•  

    La Tullévrière…

     

    C’est d’un lieu incontournable dont nous allons parler aujourd’hui. Le curé Alexandre Ténèbre, curé de Croix-de-Vie et réfractaire au serment constitutionnel se réfugie au hameau de la Tullévrière dépendant de Saint-Etienne-du-Bois et non loin des Lucs-sur-Boulogne. L’abbé Ténèbre dit la messe dans la maison Braud et près du vieux calvaire au centre du village. On lui a aménagé une cache, le saint sacrement est caché dans le mur de la forge, derrière le soufflet. On lui a même confectionné une chasuble verte dans une ancienne robe de mariée ! Cette chasuble est visible dans la chapelle.

    Février 1794 et les colonnes infernales sont là. L’abbé Ténèbre essaie de convaincre les gens du village que les républicains ne passeront pas à la Tullévrière. Malheureusement 22 personnes fuiront dans les bois voisin et seront massacrés. Le village de la Picaudière distant de cent mètres, sur l’autre rive de la Petite Boulogne est incendié, mais la colonne infernale « oublie » mystérieusement la Tullévrière tandis que ceux qui n’avaient pas fui prient au pied du calvaire avec l’abbé Ténèbre.

    C’est ainsi que l’abbé Ténèbre et les habitants décident de construire une chapelle à l’emplacement du calvaire, en mémoire des martyrs et en remerciement à Dieu d’avoir épargné le village. Le chantier commence en plein Terreur et la première messe y sera dite le 29 décembre 1794. En septembre 1795, Jean Brumauld de Beauregard, vicaire du diocèse de Luçon, lui aussi proscrit, viendra la bénir. La chapelle sera agrandie en 1836 et embellie en 1874, avec la pose de vitraux, puis en 1892 avec un nouvel autel.

     

     

    L’abbé Ténèbre n’en aura pas pour autant fini avec la république, malgré ses aventures de la Tullévrière. La persécution anti-catholique recommençant en 1797, il sera déporté en Guyane au célèbre « camp de la mort » de Conamana. Ayant survécu à des conditions de vie effroyables, il reviendra aux Sables d’Olonne en 1803. Nommé curé de Vairé, c’est là qu’il décèdera le 31 octobre 1822, à l’âge de 80 ans.

     

     

     

    RL

    Août 2013

     

     

    La Tullévrière....

     

    La Tullévrière....

     

    La Tullévrière....

      

    La Tullévrière....

     

    Statue moderne de l'abbé Ténèbre.

     

    La Tullévrière....

     

    La Tullévrière....

     

    La messe au pied de l’ancien calvaire.

     

    La Tullévrière....

     

    La messe dans la maison Braud, gardée par un soldat vendéen.

     

    La Tullévrière....

     

    La construction de la chapelle.

     

    La Tullévrière....

     

     La communion donnée aux combattants.

     

    La Tullévrière....

     

    Tableau comportant les noms des 22 martyrs de la Tullévrière.

     


    votre commentaire
  • Le billet d’humeur du Loup…

     

    Ce mois d’août sera pour nous, le premier depuis déjà quelques années sans possibilité de partir en vacances. Ce n’étaient point de longues et couteuses vacances mais une fois par an, nous prenions plaisir à aller visiter d’autres régions de France, chargées elles aussi d’histoire et de beaux monuments.

    Pas de vacances, à cause d’un budget qui s’étiole, d’un revenu qui n’augmente pas en fonction du coût de la vie et qui a même tendance à diminuer. Un salaire tiré au plus bas, rendu légal par la prétendue loi des 35 heures, une monnaie fabriquée de toute pièce afin d’arranger la balance commerciale de l’Allemagne au détriment des autres pays d’Europe. Ces pays d’Europe à qui l’on a interdit une autonomie financière pour favoriser la spéculation et les endettements fictifs avec des sommes d’argent imaginaires et surtout cette république soi-disant française qui prétend régenter la société et ses opinions, un pied dans la tombe et l’autre dans le cloaque de la haute finance. Pas de vacances, disais-je, mais une inondation de taxes et de débilités en tout genre, sorties de la misérable cervelle de politiciens ne sachant même pas s’exprimer sur Internet sans faire quinze fautes d’orthographe à chaque ligne.

