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    Chemins d'octobre...

     

     Nos petites aventures dominicales nous ont conduit aujourd'hui dans les vieux chemins autour du Plessis de Cerizay et notamment entre Cirières et Cerizay. Le temps était orageux et le tonnerre grondait au-dessus de nos têtes, rendant les lieux un peu inquiétants.

     

     

    Chemins d'octobre....

     

     Petit clin d'oeil à mon autre passion après l'histoire, pour les voitures anciennes...

     

    Chemins d'octobre....

     

    Chemins d'octobre....

     

    Chemins d'octobre....

     

    Chemins d'octobre....

     

     La pluie sur le champ et nous à l'abri sous la voûte de verdure du chemin...

     

    Chemins d'octobre....

     

    L'orage s'éloigne...

     

    Chemins d'octobre....

     

     Escapade dans un autre chemin à l'ambiance moins chargée...

     

    Chemins d'octobre....

     

     

     

    Deux petites vidéos de la promenade...

     

     

     

     

     

     Cadastre napoléonien de 1810 : la croix rouge figure l'emplacement de la carcasse de voiture et le lieu de la première vidéo (bizarrement, ce chemin ne figure pas sur l'IGN). La croix verte indique l'emplacement où a été faite la seconde vidéo.

     

    Chemins d'octobre....

     

     Ce n'était rien qu'une petite balade sans prétention historique, mais qui pourra, je l'espère, aider ceux qui ne sont pas ou plus dans la région, à se plonger dans l'ambiance du Bocage.

     

    RL

    Octobre 2014

     

     


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    Montigny...

     

     

     Petit village du Cerizéen, Montigny est assez avare en faits historiques pour la période des Guerres de Vendée, mais fut administré spirituellement par un prêtre dont ce blog se doit de parler. La commune de Montigny fit partie, durant la période révolutionnaire, du canton de la Forêt-sur-Sèvre qui fusionnera en 1808 avec celui de Cerizay. De nos jours, le village est attaché au "Grand La Forêt-sur-Sèvre", sans doute par commodité et par effet de mode de ce mille feuille administratif qui veut des "communautés de communes" dans des "communautés d'agglomération" et ainsi de suite. C'est dommage de perdre ainsi son identité nationale après avoir perdu la religieuse...

     

     Montigny est cité par le sinistre Grignon dans une lettre à Turreau en date du 25 janvier 1794. Il écrit que sa "colonne de gauche est à Montigny" (Savary, tome III, p. 79). Pour autant, on ne sait quasiment rien de ce qui a pu se passer dans le village et les registres des archives ont disparu pour la plupart des villages autour de Cerizay.

     

     Ceci dit, parlons un peu des origines de la Petite-Eglise et du curé Legrand, figure emblématique d'une époque. La résistance au concordat de 1801 est à son comble en ce début de XIX° siècle et des émeutes anti-bonapartistes éclatent un peu partout sur le territoire de l'ancienne Vendée Militaire. A Montigny, à la fin de l'année 1803, une violente bagarre éclate entre conscrits et gendarmes et qui fera plusieurs morts.

     

    L'abbé Legrand fait partie des irréductibles, ne voulant à aucun prix de la nouvelle religion imposée par Bonaparte. Continuant d'exercer le saint ministère plus ou moins dans la clandestinité, il sera qualifié par le sous-préfet d'"entêté" avec cinq autres prêtres "dissidents" des environs dans une lettre au préfet datée du 11 pluviôse de l'an XII (1er février 1804, lendemain de la date officielle du serment). Aucune menace gouvernementale ou épiscopale ne fera dévier l'abbé Legrand de l'ancien ordre des choses, ou plutôt d'un ordre qui n'aurait jamais dû changer. Comme il est hors de question qu'il se soumette au concordat, il propose de cesser tout bonnement d'exercer. L'évêque exige qu'il exerce et se soumette ! Emprisonné à Poitiers au mois de juin 1804, il n'en sortira que quatre mois plus tard.

