• Une bonne surprise à Saint-Andre-sur-Sèvre…

     

     

    Nous étions partis cet après-midi avec notre « Maraîchine normande » au cimetière de Saint-André-sur-Sèvre en vue de faire quelques photos de la tombe de l’abbé Perrières pour un ami. En passant devant la tombe de Marie Millasseau, nous eûmes l’agréable surprise de voir le monument entièrement restauré et doté d’un panneau explicatif sur le massacre du Pas des Colons.

    Voici donc qu’enfin, on se réveille un peu dans le département des Deux-Sèvres, en général un peu oublieux sur les Guerres de Vendée. Nous adressons donc toutes nos félicitations à cette heureuse initiative.

     

    RL

    Octobre 2016

     

    La tombe de Marie Millasseau :

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

     

    Petite erreur d’année sur le panneau. Marie est bien née en 1786 et non en 1784 :

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

    La tombe de l’abbé Perrières, spécialement pour notre ami Bruno :

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

    Au château de Saint-André : la trappe qui menait à la cachette de l’abbé Perrières. C’est ici qu’il décéda le 7 juillet 1828. Photo aimablement fournie par M. Dean de Luigné.

    Une bonne surprise à Saint-André-sur-Sèvre....

     

     


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    Le crépuscule d'un Conventionnel notoire: L'abbé Sieyès, régicide. 

     

                        

       Si quelques-uns des conventionnels qui s'étaient particulièrement distingués périrent sur l'échafaud, d'autres, plus heureux, sortirent indemnes de la tourmente. Tel fut le cas de l'Abbé Sieyès, Emmanuel-Joseph Sieyès est né à Fréjus le 3 mai 1748 et est mort à Paris le 20 juin 1836.  

      Ce fils d'un employé des impôts et Maître de poste entre dans les ordres comme prêtre en 1772 sans aucune vocation. Lors de la Révolution il rédige le Serment du Jeu de Paume et collabore à la rédaction de la Constitution. 

       Elu à la Convention, il siège à ''la Plaine'' mais lors du procès du Roi il se rallie à l'ultra gauche ''la Montagne'' et vote la mort. Par la suite, ce régicide abandonne la prêtrise.

     

      En 1816, il est en exil...

     

       « A Bruxelles, parmi les proscrits se trouvait Sieyès, qui, après avoir lancé la célèbre formule  «  Qu'est-ce que le Tiers-Etat ? Rien ! Que doit-il être ? Tout ! » avait parcouru beaucoup de chemin dans l'arène révolutionnaire, puis était passé de la République à l'Empire, un Sieyès vieilli, malade, un peut tombé en enfance.  

      Il avait oublié bien des choses, mais conservait de la Terreur un souvenir qui le hantait. 

    M. Albert Tournier, dans son livre les Conventionnels en exil, raconte qu'il disait chaque matin à son valet de chambre : «  Si M. de Robespierre vient me demander, vous lui direz que je suis sorti ». 

      En fait, il ne sortait guère que pour se rendre chez Cambacérès, qui vivait à Bruxelles en grand seigneur, au milieu d'une petite cour composée de réfugiés connus : Sieyès, David, Ornano, Exelmans, etc.

     

      Sieyès souffrait beaucoup de l'exil, désirait vivement rentrer en France et sollicitait une mesure de grâce. Aussi ne voyait-il presque personne, craignant de compromettre sa cause. 

      « Je n'ai jamais voulu, disait-il, que le bien de mon pays et crois l'avoir utilement servi. Le roi finira bien par me rendre justice ».

     

      Ce qu'il attendait du roi, il l'obtint d'une nouvelle révolution : ce fut, en effet la révolution de 1830 qui mit fin à son exil. 

      Dès son retour à Paris, il y retrouva Barras, qui avait été très surveillé, mais, n'ayant pas adhéré au gouvernement de Bonaparte, avait pu rester en France. Barras vivait princièrement, ayant deux voitures, une demi douzaine de chevaux, sept domestiques, et donnait chaque soir à dîner. Mais ce n'était plus le beau Barras d'autrefois : souffrant d'hydropisie, il ne pouvait sortir qu'en voiture, encadré par son valet de chambre et deux domestiques. 

      Sieyès retrouva son fauteuil à l'Académie française, dont il reprit possession avec une joie d'enfant. 

      Il put, pendant près de six années, jouir d'un repos bien gagné, oublier « monsieur de Robespierre », ses tracas et ses craintes sur le velours académique. 

      Il mourut le 20 juin 1836. Il avait quatre-vingt-huit ans... 

     

      Enterré civilement, Sieyès était probablement franc-maçon, il fréquenta diverses loges. On lui attribue une déclaration d'une effrayante froideur lors du jugement du roi Louis XVI : « La mort, sans phrases », mais le procès-verbal de la séance n'en fait pas mention. Peu courageux, il se fait oublier pendant la Terreur et fréquente peu l'Assemblée, il est terrorisé par Robespierre... 

