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    Joseph Ogereau de la Roche Malard, paroisse de Melay, 

    ses trois frères sont tués au combat. 

                   

                   

     

    Joseph Ogereau....Joseph Ogereau-Augereau est né le 13 décembre 1761 à Melay près de Chemillé et a été baptisé le 14 décembre. Il est le fils de Joseph Ogereau, métayer à la Roche-Malard et de Marie Martineau.

    En 1825 le maire de Melay nous informe que trois de ses frères ont été tués au service du Roi ainsi que trois frères de son épouse, la famille Bidet de Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde.

    Afin d'identifier les tués de 93, nous avons reconstitué la famille telle qu'elle se présentait au moment de la Révolution.

    Joseph Ogereau père, épouse à Melay, le 27 novembre 1752, Françoise Morin qui décède le 9 mai 1756 à l'âge de 31ans. De cette union sont issus :

     

    1° Louis Ogereau, né le 10 octobre 1753 à Melay.

    2° Louise-Françoise Ogereau, née le 6 mai 1756 à Melay. Le 5 juillet 1757, il se remarie à Melay avec Marie-Angélique Martineau âgée de 24 ans, d'où :

     

    1° Jacques Ogereau, né le 3 septembre 1758 à Melay - tué.

    2° Marie Ogereau, née 10 février 1760 à Melay.

    Joseph Ogereau, né le 13 décembre 1761 à Melay.

    4° Jean Ogereau, né le 13 décembre 1761, † 20 février 1762 à Melay

    5° Mathurine Ogereau, née le 3 novembre 1763 à Melay.

    6° Louise Ogereau, née le 9 décembre1765 à Melay.

    7° René-Marie Ogereau, né le 8 février 1768 à Melay - tué.

    8° François Ogereau, né le 16 avril 1770 à Melay - tué.

    9° Jean Ogereau, né le 16 avril 1770 à Melay, frère jumeau. †17.12.1811 Saumur.

     

    Il est donc très vraisemblable que Jacques, René-Marie et François Ogereau furent tués dans les combats de 1793 et 1794, Louis Ogereau, le demi-frère, aîné de la famille, âgé de 40 ans en 1793, me semblant trop avancé en âge pour prendre les armes.

    En 1793, Joseph Ogereau participe à toutes les prises et reprises d'armes jusqu'à la pacification et est blessé à plusieurs reprises, la première blessure ayant été reçue au côté droit, entre le Bois Grolleau et Vezins.

    Au moment de la pacification, le 5 Ventôse de l'an VI, (23 février 1798), il en profite pour épouser à Melay, Jeanne Bidet, née le 20 mai 1773 à Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde, fille de Jean Bidet, métayer, et de Perrine Caillault (vue n°15/124 – mariages an V-1814 Melay) d'où sont issus six enfants :

     

    1° Jeanne Ogereau, née le 26 Ventôse de l'an VI... (16 mars 1798) à Melay.

    2° Françoise Ogereau, née le 9 Ventôse de l'an 10 (28 février 1802) idem.

    3° Marie Ogereau, née le 4 Ventôse an 12 (24 février 1804)  idem.

    4° Renée-Michelle Ogereau, née le 29 Frimaire an 14 (20 décembre 1805).

    5° Jeanne-Florence Ogereau, née le 27 février 1809 à Melay.

    6° Jean Ogereau, né le 26 octobre 1811 à Melay.

     

     

    Le 20 mars 1824 il dépose une demande de pension en ces termes :

     

    « A son Excellence le Ministre de la Guerre, 

     

    Monseigneur,

     

    Le Nommé Augereau Joseph, métayer, né à Melay canton de Chemillé (Maine et Loire) et y domicilié, à l'honneur de vous exposer qu'il a servi avec honneur et bravoure dans les armées de l'Ouest dites de la Vendée à toutes prises et reprises d'armes depuis 1793 jusqu'à la Restauration ; étant père de famille de six enfants, il a recours à votre Excellence Monseigneur, il vous supplie de le comprendre dans les dons accordés par sa Majesté eu égard à ses blessures. 

    Ce qu'octroyant, vous ferez justice à un père de famille qui en sera éternellement reconnaissant. 

