•  

     

    - 1814 - 

    Julien Fleurance de la paroisse de Tillières reçoit la décoration du Lys.

     

     

                            

     Julien Fleurance.... Julien Fleurance-Fleurence est né et a été baptisé le 10 septembre 1764 à Saint-Crespin-sur-Moine. Il est le fils de Pierre Fleurance laboureur à Château Gaillard,  décédé le 24 avril 1769 et de Jeanne Antier, décédée le 12 septembre 1764. Le parrain a été Julien Durand et la marraine Jeanne Dugas.

      En 1793, il est domicilié aux Boisselières à Tillières et prend les armes dès le 10 mars 1793, participe à de nombreux combats. Il ne passe pas la Loire et rejoint l'armée de Monsieur de Charette puis regagne sa paroisse avec des camarades de Tillières en poursuivant le combat avec le Général Stofflet. Le 30 juillet 1814, il reçoit l'autorisation du comte d'Autichamps de porter la décoration du Lys.

      Il se marie le 10 Messidor an 3 à Tillières (28 juin 1795), à cette époque il est laboureur à la Grande Boisselière; avec Cécile-Marie Chesneau, née le 21 novembre 1764 au Bohardy à Saint-Germain-sur- Moine, veuve de Jean Arrial ; fille de Pierre Chesneau et de Michelle des Fontaines. Son épouse décède le 14 avril 1811 à Tillières, à l'âge de 47 ans. Le 7 juillet 1811 il épouse Perrine Durand, veuve de François Mérand, née à la Grande Boisselière le 13 juin 1752 et décédée en ce lieu le 2 février 1820. Parmi d'autres enfants, de son premier mariage est issu : Julien Fleurance né le 19 Prairial an 4 (7 juin 1796).

     

      Il dépose une demande de pension au Roi à la mairie de Tillières le 15 mai 1825.

     

      « Julien Fleurance, âgé de soixante un an, closier, demeurant aux Bossolières en la commune de Tilliers, canton de Montfaucon, département de Maine et Loire.

      Expose à Messieurs les membres de la Commission nommée à Beaupréau, à l'effet de connaître les individus qui ont servis et faits des pertes dans les armées Royales de l'Ouest.

      Qu'il servi en qualité de soldat dans une compagnie de la paroisse de Tillières 1° du 10 mars 1793, faisant partie de l'armée d'Anjou et Haut-Poitou ; a concouru à toutes les batailles qui ont eu lieu sous les généraux M.M Delbée, de Bomchamps,de la Rochejaquelin, d'Autichamps et Stofflet jusqu'au passage de la Loire duquel il ne put passer par les républicains qui en avaient interceptés le passage. Puis il rentra dans l'armée du général Charrette où il combattit en toute les batailles exceptée la prise de Noimoutier. Mais rentra dans sa paroisse avec ses camarades qui à l'arrivée du général Stofflet qui réorganisa l'armée d'Anjou ; concouru aux batailles de Gesté, Chollet,Vezin, Beaupréau, Jallais et une infinité d'autres assez connues sous le même général.

      Les pertes qu'il a éprouvés pendant qu'il combattait pour le soutien de l'autel et du trône par l'armée infernalle, l'incendie, le pillage de ses effets etc......

      En 1815 il fut décoré du Lys par le général comte d'Autichamps en raison de son ancienneté de services aux armées Vendéennes.

      Sa situation malheureuse par les fatigues de cette guerre, les pertes qu'il a éprouvé sont pour lui l'espoir qu'il (illisible) par la justice de Messieurs les Membres de la Commission à ce qu'il obtienne, une solde annuelle due à ses services, et des pertes. Conformément à l'ordonnance Royale du 3 mars dernier et les pièces et signatures exigées par Mr le Préfet sont à l'appui de la présente ».

    C'est justice, Vive le Roi

     

    signé : Guilbaud capitene, Fleurance, à Tillières le 15 mai 1825.

    signé : Desmelliers Chevalier de Saint-Louis ancien commandant la 2e subdivision de Montfaucon.

    Barbot ancien capitaine.

     

    Julien Fleurance....

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/159 Julien Fleurance n°2 - Registres d'Etat civil de la commune de Tillières et de Saint-Crespin-sur-Moine. Décoration du Lys, pièce n°2 du dossier Vendéen – Photo : Décoration du Lys tirée du ''Grand livre des ordres de chevalerie et des décorations de Monsieur André Damien, de l'Institut''. 

