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    14 juillet 2018,

    Les Amis du Pont-Paillat et la troupe des Cœurs de Chouans…

     

     

     

    Comme chaque année, le Souvenir Vendéen honore la mémoire de Jacques Cathelineau. Une fois encore, les Amis du Pont-Paillat ont répondu à l’appel avec une manifestation qui commençait pour eux dès 10 h 00 à Champtoceaux sur les rives somptueuses de la Loire. Il fallut attendre un peu avant que la trentaine de participants puisse se réunir enfin et prendre le traditionnel café servi par Jacqueline.

     

    14 juillet 2018....

    14 juillet 2018....

    14 juillet 2018....

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    De là, nous partîmes enfin pour Vau-Brunet, lieu de massacre de 28 personnes, sous la conduite de Nicolas, dans l’un de ces chemins creux si authentiques que l’on affectionne tout particulièrement aux Amis du Pont-Paillat. Un instant, devant les costumes de nos amis des Cœurs de Chouans et les nôtres, nous nous crûmes 224 ans en arrière et je demeure persuadé que notre cortège sillonnant ce chemin de douleur fut vu depuis l’Au-delà. C’est là que Nicolas nous exposa avec une précision d’horloger le déroulement des 3 massacres de Champtoceaux et dénoua tous les mystères qui s’attachent à la grotte aujourd’hui disparue de Vau-Brunet. La fraîcheur du chemin était la bienvenue et nous tardâmes un peu à revenir aux voitures.

    14 juillet 2018....

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    14 juillet 2018....

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    Nous rejoignîmes ensuite un second lieu de massacre, dans la Forêt du Parc, en direction de Saint-Laurent-des-Autels et ce fut encore une fois sous la conduite experte de Nicolas, que nous découvrîmes l’emplacement d’une fosse commune, dont l’histoire lui avait été racontée en détails par Jean-Camille Emeriau, l’historien du pays que les Amis du Pont-Paillat connaissent bien. Nadine, ma femme, ayant travaillé par le passé sur les victimes de Drain, nous pûmes assez facilement retrouver les noms des personnes de cette paroisse qui furent massacrées dans la forêt du Parc. Hélas, beaucoup de femmes et d’enfants en bas-âge. On connaît le courage et la mentalité des soldats de l’An II républicain et il serait superflu d’y apporter une quelconque démonstration.

    14 juillet 2018....

    14 juillet 2018....

    L’heure du repas arrivait et Charles-Antoine nous attendait chez lui, à Saint-Laurent-du-Mottay, dans un véritable havre de paix au milieu de la campagne maugeoise. Ici, nous trouvâmes de l’ombre autant pour les gens que pour les voitures, ainsi qu’un apéritif préparé avec soin.

    14 juillet 2018....

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    14 juillet 2018....

    14 juillet 2018....

     

     Il était tentant de se laisser aller aux discussions sans fin sous les arbres après le repas, mais nous devions rejoindre Saint-Florent-le-Vieil pour la commémoration de nos amis du Souvenir Vendéen à la chapelle Saint-Charles, lieu de sépulture de Jacques Cathelineau et de son fils Jacques-Joseph, tué lâchement par les orléanistes au manoir de la Chaperonnière en 1832. En ce sens, les républicains ont eu plus de mérite de tuer le père que les vulgaires assassins qui ont tué le fils, à la manière que l’on connaît. A noter, qu’outre Patrick Garreau, la biographie de Jacques Cathelineau nous fut présentée par son descendant direct, Philippe de Cathelineau que les Amis du Pont-Paillat avaient déjà rencontrés chez Antoine, lors de la sortie sur Angers le 24 juin 2017.

    14 juillet 2018....

    14 juillet 2018....

     

    Mon Dieu qu’il faisait chaud dans cette chapelle ! Après le dépôt de gerbe et les honneurs rendus au Saint de l’Anjou, il était temps de suivre le très long convoi de voitures du Souvenir Vendéen, afin de nous rendre à notre dernière étape : le splendide et mystérieux château du Bas-Plessis, pour à nouveau, honorer Cathelineau, devant l’impressionnant monument qui lui est dédié dans le parc. Une allée de 280 mètres de longueur, parfaitement entretenue et dont le moindre brin d’herbe est surveillé avec soin, débouchant sur un monument à la gloire d’un roturier, de l’un de ces gens « qui ne sont rien »,  au sein d’une propriété de haute-noblesse : voici la France que l’on chérit…

    14 juillet 2018....

    14 juillet 2018....

     

    Le temps passé à saluer ceux que l’on connaît et à dire au-revoir à ceux que l’on quitte, puis il fallait bien rentrer à la maison. A l’heure où j’écris ces lignes, je sais que la flamme de la Vendée brille encore dans l’ombre d’une nuit d’été, quelque part dans les Mauges, car figurez-vous que nos amis des Cœurs de Chouans fêtaient ce jour-même, leurs vingt années d’existence !

     

    RL

    Juillet 2018

     

    Les compte-rendu de Nicolas est ici.


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    Sciées vivantes…

    Les abominations de la Flocellière…

     

     

    Le mardi 28 janvier 1794, la colonne infernale de Grignon arrive à la Flocellière. Je ne publie pas ici tout le détail des dénonciations publiées par Lequinio mais seulement ce qui concerne quelques détails sur les massacres dans la paroisse. Ces témoignages émanent de Vincent Chapelain, dont nous avons déjà parlé (1).

    On trouve aux Archives Nationales, un « Mémoire pour Grignon » de 85 pages, assez cocasse, dénonçant justement Vincent Chapelain, maire de la Flocellière, qui a osé s’élever contre la conduite de Grignon (2). Je cite (p. 33) : « Chapelain ne débite que des mensonges ». Les explications qui y sont données sur les causes de la Guerre de Vendée sont si rocambolesques que je n’estime pas indispensable la lecture de cet ouvrage, sauf peut-être afin de mieux comprendre comment les assassins de 1794 tenteront de se justifier après Thermidor. Le témoignage, entre autres choses de Chapelain sur la Flocellière :

     

    « Grignon m'enjoignit de le suivre à la Floutière, dont j'étois maire ; j'offris de lui donner une liste de grands coupables ; il me dit que c'étoit inutile ; il fit égorger les hommes de ma commune sans me consulter ; la troupe pilla, incendia à tort, et à travers ; je le mentionne pas les cadavres épars faits par le soldat ; on viola les femmes, et même trente passèrent sur une de 70 ans ; un oeil poché et d'autres désagrémens, n'en exemptèrent pas une autre. On coupa un patriote et sa servante, en morceaux, ainsi que deux vieilles femmes, dont l'une étoit en enfance, etc. etc ; quatre pages d'etc. etc. etc. Dix-neuf prisonniers envoyés du Boupère, et faits par la garde de cette commune, furent égorgés par ordre de grignon ; on en fusilla encore cinq d'une seule métairie de la Floutière ; quatre-vingt hommes, femmes et enfans se retiroient à la Châteigneray, avec des laissez-passer de la municipalité de St. Mars ; six soldats les arrêtent, les conduisent à la Floutière ; Grignon fit casser la tête à six hommes, et ne renvoya que les vieillards, les femmes et les enfans. Il refusa de rendre aux femmes et aux enfans des morts, l'argent qu'ils avoient. 

     Grignon me dit, qu'en entrant dans la Vendée, il avoit juré d'égorger tout ce qui se présenteroit à lui ; qu'un patriote n'étoit pas censé habiter ce local ; que d'ailleurs la mort d'un patriote étoit peu de chose, quand il s'agissoit du salut public ; je lui dis que cette dernière proposition étoit une vérité, mais qu'il ne falloit pas en abuser, du reste qu'il y avoit bien des patriotes qui, pour le bien public, affrontoient les dangers. 

    Je lui disois un soir : il y a quelques métairies ici où l'on trouveroit bien de l'argent ; il crut que je voulois les faire piller, et me dit : voilà où je vous connois républicains ; je baissai les yeux et ne répondis pas. Il disoit un jour : on est bien mal-adroit, on tue d'abord ; il faudroit d'abord exiger le porte-feuille, puis l'argent, sous peine de la vie, et quand on auroit le tout, on tueroit tout de même...»

    Ce texte est connu, comme d’une manière générale, les dénonciations exposées par le pourtant « très républicain » Joseph Lequinio. On pourrait douter un tant soit peu de ce témoignage mais nous avons la chance d’en avoir l’écho dans un témoignage vendéen déjà publié par ma femme ici et mais que je me permets de vous livrer à mon tour. Si on peut avoir le doute de la source, avouez que les faits racontés cadrent plutôt bien avec ce que nous avons vu plus haut :

    « ...B : Et ensuite que s’est-il passé ?

    SV : A la Flocellière, je me cachais, surtout après Noël 1793, vu ce qui était arrivé à Savenay. Puis Séguy, procureur de la commune et Guignard, secrétaire, ont été guillotinés à Fontenay après avoir été dénoncés. Moi aussi j’avais fait partie du comité de la Flocellière.

    B : Vous aviez peur ?

    SV : Plus que ça, oui. Un véritable pillage du bourg, des hommes égorgés, des femmes violées et même coupées en morceaux. Les gars Lumineau massacrés à la Fromentinière, des demoiselles de Marboeuf sciées vivantes, tu m'entends, sciées vivantes. »...