    La république n’a aucun pouvoir sur la misère sociale et économique de la France et encore moins sur les équilibres diplomatiques ou économiques. La république se gausse d’avoir fait passer à toute vitesse sans le moindre débat, une loi autorisant le mariage homosexuel et tout ce qui en découle sur l’inévitable trafic d’enfants. Tout opposant à cette loi étant systématiquement tabassé ou fiché par une « bleusaille » qui prétend se plaindre du système mais qui au fond est très heureuse d’y collaborer et de s’en engraisser. La république n’a de pouvoir que sur les limitations de vitesse qui comme on pouvait s’y attendre, ne sont plus assez rentables et que l’on s’apprête à diminuer. La république se fait dessus, elle pourtant si patriote et xénophobe en 1793, devant les bandes armées étrangères qui infestent ses villes. Comme à son habitude la république n’aime que la crasse et la misère, mais n’a aucun pouvoir pour le bonheur des français. Les maires de ses villages, n’ont d’autres occupations que de détruire des églises que même les non-croyants voyaient comme l’âme irréfragable de tout village. Ces maires qui promettent de nouveaux édifices, d’une laideur sans nom, imaginées par quelques petits copains architectes et francs-maçons, dont la grisaille et la tristesse éternelle de l’esprit, embrument  une conscience téléguidée par la pénombre des égouts et l’absence de rêve.

     

    Le français n’est pas et n’a jamais été un révolutionnaire, nous en avons la preuve aujourd’hui. Le français s’échine au travail, quand il peut encore en obtenir un et se laisse insulter et mépriser par ceux qu’il continue, bon an mal an, de faire vivre à grands frais, qu’ils soient racailles, flicailles ou autres profiteurs, de droite ou de gauche.

    Bien sûr, le Net permet des informations plus naturelles et qui échappent au diktat politique officiel (nous savons depuis la prétendue loi Hadopi que la république n’a en fait aucun pouvoir sur le Net et certainement pour longtemps encore, il est clair qu’avec des ministres ou députés à demi-illettrés, faire des lois, ça peut s’avérer assez compliqué). Mais au final, qu’apprenons-nous de plus avec des médias qui se copient les uns les autres ? Qu’apprenons-nous de plus que ce que le regard sur votre bulletin de salaire et le prix du kilo de patates ne peut vous apprendre ?

     

    A quand l’hiver ? A quand la neige, la glace et le verglas ?

     

    RL

    Août 2013, veille de l’Assomption

     

     

    Billet d'humeur....

     


    votre commentaire
  • Un nouveau forum est né…

     

    Une petite information pour ceux qui suivent « Chemins secrets » avec assiduité. Votre serviteur a créé un forum sur les Guerres de Vendée et les Chouanneries. Cet essai, qui ne se prolongera qu’avec votre participation active, et n’ en est qu’au stade de la construction, demande la plus grande indulgence concernant son ergonomie et sa présentation dans l’immédiat.

    Ceci dit et d’ores et déjà, vous pouvez vous y inscrire et vous présenter dans la section appropriée.

    http://cheneethibou.forumactif.org/

     

    RL

    Août 2013, veille de l’Assomption

     

     

    Une naissance dans le Bocage....

     


    votre commentaire
  • Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux…

     

    A « Dame Gigi »…

     

    Situés près de Sainte-Hermine, Le Simon et la Vineuse ont fusionné par ordonnance royale du 20 février 1828 avant d’être intégrés à la commune de Sainte-Hermine par arrêté préfectoral du 7 janvier 1971.

    Au Simon, l’église est au même emplacement et possède la même forme que sur le cadastre de 1827. Trois cloches datées respectivement de 1744, 1775 et 1777, occupaient son clocher. Deux seront enlevées en 1793 dont une qui fut emmenée à Fontenay par les révolutionnaires. La troisième, fêlée pendant son transport, fut cachée dans l’étang de la Drissonnière, tout près du bourg. Retrouvée plus tard elle sera refondue en décembre 1942 et bénite le 18 avril 1943. Mesurant 0.93 m de diamètre et pesant 418 kg, elle donne la note sol dièse.

     

    L’église du Simon.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    A la Vineuse, il n’en fut pas ainsi et l’église est depuis longtemps disparue. On repère toutefois son emplacement sur le cadastre de 1827, colorisée en jaune, cette couleur indiquant un bâtiment en ruine.

     

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Tableau d’assemblage du cadastre. On y devine l’église au centre.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Feuille cadastrale détaillée. On note l'église colorisée   en jaune.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Emplacement sur la carte IGN Géoportail marqué d'une croix rouge.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Son emplacement actuel.

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

    Et dans son voisinage...

     

    Le Simon et la Vineuse, villages jumeaux....