                                                        

     

     X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


    votre commentaire
  • Des orthodoxes en Vendée…

     

     

    La communauté de religieux orthodoxes à qui nous avons fait visiter quelques hauts lieux des Guerres de Vendée avait su bien choisir son guide, en la personne de Nicolas Delahaye, administrateur du blog « Vendéens et Chouans ». Nicolas ne pouvant être partout avait lancé un appel aux « Amis du Pont-Paillat » pour le seconder sur les lieux les plus emblématiques de 1793. C’est ainsi que Nadine et moi avons répondu présent pour le secteur du Mauléonnais, accompagnés de Pierre Périeau, membre de notre groupe (notre « monsieur sécurité », comme nous aimons à l’appeler) et parlant le Serbe, ce qui était du plus grand intérêt en sus de l’anglais et du français. En effet, outre plusieurs personnes venues de Serbie, les USA et la Russie étaient représentés. Nous avons donc accompagné le petit groupe tout au long de l’après-midi de vendredi, tandis que Nicolas et Guy Jacob les prenaient en charge hier samedi. Inutile de refaire le détail de l’ensemble de la sortie que nous pouvons retrouver ici avec de magnifiques photos sur le blog de Nicolas. Au final, le plus frappant aura été je crois, la ferveur qui a marqué le passage de ces religieux étrangers, devant ces lieux de combats et de massacres où des chrétiens ont résisté, il y a 22 décennies à la fureur et à la cruauté de ces hommes qui se réclamaient de la « fraternité » et de la « liberté ». Baisers sur les tombeaux, prières et chants auront ainsi sûrement monté au Ciel jusqu’aux pieds de nos héros.

     A une heure où bon nombre de français ignorent encore les monstruosités de la grande révolution, cette foi venue d’ailleurs devrait leur rappeler où est la véritable « fraternité »…

     

    RL

     

    Octobre 2016

     

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....

     

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....

    Des orthodoxes en Vendée....


    votre commentaire
  • Les chroniques de Jacques Chauvet, N° 6…

     


    votre commentaire
  •  

     La cachette de l’abbé Jarry,

    Saint-Maurice-la-Fougereuse…

     

    Nous avons déjà publié plusieurs petites choses sur Saint-Maurice-la-Fougereuse, ici et ici.

    Aux sinistres heures du début de la révolution, la paroisse de Saint-Maurice est desservie par Jean-Baptiste Jarry, assisté de son neveu Jean-Louis Jarry, vicaire. Les deux prêtres prêteront le serment à la constitution civile du clergé (notes de l’abbé Michaud, d’après celles de M. Réthoré, ancien curé d’Etusson) :

    « Aujourd’hui, dimanche, 13 février 1791, à l’issue de la messe paroissiale, en présence du conseil de la commune et de tous les habitants. M. Jarry curé de laditte paroisse a dit : Messieurs, je prête sans restriction le serment civique, je n’ézite pas à le réitérer : comme citoyen français, je jure d’être fidèle à la nation, à la loi et au Roy, de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et sanctionnée par le Roy, de veiller avec soin sur les fidelles de cette paroisse faisant profession de la Religion catholique, apostolique et romaine.

    Fait et arrêté par nous officiers municipaux de Saint Maurice la Fougereuse. Signé : Louis Besnard, procureur de la commune, Christophe Rochard, officier, Devault, Motais, Jacques Hullin, Michel Boudier, Coquin, Mathurin Allard et autres. »

    Le neveu Jean-Louis Jarry fit le même serment, sans restrictions.

    Ces deux prêtres étaient tous deux originaires de Nueil-sous-les-Aubiers.

    Malgré le fait que l’abbé Michaud prétende qu’ils auraient quitté Saint-Maurice après une probable rétractation de serment, avant de revenir en 1795 pour le vicaire et 1801 pour le curé, on retrouve leurs signatures sur les actes tout au long des années de guerre civile. Le curé Jean-Baptiste Jarry décèdera le quinze floréal an XII (samedi 5 mai 1804) à neuf heures du matin à l’âge de 64 ans. Le neveu, né à Nueil-sous-les-Aubiers le 21 novembre 1767, de Louis Jarry et Marie Hay, décèdera à Saint-Clémentin, le 23 novembre 1831, bizarrement au même âge que son oncle, à 64 ans.

    La cachette de l'abbé Jarry, St-Maurice-la-Fougereuse....

     

    Il était en effet devenu desservant de Saint-Clémentin en 1802. On sait qu’il avait prêté la main au curé d’Etusson, Mélaine Dillon, pour célébrer les messes sur la fameuse « Pierre de la Fortune » sise dans les bois d’Etusson et qu’il célébrait également dans les caves du couvent de la Fougereuse. Les registres paraphés par les deux prêtres sont visiblement très incomplets pour l'année 1793 et le lecteur se fera une idée de celui de 1794 en voyant ceci :

    La cachette de l'abbé Jarry, St-Maurice-la-Fougereuse....

    La cachette de l'abbé Jarry, St-Maurice-la-Fougereuse....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L’un de nos articles nous rappelle que Pierre Baranger, le sacristain, fut tué par les républicains en 1794 pour ne pas avoir dévoilé la cachette de l’abbé Jarry. S’agissait-il de l’oncle ou du neveu ? Cette cachette était communément connue pour être le village de la Baguenauderie chez le fermier Maillet. La ferme n’existe plus et aujourd’hui un étang en occupe l’emplacement…

    RL

    Octobre 2016

     

    Sur le cadastre de 1813 

    La cachette de l'abbé Jarry, St-Maurice-la-Fougereuse....

