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    L’argenterie de Lescure…

     

     

    La missive qui suit, adressée des représentants Turreau (de Linières, cousin du sinistre Turreau de Garambouville) et Bourbotte à la Convention se trouve aux archives de Vincennes en cote B 5/8-25. Elle nous raconte le sort de l’argenterie du château de Clisson en Boismé découverte dans les ruines peu avant le 22 janvier 1794. A noter qu’aucune colonne infernale ne traversa jamais Boismé mais que Westermann incendia les lieux le 2 juillet 1793 avant sa première équipée jusqu’à Châtillon. Il ne pourrait y avoir confusion avec le château de Puy-Guyon en Cerizay, appartenant également à Lescure et qui fut incendié les 7 octobre 1793 et 25 janvier 1794 (trop tard par rapport à la correspondance). De plus, le château de Clisson étant la résidence principale du général vendéen, il paraît normal d’y trouver le gros de l’argenterie familiale.

    En outre, si l’on ne sait rien de « l’argenterie » personnelle des représentants Turreau et Bourbotte on les voit se plaindre de subir les « dangers et les fatigues » relatives à leur présence à la suite de l’Armée de l’Ouest…

     

    RL

    Octobre 2017

     

    L'argenterie de Lescure....

     

    « A Saumur le 3 pluviose (22 janvier 1794)

    L’an deux de la République Française, une et indivisible Bourbotte et Turreau Représentants du Peuple délégués près les Armées réunies de l’Ouest & des Côtes de Brest.

    A la Convention nationale.

    Nous vous adressons citoyens collègues par la diligence quatre cents marcs d’argenterie (97.9 kg actuels) ; ils ont été trouvés dans les ruines du fameux château de Lescure : ils composaient la vaisselle platte de ce chef de la ci devant armée catholique passée et purifiée au creuset national, elle sera, au moins utile à la république.

    Nos troupes immolent aux mânes de nos frères les restes épars de cette exécrable armée. Ils ne sont composés que de quelques prêtres et nobles, scélérats et lâches par caractère, ils veulent encor se soustraire à une mort inévitable, ils la reçoivent à chaque pas. Elle est le bien faible chatiment de leurs forfaits. Qu’il nous soit permis un instant citoyens collègues de vous parler de nous.

    Les importantes occupations du Comité de Salut Public l’auront sûrement empêché de mettre sous vos yeux le vœu que nous lui exprimions nous lui avons écrit que la destruction des brigands entrainait nécessairement la fin de notre mission ; que cinq représentants près l’armée de l’ouest devenaient inutiles et que ceux qui depuis près de dix mois s’étaient fait un devoir sacré de partager ses dangers, et ses fatigues, pouvaient espérer que la Convention nationale leur permettrait de rentrer dans son sein.

    Il est un terme, citoyens collègues, aux forces humaines. Les nôtres pour l’instant sont épuisées et quand bien même vous jugeriés convenable de prolonger notre mission, elle ne pourraient seconder notre amour pour la république et notre zèle ardent a la servir.

    Pesés dans votre sagesse, la légitimité de notre demande.

     

    Turreau                       Bourbotte

     

     

     

    Le château de Clisson en ruine sur une gravure de Thomas Drake (Album Vendéen, 1856) :

    L'argenterie de Lescure....

     


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    François Dugast de la paroisse de Saint-Hilaire-de-Loulay, 

    tué à la métairie de la Babonnière. 

     

     

    François Dugast....Le 22 février 1794 (4 ventôse an 2) Charette est à Saint-Hilaire-de-Loulay. La Colonne Infernale de Cordellier se met à sa poursuite du côté de l'Herbergement, brûlant aux environs de Vieillevigne douze moulins à vent et trois ou quatre villages. Quand il arriva à Saint-Hilaire, Charette n'y était plus. Il s'était reporté sur Saint-Philbert-de-Bouaine.

     

    C'est certainement vers cette époque que François Dugast à été tué à la métairie de la Babonnière.

     

    François Dugast....

    François Dugast est né le 2 août 1750 à Saint-Lumine-de-Clisson. Il est le fils de François Dugast et de Perrine Chiron, de la Brangeardière (vue n°8/12-1750 St Lumine). Il  épouse le 16 août 1785 à Saint-Hilaire-de-Loulay, Marie-Anne Brunelière, fille de Louis Brunelière et de Jeanne Maillard, veuve de François Mabit, domiciliée à la métairie de la Babonnière à Saint-Hlaire-de-Loulay. (Vue n°317/356- mariages 1785)

    Quatre enfants sont issus du premier mariage de Marie-Anne Brunelière, son mari, François Mabit est décédé le 12 octobre 1779 à la Babonnière à l'âge de 37 ans.

    Le registre des pensions établi le 15 février 1817 fait apparaître la demande de pension suivante :

     

    « N°141 – Brunelière Marie-Anne, domiciliée à Saint-Hilaire-de-Loulay, née en 1740 à Saint-Hilaire – veuve de Dugast François – soldat des Armées Vendéennes, tué chez lui par l'Armée de Mayence – peu aisée – 1 enfant – proposée pour une pension de 40 francs ».

     

    François Dugast....

    François Dugast....

    Marie-Anne Brunelière est décédée le 2 janvier 1817 à une heure du matin au Paty à Vieillevigne ), à l'âge de 76 ans. (Vue n°1/24 décès Vieillevigne).

