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    Les hommes aux ''cols noirs'', novembre 1797...

     

     

     

     Les cols noirs.... La République est une véritable dictature. En effet, sur la simple lettre d'un criminel de guerre, chef d'une Colonne Infernale, le général Dusirat* ; l'administration municipale de la ville d'Angers sous la forme d'un arrêté, interdit le port du col de couleur noire** et demande que l'on exerce une surveillance des individus portant cette particularité... Il appert que cet attribut vestimentaire est le signe de ralliement des voleurs, des brigands et malfaiteurs, qui infestent le territoire de ce département. (sous-entendu les royalistes). Mais, je vous rassure, les scélérats ne sont pas ceux que l'on croit.

     

      *De son vrai nom : Pierre-Marie-Gabriel Vidalot du Sirat, vous ne trouverez pas les meurtres commis par ce ''scélérat'' en Vendée dans wikipédia, mais dans un article de la Maraîchine Normande...

      ** Depuis Vauban, l'utilisation du col noir est prescrite dans les armées en temps de guerre et le col blanc en temps de paix, voir aussi (Tome II du dictionnaire de l'armée de terre de Saint Bardin p 1346, intitulé : col de troupe).

     

      « L'administration municipale d'Angers, vu l'arrêté de l'administration centrale, du premier jour complémentaire au cinquième, pris en conséquence de la lettre du général Dusirat, portant en somme que, d'après les rapports qui lui sont parvenus, tous s'accordent à signaler les voleurs et les brigands qui spolient les malles et les voitures publiques, vêtus de différentes manières, presque tous portant le collet noir à leurs vestes et à leurs habits, et qu'il a donné les ordres pour exercer la plus scrupuleuse surveillance sur les individus revêtus de ce signe de la royauté ; qu'en conséquence, il invite l'administration centrale d'engager les citoyens qui jusqu'à ce jour n'ont porté des collets noirs que comme un costume à la mode, à l'abandonner entièrement.

      Ledit arrêté donné aux administrations municipales, comme un avis que l'administration centrale donne à ses concitoyens, d'abandonner un costume devenu dans son arrondissement un point de ralliement pour tous les malfaiteurs et ennemis de la république.

      Considérant qu'il résulte de la lettre du général Dusirat, que les voleurs et les brigands qui infestent les routes et font métier d'y voler, se sont signalés en portant un collet noir à leurs vestes ou habits ; qu'il en pourrait résulter que de bons citoyens, qui n'ont porté ces collets que comme un costume à la mode, seraient assimilés aux scélérats qui font métier de spolier et assassiner sur les routes, après avoir entendu un membre faisant pour la vacance du commissaire du directoire exécutif.

      Invite ses administrés qui peuvent avoir l'habitude de porter ces collets noirs à leurs habits, d'abandonner ce costume qui est devenu le signe de ralliement des voleurs et des brigands qui infestent le territoire de ce département.

      Arrête que le présent sera consigné pour valoir publicité dans les affiches du département de Maine et Loire.

      Fait en administration municipale, à Angers, le deuxième jour complémentaire, an cinquième de la République  »

     

     

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine-et-Loire, tous droits réservés. Les Affiches d'Angers, ou Moniteur du Département du Maine et Loire n°182, mercredi 20 septembre 1797 de l'ère vulgaire et 4éme jour complémentaire de l'an 5. Photo : Antikcostume - vente de costumes pour la reconstitution historique et la collection. 

     

                                                              

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets. 


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    Les chroniques de Jacques Chauvet, N° 21…

     


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    La Goubaudière…

     

     

    Cette ancienne ferme de Cholet a bien changé et aujourd’hui entourée par la base de loisirs du lac de Ribou, on a peine à s’imaginer la vie ici du temps des colonnes infernales. Louis Barbier nous parle de ce lieu dans ses mémoires, ici.