    Plan détaillé 

    La cachette de l'abbé Jarry, St-Maurice-la-Fougereuse....

        Sur la carte IGN 

    La cachette de l'abbé Jarry, St-Maurice-la-Fougereuse....

     

     


    votre commentaire
  •  

     

    Jean Rassineux-Racineux du moulin Guillou de la paroisse de Tillières.

     

                            

      Jean Racineux.... Jean Rassineux-Racineux est né le 5 février 1775 au moulin Guillou de la paroisse de Tillières et a été baptisé le 6 février. Il est le fils de Michel Racineux, marié le 10 février 1773 à Tillières avec Jeanne Pohu ; le parrain a été Jean Racineux cousin germain et la marraine Marie Pohu, sa tante. 

     Il est domicilié au moulin à vent de Guillou (ce qu'il en reste) et se marie le 18 janvier 1810 à Tillières avec Jeanne Biotteau, née à la Poterie le 27 octobre 1788 dans cette même commune, fille de Pierre Biotteau tuilier et de Perrine Morinière. De cette union sont issus :

     

    1° Rassineux Jeanne, née le 18 novembre 1810 à Tillières. 

    2° Rassineux Marie, née le 24 mars 1812 idem + avant 1825. 

    3° Rassineux Jean, né le 14 février 1814 , idem. 

    4° Rassineux Joseph, né le 7 janvier 1816, idem. 

    5° Rassineux Marie, née le 7 novembre 1818, idem. 

    6° Rassineux Pierre, né le 10 octobre 1820, idem.

     

      Il prend les armes dans l'Armée Catholique et Royale dès le 10 mars 1793 et participe à de nombreux combats, il ne passe pas la Loire mais reprend les armes dès que le général Stofflet revient en Vendée. En 1794 son moulin et ses habitations sont pillés et incendiés par les Colonnes Infernales et ses chevaux sont volés. 

    Jean Racineux....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il dépose une demande de pension au Roi à la mairie de Tillières le 25 mai 1825.

     

      « Jean Rassineux, âgé de cinquante ans, meunier, demeurant au moulin Guillou en la commune de Tilliers, canton de Montfaucon, département de Maine et Loire. 

      A l'honneur, d'exposer à Messieurs les Membres de la Commission nommée à Beaupréau a l'effet d'examiner les pièces à l'appui des demandes faites par les individus qui ont servis dans les Armées Royales de l'Ouest et faits des pertes. Conformément à l'ordonnance Royale du 3 mars derniers et de la correspondance  de Monsieur le Préfet à cet égard. 

      Qu'il a servi en qualité de soldat dans les armées Royales de la Vendée faisant partie d'une compagnie de la paroisse de Tillièrs ; pris les armes pour la défense de l'autel et du Roi, dès le 10 mars 1793. Concourru à toutes les batailles qui eurent lieu sous les généraux M.M d'Elbée, de Bonchamps, de la Rochejaquelin, Dautichamps et Stofflet portés à l'état de ses services. Puis à la rentrée du général Stofflet dans la Vendée il organisa l'Armée d'Anjou et Haut Poitou dont il fit partie de la 1ère Divisision. Combatti à la glorieuse bataille de Gesté, celles de Beaupréau, Jallais, Vezins, Chollet,Couron, Vihiers, Chaudron et autres assez connues, jusqu'à la paix. 

      Demande que Messieurs les Membres de la Commission portent en considération l'exposé du soussigné pour qu'il obtienne un secours annuelle dû à ses services; aux pertes d'un moulin à vent et les maisons qui furent incendiées par l'armée infernalle qui n'ont pas été relevés par le peu de moyens qui lui restait, ayant cinq enfants à élever. Plus à deux chevaux qui furent emmenés par la même armée incendiaire. Qu'il obtienne en raison de ses services pertes et de la nombreuse famille un secours annuelle sur le fond spécial accordée au département de Maine et Loire, n'ayant reçu ni secours ni pention sur les fonds de l'Etat ». C'est Justice Vive le Roi!  

     

    Signé Jean Rassineux et Barbot Capitaine. 

    A Tilliers le 25 mai 1825. »

     

      Jean Racineux est décédé le 23 juin 1841 à sept heures du matin au moulin Guillou, il était veuf de Jeanne Bioteau. Déclaration faite en mairie par son fils Jean Racineux, meunier, âgé de 27 ans et de René Racineux, meunier, âgé de 62 ans, demeurant à la Bouchoire commune de Vallet, frère du défunt.

      Le dernier meunier du moulin Guillou ayant cessé son activité pendant la deuxième guerre mondiale se nommait Georges Racineux.

     

    Jean Racineux....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/307 Jean Rassineux - Registres d'Etat civil de la commune de Tillières. Cadastre de 1834 de la commune de Tillières – Géoportail - Moulin Guillou. 

     

                                                          

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires