• Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

     

                                                            

      Qu'est, le maire de Pissotte, devenu ? 

                 

                            

    Au nom de la République Française

     

                      

    EGALITE - LIBERTE OU LA MORT 

     

     

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?« Nous Représentants du peuple envoyés par la Convention Nationale à l' armée des Côtes de la Rochelle, instruits que le C............ maire de Pissotte entretient des correspondances criminelles avec les Brigands :

    Enjoignons à l'administration du département de la Vendée de nommer un commissaire pris dans son sein pour se transporter avec force armée, que nous autorisons à quérir à la maison du dt........... maire de Pissotte, de s'assurer de sa personne et de ses papiers et dans le cas où le dit........ ne se trouvant pas chez lui :

    2° De faire apposer les scellés sur ses meubles et effets, comme devant être déclaré émigré ou faire partie de la force des rebelles. 

    Fait à Fontenay le Peuple, le 10 7bre 1793 ( 10 septembre 1793), l'an 2 de la République française une et indivisible ; s

    signé Bellegarde et Fayau. »

     

     

    Mais qui est le maire de Pissotte  ? son adresse ??

     

    Les communes ont été créées dans la suite des communautés d'habitants de l'Ancien Régime, et les premières municipalités ont été élues en février 1790. De 1790 à 1792, les élections sont censitaires. De l'automne 1792 à 1795, le suffrage est universel, à nouveau censitaire sous le Directoire (1795-1799), puis universel sous le Consulat et l'Empire (1799-1815). Mais c'est alors que commence le régime de la nomination des maires qui perdure sous les régimes suivants jusqu'à la seconde République (1848-1851) ; où les maires sont à nouveau élus alors que le suffrage redevient universel. Il le demeurera définitivement. Toutefois, le second Empire reprend la nomination des maires, à laquelle la troisième République renoncera en 1871.

    Il est à noter qu'aucun maire n'a véritablement été élu au suffrage universel direct. Ce sont les conseillers municipaux qui le choisissent. Mais à plusieurs reprises et sur des périodes assez longues, les maires ont été nommés par le pouvoir et imposé à leur conseil.

    En ce qui concerne Pissotte, en 1790, Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS fait partie des électeurs du canton de l'Hermenault ( L168 pièces jointes ).

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

     

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

     

    Du 19 janvier 1793 jusqu'au 17 Brumaire de l'an 4 (8 novembre 1795), on lit que l'officier public Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS signe les actes de l'état civil (AC 176).

    Le 2 Brumaire de l'an 4 (24 octobre 1795), c'est François Dutemps* qui a été élu agent municipal (maire) par l'assemblée municipale (L178 - cf pièces jointes).

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

     

    A partir du 30 Frimaire de l'an 4 (21 décembre 1795) les actes d'état civil sont signés ''François''.

     

    * Marie-Hyacinthe-François François du Temps, maire de Pissotte, né à l'Orbrie le 16 septembre 1769 et décédé à Pissotte le 2 août 1863, il avait épousé d'abord au Langon, le 21 octobre 1798, Marie-Louise-Emilie Guillet, née à Auzay le 3 septembre 1774, décédée à Pissotte le 5 juillet 1806, fille de Jean Guillet Sieur du Clouzy et de Marie-Louise-Stéphanie Gravier ; puis à Pissotte le 12 octobre 1811, Marie-Esther Sabouraud, née à Nieul-sur-l'Autize le 7 décembre 1792, décédée à Pissotte le 15 juillet 1862, fille de Pierre-Ambroise-Etienne Sabouraud, sieur de la Sablière et de Marie-Thérèse-Rosalie Boutheron. 

      

    Les Représentants du Peuple recherchent donc Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS puisque celui-ci signe les actes d'état civil du 19 janvier 1793 jusqu'au 17 Brumaire de l'an 4 (8 novembre 1795).