     

    Bien entendu, le château de la Fromentinière actuel n’existait pas.     La Fromentinière sur le cadastre de 1840 des AD85 (3 P 090 AD 011).    

    Attention, le Nord se situe sur la gauche du plan.

    Sciées vivantes....

    Sur la vue aérienne de Géoportail. On comprend que le côté Est a probablement été reconstruit tandis que la partie Sud a disparu. A quoi ressemblait le logis en 1794 ?

    Sciées vivantes....

     

    On comprendra aisément que la forme de la cour du logis a dû bien changer depuis 1794 et que les bâtiments situés au Sud sur le cadastre ont aujourd’hui disparu.

    Sur place :

    Sciées vivantes....

    Sciées vivantes....

    Sciées vivantes....

    Sciées vivantes....

    Ainsi, encore une fois, ces détails de la petite histoire qui font la grande…

     

    RL

    Juillet 2018

     

     

     

    Notes :

    (1)  « Guerre de la Vendée et des Chouans, par Lequinio, représentant du peuple, député par le département de Morbihan. » Paris, Pougin, An III, octobre 1794.

    (2)  Archives Nationales, AD XVIII C 306-16. Ouvrage in-8, édité le 25 décembre 1794.

     

     

     


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      Qu'est, le maire de Pissotte, devenu ? 

                 

                            

    Au nom de la République Française

     

                      

    EGALITE - LIBERTE OU LA MORT 

     

     

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?« Nous Représentants du peuple envoyés par la Convention Nationale à l' armée des Côtes de la Rochelle, instruits que le C............ maire de Pissotte entretient des correspondances criminelles avec les Brigands :

    Enjoignons à l'administration du département de la Vendée de nommer un commissaire pris dans son sein pour se transporter avec force armée, que nous autorisons à quérir à la maison du dt........... maire de Pissotte, de s'assurer de sa personne et de ses papiers et dans le cas où le dit........ ne se trouvant pas chez lui :

    2° De faire apposer les scellés sur ses meubles et effets, comme devant être déclaré émigré ou faire partie de la force des rebelles. 

    Fait à Fontenay le Peuple, le 10 7bre 1793 ( 10 septembre 1793), l'an 2 de la République française une et indivisible ; s

    signé Bellegarde et Fayau. »

     

     

    Mais qui est le maire de Pissotte  ? son adresse ??

     

    Les communes ont été créées dans la suite des communautés d'habitants de l'Ancien Régime, et les premières municipalités ont été élues en février 1790. De 1790 à 1792, les élections sont censitaires. De l'automne 1792 à 1795, le suffrage est universel, à nouveau censitaire sous le Directoire (1795-1799), puis universel sous le Consulat et l'Empire (1799-1815). Mais c'est alors que commence le régime de la nomination des maires qui perdure sous les régimes suivants jusqu'à la seconde République (1848-1851) ; où les maires sont à nouveau élus alors que le suffrage redevient universel. Il le demeurera définitivement. Toutefois, le second Empire reprend la nomination des maires, à laquelle la troisième République renoncera en 1871.

    Il est à noter qu'aucun maire n'a véritablement été élu au suffrage universel direct. Ce sont les conseillers municipaux qui le choisissent. Mais à plusieurs reprises et sur des périodes assez longues, les maires ont été nommés par le pouvoir et imposé à leur conseil.

    En ce qui concerne Pissotte, en 1790, Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS fait partie des électeurs du canton de l'Hermenault ( L168 pièces jointes ).

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

     

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

     

    Du 19 janvier 1793 jusqu'au 17 Brumaire de l'an 4 (8 novembre 1795), on lit que l'officier public Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS signe les actes de l'état civil (AC 176).

    Le 2 Brumaire de l'an 4 (24 octobre 1795), c'est François Dutemps* qui a été élu agent municipal (maire) par l'assemblée municipale (L178 - cf pièces jointes).

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

     

    A partir du 30 Frimaire de l'an 4 (21 décembre 1795) les actes d'état civil sont signés ''François''.

     

    * Marie-Hyacinthe-François François du Temps, maire de Pissotte, né à l'Orbrie le 16 septembre 1769 et décédé à Pissotte le 2 août 1863, il avait épousé d'abord au Langon, le 21 octobre 1798, Marie-Louise-Emilie Guillet, née à Auzay le 3 septembre 1774, décédée à Pissotte le 5 juillet 1806, fille de Jean Guillet Sieur du Clouzy et de Marie-Louise-Stéphanie Gravier ; puis à Pissotte le 12 octobre 1811, Marie-Esther Sabouraud, née à Nieul-sur-l'Autize le 7 décembre 1792, décédée à Pissotte le 15 juillet 1862, fille de Pierre-Ambroise-Etienne Sabouraud, sieur de la Sablière et de Marie-Thérèse-Rosalie Boutheron. 