     Dix ans plus tard, le 17 août 1814, l'abbé Legrand et deux autres prêtres dissidents (l'abbé Joubert de Boismé et l'abbé Vion de la Chapelle-Largeau) vont rencontrer à Poitiers, Monseigneur de Coucy, jadis leur évêque, qui fut farouchement anti-concordataire. Les temps avaient changés et Monseigneur de Coucy leur fit comprendre que la soumission était désormais de mise. Cette entrevue demeura incomprise et les trois prêtres rentrèrent dans le Bocage le coeur plein d'amertume. Quelques jours plus tard, une réunion eut lieu au presbytère de Montigny chez M. Legrand. Hormis ce dernier, étaient présents : MM. Texier, de Courlay, Labourd, de Cirières, Guéniveau de Combrand, Perrière, anciennement curé de Saint-André-sur-Sèvre, Aubin, de Scillé, Couillaud de Pierrefitte, Vion de la Chapelle-Largeau et Joubert de Boismé. L'assemblée fut unanime pour ne jamais "changer". Ainsi était née la "Petite Eglise" du Bocage Bressuirais...

     

     RL

     Octobre 2014, deux cents années après les faits.

     

     

     Décès le 2 octobre 1822 à l'âge de 82 ans...

     

    Montigny....

     

          Afin de bien comprendre en quoi le concordat de 1801 a suscité la colère de la population et des prêtres fidèles, nous donnons ici un lien vers le texte lui-même de ce concordat, qui ne fut ni plus ni moins qu'un traité d'allégeance à Napoléon Bonaparte. Texte du concordat.

           A noter qu'à l'article 8, la formule de prière est la suivante : "Domine Salvum Fac Rempublicam, Domine, salvos fac Consules."

     

                L'église de Montigny et son presbytère sur le cadastre de 1809...

     

     

    Montigny....

          

           ... Et de nos jours.

     

    Montigny....

     

     

    Montigny....

     

    Montigny....

     

           Quelques tombes du vieux cimetière adjacent à l'église, et où se trouve également le "monument aux morts".

     

    Montigny....

           Tombe de l'abbé Legrand :

    Montigny....

    Montigny....

     

          D'autres tombent anciennes se trouvent dans le second cimetière, à la sortie du bourg.

     

    Montigny....

     

     

     Nos sources :

     

     Auguste Billaud "La Petite Eglise dans la Vendée et les Deux-Sèvres", (ce dernier n'est pas un modèle d'impartialité sur le sujet) Guy Coutant de Saisseval, "La Petite Eglise du Bocage Vendéen", Mercier du Rocher, AD79.

     


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    Chemins et anecdotes...

     

     Point question de batailles tragiques ou de massacres d'innocents ce soir et il sera juste question de deux petites anecdotes autour du Grand Lay. La première nous a paru remarquable car elle concerne un chemin aujourd'hui en partie disparu. La seconde concerne des lieux qui ont singulièrement changé depuis la construction du barrage de Rochereau...

     

    RL

     Octobre 2014

     

     

     

    MONSIREIGNE

    LE PONT DE MOULIN-MASSON

     

     

     

    Savez-vous ce que c'est que le Pont de Moulin-Masson ?

    Non ? Alors, allez vous promener quand vous en aurez le temps du côté de la Chauvinière.

    Prenez le chemin qui mène de Pierre-Folle, chez le père Fontenit, à l'Haumondière.

     N'ayez pas peur de vous engager par le chemin creux qui aboutit au Lay. Arrivés à la rivière, vous trouverez la chaussée d'un ancien moulin: c'est le pont de Moulin-Masson.

     Si vous n'avez pas peur de l'eau qui tombe en cascade, si vous n'avez pas bu un petit coup de trop, si vous y voyez clair, vous pourrez vous aventurer sans grand danger sur la chaussée branlante.

     Mais si vous êtes sujets au vertige, si vous sentez votre démarche incertaine, si la nuit est venue, de grâce, ne vous aventurez pas plus avant !

     Vous risqueriez, à coup sûr, de vous casser une jambe, si ce n'est de vous noyer, ce qui serait pire encore !

     

     Et pourtant ! Savez-vous qu'il y a 120 ans à peine, ce chemin sauvage, autant dire aujourd'hui inabordable, était le chemin naturel pour les voyageurs allant de Chantonnay à Pouzauges, et même pour ceux allant de Cholet à Fontenay ?

     Cela pourra vous paraître incroyable ! C'est cependant ce qui ressort clairement de la lettre suivante du sieur Boutet, maire de Monsireigne, au Sous-Préfet de Fontenay, en date du 25 mars 1813 :

     "Monsieur le Sous-Préfet,

     

    La délibération ci-jointe vous fera connaître combien il devient intéressant, non seulement pour cette commune, mais encore pour toutes celles voisines que le passage sur l'écluse du Moulin-Maçon soit réparé, et j'ajouterai, qu'il est à ma connaissance que plusieurs fois, dans le moment de foires intéressantes, ce passage si connu, a été intercepté par les grandes eaux et occasionné beaucoup de préjudice au commerce de ce pays.