     

    Sources : Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. Dossiers de pensions, - vue n°23/41, SHD XU 39-5 du 15 février 1817 – vue n°11/41 - Registres d'état civil de la commune de Saint-Hilaire-de-Loulay. - Cadastre la Babonnière 1818, Section M, St Hilaire-de-Loulays. Archives Départementales de Loire-Atlantique, Saint-Lumine-de-Clisson, tous droits réservés. Les 12 Colonnes infernales de Turreau page 53 - Photo de l'auteur.                                                                  

                                                             

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets 


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    La maison de François Guignard…

     

     

    Si tout le monde connaît plus ou moins l’histoire du « Grand Guignard », peu savent aujourd’hui localiser sa maison.

    François Guignard habitait la Gréléchère de Cirières, oui, mais le village que nous connaissons aujourd’hui, n’existait pas et ne figure pas sur le cadastre de 1810. A partir de là, il est facile de déterminer où il demeurait à la même époque.

    La Gréléchère sur l’IGN. L’ancien village marqué d’une croix rouge :

    La maison de François Coudrin....

    Idem sur le cadastre de 1810 où l’on ne trouve pas trace de la ferme actuelle :

    La maison de François Coudrin....

    Vue aérienne Géoportail des lieux avec des bâtiments ruinés :

    La maison de François Coudrin....

    Sur place aujourd’hui avec un pan de mur conservé de la grange ruinée et une maison rénovée et agrandie…

    La maison de François Coudrin....

    La maison de François Coudrin....

     

    La Gréléchère se trouve tout près de la Brechatière, lieu qui a connu le divisionnaire Louis Richard mais aussi le capitaine de paroisse du Pin, Roucher, disparu durant la Virée de Galerne. A suivre bientôt, l’histoire de ces deux hommes…

    RL

    Octobre 2017

     

    La maison de François Coudrin....


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    Sauvetage de la tombe Coudrin (suite)…

     

     

    Les scellements sont faits. Plus de risque de voir les croix tomber. La pose de la plaque est pour très bientôt…

    Quelques images des travaux ce matin par Pascal, Jacques et Jean-Marie.

    RL 

    Octobre 2017

     

    Sauvetage de la tombe Coudrin (suite)....

    Sauvetage de la tombe Coudrin (suite)....

    Sauvetage de la tombe Coudrin (suite)....

    Sauvetage de la tombe Coudrin (suite)....

    Sauvetage de la tombe Coudrin (suite)....


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    Pasteau Jean de la paroisse de Saint-Mars-la-Réorthe 

    tué à Mallièvre...

     

     

                            

    Jean Pasteau....

    Tué au combat, par un Bleu, ''alors qu'il chargeait son fusil'' ou accident ?

    Nous n'avons aucune date précise du décès et les registres d'état civil consultés n'apportent rien à ce sujet. Peut-être tué au combat contre une Colonne Infernale en janvier 1794, puisque la Colonne de Boucret est aux Epesses, village situé entre St-Mars-la-Réorthe et Mallièvre, le Dimanche 26 janvier 1794 et stationne en ce lieu jusqu'au 28 janvier.

    Le décès de son fils Joseph, le 27 Vendémiaire an 13 (8 octobre 1804) ne précise ni les circonstances, ni la date de décès du père, nous apprenons seulement qu'il était tisserand.(vue n°64/278).

     

    Pacheteau–Pasteau Jean est né le 31 juillet 1758 à Saint-Mars-la-Réorthe, il est le fils de Jacques Pasteau, tixier et de Renée Morin. Il se marie à Saint-Mars le 6 février 1782 (vue n° 73/180) avec Jeanne, Marie Leroux ou Roux, née le 13 juin 1761 à Saint-Mars ; fille de Jean Leroux, tanneur et de Marie Bourasseau. De cette union sont issus :

     

    1° Jeanne-Renée Pasteau, née le 13 août 1783 à Saint-Mars.

    2° Marie-Anne Pasteau, née le 30 septembre 1784 à St Mars † le 8 octobre

        1784.

    3° Pierre Pasteau, né le 21 octobre 1785 à Saint-Mars.

    4° Joseph Pasteau, né le 21 août 1788 à Saint-Mars + le 19 octobre 1804 à Saint-Mars.

        

    5° Pélagie Pasteau, née le 11 mars 1791 à Saint-Mars.

    6° Marie Pasteau  ???

     

      Le registre des pensions établi le 15 février 1817 fait apparaître la demande de pension suivante   :

     

    « N°329 – Leroux Jeanne-Marie, domiciliée à Saint-Mars-la-Réorthe, née en 1761, veuve de Pacheteau Jean – soldat des Armées Vendéennes- il fut tué à Mallièvre en chargeant son fusil – peu aisée – domiciliée à Saint-Mars-la Réorthe – deux enfants – proposée pour une pension de quarante francs.  »

     

    Jean Pasteau....

    Jean Pasteau....

     

    Jeanne-Marie Leroux est décédée le 26 mars 1841 à Saint-Mars-la-Réorthe (vue n°167/259).

     

    Sources : Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés. Dossiers de pensions, - vue n°23/41, SHD XU 39-5 du 15 février 1817 – Registres d'état civil de la commune de Saint-Mars-la-Réorthe. - Photo de l'auteur. 

                                                                  

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets

     

     

    NDLR : La colonne infernale de Boucret est bien passée à Mallièvre le 26 janvier comme en témoigne le gendarme Graviche ici. 


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