      

    Les Représentants du Peuple recherchent donc Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS puisque celui-ci signe les actes d'état civil du 19 janvier 1793 jusqu'au 17 Brumaire de l'an 4 (8 novembre 1795).

    Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS est né le 27 octobre 1739 à Pissotte (vue 21 BMS 1736/1750). Il est le fils de Nicolas NICOLAS Sieur de la Toumerie et de Françoise d'Enfer. Licencié ès Lois, il épouse en premières noces Françoise-Henriette du Temps, née le 8 mars 1739 à Pissotte ; fille de Jean François du Temps, licencié ès lois, maire, échevin de la ville de Fontenay et de Catherine-Henriette d'Enfer. Devenu veuf, il épouse à Bourneau, le 20 avril 1773 Julie-Louise-Justine Rousseau de Landérie (vue n°145/172) ; fille de Pierre Rousseau de Landérie, licencié ès lois et de Angélique Drillaud, née le 26 septembre 1750 à l'Hermenault. De ces deux unions sont issus six enfants, trois sont encore en vie en 1815 : un garçon et deux filles. Cette famille est domiciliée en 1793 aux Gourfailles à Pissotte.

     

    La famille est aisée puisque la succession de Louis-Antoine NICOLAS en 1815 (clas 2Q2970 n°536 -vue 157/215- succession du 9.2.1814 au 29.12.1815- succession du 1er janvier 1815, vue 140/193 -succession du 11 avril 1834 vue n°115/140) nous informe que son épouse, son fils Marie-Louis NICOLAS, et ses deux sœurs sont héritiers de :

     

    1° Une maison et enclôture des Gourfailles plus la métairie des Gourfailles, le tout situé dans les communes de Pissote et de Fontenay, estimée à douze cents francs de revenus au capital de 24000 francs.

    2° La métairie de la Lombardière exploitée par le nommé Poupin par ferme verbale 1320 frs de revenus au capital pour la moitié de 13200 francs.

    3° La métairie de Braille-les-Loups au village de la Chabossière  commune de Bourneau...

     

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

         Par contre, nous ne savons rien concernant la suite donnée au courrier les Représentants du Peuple :

     

    Nicolas-Louis NICOLAS a-t-il vraiment entretenu des correspondances avec les insurgés ? Etait-il royaliste ? A-t-il reçu la visite de la force armée ? A-t-il été arrêté, ses papiers et ses biens saisis ?

    Les scellés sur ses meubles et effets ont-ils été apposés ? A t-il été déclaré émigré ou a t-il fait partie de l'armée des rebelles ? L'histoire locale reste muette sur le sujet.

    Ce que nous savons, c'est qu'il a échappé aux poursuites et est sorti indemne de la période révolutionnaire, puisqu'il meurt le 1er janvier 1815 aux Gourfailles à Pissotte (vue n°213/302) état civil de Pissotte). Son épouse, Justine Rousseau, propriétaire, décède à Fontenay le 11 avril 1834 (vue n°115/140 successions), en son domicile rue de la Fontaine, âgée de 83 ans, née à Bourneau (Décès de Fontenay vue n°32/119).

     

    Sources :   

    1-Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés – Registres d'Etat civil de Pissotte – Bourneau – successions et absences) 

    2-Cadastre de 1810 commune de Pissotte section D, Les Gourfailles. 

    3-Les familles de Vendée – famille François du Temps – déposé le 1er mars 2010 par Christian Frappier, modifié le 12 décembre 2010 – Registres paroissiaux et d'état civil '' de châteaux et logis'' de Guy de Raigniac-   

    Dictionnaire des familles du Poitou. 

    Les autres sources sont énumérées dans le texte. 

    4-Photo de l'auteur.  

                                                        

    X.Paquereau pour Chemins Secrets 

     

     

    NDLR : On sait que les Gourfailles, citées dans ce texte, furent le siège du prieuré Saint-André des Gourfailles, fondé le 6 mai 1190 par Richard Cœur de Lion. Archives Historiques du Poitou, 1872, tome 1er, p.622.