     

     Sources : Jules Mazé – Sous la Terreur – librairie Hachette – Paris n° 4760 dépôt légal 2ème trimestre 1947 – pages 243 à 245. Crédit photo – Wikipédia. 

     

                                                                            X.Paquereau pour Chemins Secrets. 

     

    Sieyès....


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    Joseph Durand de la paroisse de Roussay. 

                        

     

     

      Joseph Durand....  Joseph Durand est né et a été baptisé le 9 avril 1772 à Roussay en Anjou. Il est le fils de Joseph Durand, tisserand et de Perrine Neau. Le parrain a été Pierre Durand, cousin issu de germain et la marraine Marie Merand, sa femme, de la paroisse de Saint-Macaire. Il épouse au cours des troubles civils du pays Marguerite Bondu, née le 19 novembre 1773 à Montfaucon, fille de Joseph Bondu et de Perrine Papin. De cette union est issue Marguerite Durand, née à Montfaucon en 1801. 

      Il prend les armes en 1793 dans les armées Catholiques et Royales à l'âge de 21 ans. A cette époque il exerce la profession de voiturier. Il passe la Loire en Octobre 1793 et est blessé d'un coup de feu à la jambe gauche à la bataille du Mans. 

      Il fait partie des rares rescapés de ''Galerne'', il assiste aux batailles de Clisson, Montaigu, la Croix-Moriceau, Cholet, Châtillon, et autres jusqu'au passage de la Loire en 1793. Puis ce sont les batailles de Chateau-Gontier, Laval, Fougère, Granville, Pontorson, le Mans et autres... Il repasse la Loire avec le Général Stofflet ….. en 1794 : Gesté et autres combats et en 1815, Rocheservière.  Après la bataille de Cholet en 1794, il est fait prisonnier et emprisonné à Saumur. Lors de son transfert à Tours, il s'évade, traverse le pays ennemi et rentre en Vendée. 

      Le 20 mai 1825 il dépose une demande de pension à la mairie de Montfaucon-sur-Moine.

     

    « Joseph Durand âgé de cinquante trois ans, voiturier, demeurant à Montfaucon, département de Maine et Loire. 

      A l'honneur d'exposer à Messieurs les membres composant la Commission nommée à Beaupréau à l'effet d'examiner les titres à l'appui des demandes des individus qui ont servis et faits des pertes dans les armées Royales de l'Ouest conformément à l'ordonnance du 3 mars dernier et de la correspondance de Mr le Préfet à cet égard. 

      Que ses états de services dans les armées Royales de la Vendée ont commencés au 10 mars 1793 et ont continués jusqu'en 1815. 

      Qu'il a concouru à toutes les batailles qui ont eut lieu dans la Vendée, sous les généraux M.M Delbée, de Bonchamps, de la Rochejaquelin, D'Autichamps et Stofflet. Puis passa la Loire et combatti également pour la défense de l'Autel et du Trône ; qu'à la bataille du Mans il reçu une bale à la jambe gauche et repassa dans la Vendée avec le général Stofflet qui de suite repris les armes et combatti à la célèbre bataille de Gesté le 2 février 1794 et à toutes celles qui eurent lieu sous le même général jusqu'à la pacification ; fut ensuite pris par les républicains après la bataille de Chollet et conduit dans les prisons de Saumur ; de là conduit pour aller à Tours, mais sa vigillance le fit échapper et traversa le pays ennemi et rentra dans la Vendée, où il reprit les armes en 1799 sous le Gal d'Autichamps ; fit partie d'une compagnie d'infanterie de la paroisse de Roussai et servit en qualité de soldat jusqu'à la paix. Puis a fait la campagne de 1815 sous le Gal Comte Dautichamps. Tels ont été les états de services dans la guerre de la Vendée ; qu'il espère que Messieurs de la Commission chargés de remplir les intentions bienfaisantes de sa Majesté Charles X qu'il participera à la distribution des fonds spécial des 60 mille francs accordée au département de Maine et Loire, que sa situation indigente, son âge, sa blessure  lui feront octroyer un secours annuelle n'en ayant pas reçu ni pentions sur les fonds de l'Etat, les pièces à l'appui de la demande. 

    Montfaucon le 20 mai 1825. C'est justice Vive le Roi

     

    signé : Julien Bretaudeau ancien capitaine, P Gazeau ancien capitaine ». 

     

    Joseph Durand....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un certificat des chirurgiens lui est délivré.