    A Melay, le 20 mars 1824, le dit Augereau a déclaré ne savoir signer 

    signé Aug de la Béraudière, maire. » 

     

    Nota  : 

     

    « Le dit Augereau Joseph a perdu trois de ses frères en combattant dans les rangs de l' Armée Royale de la Vendée et sa femme a perdu trois de ses propres frères qui combattaient pour la même cause, ce que nous certifions, nous maire de la commune de Melay. 

     

    Signé Aug de la Béraudière Maire – le 2 mai 1824.» 

     

    Certificat de notoriété :

    «  Le 29 avril 1824  

     

        Devant nous Jacques-Charles Thibault juge de paix du canton de Chemillé arrondissement de Beaupréau, département de Maine et Loire assisté du Sieur Paul Pousset notre greffier, sont comparus Messieurs :

     

    1° Joseph Lambert, tisserand âgé de quarante six ans 

    2° Jacques Dixneuf métayer âgé de cinquante six ans. 

    3° Pierre Rompillon métayer, âgé de cinquante ans. 

     

    Lesquels nous ont déclaré et certifié que le sieur Ogereau, métayer demeurant de la commune de Melay a servi dans l'Armée Royale Vendéenne à toutes les prises et reprises d'armes et qu'il a reçu une blessure au côté gauche entre le Bois Grolleau et Vezins et une autre blessure au doigt majeur de la main droite ; qu'il s'est toujours très bien comporté en brave soldat vendéen. 

    Ce qu'ils nous affirment sincère et véritable et ont les dits témoins signé avec nous et notre greffier après lecture, fort le dit Rompillon qui a déclaré ne le savoir faire, de ce enquis.  

    signé Lambert – Jacques Dixneuf – Thibault – Pousset, greffier. » 

    Joseph Ogereau....

     

    Joseph Ogereau est décédé le 16 octobre 1839 à Melay. 

    Jeanne Bidet, son épouse, est décédée le 28 mars 1849 à Melay. 

     

    Sources:   

    Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens : Joseph Ogereau-Augereau - dossier 1M9/-29. - copie du certificat de notoriété - pièce n°2/7. 

    Registres d'Etat civil de la commune de Melay et généanet.  

    Photo tirée de « Secrets de chemins n°4 » - Juillet-Août 2008, d’après l’affiche du film « Jean Chouan », 1926. 

                                                         

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Nueil-les-Aubiers, 30 août 2018…

     

    J’aurai le plaisir d’animer une balade commentée le 30 août prochain à Nueil-les-Aubiers sur le thème des Guerres de Vendée dans les deux villages et sur les mémoires du curé Barbarin.

    Organisée par la mairie de Nueil-les-Aubiers et l’office du tourisme du Bocage bressuirais, la sortie abordera les combats qui ont eu lieu sur ce petit territoire, ainsi que les terribles massacres du 14 mars 1794. Nous vous attendons nombreux !

    RL

    Juillet 2018

     

    Nueil-les-Aubiers, 30 août 2018....


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    Jean Barbot du Fief-Sauvin, 

    caporal au régiment de Cambrésis... 

                   

                   

     

    Jean Barbot....     Jean Barbot est né et a été baptisé le 16 mars 1760 à Villeneuve-Fief-Sauvin. Il est le fils de Gabriel Barbot, maréchal ferrant et de Jeanne Clémot.

    En 1780, à l'âge de 20 ans il entre au service du Roi Louis XVI dans le régiment de Cambrésis. Il sert douze années dans ce corps où il est nommé caporal en 1784.

    Le régiment d'infanterie de Cambrésis a été créé le 25 mars 1776 et en 1788 il est commandé par Charles-Louis Ségondat baron de Montesquieu.

    A peine libéré du service Jean Barbot est entraîné dans la guerre de La Vendée où il sert avec courage et intrépidité. Monsieur de Bonchamps le nomme immédiatement capitaine de la garde de Saint-Florent forte de 400 hommes. Il est blessé à plusieurs reprises et au retour d'outre-Loire, le général Stofflet le nomme capitaine de ses chasseurs.

    Au début de l'Empire, il est marchand-fileur de laine et épouse Louise Courtais, née le 19 juillet 1764 à Saint-Lézin, fille de Joseph Courtais, graveur, et de Jeanne Chetoul.