     

     


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    Le Perrier, 4 mai 1794…

     

     

    Le 4 mai 1794, les troupes du Maraîchin Pageot sont battues au Perrier par les hommes de Dutruy et Boussard. Cet épisode est assez méconnu et pourtant la littérature républicaine abonde sur le sujet. Etant tombé sur les documents qui le relataient, j’ai trouvé plaisant, non pas de décrire une défaite vendéenne, mais plutôt l’état du Marais il y a 224 ans et comment les troupes républicaines s’y trouvent engluées et menacées de toutes parts par des Maraîchins qui connaissent parfaitement le terrain et ne font aucun cadeau à cette bleusaille venue de Dieu sait où. René Bittard des Portes, résumait l’affaire en quelques lignes en signalant le 10ème bataillon de Meurthe-et-Moselle, à la poursuite de Pageot, qui après avoir été contraint d’abandonner Sallertaine, réussit à fuir par les marais de Soullans. (1) On retrouve pour anecdote, aux Archives Militaires de Vincennes la présence de 30 hommes, séparés du 7ème bataillon des Vosges depuis le 10 mars et qui ont quitté le Perrier le jour même du combat. (2) On notera que nous sommes à 9 jours de la destitution de Turreau, et les généraux qui lui écrivent, sentent bien tout l’échec produit par son système. Maintenant à vous de vous faire une idée.

     

    Le Perrier, 4 mai 1794....

    Le Perrier, 4 mai 1794....

    Le 7 mai 1794, Dutruy écrit au Comité de Salut Public : (3) 

    Le Perrier, 4 mai 1794....

     

    « Au quartier-général à Aurouet (4) ci devant abaye le 18 floréal l’an deux de la République Française une, indivisible et impérissable.

     

    Dutruy général de brigade aux citoyens composant le Comité de salut public

    Les soldats que je conduis viennent de franchir les obstacles indicibles que la nature, l’art et 3 à 4 mille scélérats très déterminés mettoient à notre entrée dans les marais du ci devant Bas Poitou. Après 3 jours de marches et d’attaques multiples sur plusieurs colonnes et sur une surface de 27 lieues quarrées, nous sommes parvenus à faire ce que j’ai encore peine a comprendre.

    Enfin nous sommes maitres. Trois mille cinq hommes arrivés par 4 points différents se sont réunies au centre tandis que toute espèce d’issue étoient gardée par des forces imposantes.

    La jonction faite, j’ai établi un bivouac de quinze cents hommes. Au lieu de rendez-vous deux colonnes de mille hommes chaque parcourent a pas lent le pays toujours blocquér et protègent les pionniers qui réparent les routes ou plutôt qui en font de nouvelles jusqu'à confection.

    Ces brigands avoient pour chef un La Rochefoucault, un Ducloudi (5), et un Pajot qui s’étoit souvent signalé a la deffense de Bouin et de Port St Père.

    Ils avoient forcé tous les habitants de la rive a rentrer et a conduire leurs grains et leurs bestiaux dans les points les plus êlevés et entourés de large fossés. Ils ont pour voyager dans ces repaires des bateaux qu’ils conduisent avec agilité, le reste du pays est inondér au moyen de batards d’eau qu’ils ont fait de manière que l’on a l’eau partout au moins jusqu’au jarret et que de distance en distance des fossés profonds se trouve sous vos pas sans être apperçu, qu’un député du pays vous informe de ce qu’est ce lieu.

    Et bien tous ces obstacles n’ont pas arrêtés les soldats de la république les pieds nuds, la plu part ayant oté même leurs culottes les cartouches dans un petit sac lié sur l’épaule gauche, tous sont entrés en chantant amour sacré de la Patrie.

    Chaque fossé étoit disputé par une bande de ces scélérats qui malgré leur opiniatreté étoient toujours détruites et mis en fuite. Je ne vous dirois pas le nombre de morts qui sont sous les eaux, qui les couvrent encore. De notre côté nous avons perdu soixante hommes dont dix officiers, ces braves crioient en mourant en avant vive la république.

    La troupe a resté 40 heures n’ayan pris que leurs fusils et leurs cartouches pour se mettre en marche, pas un ne s’est plaint.  Nous avons déjà découvert au Perrier seul six a sept cents tonneaux de grain, cinquante a soixante mille bêtes a cornes dont pas une ne peut s’échapper et au moins 3 500 chevaux tant jeune que vieux sans conter des effets immenses de toute espêce, des femmes nobles, des prêtres et toutes les sectes infames, tout est blocqué (un peu d'exagération de la part de Dutruy ?). Et chaque jour le détail du travail continue, le pénible est d’extraire tout cela vu l’état du pays.

    Vû l’état du pays et des affaires de notre chère patrie du coté qui m’est confié.

    Quand a moi malgré la joye de cette réussite, je suis dans un état si triste et si pénible que j’implore votre justice ; j’ai la fièvre et une dissenterie affreuse, la gorge enflamée a ne pouvoir respirer depuis près d’un an. Je fais la guerre sans relache et avec succès peu vantés, c’étoit mon devoir. Accordés moi un mois pour changer d’air et me retabler. Tous mes jours sont a vos ordres permettés moi de les prolonger. Je vais partir pour Machecoult, j’i attend votre réponse avec impatience, compté sur tout mon zèle.