     

          « J'allais une fois à la messe, à la ferme de la Goubaudière. C'était le mariage de Viaud, l'hôtelier de la Croix-Blanche, un de nos amis. Rien n'était si triste que ces cérémonies lugubres. L'autel était dressé sur une table éclairée par deux lumières qui laissaient le reste de la pièce dans l'obscurité, Les prières étaient dites à voix basses et toujours avec la crainte d'être surpris.  

    « Puis, nous nous en revenions tous, les uns après les autres par des chemins détournés, avant le jour.  

    « Beaucoup de personnes y furent enterrées. Le cimetière existe toujours ; le fermier n'a pas voulu y toucher et le laisse inculte. »

     

    Le docteur Coubard, dans son ouvrage « La Guerre de Vendée, Cholet 1793-1794 » nous en parle en ces termes :

     

    « ...Le dernier acte régulier d'état-civil inscrit aux Registres paroissiaux de St-Pierre de Cholet en l'année 1793 est daté du 15 octobre. C'est un acte de baptême signé de l'abbé Guitton, vicaire, baptême tragiquement carillonné par la rude voix de "Marie-Jeanne" qui grondait à cette heure du côté de la Tremblaye ...

    Deux jours plus tard, l'abbé Guitton, avec beaucoup de ses paroissiens, passait la Loire à la suite de l'armée vendéenne.

    Le curé Boinaud, lui, ne passa pas la Loire. Il reprit simplement la vie errante qu'il menait un an plus tôt, avant l'occupation de Cholet par les Vendéens, retrouvant dans quelques métairies de sa paroisse les cachettes habituelles : le grenier à foin, le pailler, le coin d'étable et même, en cas d'alerte, la maie du pain.

    Suivant des traditions certaines, un de ses principaux ports d'attache était la métairie de la Goubaudière. Posée sur un de ces coteaux escarpés qui dominent le Trézon, à l'écart des lieux de passage, n'ayant pour voies d'accès que de profonds chemins creux, où les colonnes républicaines n'osaient guère s'aventurer, la Goubaudière paraissait un asile à peu près sûr.

    Ce fut là et dans quelques autres refuges de même genre que, pendant une dizaine de mois, le curé de Saint-Pierre, proscrit et traqué, prodigua comme il put les consolations de son ministère à la poignée de paroissiens, proscrits et traqués comme lui, qui restaient encore à Cholet.

    Dans quelque salle de ferme soigneusement close, en pleine nuit, cependant que quelques paysans demeuraient "à la guette", à la virée des chemins, M. Boinaud célébrait la messe, baptisait les nouveau-nés, administrait des mourants ... Et l'on montre encore, dans un pré de la Goubaudière, le cimetière improvisé où le curé de Saint-Pierre faisait inhumer en terre bénite les morts qu'on lui apportait.

    Quand la menace des Bleus se faisait plus pressante autour des métairies de Cholet, M. Boinaud se rendait alors à la Gaubretière qui, jusqu'à la fin de février 1794, demeura à peu près à l'abri de toute incursion révolutionnaire et où l'on comptait jusqu'à trente-deux prêtres, réfugiés dans les fermes de la paroisse… »

     

    La Goubaudière sur le cadastre de 1811 non loin des rives du Trézon, aujourd’hui transformé en lac de barrage :

     

    La Goubaudière....

     

    Sur place aujourd’hui : 

    La Goubaudière....

    La Goubaudière....

     

     

    La Goubaudière....

    La Goubaudière....

     

    Un vieux chêne qui aurait été témoin de plusieurs exécutions

    La Goubaudière....

     

    RL

    Mars 2017

     

     


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    Madame Estachon de la Maison Neuve septembre 1825...

     

     

     

     

     Madame Estachon de la Maisonneuve.... Juste une lettre écrite à Seiches et adressée à Monsieur le Préfet du Maine-et-Loire le 12 septembre 1825, afin de solliciter un secours du Roi.