    Le passage pour lequel on réclame est la route naturelle de deux chefs-lieux de canton : Pouzauges et Chantonnay, surtout celle de traverse de Cholet à Fontenay.

     Je crois devoir ajouter ici que l'importance du passage de Moulin-Maçon est telle que M. Loyau a offert tout le bois nécessaire pour aider une bonne réparation.

     

    BOUTET, maire."

     

     A ceux qui s'étonneraient, il suffira de rappeler que la route actuelle de Chantonnay à Pouzauges, n'existait pas encore.

     

     Société d'émulation de la Vendée

     1951-1953

     P. 54

     

     

     

    Sur l'ancien chemin menant au Moulin-Maçon :

    Chemins et anecdotes....

     

    Chemins et anecdotes....

     

    Chemins et anecdotes....

     

     

    UN ACCIDENT TRAGIQUE (1825)

     

    Il nous faut raconter un drame qui se passa par un soir de décembre aux environs de la Louraie.

     Le lundi 19 décembre 1825, sur les 7 heures du soir, la femme Paillat, de la Louraie, se présente chez Chaigneau, meunier à la Vergnaie, et demande si on n'a point vu son mari. On ne l'a point vu.

     La femme est bien inquiète : son mari, Louis Paillat, 52 ans, maçon à La Louraie, est parti le matin à la foire du Puybelliard. Il y a environ une heure que, de sa maison, elle l'a entendu chanter sur le coteau d'en face. Sans doute avait-il bu, ce qui lui arrivait aisément, surtout les jours de foire. Il avait l'air de se diriger par un sentier descendant vers l'écluse du moulin.

     La pauvre femme sort, sa lanterne à la main ; elle monte sur le coteau dominant l'écluse et aperçoit soudain le chapeau de son mari. Affolée, elle appelle au secours. A ses cris, des hommes, des femmes de la Vergnaie, de la Louraie, de la Landrière accourent. A la lueur des chandelles de résine, on cherche partout. Rien ! Pourvu qu'il ne soit pas tombé dans l'écluse !

     Avec de longues perches, les hommes se mettent à sonder l'écluse. Tout à coup, Pierre Girard, de la Landrière appelle ses voisins : il sent quelque chose de mou au bout de sa perche : c'est le corps du pauvre maçon.

     A grand peine, on l'arrache. On le porte ruisselant d'eau à la Vergnaie. Sa femme pousse des cris à fendre l'âme ! On dépose le corps sur un lit ; on essaye en vain de le ramener à la vie. Hélas ! il était bien mort ! On le transporte alors, de nuit, à la Louraie, au milieu d'une foule accourue de toutes parts.

     Le lendemain, le juge de paix de Chantonnay, Ussault, dressa procès-verbal de son enquête ; c'est de ce procès-verbal que nous avons extrait ce récit.

     

    Id. p. 58

     


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    Le billet du Loup...

     

     

     Quelques petites mises au point avec mes lecteurs afin que l'on comprenne bien à quoi est destiné ce blog et le sens de mes articles.

     

     Tout d'abord, vous avez pu constater que le blog comporte quelques publicités. Ce n'est pas de mon fait mais celui de la plate forme Eklablog. Jusqu'ici sans publicité, Eklablog avait besoin de se financer afin de pouvoir se développer et offrir de nouvelles fonctionnalités. J'ai donc accepté le partenariat publicitaire dans le but de contribuer à aider mon hébergeur. Les publicités ne sont pas agressives et ne sont pas censées comporter d'annonces glauques pour des sites de rencontres douteux ou des propositions de crédit à la sauce africaine. Si toutefois, vous constatez des dérives, merci de me le signaler en commentaire afin que je le signale aux administrateurs.

