, tuent l'un et l'autre, prennent une broche, enfilent le pauvre petit corps, coupent la tête de la mère, traînent son corps mutilé près de la cheminée et lui mettent entre les mains l'horrible brochette.

    Un peu plus loin, un pauvre veillard, Cotillon, accablé par la paralysie, n'a pu se traîner hors de sa maison ; les Bleus arrivent, mettent le feu à sa paillasse et se font un horrible plaisir de le faire brûler à petit feu. Non contents de satisfaire leur cruauté sur lui, ils forcent la femme, les enfants, les voisins du supplicié à assister à son agonie et à entendre les cris épouvantables que la souffrance lui arrache ; puis, quand tout est fini et que le malheureux est consummé, les monstres tournent leur rage contre les assistants et les massacrent impitoyablement à leur tour ; un enfant de neuf ans échappe seul, c'est lui qui raconte le fait. »

     

     

    Nous nous sommes rendus au carrefour en question qui se trouve en haut de la rue de « La Fontaine Noire » pour évoquer ces glorieux faits des soldats d'une prétendue liberté dont on cherchera en vain la teneur exacte...

     

    Nous terminons avec un grand merci à monsieur Le Moing, passionné de Chouannerie et de Vendée qui n'a pas hésité à faire 250 kms depuis son Morbihan pour venir rejoindre notre petite troupe.

     

    RL

    Novembre 2013

     

     

    Un hommage à nos anciens....

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Neuvy et Bouin...

     

     

     

    A Samuel Roy,  

     

     

    C'est par un après-midi d'automne bien gris et bien frais que nous avons été faire quelques photos à Neuvy-Bouin.

     

    Ces deux villages ne sont pas situés sur le théâtre des Guerres de Vendée mais ont dû subir les dégâts de la période révolutionnaire après que les deux communes aient fusionné en 1791. La population, plutôt neutre d'opinion, est terrorisée par les combats entre blancs et bleus qui ont lieu plus au Nord et qui attirent les convois républicains sur leur territoire. Certains habitants fuient leurs maisons et se réfugient sous des huttes de genêts. Sévit alors, la famine, le froid, la maladie. Une veuve réfugiée ainsi à Champdeniers, verra ses six enfants mourir les uns après les autres.

     

    Le curé de Neuvy, René Gée, prêta serment à la constitution civile du clergé puis se rétracta. Emprisonné au donjon de Niort, il mourra le 13 novembre 1793 (1). Deux autres habitants de Neuvy périront également à Niort : Jacques Gonnord, le 23 novembre 1793 (2) et Jean Gonnord, 31 ans, le 17 mars 1794 (3).

     

    Quant au curé de Bouin, Nicolas Fradin, il fit de même que son collègue de Neuvy mais mourut avant l'avènement du régime de la Terreur. Jacques Chevalier, greffier de la municipalité, comparut le 4 décembre 1793 devant le tribunal criminel des Deux-Sèvres. Accusé d'avoir fourni des vivres aux insurgés du Bocage, et d'avoir colporté des proclamations des royalistes, il fut exempté de guillotine et déporté. Le maire, lui-même fut accusé d'avoir tenu des propos inciviques. Il se défendit en affirmant son républicanisme avec vigueur. Ces deux personnages eurent énormément de chance !

     

    Aujourd'hui, à Neuvy, l'église achevée en 1901 remplace l'église primitive. Le presbytère ayant été détruit par la soldatesque républicarde, on se doute que l'église a dû faire les frais de quelque folie tricolore.

     

         Les vendéens passeront à Neuvy-Bouin en octobre 1798, abattront l'arbre de la liberté et s'en iront mettre une râclée au président du district de Secondigny...

     

     

     

    RL

    Novembre 2013

     

     

     

     

    L'église actuelle et sa place, qui comme on le voit sur le cadastre de 1838, correspondait à l'ancien cimetière.

     

     

    Neuvy et Bouin....

     

     

    Neuvy et Bouin....

     

     

    A Bouin, qui n'est qu'un petit groupe de maisons, on cherchera en vain toute trace d'église...

     

     

    Neuvy et Bouin....

     

     

    Celle-ci fut démolie en 1811, sur ordre de la municipalité par deux maçons de Fenioux, Baschard et Pradeau qui construisirent une maison sur son emplacement.

     

    Son emplacement probable sur le cadastre de 1838 (disparue en 1811, l'église n'apparait évidemment pas).

     

     

    Neuvy et Bouin....

     

     Ce même emplacement aujourd'hui.

     

    Neuvy et Bouin....

     

    Une curiosité près du village du « Petit-Bouin » : certainement l'une des plus anciennes croix jamais posées en Gâtine.

     

     

    Neuvy et Bouin....

     

     

    Neuvy et Bouin....

     

     

    Neuvy et Bouin....

     

     

     

    Notes :

     

    (1)  « La justice révolutionnaire à Niort », Antonin Proust,1879, p.91.

    (2) Ibid, p. 91.

    (3) Ibid, p.96.

     


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