    De cette union est issu un fils qui décédera en bas âge.

     

    1° - Honoré-Amable Barbot, né le 13 novembre 1807 à Jallais. (vue 8/119,

           naissances Jallais). 

      

    Jean Barbot est décédé à Jallais le 26 avril 1840 (vue n°98/164).

    Louise Courtais est décédée à Jallais le 3 septembre 1836, (vue n°59/164)

     

    Le 28 mai 1825, Jean Barbot dépose une demande de pension à Jallais en ces termes :

     

    « A son Excellence Monseigneur le Ministre de la Guerre  

     

    Monseigneur, 

     

    à l'honneur de vous exposer le Sieur Barbot Jean, demeurant à Jallais, canton de Beaupréau, département de Maine et Loire, âgé de soixante quatre ans, qu'il entra au service de sa Majesté Louis Seize en 1781 dans le régiment de Cambrésis commandé par Mr de Montesquieu ; où il resta douze ans en qualité de caporal et qu'au moment de la révolution, il fut un des premiers à prendre les armes, Monsieur de Bonchamps le nomma capitaine de la garde de Saint-Florent forte de 400 hommes ; qu'il fit la campagne d'Outre-Loire en cette qualité et qu'au retour Stofflet le nomma capitaine de ses Chasseurs. En 1815 il servit avec zèle et commanda une des compagnies de Jallais. 

     

    Le pétitionnaire a reçu il y a quelques années un secours de deux cents francs qui n'est point proportionné au grade qu'il a occupé et aux services qu'il a rendu, son âge avancé et ses nombreuses blessures ne peuvent qu'augmenter ses besoins et militer en sa faveur. 

     

    Pourquoi Monseigneur, il vous supplie d'ordonner que son faible secours soit converti en une pension qui le tire de l'extrême besoin où il se trouve. De votre Excellence, Monseigneur, le très humble et très obéissant serviteur.» 

     

    Jean Barbot....

     

    Certificat des chirurgiens.

     

    « Nous soussignés Ardré et Daviers, chirurgiens à la résidence de Jallais, arrondissement de Beaupréau, département de Maine et Loire. 

    Certifions avoir visité le nommé Jean Barbot âgé de soixante quatre ans ayant le grade de capitaine des Chasseurs dans les armées Royales de la Vendée, domicillié de la commune de Jallais ; Examen fait de ses blessures, nous avons reconnu plusieurs cicatrices, la première à la partie interne et supérieure de la cuisse du côté droit, la seconde à la partie postérieure et supérieure de la même cuisse du côté droit, la troisième à la partie intérieure et supérieure du sternome, la quatrième sur l'articulation de la dernière phalange du doigt du milieu, la cinquième sur la première phalange du doigt auriculaire, les dittes cicatrices nous ont parus être occasionnées par les armes à feux, cause qui l'empêche de travailler utillement , nous a dit avoir été blessé à la bataille de Nantes et à celle de Fontenai, en fois de quoi nous lui avons délivré le présent rapport pour valoir et servir. 

    A Jallais vingt cinq may mil huit cent vingt cinq.  

    Signé Ardré et Daviers » 

     

    En réalité, a reçu un coup de baïonnette à Fontenay et deux autres blessures à Nantes.

     

     

    Sources:   

    Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens: Jean Barbot - dossier 1M9/35.

    Registres d'Etat civil de la commune de Jallais, de Villeneuve – Fief-Sauvin – copie des états de service pièce n°4/6 

    Photos de l'auteur.  

                                                         

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Une « boucherie » à Pouzauges…

     

    Il fait très chaud dans mon bureau au moment où j’écris cet article et pourtant je vous propose d’aborder le mois de décembre 1793, à Pouzauges. Tandis que la Grande Armée est en déroute du côté de Blain et s’approche de l’issue fatale de Savenay, Charette, lui, à choisi de pousser une pointe dans la Haute-Vendée. En arrivant, il chasse devant lui les postes républicains de l'Oie, du Boupère et de Pouzauges qui fuient à la Châtaigneraie. Le curé Dillon du Vieux-Pouzauges, farouche révolutionnaire bien connu écrit ainsi le 17 décembre : (1)