     

      « A Monsieur le Préfet de Maine et Loire

     

        Madame Estachon de la Maison Neuve, à l'honneur de vous exposer qu'étant fille d'émigrés, parante de Mr de Bonchamp chef Vendéain ; et de Mr de Sapineaud ; et d'autres parents qui ont perdus leurs vies pour son altesse Royalle.

      L'exposante a été elle même de l'Armée de la Vendée, a faite toute la guerre, tant dans la Vendée, que dans toute la Bretagne ; a été faite prisonnière au siège d'Angers a été condamnée à être fusillée.

      C'est en foi de quoi : L'exposante à l'honneur de se recommander à vos bontés et aux secours qui sont accordés aux Vendéens, se trouvant dans ce moment-ci, avec deux enfants, et n'ayant pour toute existence qu'une médiocre place d'institutrice, qui ne lui rapporte que se qu'elle peut avoir des enfants, qui à peine peut la faire exister.

      C'est pour ce sujet qu'elle s'adresse à vous Mr pour que vous ayez la bonté et toute les égards pour elle et sa famille-/.

      Monsieur, j'ai l'honneur de vous saluer avec le plus profond respect.

      Votre très humble et très obéissante servante.

     

      Femme Estachon de la Cartrie de la Maisonneuve.

    Seiche – le 12 septembre 1825. » Madame Estachon de la Maisonneuve....

     

     

    Mais qui est Madame Estachon de la Maison Neuve ???             

     

     Elle est de la famille de Monsieur de Bonchamps, de Monsieur Sapinaud, elle a fait la virée de Galerne, prisonnière à  Angers et condamnée à être fusillée. Une seule piste : le nom ''de la Cartrie'' ajouté en fin de lettre.

     

      Au travers de ce sondage généalogique et l'étude parcellaire d'une famille, vous allez vous rendre compte combien la République est un système diviseur et non un régime unificateur.

      La République a divisé définitivement les Français, elle a ''éclaté'' et scindé les familles, elle se révèle donc comme un facteur d'appauvrissement religieux, moral, intellectuel, social et humain, aggravé à l'époque par la peur de la fusillade, de la guillotine, les souffrances endurées dans les prisons révolutionnaires et particulièrement à la prison du Ronceray de la ville d'Angers.

     

      Les registres de l'état-civil de Seiches-sur-le-Loir ne révèlent aucune information concernant Madame Estachon, institutrice.

     

      Un sondage concernant la famille Talour de la Villenière et Talour de la Cartrie s'impose donc.

    Madame Estachon de la Maisonneuve....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Nous découvrons à la Pouëze  un acte de naissance daté du 5 Messidor de l'an X - 24 juin 1802. (vue n°202/218, naissances de l'an X)

     

     « Céleste-Adélaïde-Henriette Estachon, née le trois messidor à 11 heures du soir – fille de Pierre Estachon Maison Neuve, employé dans le ''domaine'' de la République en estation au Poulion (?) Pouliguen ? Département de la Loire Inférieure et de Pauline Talour, son épouse »

     

    Premier témoin, René Talour, propriétaire à la Pouëze, âgé de 24 ans, oncle de l'enfant.

    Deuxième Témoin, Adélaïde Talour, âgée de 29 ans, tante de l'enfant.

      Donc Madame Estachon de la Maison Neuve est bien Pauline-Michelle-Françoise Talour de la Cartrie de la Villenière, fille de Toussaint Talour et de Anne-Michelle de l'Etoile. Elle est nièce de Céleste-Julie Talour de la Cartrie épouse de William de Bulkeley et amazone de Monsieur de Charette, veuve de Mr Chappot de la Brossardière, oncle de Bonchamps.

     

      Ce que nous savons de Pauline-Michelle-Françoise Talour de la Cartrie :

     

      Elle est née le 5 décembre 1774 au soir à la Pouëze, ondoyée le 6 décembre, elle est la fille de Messire Toussaint-Ambroise Talour de la Cartrie, chevalier de la Villenière et du Rodoire et de Dame Anne-Michelle de l'Etoile (vue n°79/403- baptêmes 1774 la Pouëze).