    Salut et dévouement

    Dutruy »

     

    De Dutruy à Turreau le 8 mai 1794 (6). On notera que Savary qui a publié cette lettre ne s'est encore une fois pas embarrassé d'exactitude.

    « Au quartier général à Nantes le 19 floréal l’an 2è de la République une et indivisible.

    Copie de la lettre du général de birgade Dutruy au général en chef de l’armée de l’Ouest

    Je t’envoye, mon cher général les détails relatifs a la prise des marais du Perrier.

    Le 15 au matin à 4 heures précises quatre colonnes formant ensemble 3200 hommes se sont mises en marche.

    Les obstacles inouis que la nature et 3 a 4000 scélérats très déterminés mettoient à notre arrivée aux Perriers ont été vaincus de tout part sur une surface de plus vingt sept lieues quarrées.

    Les braves soldats que je conduis se sont sans murmures dépouillés de leurs souilliers et de leur culottes, une nape d’eau couvroit cet affreux et superbe repaire ; l’on avoit partout de l’eau jusqu’au jarret et de distance en distance des fossés pleins de vases sur lesquels il falloit établir des échelles et des planches, chacun de ses pasages étoit deffendu par une bande de ces scélérats qu’il falloient détruire. Enfin après une marche de treize heures ayant éprouvé une perte de soixante hommes dont six officiers qui mourant dans les fossés crioient avec franchise en avant vive la République (Savary indique en note que ces troupes sont des restes de la brigade de haxo). Après ces treize heures nous sommes entrés dans le Perrier et la jonction des colonnes s’est opperée, le marais nonobstant cela est toujours bloqué jusqu’à deffinition (passage omis par Savary). 1500 hommes occupent le Perrier et deux colonnes de 1000 hommes chaque poursuivent les brigands dans leurs différents repaires et protègent l’ouverture des routes pour faciliter les opérations de près de 1000 tonneaux de grains et de plus de cinquante mille betes à cornes et 4 milles chevaux au moins. Nota que tous les grains ne sont pas encore découvert ; je ne sais qui s’est le mieux conduit (passage omis par Savary) chacun avoit ses cartouches dans un petit sac sur l’épaule gauche l’on a resté après la prise quarante heures sans pain faute de moyens de communication. Personne ne s’est plain. Le citoyen Chappuy adjudant général chef de bataillon s’est signalé à la tête de sa colonne, enfin tout le monde à bien fait. Signé Dutruy

    Pour copie conforme

    Le général en chef

    TURREAU »

    Le Perrier, 4 mai 1794....

     

    De Boussard à Turreau le 9 mai (7).

    « Le général Boussard, au général en chef. (Challans.)

    Mon général, insrtuit de la position difficile de l’adjudant-général Chapuis dans le Marais, je partis hier avec quatre cents hommes pour Sallertaine ; je me chargeai de pain, de cartouches et d’eau-de-vie, et avec quarante pionniers, nous nous mîmes en route pour le Perrier. De l’eau jusqu’aux riens pendant une demi-lieue, des chutes dans des trous où nous en avions par-dessus la tête, des passages de fossés un à un, sur des planches qui se brisaient sous nos pieds quand nous étions au milieu, n’empêchèrent pas de ravitailler le Perrier où nous trouvâmes la troupe sur les dents. En effet il y avait cinq jours qu’un bataillon du cent-neuvième manquait de pain, et environ deux cents pionniers ne pouvaient plus travailler. Vous savez, général, que ce n’est pas moi qui ai commencé cette expédition.

    Avant de pouvoir faire les distributions, les brigands attaquèrent le Perrier ; ils étaient environ deux mille, moitié armés de fusils et le reste armé de lingues ou ningues (bâtons de quinze à dix-huit pieds de longueur, armés par un bout de deux pointes de fer), c’est ce qu’ils appellent leur cavalerie. Le combat s’engagea du côté de Saint-Jean-de-Mont. Je laissai à Chapuis le soin de la défense, n’étant dans la place que depuis une demi-heure.

    Chapuis porta les quatre cents hommes que j’avais amenés hors de la place : d’abord ils se battirent avec beaucoup de valeur. Après deux heures de fusillade en tirailleurs, ils chargèrent : les brigands fuyaient de toutes parts. Ce premier succès engagea Chapuis à faire attaquer un moulin de l’ennemi à un quart de lieue du Perrier. On était près de s’en emparer, lorsque nos troupes, mouillées, ne pouvant plus faire feu, furent forcées de se replier ; alors les brigands tombèrent sur elles. Un ruisseau de vingt-cinq pieds de largeur séparait nos soldats du Perrier, ils s’y jettent ; enfin, j’ai eu le bonheur de rallier quelques braves gens. Nous repoussâmes l’ennemi, et, après avoir nettoyé quelques maisons voisines du Perrier dont il s’était emparé, je fis bonne contenance et il disparut. J’en suis quitte, quant à moi, pour deux coups de fusil que j’ai reçus, l’un au bras droit et l’autre à la hanche droite, qui ne m’empêcheront pas de continuer mon service. Nous avons perdu dans cette affaire, qui dura cinq heures, six hommes et vingt blessés.