    « La garnison de Pouzauges était allée l’attaquer (Charette, au Boupère), mais quarante hommes seulement avaient fait feu, le reste s’était enfui sans se battre et s’était replié sur Pouzauges. Toute la garnison avec la municipalité avait foutu le camp... »

    Charette passe ainsi à Cerizay en arrivant par la Petite-Boissière le 18 décembre 1793, y massacre le poste républicain comme nous l’avons déjà vu ici. Le lendemain, il part sur Châtillon en passant par Pouzauges, Saint-Michel-Mont-Mercure et Mallièvre. C’est là qu’un peloton du général républicain Joba attaque l’arrière-garde de Charette, commandée par Couëtus. Voici la version républicaine de ces faits, puisée aux archives militaires (2) :

     

    « Copie de la lettre des administrateurs du district de la Châtaigneraye au général Commaire

    Un détachement de 60 hommes commandé par Joba s’est porté aujourd’huy 29 frimaire (19 décembre 1793) à Pouzauges : ils ont fait boucherie des brigands qui y étoient en nombre. Nous n’avons qu’un homme légèrement blessé ; Joba croit avoir tué Jollis (3) l’un des commandants des rebelles. Cette armée scélérate est en pleine déroute et paroit se diriger sur la Pommeraye. On leur à pris des chevaux et des voitures chargées de bled. Il s’agit de profiter du moment pour exterminer jusqu’au dernier./.

    Pour copie conforme

    à l’original

    Preaud

    Adjoint »

     

    Voici à présent la version vendéenne, vue par Pierre-Suzanne Lucas de la Championnière (4) :

    « ... Nos charrettes et nos malades furent aussi attaqués à Pauzauge (sic) : après que l’armée en fut partie, vingt-cinq cavaliers tombèrent sur l’arrière-garde commandée par M. de Couëtus et sabrèrent tous ceux que la maladie ou leurs blessures empêchèrent de se sauver : c’est là que périt le nommé Peigné de Machecoul ; il était ivre et ne put jamais monter à cheval. Un officier républicain de Bergerac avait été miraculeusement sauvé du massacre des Quatre-Chemins, et nous suivait à pied depuis ce moment ; il se trouva ce jour-là faire partie de l’arrière-garde et fut sabré, tant il est vrai qu’on ne peut éviter son sort. »

    Et vous, Pouzaugeais républicains comme vendéens, quelle est votre avis ?

    RL

    Juillet 2018

     

    Une "Boucherie" à Pouzauges....

      

    Notes :

    (1) Jean Artarit, « Dominique Dillon , curé, Vendéen et révolutionnaire », CVRH, 1995, p. 136. D’après le fond Dugast-Matifeux, bibliothèque municipale de Nantes.

    (2)  SHD B 5/7-83, v. 16 et 17/17, bulletin analytique compris.

    (3)  On ne sait qui les républicains croient avoir tué, mais ce n’est certes pas Joly.

    (4)  « Mémoires sur la Guerre de Vendée », rédigés en 1798 et publiés en 1902, p. 65.


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    Pierre Brochard, de la paroisse de Saint-André-de-la Marche, 

    tambour dans la compagnie des Chasseurs de Beaupréau. 

                 

                            

      

    Pierre Brochard...En 1793, Pierre Brochard est âgé de 12 ans... tambour, il accompagne son père dans les combats, ce dernier sera tué outre-Loire à la suite de la bataille de Savenay et fusillé à Nantes.

    Pierre Brochard est né le 1er juillet 1781 à Saint-André-de-la-Marche. Il est le fils de Pierre Brochard - fusillé à Nantes - tisserand et de Jeanne Goujon. En octobre 1793 il traverse la Loire avec la Grande Armée Catholique et Royale et fait toute la campagne. Rescapé de la bataille de Savenay, il traverse le fleuve et rentre en Vendée où il trouve sa maison pillée et dévastée. Il continue le combat dans l'armée de Monsieur Lhuillier comme tambour et est présent à presque toutes les affaires. Le 24 janvier 1803 (4 Pluviôse an 11) – (vue n°77/161) il épouse à Saint-André Renée Dabin, née le 17 mars 1774 à Saint-Macaire, fille de Jacques Dabin tisserand et de Jeanne Bretaudeau. De cette union sont issus, entre autres enfants :

     

    1° Renée-Marguerite Brochard, née le 20 septembre 1804 à St André (3 complémentaire an 13).