     Parlons maintenant un peu d'autre chose: je fus invité à une interview par la Web TV Meta TV le 10 août dernier. Le thème était "Le génocide des vendéens par les révolutionnaires". L'interview a été totalement improvisée et saisie sur le vif pendant 1 h 20. Suite à sa diffusion, j'ai pu voir quelques commentaires aussi bien positifs que négatifs sur différents sites et notamment sur Agora Vox. Ces derniers m'ont beaucoup amusé tant le degré de bêtise et d'ignorance devant l'histoire de France est complet chez certains qui ont commenté sans même avoir vu les deux vidéos. Se faire traiter de "révisionniste" par des gens qui croient dur comme fer les écrits officiels des manuels scolaires concernant la Vendée est particulièrement savoureux . J'ai même pu y voir des allusions à M. de Villiers avec qui je n'entretiens aucun rapport et que je n'ai jamais rencontré de ma vie. En ce qui concerne le révisionnisme, il me semblait que ce terme s'appliquait à ceux qui niaient un autre génocide, celui des juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. Que les choses, soient claires : il n'est absolument pas question des juifs dans mon interview, sauf à un moment, où je me permets de glisser un parallèle entre ce que ces derniers ont dû subir et ce que les vendéens avaient subi 150 ans plus tôt. Pour le reste, je m'intéresse à l'histoire de la Vendée, mais je me fous totalement que la personne que j'ai en face de moi, soit juive, protestante, catholique, boudhiste ou autre chose. La personne peut avoir la peau noire, jaune ou les cheveux roux, je m'en tamponne également. Je n'ai ni le temps ni l'envie de juger les gens sur leur apparence physique et mon opinion se fait en général sur des échanges et non sur le fait qu’Intel soit un petit gros à lunettes ou un grand sec doté d'une calvitie. Selon ces commentaires, j'aurais même participé à la "Manif pour tous". Je me demande bien ce que j'aurais été foutre sur un terrain où tout était couru d'avance, surtout à Paris, le dernier endroit de France où l'on risque de me croiser.

     

     Les faits sont là, on les ressort à pleine pelle des archives et ce n'est pas moi qui les ai inventés, pas plus que des historiens reconnus comme Pierre Chaunu, Reynald Secher, Alain Gérard et tous ceux que j'oublie, ne voulant ennuyer le lecteur avec une liste qui n'apporterait rien au débat, puisque, si l'on en croit les détracteurs de la Vendée, ce sont tous des historiens d'extrême-droite, nazis, ou que sais-je encore. Je pense justement que les gens d'extrême gauche, devraient plutôt s'interroger sur les origines d'un soulèvement populaire contre un régime censé apporter plus de liberté et qui a dû user de la terreur pour pouvoir s'imposer et finalement chuter. Comme pour toute idéologie, il y a les idées et il y a les faits...

     Petit détail qui a son importance : je ne suis pas un gros bourgeois plein de fric mais un ouvrier, issu du milieu ouvrier...

     

    "Chemins secrets" va continuer son travail au cours de l'automne et de l'hiver. Des faits et des lieux, comme à l'habitude. Ceux qui ont quelque chose à dire de constructif, sont libres de s'exprimer. Ceux qui se sentent choqués par les documents et par ce que j'en dirai, sont libres d'aller voir ailleurs. Internet, c'est comme la télé, on peut changer de chaîne....

     

     

     

    RL

    Septembre 2014

     

     

    Le billet du Loup....

     

     

     


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    Sainte-Foy-en-Mauges, paroisse disparue...

     

     

     C'est du côté de l'Anjou, aux frontières Nord-Est de la Vendée Militaire, que nous étions partis en balade ce dimanche. Sainte-Foy, qu'il ne faut pas confondre avec la chapelle de Haute-Foy près de Saint-Paul-du-Bois, fut rattachée à Saint-Lambert-du-Lattay en 1792. Voici ce que nous en dit Célestin Port dans son célèbre "Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire".

     

    RL

    Septembre 2014

     

     

     

     SAINTE-FOY

     

     

     

    Petite paroisse créée entre 1091 et 1104 par l'abbesse du Ronceray, Richilde, dans une lande inculte et inhabitée, in loco inculto et aspero, au milieu des bois, sans doute pour y retenir quelques pauvres bûcherons. Le petit hameau, viculus, qui s'y forma, obtint du comte Foulques, par l'incession de la fondatrice, une immunité complète de toute servitude et impôts extraordinaires, seul attrait qui put y attirer et retenir quelques pauvres familles, quod aliter non posset quibuslibet pauperibus locum illum incolere. Ces privilèges furent confirmés successivement par les comtes et par les seigneurs de Rochefort. A la demande de Clérembaud, seigneur de Rochefort, et à celle de Richilde, abbesse du Ronceray, Foulque, neveu de Geoffroy Martel leur abandonne les coutumes auxquelles il avait droit sur le bourg de l'église de Ste-Foy bâtie par cette abbesse, donation confirmée 18 ans plus tard par Foulque le jeune.