      Elle a été baptisée le 4 juillet 1776 à la Pouëze à l'âge de 18 mois. Son parrain est Joseph-Charles-François de Bellaud du château de la Volière, paroisse de Loiré et la marraine Dame Ambroise Talour, épouse de Messire René Sapinaud, chevalier seigneur de Boishuguet, demoiselle demeurant à Mortagne en Poitou. (vue n°99/403- baptêmes 1776 la Pouëze).

      En 1793, elle est dans l'armée Vendéenne outre Loire.

      En 1794, elle est prisonnière à Angers avec sa mère et ses sœurs.

    ''Madame de la Cartrie et ses filles sont condamnées à être fusillées, emprisonnées au Ronceray. Pour vingt cinq louis d'or et une montre à répétition, le supplice fut retardé et elles furent sauvées avec la fin de la Terreur''. Libérées, elles regagnent le château de la Villenière à la Pouëze.

      En juillet 1798, elle est au château de la Villenière à la Pouëze.

      Elle épouse à Angers (2ème arrondissement), le 30 frimaire de l'an 8 (21 décembre 1799), Monsieur Pierre Estachon âgé de 24 ans, propriétaire, domicilié à Villejésus dans la Haute Charente, né le 6 juin 1775 paroisse St Jean-Baptiste à Châtellerault dans la Vienne, fils de François Estachon de la Maisonneuve, Contrôleur des ci-devant Aides, né à Villejésus et de Marie-Louise Gaudouin, née et mariée à Richelieu département d'Indre-et-Loire, domiciliés à Villejésus. (Vue n°21/89 an 8 à Angers 2ème arrondissement).

      En juin 1802, elle met au monde une fille : Céleste, Adélaïde, Henriette Estachon, à la Pouëze.

      En Septembre 1825 elle est institutrice à Seiches-sur-le-Loir et mère de deux enfants.

      Le 25 novembre 1835, son mari, Pierre Estachon  de la Maison Neuve décède à Longué (Maine et Loire) «  Sans profession connue, habitant cette commune depuis trois ans, né à Chatellerault (Vienne) le 6 juin 1775 – décédé à trois heures de l'après midi au canton de Boischarot (Bois Charruau ), époux de.......... et fils de........  ». (vue n°369/373 - décès Longué 1835 acte n°91) en marge : « Pierre Estachon de la Maison Neuve-60ans - étranger. »

      Pauline-Michelle-Françoise Talour de la Cartrie décède le 1er novembre 1853 à quatre heures de l'après midi en son domicile rue Milton à Angers à l'âge de 79 ans.

    Elle est propriétaire et veuve de Monsieur Pierre Estachon. (Vue n°105/137 année 1853 Angers 1er arrondissement).

     

      Avant la Révolution, la famille Talour de la Cartrie est une famille aisée, unie, domiciliée au château de la Villenière à la Pouëze. Le chef de la maison, Toussaint-Ambroise Talour de la Cartrie et de la Villenière naît à Angers le 26 janvier 1743 d'un secrétaire auditeur de la Chambre des Comptes de Bretagne et de Dame Jeanne Ollivier.

      A l'âge de onze ans, il est cadet-gentilhomme au régiment d'Aquitaine-Infanterie et peu après il est nommé officier dans le régiment de Berry avec lequel il prend part à la guerre de Sept Ans, puis à la campagne du Canada. Trois de ses frères aînés sont tués, deux à la bataille de Minden, l'autre à la prise de Port-Mahon.

      Il se marie le 29 novembre 1768 paroisse Saint-Michel-du-Tertre à Angers avec Anne-Michelle de l'Etoile, dame de Vercher originaire de Doué-la-Fontaine (vue n°294/469 Angers 1768), fille de Louis de l'Etoile Seigneur de la Grange, de Bouillé-Loretz et de Anne-Charlotte-Marie Herbereau de la Chaize. De cette union sont issus sept enfants, trois fils et quatre filles.