    Marie Brochard, née le 29 mars 1810 à St André.

    3° Jean-Baptiste Brochard, né le 7 décembre 1811 à St André.

    4° René Brochard, né le 24 mars 1815 à St André.

     

    Devenu veuf le 20 octobre 1833, il épouse le 26 mai 1834 à St André, Marie Morillion née le 19 mai 1800 à Saint-Germain-sur-Moine, fille de René Morillion, tisserand et de Marie Bégaud (vue n°84/184 -1829-1839 - St André), de ce deuxième mariage sont issus des jumeaux :

     

    1° Pierre Brochard, né le 28 août 1840 à St André- † le 9 septembre 1840.

    2° Rose Brochard, née le 28 août 1840 idem.

     

    Le 24 mai 1825, il dépose une demande de pension en ces termes :

     

    « Brochard Pierre, tisserand au bourg de St André de la Marche âgé de 44 ans

     A Messieurs,

     

    Les Commissaires chargés de proposer à son Excellence Monseigneur le Ministre de la Guerre la distribution des fonds accordés en vertu de l'ordonnance de sa Majesté du 29 décembre 1824. 

    J'ai l'honneur de mettre devant vos yeux les services que j'ai rendu pendant la durée de la guerre de la Vendée. Au commencement de la guerre, j'étois encore jeune mais dévoué pour le soutien de la juste cause. Je me suis trouvé en toutes les grandes affaires qui ont eu lieu. J'ai été tambour dans l'armée de Monsieur Lhuillier chef de Division de Beaupréau dans la compagnie des Chasseurs. J'ai toujours soutenu le poste tant dans la Vendée que dans la Bretagne. Le poste était très fatiguant mais je l'ai toujours soutenu tout de même avec courage. 

    Dans la grande Bretagne j'ai perdu mon père qui fut pris après l'affaire de Savenay et sacrifié à Nantes, il était un brave soldat. 

    Je rentre en la Vendée après la défaite de l'armée à Savenay, je trouve notre pauvre maison toute pillée et dévastée à mon arrivé à Saint André, me voilà dans le plus pitoyable état, ayant perdu mon père, tout ce que nous avions. 

    Resté sans secours, fatigué de tant de traverses que j'avais essuyé que je puis vous aparé que ma santé n'en a pas été meilleure depuis, à toutes ces peines et misères ; j'espère que vous y serez attentifs. Vous n'abandonnerez pas un pauvre malheureux qui a tant souffert et tant fait pour la guerre. Vous verrez la perte de son père, la perte de toute sa fortune, être réduit à la plus grande indigence, n'ayant que mon pauvre métier de tisserand pour gagner ma vie et celle de ma famille, que cela vous touchera, vous me rendré participant auprès de son Excellence la Ministre de la Guerre des bienfaits de sa Majesté. 

     

    Vous obligeré Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.   

    ne sait signer. - A St André le 24 mai 1825. » 

     

    Certificat des Officiers : 

     

    « Nous soussignés, anciens chefs des armées Royales de l'Ouest certifions que nous avons parfaite connaissance que Pierre Brochard, tisserand à Sainte André de la Marche, marcha sous notre commandement dès le commencement de la guerre, qu'il a assisté à presque toutes les affaires en qualité de soldat tambour et qu'il a toujours servi avec honneur et distinction en foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour lui servir et valoir ce que de raison, son père mort à l'armée. 

    A St André de la Marche le 24 mai 1825. 

     

    Signé  : 

    Pierre Hulin- chef de Batallion – Tinguy ancien capitaine – Lhuillier Colonel chevalier de StLouis – Soyer – Le Marquis de la Bretesche- chef de Division. » 

     

    Pierre Brochard...

    Sources:  

    Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens: Pierre Brochard - dossier 1M9/88 - copie du certificat des officiers. 

    Registres d'Etat civil de la commune de Saint-André-de-la-Marche.

    Photo de la figurine d'un tambour Vendéen de l’Atelier Barthélémy extraite de "Vendéens et Chouans".

     

                                                          

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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