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    Jugement à Niort de l’insurrection de Châtillon…

     

     

    Les événements de 1792 avaient manifestement surpris et effrayés la petite bourgeoisie citadine pro-révolutionnaire, laissant apparaître de surcroît le violent clivage qui existera longtemps entre le Nord et le Sud du département. Pour des raisons politiques clairement avouées, il n’est donc pas question de juger les émeutiers du mois d’août dans un pays fortement suspecté de ne pas être dans la bonne orientation idéologique. Il faudra donc procéder le plus loin possible du théâtre des opérations et dans une ville où les gens pensent comme il faut.

    Il existe plusieurs pièces aux Archives Nationales qui nous révèlent les échanges entre l’administration du département des Deux-Sèvres, au ministre Roland et de celui-ci à l’Assemblée Nationale. J’en extrais les plus marquants.

    RL

    Toussaint 2017

     

    Source : AN F7 3690/1-4 (correspondance de police départementale).

     

         Du département au ministre :

     

    Jugement à Niort de l'insurrection de Châtillon....

     

     

    « Niort le 1er 7bre 1792 an 4 de la liberté et de l’égalité

    Le conseil du département vient de recevoir la loi du 29 août dernier par laquelle l’assemblée nationale a décrété que le tribunal criminel du district de Niort jugerait en dernier ressort et sans recours au tribunal de cassation tous ceux qui s’attrouperont dans l’intention d’occasionner des troubles et des désordres tendant à renverser la liberté ou à s’opposer à l’exécution des loix et que cet arrêté serait envoyé au département par un courrier extraordinaire.

    Le conseil en sollicite un autre plus pressant. C’est un décret qui autorise le directeur du juri du tribunal de Niort d’instruire la procédure relative aux troubles du district de Châtillon et à remplir en tant que de besoin les fonctions d’officier de police. Cette disposition devient d’autant plus importante qu’il y a déjà 52 prisonniers dans les prisons de Niort, parmi lesquels il se trouve plusieurs chefs de la conspiration tenan presque tous aux castes ci-devant privilégiées.

    Il serait impolitique et même dangereux de renvoyer ces prisonniers devant le directeur du juri de Châtillon parce qu’il est plus que probable que cela occasionnerait de nouveaux rassemblements et qu’on parviendrait peut être à enlever les coupables pour les soustraire au glaive de la loi. D’ailleurs les citoyens de ce pays les craignent encore et il serait peut-être difficile de leur arracher la vérité.

    Le conseil du département vous prie monsieur, d’être son appui aupès de l’assemblée nationale et de solliciter le décret qu’il réclame et qui est nécessaire pour la tranquillité du département.

    Le subsitut du procureur général du département des Deux-Sèvres

    Courtis »

     

        Commentaire du ministre sur l’en-tête de la lettre :

           « Pressée

         Ecrire à l’assemblée nationale pour demander un décret qui autorise le directeur du juri du tribunal de Niort à instruire la procédure relative aux troubles du district de Chatillon.

    Faire une lettre aux députés des Deux-Sèvres pour qu’ils portent l’attention de l’assemblée nationale sur cet objet pressant.

    Instruire le département de la démarche. »

     

         Du ministre au département :

     

    « A Paris le 7 7bre l’an 4° de la liberté

     

    J’ai reçu messieurs, la lettre que vous m’avez écrite sur la nécessité de faire instruire la procédure relative aux troubles qui ont eu lieu dans le district de Châtillon. Je me suis empressé de faire part de vos représentations à l’assemblée nationale et d’engager Mrs les députés de votre département à appeler son attention sur cet objet important.

    Le Ministre »

    Jugement à Niort de l'insurrection de Châtillon....

     


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    Marie-Catherine Nicoleau, épouse du commandant de la 

    Division de Legé, insultée et fichée par la police de Louis-Philippe...