      Toussaint Talour de la Cartrie participe à la Virée de Galerne, puis émigre avec son plus jeune fils vers les Pays-Bas, puis l'Angleterre. Il est considéré comme étant mort au Mans en 1794 lors du mariage de sa fille Pauline en 1799. Il revient en France après 1802, son épouse décède le 30 fructidor de l'an X (17 septembre 1802) au château de la Villenière. (vue n°218/218 an X - la Pouëze). A l'époque, Monsieur de la Cartrie est toujours considéré  comme mort : « Epouse en son vivant de Toussaint Talour de la Vilnière ». Il est fait Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis le 29 juillet 1815. Le 21 octobre 1824 on lui refuse une pension de retraite sous prétexte qu'il n'a pas fait le temps de service nécessaire....

      Toussaint-Ambroise Talour de la Cartrie décède section Est, rue Saint-Vincent au Mans le 8 janvier 1827 à trois heures du soir, veuf, âgé de 83 ans1/2, chef de bataillon, chevalier de Saint-Louis. Il vivait seul. (Acte n°2 vue n°121/267 année 1827).

      Ses héritiers : Barthélémy Thalour et autres (Dossiers successions et absences vue n°146/147 archives départementales de la Sarthe-le Mans).

      Les événements révolutionnaires vont les disperser, les séparer idéologiquement et socialement. Nous verrons à travers la présentation et le destin de chaque membre de cette famille, les dégâts occasionnés dans les esprits par cette Révolution maçonnique.

     

    1° Guy-Barthélémy-Toussaint Talour de la Cartrie de la Villenière, né le 10 janvier 1770 à la Pouëze en Anjou. (vue n° 22/403 année 1770) et décédé le 5 novembre 1847 à Paris, épouse Catherine-Victoire de Montauban, née le 10 décembre 1764 à Han-sur-Meuse.

     Fils aîné, il fait une carrière dans la cavalerie de l'armée Républicaine et Impériale, il prend sa retraite comme Lieutenant Colonel de cavalerie, Chevalier de la Légion d'Honneur en 1803, Officier de la Légion d'honneur en 1813. Il est fait prisonnier à la bataille de Leipzig le 19 octobre 1813. A la Restauration, Major de cavalerie, il est employé au corps de Mr le Duc de Padoue. (Archives Nationales  Base-LEONORE-dossier Talour de la Villenière).

    Madame Estachon de la Maisonneuve....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    2° Jean-Alexandre-Etienne Talour de la Cartrie, né le 17 juillet 1771 à Angers est un soldat royaliste dans l'armée Catholique et Royale Vendéenne. Il dépose une demande de pension au Roi en 1829. (Dossiers Vendéens 1M9/335 Talour de la Villenière Alexandre vue n°4/5)). Il épouse à Paris, le 8 juin 1826, Julie Gentilhomme, et décède à Paris le 5 février 1836. Capitaine archiviste à Grenoble, il n'a pu obtenir une pension du Roi à cause de son ''mariage honteux''. En effet, il avait épousé une jeune femme qui n'était pas de sa condition, à l'époque, ça ne se faisait pas. Voici un extrait de la lettre du maire d'Angers au Préfet : « Il a dissipé un faible héritage et mis le comble à son inconduite en faisant il y a quelques années un honteux mariage. Je ne lui vois aucun titre aux Bontés du Roi ».

      C'est un commentaire bien méchant étant donné que la Révolution a ruiné complètement cette famille. Nous éviterons donc de citer le nom du maire d'Angers.

    Madame Estachon de la Maisonneuve....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    3° Marie-Adélaïde-Joséphine-Marguerite Talour de la Villenière, née le 29 juillet 1772, (vue n°54/403 1772 - la Pouëze.). Veuve de Jean-Alexandre-Alphonse Provost, elle épouse le 12 janvier 1809, (vue n°164 et 165/249 mariages 1809) la Pouëze), à l'âge de 36 ans, un voiturier de la Pouëze, François Girardière, âgé de 28 ans. Son père, Toussaint de la Cartrie s'oppose au mariage. L'opposition est levée par jugement du tribunal civil du premier arrondissement communal du département de Maine-et-Loire. Elle a donc comme beaux-frères, un cordonnier et un cabaretier. C'est le ''premier mariage scandaleux !'' Marie-Adélaïde décède le 5 septembre 1820 à la Pouëze. (vue n°137/192 décès – la Pouëze 1820).

     

    4° Pauline-Michelle-Françoise, Talour de la Cartrie de la Villenière, née et ondoyée le 6 décembre 1774 à la Pouëze et baptisée le 14 juillet 1776 à la Pouëze. Madame Pierre Estachon de la Maison Neuve, qui sollicite une demande de pension au Roi en septembre 1825, institutrice à Seiches et qui est dans le besoin.

     

    5° René-Michel Talour de la Cartrie, né le 23 avril 1776 à la Pouëze, est célibataire, pensionné de l'Etat, propriétaire. C'est un  Ancien soldat royaliste, décédé le 3 mai 1854 à 3 heures du soir à la Pouëze.

     

    6° Louise-Geneviève-Laurence-Eulalie, de la Cartrie de la Villenière, née le 19 janvier 1781 et baptisée le 20 à la Pouëze. Son parrain est Jean-Barthélémy - Geneviève Talour seigneur de la Cartrie, oncle de l'enfant ; et la marraine Haute et puissante dame Marie-Louise le Greffier, épouse de haut et puissant seigneur Mathieu de Scépeaux, chevalier Vicomte de Scépeaux de Bécon. (Vue n°166/403, année 1781 – la Pouëze).

     

    7° Michelle-Henriette Talour de la Villenière, née le 5 février 1785, baptisée le 6 février à la Pouëze et décédée le 7 février, même mois.

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine-et-Loire, tous droits réservés. Dossiers Vendéens n° 1M9/157 Estachon de la Maison Neuve - Les pièces ont été énumérées au cours du billet au fur et à mesure de leur présentation. - Registres état civil de la  Commune de la Pouëze - Archives Nationales - base LEONORE copie de la pièce 7/7 du dossier- Archives Départementales de la Sarthe tous droits réservés - Carte Postale Archives Départementales du Maine-et-Loire-château de la Villenière - La Pouëze, page 2/3, 2ème carte postale. Photo de l'auteur.

                                                              

     

    Xavier  Paquereau pour Chemins Secrets. 

     

     

     

     

     


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    La Bégaudière de Saint-Denis-la-Chevasse…

     

     

    C’est ici que Charette, acculé petit à petit par ses ennemis, réunira ses derniers fidèles le 20 février 1796. Il leur expose l’offre de Hoche de passer en Angleterre. Devant Lecouvreur qui lui lance : « Que deviendrons-nous mon général ? », il répond qu’il délie chacun de son serment à son égard mais déclare pour lui-même : « Personne d’autre ne saurait m’en délivrer que le Roi ! ». Brandissant son épée, il ajoute : « On peut la briser jusqu’à la garde, jamais je ne la rendrai aux ennemis de mon Roi. Tant qu’une roue restera la charrette roulera ! » Reparti le soir à Montorgueil, il sera de retour à la Bégaudière le lendemain accompagné des demoiselles de Couëtus et de la Rochette pour l’un de ses derniers combats…

    A suivre…

     

    RL

    Mars 2017

        Sur la vue aérienne Géoportail : 

    La Bégaudière....

     

       Sur le cadastre de 1834 :

    La Bégaudière....

     

       Sur place :

    La Bégaudière....

    La Bégaudière....

    La Bégaudière....

     


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