    Les brigands avaient repoussé le matin une colonne de huit cents hommes, commandée par le chef de bataillon Restouy, qui s’est retiré sans perte sur Saint-Jean-de-Mont.

    La position totale des troupes me donne des inquiétudes. Les brigands peuvent entrer dans le Bocage, et en sortir depuis le gue aux Roux jusqu’aux environs de Saint-Gilles. Si je diminue les forces du Marais, je compromets celles que j’y laisse : il n’y a nul moyen de retraite en cas d’échec. Si le Perrier était forcé, ce qui ne serait pas tué se noierait. J’ai vu le moment hier où ce malheur arrivait. Quels moyens de défense offre un pareil pays ? On ne peut s’y retrancher ; l’eau est au niveau de la terre, il n’y a point d’arbres pour faire des abbatis, tout est coupé d’une infinité de canaux en tous sens que les brigands connaissent ; ils les parcourent dans de petits bateaux qu’ils nomment nioles avec une vitesse que l’on ne conçoit pas, et ils les franchissent avec des lingues, même quand ils ont vingt-cinq pieds de largeur ; en sorte que si l’on tient bon au milieu du Marais, ils viennent impunément dans leurs bateaux vous tirer des coups de canardière qui atteignent de très-loin, et si vous vous retirez, bientôt l’inconvénient des cartouches mouillées fait perdre la tête aux soldats : on se précipite dans les fossés, au risque de se noyer. Alors les hommes armés de lingues franchissent tout et frappent des coups d’autant plus sûrs qu’ils ont toujours la retraite pour eux, qu’ils ne craignent plus la mousqueterie, et qu’ils atteignent à quinze et vingt pieds d’eux.

    J’ai vu tuer des hommes au milieu d’un fossé par cinq à six brigands qui se tenaient sur une rive, tandis qu’à l’opposé du fossé de quinze à dix-huit pieds de largeur, plus de deux cents hommes se désespéraient de ne pouvoir sauver leurs camarades, à qui ils tendaient vainement leurs fusils trop courts. Ces six brigands les frappaient et les achevaient en notre présence.

    Tu sens mieux que moi, général, que les troupes qui ont été témoins de pareils faits doivent être nombreuses dans le Marais, pour acquérir le degré de confiance qui assure le succès ainsi, je ne puis diminuer les trois mille hommes qui y sont. Cependant je suis ici entre deux dangers : l’homme de guerre doit les braver ; mais j’en dois faire part à mon général. Nous sommes dans un marais qui a sept lieues de longueur, deux et trois de largeur., et environ quinze lieues de circuit, entre les brigands du Bocage et les tentatives de l’étranger. Les brigands du Marais sont en grand nombre réunis autour de quatre moulins situés dans des bas-fonds : il faut détruire ces moulins ; mais je n’ai pas assez de forces pour m’y risquer maintenant, vu les lacs d’eau qui sont en cette partie.

    Ta présence ici général, me serait d’un grand avantage ; car en vérité, pour connaître ce pays et les difficultés d’y faire la guerre, il faut réellement s’être vu au milieu : il ne ressemble en rien à toutes les autres contrées de la république. Rappelle-toi,  général, que ce marais même, où je commande maintenant sous tes ordres, fut de tout temps un théâtre de guerre civile, où un capet envoya jusqu’à cent mille hommes. Sans doute la liberté fait des miracles ; mais il est des difficultés insurmontables, si l’on n’a pas des moyens proportionnés aux résistances.

    Je te prie donc, général, de vouloir bien m’envoyer ici deux mille hommes de plus dans le plus court délai. En attendant, je tiendrai avec opiniâtreté, s’il le faut, à ce que les postes dans le Marais se soutiennent ; et, dussé-je m’y noyer, je tâcherai d’en extraire de quoi nourrir ma troupe et quelques villes voisines, s’il est possible.

    J’ai avec moi, l’adjudant-général Sainte-Suzanne, l’ami du brave Haxo, qui me paraît être un militaire du premier mérite, et dont les conseils me sont extrêmement précieux dans cette opération, d’autant plus embarrassante pour moi que je ne l’ai pas commencée. »

    Une idée des marais du Perrier sur le cadastre de 1839 :

    Le Perrier, 4 mai 1794....