     

     

     


          Marie-Catherine Nicoleau....Marie-Catherine Nicoleau
    épouse le 3 février  1795 à Notre-Dame de Legé, Louis Couvreur, Commandant en Chef de la Division de Legé, un des lieutenants de Monsieur de Charette. Chevalier de Saint-Louis peu de temps avant sa mort, c'est un brave parmi les braves méritant le respect.

     

    Ce personnage nous a été déjà présenté par la ''Maraîchine Normande'', le 12 juin 2013 dans un article assez complet, je n'y reviendrais donc pas.

    Louis Couvreur est né le 2 janvier 1772 à Legé, il est le fils de Jean Couvreur, tisserand et de Françoise Triballeau (vue n°1/21 BMS 1772 Legé). Il est qualifié  de tisserand, ''sergier'' et aubergiste au bourg de Legé en Loire-Inférieure et y décède le 13 janvier 1815. Sa veuve touche une pension de 500 francs maintenue par le Roi Louis XVIII, puis par Charles X après le décès de son mari. Les renseignements fournis par les fonctionnaires pourris de l'Usurpateur, en ce 19 décembre 1831, ne laissent pas présager d'une issue favorable à la continuation du versement de cette récompense méritée.

    En effet, dès 1830, le Gouvernement de Louis-Philippe a porté sur la Vendée un regard malveillant. L'agression contre cette région coupable d'hostilité au Jacobinisme a été préparée minutieusement par la mise en place d'un personnel militaire et civil douteux. L'action de Louis-Philippe se situe dans la ligne politique suivie contre l'Ouest royaliste de 1793 à 1795.

    Les Libéraux infestent la campagne Vendéenne d'une nuée d'espions, de policiers offrant aux délateurs des récompenses alléchantes.

    Tous ces fonctionnaires appartiennent à la génération des fils des terroristes de 1793 : francs-maçons, fils de défroqués mariés à d'ex-religieuses ou à des filles de mauvaises vies, pullulaient dans leurs rangs. Tous ces vieux débris républicains haineux, renseignèrent les préfets.

     

    La ''chasse aux Blancs'' s'ouvre donc dans la meilleure tradition révolutionnaire de juillet 1830 jusqu'au soulèvement de juin 1832, avec son cortège de meurtres, assassinats, viols, la Vendée en est donc réduite encore une fois à la légitime défense.

    C'est dans cette ambiance, que le Préfet de Nantes, Louis Rousseau de Saint-Aignan* dresse la liste des individus recevant des secours, accompagnés de renseignements venimeux émanant de ses mouchards. * (Ancien Militaire, Chevalier de Saint-Louis, ancien émigré au service de Condé, puis homme de gauche et libéral, rallie le régime révolutionnaire de Louis-Philippe...).

    Cette canaille fait donc partie de la société des ''girouettes'' ayant émaillé la période de 1793 à 1848.

     

    En ce 19 décembre 1831, ce représentant du Gouvernement de Juillet, ancien officier émigré, Chevalier de Saint-Louis, ose apposer sa signature et ainsi cautionner le libellé suivant :

     

    Marie-Catherine Nicoleau....

    Marie-Catherine Nicoleau....

    Marie-Catherine Nicoleau....

     

    « Veuve Le Couvreur née Nicoleau Marie-Catherine, née le 16 février 1773 à Legé - cabaretière – Les services militaires de son mari lui ont valu la continuation de la pension qu'il touchait – vit de son état et d'un peu de bien qu'elle a hérité de ses père et mère – quotité annuelle de la pension: 500 francs – La conduite politique postérieure à la Révolution de 1830 est qualifiée de nulle et que son mari a été un des plus infâmes assassins de 1815 et que sa maison est le rendez-vous des malveillants – Elle a à sa charge trois enfants. »

     

    Marie-Catherine Nicoleau....

    Marie-Catherine Nicoleau....

     

    De son union avec Louis Couvreur sont issus     :

    1° - Marie Couvreur, née en février 1796 et dédédée le 4 juin 1796 à Legé.

    2° - Rosalie-Françoise Couvreur, née le 7 janvier 1799 à Legé.

    3° - Claire-Adélaïde-Elisabeth Couvreur, née le 14 Juillet 1800 à Legé.

    4° - Constante-Aimée Couvreur, née le 11 septembre 1801 Legé.

    5° - Ursule-Victoire Couvreur, née le23 janvier 1803 à Legé.

    6° - Marie-Rosalie Couvreur, née le 1er mars 1804 + le 25.4.1851 Legé.

    7° - Eléonore Couvreur, née le 16 mars 1806 à Legé.

    8° - Eléazar-Louis Couvreur, né le 7 février 1814 à Legé.

     

    Marie-Catherine Nicoleau est décédée au bourg de Legé, le 8 août 1834 à trois heures du soir. (vue n°7/12 année 1834).

     

    Sources : Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. - Dossiers de pensions, SHD XU 36-18 du 19.12.1831 – vue n°8/15 – Archives Départementales de la Loire Atlantique tous droits réservés – Registres d'Etat Civil de Legé, BMS Notre-Dame, 1795-1799, Mariage vue n°4/55 - Décès de 1815, vue n°2/11 - Naissance vue n°4/16 1773 Legé - Photo de l'auteur.

     

                                                      

     

       Xavier Paquereau pour Chemins-Secrets 


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  • Fichage politique des anciens combattants royalistes 

    par la police de Louis-Philippe...

     

     

     

    Fichage des royalistes, Michel Babonneau....Le fichage des ''politiquement déviants'' ne date pas d'aujourd'hui, il fut utilisé par la République naissante et par les régimes y faisant suite. Il est le résultat d'une surveillance ou d'une dénonciation.

     

    Dénoncer : est un des maîtres mots du discours révolutionnaire. Cette pratique moralement abjecte est donc légalisée et encouragée par les Jacobins. Elle devient l'un des rouages de la Terreur, cet usage ignoble au service de la République est devenu une vertu civique... et le ''dénonciateur Patriote'' fait partie du ''paysage français'' sous la Monarchie de Juillet. Plus vicieux encore est le nouveau terme  inventé par nos dictateurs de « compétition » actuels concernant le « cafardage » : « La Parole Libérée »...

     

    Revenons donc à 1830, l'Usurpateur fait exercer une surveillance sur les anciens combattants royalistes titulaires de pensions, supprime ou maintient celles-ci suivant les renseignements obtenus. Les tracasseries et vexations se multiplient allant jusqu'à faire rendre les Armes d'Honneur de nos valeureux combattants.

    Voici un exemple de renseignements, figurant en 1831, dans la colonne ''Observations''  de Michel Babonneau, de la Chapelle Basse-Mer en Loire Inférieure, titulaire d'une pension accordée sous la Restauration et dont la conduite politique est jugée mauvaise... (Politiquement incorrecte).

     

    Michel Babonneau, métayer, est né le 10 avril 1773 au village des Mays à la Remaudière. Il est le fils de Michel Babonneau et de Marie Subilleau. Veuf en premier mariage de Françoise Papin, décédée le 24 février 1809 au Bois-Viau à la Chapelle-Basse-Mer, à l'âge de 24 ans (Acte n°13, vue n°4/14). Il épouse le 8 septembre 1811 à la Chapelle-Basse-Mer, Jeanne-Marie Rochet, née à la Chapelle-Basse-Mer le 18 janvier 1782, fille de Joseph Rochet, laboureur et de Jeanne Bizière., de cette union, un fils connu :

     

    1°- Michel Babonneau né en 1815 et décédé à la Cléraye le 28 juillet 1838.

     

    « Michel Babonneau, né le 10 avril 1773 – domicilié à la Chapelle-Basse-Mer - métayer – ancien soldat vendéen – sans infirmité – aisé – quotité annuelle de pension  : 50 francs – Conduite politique postérieure à la révolution de juillet 1830   : mauvaise – Observations : Oncle d'un déserteur de la classe de 1830 auquel il est soupçonné d'avoir donné des conseils pour le détourner de son devoir : agent très actif des meneurs du parti Carliste dont il colporte les fausses nouvelles ».