     

     Le presbytère se trouvait dans le bourg de St-Lambert (du Lattay) dès au moins 1481 dont il devint la cure au XIXe siècle.

     

     La paroisse comprenait la Baudrie, les Gats, l'Augeardière, la Musse, le Clotereau, Haute-Folie, les Salets ; 25 feux en tout, 60 communiants en 1766. Elle dépendait de la seigneurie de Cour-de-Pierre, appartenant aux abbesses du Ronceray, puis du châtelain des Buhards, cessionnaire des droits honorifiques de l'abbesse du Ronceray par acte du 8 juin 1696, sauf la présentation de la cure, que s'était réservée l'abbesse ; elle fut supprimée, avec l'accord de celle-ci par l'ordonnance épiscopale du 15 septembre 1768, qui érigeait la chapelle de Beaulieu en église paroissiale. Pourtant, le pouillé de 1783 l'inscrit encore, car il avait été fait appel de sa suppression ; l'affaire n'était pas encore réglée quand éclata la Révolution et, à la mort du curé Joachim Chartier en 1790, l'abbesse lui nomma un successeur.

     

     Curés :

     

    Jean Rontard, aîné, qui résigne, 1468 ; Jean Rontard, le jeune, bachelier en Droit canon, 1468, 1481 ; Jean Davy, 1511 ; François Challot, 1544, qui résigne ; Guillaume Bonhomme, docteur en théologie, janv. 1545 n.s., qui résigne ; Jean Fruchaut, 4 sept. 1545 ; Louis Hamonet, mort en 1557 ; Thomas Sochet, installé le 17 oct. 1557 ; Véterin Hamonet, 1565 "vétérinaire" ; René Bardaut, mai 1569, qui résigne ; Jean Leboucher, mars 1572 n.s. ; Godefroy Loriot, chanoine de St-Martin d'Angers, avril 1572 ; Trottier 1585 ; Gilles Duvau, mort en 1617 ; Alexandre Macé, nov. 1617 ; Pierre Racapé, 1620 ; Jean Le Houdayer, 1645, qui résigne ; Jacques Parent, juil. 1649. Son testament est du 15 août 1681. Il meurt le surlendemain âgé de 78 ans ; Briaudeau, 1681 ; Jean Blouin, qui bénit le 27 sept. 1695 les fonts paroissiaux, construits aux frais du seigneur Charles du Bellay, donateur en même temps du ciboire et du tabernacle. Il reçoit en 1698 pour l'église une petite fiole du sang de St François de Sales. Il résigne et se retire à Joué en 1721 ; Jean Jollivet, 1722-1738 ; P. Grossier, 1739-1762 ; Joachim Chartier, 1763, mort le 7 juil. 1790, qui avait fait reconstruire le presbytère ; Pierre Harmenot, 12 juil. 1790, aumônier de l'Hôtel-Dieu d'Angers. Il refuse le serment en 1791 et à partir du 5 juin 1791, date de l'installation du curé constitutionnel de St-Lambert, son église s'emplit de tous les fidèles réfractaires au schisme : "aujourd'hui c'est une cathédrale" écrivent dès le 6 le procureur de la commune et trois autres habitants de Saint-Lambert.

     

     L'abbé Hermenot sera guillotiné le 1er janvier 1794, place du Ralliement, mais le culte continua d'être assuré par les prêtres insermentés de la région. Cette église, dit le manuscrit de l'abbé Conin "est la seule en Anjou où le culte divin n'a point été interrompu durant la Révolution".