    Nicolas-Louis-Antoine NICOLAS est né le 27 octobre 1739 à Pissotte (vue 21 BMS 1736/1750). Il est le fils de Nicolas NICOLAS Sieur de la Toumerie et de Françoise d'Enfer. Licencié ès Lois, il épouse en premières noces Françoise-Henriette du Temps, née le 8 mars 1739 à Pissotte ; fille de Jean François du Temps, licencié ès lois, maire, échevin de la ville de Fontenay et de Catherine-Henriette d'Enfer. Devenu veuf, il épouse à Bourneau, le 20 avril 1773 Julie-Louise-Justine Rousseau de Landérie (vue n°145/172) ; fille de Pierre Rousseau de Landérie, licencié ès lois et de Angélique Drillaud, née le 26 septembre 1750 à l'Hermenault. De ces deux unions sont issus six enfants, trois sont encore en vie en 1815 : un garçon et deux filles. Cette famille est domiciliée en 1793 aux Gourfailles à Pissotte.

     

    La famille est aisée puisque la succession de Louis-Antoine NICOLAS en 1815 (clas 2Q2970 n°536 -vue 157/215- succession du 9.2.1814 au 29.12.1815- succession du 1er janvier 1815, vue 140/193 -succession du 11 avril 1834 vue n°115/140) nous informe que son épouse, son fils Marie-Louis NICOLAS, et ses deux sœurs sont héritiers de :

     

    1° Une maison et enclôture des Gourfailles plus la métairie des Gourfailles, le tout situé dans les communes de Pissote et de Fontenay, estimée à douze cents francs de revenus au capital de 24000 francs.

    2° La métairie de la Lombardière exploitée par le nommé Poupin par ferme verbale 1320 frs de revenus au capital pour la moitié de 13200 francs.

    3° La métairie de Braille-les-Loups au village de la Chabossière  commune de Bourneau...

     

    Mais qu'est devenu le maire de Pissotte ?

         Par contre, nous ne savons rien concernant la suite donnée au courrier les Représentants du Peuple :

     

    Nicolas-Louis NICOLAS a-t-il vraiment entretenu des correspondances avec les insurgés ? Etait-il royaliste ? A-t-il reçu la visite de la force armée ? A-t-il été arrêté, ses papiers et ses biens saisis ?

    Les scellés sur ses meubles et effets ont-ils été apposés ? A t-il été déclaré émigré ou a t-il fait partie de l'armée des rebelles ? L'histoire locale reste muette sur le sujet.

    Ce que nous savons, c'est qu'il a échappé aux poursuites et est sorti indemne de la période révolutionnaire, puisqu'il meurt le 1er janvier 1815 aux Gourfailles à Pissotte (vue n°213/302) état civil de Pissotte). Son épouse, Justine Rousseau, propriétaire, décède à Fontenay le 11 avril 1834 (vue n°115/140 successions), en son domicile rue de la Fontaine, âgée de 83 ans, née à Bourneau (Décès de Fontenay vue n°32/119).

     

    Sources :   

    1-Archives Départementales de la Vendée tous droits réservés – Registres d'Etat civil de Pissotte – Bourneau – successions et absences) 

    2-Cadastre de 1810 commune de Pissotte section D, Les Gourfailles. 

    3-Les familles de Vendée – famille François du Temps – déposé le 1er mars 2010 par Christian Frappier, modifié le 12 décembre 2010 – Registres paroissiaux et d'état civil '' de châteaux et logis'' de Guy de Raigniac-   

    Dictionnaire des familles du Poitou. 

    Les autres sources sont énumérées dans le texte. 

    4-Photo de l'auteur.  

                                                        

    X.Paquereau pour Chemins Secrets 

     

     

    NDLR : On sait que les Gourfailles, citées dans ce texte, furent le siège du prieuré Saint-André des Gourfailles, fondé le 6 mai 1190 par Richard Cœur de Lion. Archives Historiques du Poitou, 1872, tome 1er, p.622.

     

     


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