     

    Michel Babonneau est décédé le 24 juillet 1840 à trois heures du soir à la Clairaie, commune de la Chapelle-Basse-Mer, (Acte n°42, vue n°8/14).

     

    Fichage des royalistes, Michel Babonneau....

    Fichage des royalistes, Michel Babonneau....

    Sources : Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés.- Dossiers de pensions, SHD XU 36-18 du 19.12.1831 – vue n°6/15 – Archives Départementales de la Loire Atlantique tous droits réservés - Registres paroissiaux de la Remaudière – Etat civil de la Chapelle-Basse-Mer - Photo de Jacques Chauvet. 

                                                         

     

     

    Xavier Paquereau pour Chemins-Secrets 


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    Drame à Moutiers-sous-Argenton…

     

    C’est une bien triste histoire que nous raconte l’abbé Michaud dans ses notes sur Moutiers-sous-Argenton :

     «  La tradition rapporte qu’un officier vendéen dont le nom est demeuré inconnu, fut surpris par les Bleus et blessé sur l’ancien chemin de Moutiers à Thouars, non loin de l’étang de Juigny ; le malheureux se traîna jusqu’au bois de Courlet, à la croisée du chemin qui monte à l’Orgluère. Malgré ses cris déchirants, personne ne vint à son secours, on le trouva mort le lendemain matin. »

    Cette ferme de Courlet ou Courlay ne doit bien entendu pas être confondue avec le village de Courlay, célèbre dans l’histoire des Guerres de Vendée et de la Petite-Eglise, de même que le lieu-dit Fontenay que nous verrons plus loin est un hameau près de Thouars, très loin de Fontenay-le-Comte. Je dis cela car j’ai pu constater à plusieurs reprises que les gens étrangers à la région et même certains autochtones ont quelquefois un peu de mal avec la géographie…

    Il sera probablement impossible d’identifier cet officier vendéen qui eut une si triste fin et je doute y parvenir, même en épluchant les longues listes des veuves de soldats vendéens pensionnées sous la Restauration. Par contre, il n’est pas interdit de penser, et là, c’est moi qui prends le risque d’émettre une hypothèse, au vu du lieu où l’affaire s’est déroulée, que le malheureux aurait pu être l’un des combattants de l’affaire de Noirlieu. J’avais, de cela il y a quelques années fait un petit article sur ce combat, et qui resterait à reprendre de bout en bout. Eh oui, aujourd’hui, avec la quantité de fonds d’archives en ligne on ne peut plus faire un travail historique sérieux en se contentant de reprendre ce que d’autres historiens ont écrit dans des livres. Ces ouvrages, faits avec toute la meilleure volonté du monde, se copient les uns les autres et on sait bien ce que vaut un Doré-Graslin, recopiant les erreurs volontaires ou non d’un Savary, ou la fiabilité plus qu’aléatoire d’un Crétineau-Joly.

    Reprenons donc, une fois de plus le tableau des opérations de l’Armée de l’Ouest des archives militaires de Vincennes en cote SHD B 5/10-1, v. 22/26, correspondance du général Grignon. 

    « 14 thermidor (1er août 1794)

     Assassinat de 3 à 4 habitants de Fontenay près Thouars par les brigands, une 12aine emmenés. Ils paroissent vouloir attaquer le camp sur plusieurs points. Dispositions prises. Ils sont repoussés dans leurs repaires par 80 hommes de cavalerie et 300 hommes d’infanterie du bataillon de l’Eure porté en avant. Avec plus de forces il iroit les attaquer à Noirlieu, un de leurs repaires. Nécessité de se tenir sur la défensive. Mécontentement sur 2 postes qui ont abandonné lâchement et sont venus répandre l’allarme dans la ville. Tranchant capitaine et Labaudie sous-lieutenant au 23° régiment de chasseurs à pied, commandant de ces postes mis en prison.