     

    Boussard s’inquiétera pourtant à nouveau le 24 mai et se plaint d’une recrudescence d’attaques dans le Marais. (8)

    « Savin et Jolly sont à Aizenay et environs d’où ils inquiètent les Sables ; la générale y bat. Il faudrait des forces depuis Soulans jusqu’à Saint-Gilles, car les brigands du Marais concertent un rassemblement avec ces deux chefs.

    A Soulans, cinquante hommes d’infanterie et dix de cavalerie ont été surpris par les brigands la nuit dernière. Un fantassin, deux cavaliers et un cheval ont péri. Toutes les troupes font un service extrêmement actif. Cette partie réclame de prompts secours. »

    Les attaques dans le Marais sont loin d’être terminées et le 12 juin,  Dutruy se plaindra que « ces courses écrasent les troupes »

    RL

    Juillet 2018

     

    Notes :

    (1)  René Bittard des Portes, « Charette et la Guerre de Vendée », Paris, 1902, p. 345 et 346. Les sources de Bittard des Portes sur cette affaire sont essentiellement les « Mémoires d’un ancien administrateurs des armées des armées républicaines » (Pierre-Marin Durand), Paris, Baudouin Frères, 1823, p. 161 à 165.

    (2)  SHD, B 5/9-1, v. 4 et 5/5.

    (3)  SHD B 5/9-4, v. 9 à 11, bulletin analytique compris.

    (4) L’ancienne abbaye d’Orouet en Saint-Jean-de-Monts qui était en fait un prieuré dépendant de l’abbaye de Notre-Dame-la-Blanche en Noirmoutier.

    (5)  J’espère revenir un de ces jours sur le « trésor » de Guerry du Cloudy…

    (6)  SHD B 5/9-5, v. 7 à 9, bulletin analytique compris. Egalement, in Savary, tome III, p. 475 et 476, avec de grosses variantes. 

    (7)  Savary, tome III, p. 478 à 481.

    (8) SHD B 5/9-21, v. 14/14 (bulletin analytique seul). Savary, tome III, p. 511. Egalement SHD B 5/10-1, « Tableau des opérations de l’Armée de l’Ouest », 1er tableau, 5 prairial, v. 5/26.

     


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    Marche du Royal Soissonnais 

                 

                            

      A l'approche de la ''Fête dite Nationale'', voici un chant militaire de l'ancien Régime, aux antipodes du chant génocidaire braillé par la populace républicaine avinée chaque 14 Juillet.

     

    « Vaillants et fiers sans arrogance 

    Et respecter ses ennemis 

    Brutal pour qui fait résistance 

    Honnête à ceux qui sont soumis 

    Servir le Roi, servir les Dames 

    Voilà l'esprit du régiment 

    Et r'li et r'lan 

    Nos grenadiers sont bonnes lames 

    Relantanplan tambour battant..... »

     

      Le régiment Royal-Soissonnais a été créé en 1684 et dissous en 1762.

     

    « Je veux au bout d'une campagne 

    Te voir déjà joli garçon 

    Des héros que l'on accompagne 

    On saisi l'air, on prend le ton 

    Des ennemis ainsi que des belles  

    On est vainqueur, en s'imitant. 

    Et r'li et r'lan 

    On prend d'assaut les citadelles 

    Relantanplan tambour battant. 

     

    Braves garçons que l'honneur mène 

    Prenez parti dans Orléans 

    Not' colonel grand capitaine 

    Est le patron des bons vivants 

    Dame il fallait le voir en plaine 

    Où le danger était le plus grand 

    Et r'li et r'lan 

    Lui seul en vaut une douzaine 

    Relantanplan tambour battant. 

     

    Nos officiers dans la bataille 

    Sont pêle-mêle avec nous tous. 

    Il n'en est pas qui ne nous vaille 

    Et les premiers ils sont aux coups 

    Un général, fut-il un prince 

    Les grenadiers se mettent au rang 

    Et r'li et r'lan 

    Fond sur l'ennemi et vous le rince 

    Relantanplan tambour battant. 

     

    Vaillants et fiers sans arrogance 

    Et respecter ses ennemis 

    Brutal pour qui fait résistance 

    Honnête à ceux qui sont soumis. 

    Servir le Roi, servir les Dames 

    Voilà l'esprit du régiment 

    Et r'li et r'lan 

    Nos grenadiers sont bonnes lames 

    Et vont toujours tambour battant. 

     

    Viens vite prendre la cocarde 

    Du régiment quand tu seras 

    Avec respect je veux qu'on t'regarde. 

    Le Prince est chef et sommes les bras 

    Par le courage on se ressemble.  

    J'on même cœur et sentiment 

    Et r'li et r'lan 

    Droit à l'honneur j'allons ensemble 

    Relantanplan tambour battant. 

     

     

    Sources : Chant Youtube. 

    Photo : Jacques Chauvet. 

     

     

                                                        

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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