     

     ["Le 22 janvier 1794, les soldats de Cordelier y entassent fagots et paille et mettent le feu. "Déjà les flammes atteignent la voûte, lorsque la femme Martin se précipite dans l'intérieur et disperse de ses mains les fagots du bûcher. Les soldats menacent de la tuer, elle reste insensible : et à mesure qu'ils rejettent les fagots dans le brasier, elle les en arrache en disant : "J'aime mieux mourir que de voir mon église brûler". Cordelier émerveillé du dévoûment de cette femme, dit enfin à ses hommes : "Laissons donc cette église ; ce n'est pas la peine de s'arrêter à une pareille bicoque". Cette église de Sainte-Foy n'avait jamais été souillée par la présence d'aucun intrus ; le culte n'y a jamais été interrompu ; MM. de Cireuil, curé de Chaudefonds, Quincé, curé de Cernusson, Poineau, Soyer, Charruau, Deniau et Proveault y célébrèrent fréquemment la messe. De tous les environs, notamment de Mozé, de Mûrs, de Soulaines, on y apportait les morts pour y recevoir les honneurs funèbres et les prières de l'Eglise. L'abbé Bernier y prêcha plusieurs fois, et la foule était si nombreuse qu'il était obligé de se tenir à la porte pour y prendre la parole.

     

    A Noël 1794, on voulut y célébrer la messe de minuit. Afin d'éloigner les Bleus, Cadi fit allumer un grand feu dans un champ en vue des postes républicains, et circuler constamment tout autour dix à quinze hommes. Cette manœuvre fit croire à un attroupement considérable. Les Républicains de leur côté allumèrent des feux nombreux, et se tinrent toute la nuit sur leurs gardes, sans oser bouger, dans la crainte d'une surprise. Grâce à cette ruse, l'office de la nuit ne fut point troublé." (Histoire de la Vendée - abbé Deniau - 1878]

     

     Le culte catholique clandestin était exercé de 1794 à 1801 par Alexandre Poyneau, ancien curé de St-Maur et de 1794 à 1796 par Jacques-Jean Quincé.

     

     La vieille église, détruite vers 1833, occupait l'emplacement des premiers bâtiments, à droite, quand on vient de St-Lambert. C'était un rectangle terminé par un choeur circulaire, de 20 m sur 5m80 avec un petit clocher surmontant le portail, grand autel avec rétable du XVIIe s. entre les petits autels de la Vierge et de Ste Emerance. Au-devant, le cimetière. La métairie de Ste-Foy, appartenant à l'abbaye du Ronceray, fut vendue nationalement une première fois puis, le 15 messidor an IV à Jeanne-Charlotte Le Large, veuve Le Royer Chantepie.

     

     La paroisse fut réunie définitivement à celle de St-Lambert en 1802.

     

     Une croix de pierre, élevée solennellement en 1843, au carrefour des chemins de la Jumellière, de Ste-Foy et du Landreau, rappelle seule son existence. Une des faces du piédestal porte encastrée l'épitaphe du curé Parent, sur une plaque de cuivre, qui figurait autrefois au-dessus de sa tombe, à la gauche de l'autel.

     

     Au N.-O. s'élevait jusqu'en 1840 un tertre régulièrement circulaire, terminé en cône tronqué, de 50 m de diamètre à la base sur 5 à 6 m de hauteur, avec fossé d'enceinte, reste sans doute d'une motte féodale, et, au sud, des entrées de souterrains.

     

     Jacques-Jean-Symphorien Quincé, né à St-Jean-de-Linières, le 22 avril 1759. Vicaire à St-Aubin de Pouancé, puis, en 1788, à Mozé. Ayant refusé le serment, il se retire au château de Haute-Berge ; il est arrêté à Beaulieu le 26 juin 1791, puis, ayant retrouvé sa liberté, exerce clandestinement à Ste-Foy, Faye-d'Anjou, Denée, etc.

     Fixé en 1796 au château de la Fresnaye à Saint-Aubin-de-Luigné, il y "fanatisait les habitants qui se portaient en foule pour l'entendre.".

     Arrêté par l'administration du canton de Rochefort le 4 août (17 thermidor, an IV) et relaxé, il se porte sur Faveraye, St-Georges-Chatelaison, Cernusson.

     Nommé desservant de cette dernière paroisse au Concordat, il y meurt le 24 mai 1813.

     

     Sources : Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, Célestin port, 1876-1878, AD49.

     

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

     

     

    On voit nettement l'église de Sainte-Foy sur le cadastre de 1824.

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

     Son emplacement marqué d'une croix rouge sur la vue aérienne Géoportail de nos jours.

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

     

    Emplacement de l'église détruite en 1833.

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

     La croix de Sainte-Foy (cliquer sur les photos pour les agrandir).

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

    Au revoir, Sainte-Foy...

     

    Sainte-Foy-en-Mauges....

     

     


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