    Le 15 :

    Difficulté de garder un espace de 3 lieues de long sur le Thoué et protéger les communes environnantes avec si peu de monde. Il présume que c’est la faction de Robespierre qui dégarnit ainsi l’armée de l’Ouest par l’enlèvement successif des meilleurs bataillons pour donner de nouvelles forces au brigands (Quel culot quand on connaît les états de services de Caffin !)

    Le 17 :

    Il rend compte d’une sortie du 16. Huit cents hommes partis le 15 à 11 Hre du soir. C’est toute la forme armée du camp. Position prise sur les hauteurs de Coulonge (Thouarsais). Il se porte le 16 au matin sur Noirlieu. Reconnaissance d’une colonne venant sur la gauche du camp de Chiché ; commandé par l’adjudant Bernardel. Ordre à Bernardel de se poster sur la gauche de Noirlieu, tandis qu’il se portera sur la droite pour cerner les brigands. Brigands en devant Noirlieu. Leur fuite vers St Clémentin et Bressuire. Prise d’un drapeau par un chasseur du 23° régiment d’infanterie légère (1). Environ 200 brigands tués. 40 fusils pris. 247 bêtes à cornes, 900 moutons, 3 mulets et 4 chevaux envoyés à Saumur. Récolte faire, grains cachés.

    Thouars le 19 thermidor :

    Communes en avant du camp menacées du pillage et l’incendie depuis l’affaire de Noirlieu. Patrouilles nuit et jour sur pied pour les protéger. 800 hommes armés seulement au camp, 300 chaque jour de garde, des sorties fréquentes. 3 rassemblemens de brigands qui inquiètent sans cesse, l’un à la Fougereuse, l’autre à St Clémentin où les Cerqueux et le 3° à Noirlieu. Magasin à Thouars qu’il faut garder.

    Le 20 :

    Envoi de drapeau pris sur les brigands par Jaunay, caporal, 7° compagnie 23° régiment de chasseurs à pied.

    Le 21 :

    Sortie de 300 hommes d’infanterie et 50 de cavalerie commandés par Maillefer. Deux jours de marche, passant par Cersay, Genneton, Massey (Massais), Argenton le Peuple, Osay (Auzay, près d’Argenton-Château), Moucaire. On n’a rencontré que deux brigands, l’un monté sur un chêne, l’autre se sauvant à travers les bleds, renvoyés au comité révolutionnaire. Il annonce une autre sortie sur Noirlieu dont il rendra compte. Le général Boucret lui annonce (à noter que les anciens généraux de colonnes infernales sont toujours en poste) 5 000 fusils qui doivent être distribués par l’ordre du général en chef. La sortie qu’il a fait faire à procuré la rentrée de 3 républicains qui se sont sauvés de Moulévrier (sic), sauf 8 emmenés de Fontenay près Thouars. Les Brigands ont une 20aine de prisonniers. Stofflet a donné des ordres aux communes de fournir leur contingent pour un rassemblement à Cerisay, ce qui a été exécuté.

    Copie d’un billet trouvé sur un brigand. 

    De par le Roy,

    Nous généraux des Armées Catholiques et Royales, ordonnons aux commissaires de la paroisse de Noirterre de faire rendre sur le champ à Noirlieu les deux compagnies de cavalier. Ils y feront aussi suivre du pain pour la troupe.

    A Noirlieu le 27 juillet 1794. Signé Stofflet et Renou. »

     

    Mais quel est donc ce village de « Moucaire » cité précédemment ? Aucun lieu-dit ne correspond à une telle dénomination mais en revanche, on sait que certains habitants du cru ont tendance à prononcer « Moutières » pour Moutiers. Serait-ce la preuve que le détachement de Maillefer serait passé dans ce petit coin le 21 thermidor an II, soit le vendredi 8 août 1794 ? (2)

    Evidemment rien ne nous prouve que la date soit la bonne et les rapports ne font pas état d’un quelconque officier vendéen, si toutefois la tradition s’avère bien exacte sur son grade. Qui était-il ? Dieu seul le sait.