     

     

    Les archives nous ont laissé un témoignage surprenant sur une crue du Lay en 1770 que mon épouse a découvert récemment :

    http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2013/07/22/27691412.html

     

     

    « LA VINEUSE

     

    Extrait des Registres paroissiaux

    de l'année 1770

     

    Cette année 1770, les pluyes ont été très abbondantes depuis la St Michel ce qui a fait qu'on â pu emblayer les terres en ce païs cy ; et les eaux ont esté si grandes qu'on ne les avoit jamais vues, et le 26 novembre, l'inondation  a esté générale et a causé de grands ravages partout. L'eau dans le Lais a monté cinq à six pieds plus haut qu'on ne l'avoit jamais vue monter de mémoire d'hommes, dans les plus grandes inondations précédentes ; les moulins à eaux et maisons qui y joignoient soit à la Rochette Renards, la Limouzinière ont esté emportés, je ne parle que de ceux de cette paroisse. L'eau du Lais  à limouzinière a monté jusqu'au chemin qui va au pont. Au village du Lais, elle a monté de 4 pieds dans la maison et environ trois pieds dans la grange. »

     

    RL

    Août 2013

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  • L’Airière, paroisse disparue…

     

    C’est une nouvelle fois une paroisse disparue qui sera l’objet de cette petite étude. L’Airière, othographiée quelquefois « Lairière » ou « La Lerrière » fut une commune réunie à La Ferrière par ordonnance royale du 20 septembre 1828. Son église Sainte-Catherine fut incendiée en 1568 par les huguenots. On ne sait si elle a eu à subir les affres des colonnes infernales comme sa voisine de La Ferrière, toujours est-il que sa démolition est évoquée en 1806, la paroisse ayant été supprimée au concordat de 1801. Elle sera finalement détruite en 1828 et ses pierres serviront à la construction de la nouvelle église de la Ferrière. Une poutre qui soutenait une cloche de l’église de l’Airière se trouverait dans une maison du village.

    Voici quelques notes des plus intéressantes ici :

     

    Nous avons retrouvé, grâce à notre « Maraichine Normande » quelques détails sur le curé qui officiait à l’Airière au moment de la révolution à voir ici :

     

     L'AIRIERE

     

    HÉBERT (N.) curé.

     

    On ne sait pas plus d'où venait M. Hébert que ce qu'il devint après avoir occupé les fonctions éphémères de grand vicaire de Rodrigue, évêque de la Vendée. Vicaire de Chavagnes-en-Paillers en 1785-1786, il assistait, le 8 juillet 1787, en qualité de prieur de Sainte-Catherine de l'Airière, à la sépulture de M. Forestier, curé de Chauché.

     

    En 1791, il prêta le serment, et fut choisi par Rodrigue pour l'un de ses vicaires épiscopaux. Il signa pour la première fois ce titre sur le registre des baptêmes de la paroisse de Luçon en juillet 1791. Le 28 du même mois, le directoire du département délibérait sur la sur la question de son traitement :

    "Séance du 28 juillet 1791.

    Vu l'acte d'installation du sieur Hébert, vicaire ordinaire de la cathédrale de la Vendée, en date du 13 juin dernier,

    Le directoire a fixé et réglé son traitement, à compter de la même époque, à la somme de 2000 francs pour être payé suivant la loi, en comprenant néanmoins ce qu'il a touché par avance comme curé de l'Airière depuis le 12 juin jusqu'au 1er juillet suivants".

     

    Il n'y a pas de petites économies.

     

    La carrière vice-épiscopale de M. Hébert n'a point laissé de traces, et le "vicaire de la cathédrale de la Vendée" disparut dans l'orage qui emporta les fonctionnaires du culte et le culte lui-même.

     

    La paroisse de l'Airière desservie pendant ce temps par M. Merland, curé de l'Aiguillon-sur-vie, en résidence à Boulogne, fut supprimée au Concordat et réunie à la Ferrière en septembre 1828.

     

    REVUE DU BAS-POITOU

    1902 - 4ème livraison

     

     

    On sait que ce curé Merland sera au synode du château du Pont-de-Vie avec Charette…

     

    RL

    Juillet 2013

     

    Vue du cadastre de 1825 de l’Airière. On y voit l’église colorisée en jaune, ce qui indique un bâtiment en ruine, ainsi que le cimetière en face.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     

    Vue aérienne Géoportail avec l’emplacement de l’église et du cimetière figurés par des croix rouges.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     

    Emplacement actuel de ce qui était la porte de l’église.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     

    Le champ du cimetière aujourd’hui.

     

    L'Airière, paroisse disparue....

     


    11 commentaires