    Repos éternel à son âme…

    RL

    Octobre 2017

     

    Notes :

    (1)  Sur la question du drapeau pris aux Vendéens : Vimeux accuse réception de celui-ci de la part de Grignon le 22 thermidor (9 août). SHD, B 5/81, v. 68/129. Voir aussi : SHD B 5/10-12, v. 11/11. 

    (2)  Savary, cite cette correspondance (tome IV, p. 72) mais ne prend pas le risque de citer ce fameux Moucaire et préfère l’ignorer, ne voyant probablement pas de quel endroit il s’agit. De même, ne connaissant pas le hameau d’Auzay, près d’Argenton, il a préféré lui substituer Sanzais dont il dépend effectivement.

     

    Le lieu du drame sur la carte IGN au milieu du carrefour :

     

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

    Sur le cadastre de 1813 et 1814 :

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

    Sur place :

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

    Le bois de Courlay près du carrefour :

    Drame aux Moutiers-sous-Argenton....

     

     


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    Inauguration de la plaque de la tombe Coudrin-Cornuau à Montravers…

     

     

    Il y avait déjà un petit moment que les Amis du Pont-Paillat étaient  en pourparlers pour la restauration de la tombe de la fille du capitaine de paroisse de Montravers, François Coudrin.

    L’un de nos membres, Jack Puaud, s’était jeté à l’eau et avait entrepris des démarches auprès de la mairie afin que la tombe ne soit pas relevée. Après quelques négociations, il nous fut répondu que la sépulture ne serait pas détruite si nous nous engagions à la sécuriser. En effet, l’une des croix menaçait de tomber sur la tête des passants si rien n’était fait pour la resceller. C’est ainsi que trois volontaires de notre groupe, Jacques Chauvet, Pascal Vrignaud et Jean-Marie Dubois passèrent deux journées à faire les travaux de maçonnerie requis avec le mécénat de l’entreprise des Préfa Bressuirais qui nous a offert gracieusement le coffrage de béton. Les croix métalliques furent ensuite nettoyées et protégées de la rouille par un produit que j’avais dans mon stock. Une souscription avait en outre été proposée à nos membres dans le but d’offrir une plaque, la première posée au nom des Amis du Pont-Paillat. Ce fut une réussite de bout en bout, menée par Jacques Chauvet, concepteur de la plaque. Celle-ci, toute simple, dispose néanmoins d’un « QR Code » qui permettra au visiteur d’accéder directement à la biographie en ligne de François Coudrin depuis un smartphone.

    Vint donc le jour de l’inauguration, en compagnie du maire de la commune, M. David Jean qui nous a fait le plaisir de se déplacer et qui est reparti enchanté à l’issue de la cérémonie, promettant de faire figurer l’événement dans le prochain bulletin municipal. A noter que l’initiative nous a valu les félicitations de la présidence du Souvenir Vendéen et que plusieurs personnes, présentes dans le cimetière apportant des chrysanthèmes sur les tombes familiales, nous ont rejoints, l’oreille attirée par ce qui se racontait sur le village au temps de la Terreur.

    Le fusil d’honneur reçu de la part de Louis XVIII par François Coudrin, restauré et conservé avec passion, a été présenté au public par Jack Puaud après le dépôt de gerbe. Le traditionnel café-brioche clôtura l’après-midi.

    A suivre quelques photos et vidéos de la cérémonie.

    Le compte-rendu de Nicolas ici.

    RL

    Octobre 2017

     

     

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

    Monsieur le maire, avec le fusil de celui qui fut son prédécesseur, deux siècles plus tôt :

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

     

    Le café et les clowneries de Jacques Chauvet…

    Les Amis du Pont-Paillat à Montravers....

     

    Le dévoilement de la plaque :

     

     

    L’allocution de Jack Puaud :


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