     

      « L'an mil huit cent vingt cinq, le sixième jour du moi de mai, nous soussignés Charles, Maurille, Pierre Houdet et Charles, Jean, René Houdet officiers de santé patentés suivant la loi ; résidant à Montfaucon chef-lieu de canton quatrième arrondissement de Maine et Loire ; certifions que le nommé Durand Joseph voiturier demeurant au dit Montfaucon est porteur de deux cicatrices situées à la partie moyenne et externe de la jambe gauche distantes d'un pouce et demi, la supérieure ronde de quatre lignes de circonférence l'inférieure déchirée la prolongeant sur le tibia. 

      Lesquelles avons jugés avoir été faites par un coup d'arme à feu qu'il a reçu à l'affaire du Mans lorsqu'il servait dans les armées Royales Vendéennes et qu'il n'a quitté qu'à la paix ; en foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat comme sincère et véritable à Montfaucon, le jour mois et an que dessus ».

     

    Signé   : Charles Houdet père Officier de santé et Charles Houdet. 

     

      Joseph Durand est décédé dans la maison de son gendre à Montfaucon sur Moine le 1er juillet 1851 à deux heures et demi du soir. Il était veuf de Marguerite Bondu. 

     

    Sources:  Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/153 Joseph Durand n°1 – Etats de services vue n°5 - Registres d'Etat civil de la commune de Roussay et Montfaucon-sur-Moine. 

     

     

                                 

    X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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  • Le Plantis, paroisse disparue…

     

    Notre-Dame du Plantis dépendante de l’abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes est citée dans une bulle du pape Alexandre III en 1169. La paroisse aurait été supprimée en 1420 et rattachée à la Renaudière. Pour autant, le dernier acte qui y sera dressé est le décès de Mathurine Séchet le 8 décembre 1708. Cependant, de forts soupçons d’activité de religieux réfractaires existent pour la période révolutionnaire.

     

    Le Plantis, paroisse disparue....

     

    Tout près de ce qui est actuellement une ferme abandonnée, dans un pré à l’Est de celle-ci, furent retrouvées les fondations de la modeste église qui mesurait 9 mètres sur 6… Sa cloche est aujourd’hui conservée à Gesté.

    Les restes d’un petit cimetière et d’une croix effondrée seraient encore visible aujourd’hui mais nous n’avons pas franchi la limite de la propriété privée, d’autant que quelques bovidés dont les intentions n’étaient pas clairement définies nous observaient avec le plus grand intérêt…

     

    RL

    Juin 2013

    Sources : Célestin Port, « Dictionnaire historique de Maine-et-Loire », AD49 et site internet de la mairie de la Renaudière :

    http://www.la-renaudiere.fr/decouvrir/historique/

     

    La ferme de la Moricière, tout près,  qui hérita dans sa construction d’éléments de l’église du Plantis.

     La Plantis, paroisse disparue....

     

    Ferme du Plantis.

     La Plantis, paroisse disparue....

     

    La Plantis, paroisse disparue....

     

    La Plantis, paroisse disparue....

     

    Le Plantis en vue aérienne Géoportail.

     

    La Plantis, paroisse disparue....

     

     Un petit complément sur le Plantis avec ce document retrouvé dans le registre paroissial de la Renaudière (1763-1791).

     

    Le Plantis, paroisse disparue....

     

      

    « L’an mil sept cent soixante trois et le seize novembre après midy

    Devant les notaires royaux d’angers résidant au may et à jallais furent présents en leurs personnes establis et soumis maître André Guillon prêtre curé de la paroisse de la Renaudière y demeurant maison presbiteralle du dit lieu bailleur d’une part, françois pasquier closier et marie durand icelle de son mary bien et duement authorisée par devant nous pour la vacuité des préscités au bordage du Planty même paroisse de la Renaudière preneurs d’autre part, entre lesquelles parties a éte fait l’acte de bail à ferme et non autrement en la forme et manière ainsy qu’elle suit, scavoir que le dit sieur Guillon en sadite qualité à *** (savoir ?) curé à le jourd’huy baillé, loué en affermure auxdits pasquier et femme présents stipulant et acceptant ledit lieu **** (illisible) bordage du Planty consistant en une chambre basse, une aire au devant, deux petites pièces de terre et un petit pré, sous par ledit sieur bailleur en faire la réservation ; et tout ainsy qu’il se poursuit et comporte et qu’il dépend de ladite cure de la Renaudière et qu’en jouissoit cydevant deffunct René Durand père deladitte durand à la charge à eux de la louer en bon père de famille sans y commettre ny laisser commettre auc’uns agats ( ?) ny malversations tenir et entretenir ladite maison et fait de réparations locatives aquoy closiers c’ont tenus suivant l’usage et coutume des lieux estant fournis par ledit sieur bailleur… (papier déchiré)… matériaux à ce avec frais. Les terres et prés clos et fermés de leurs haies et clostures ordinaires arouéré… (papier déchiré)… et fauchable de haie en haie de n’abbattre auqu’uns arbre par pied, branche ny tête c’ans lexprès consentement dudit sieur bailleur emonderont seulement ceux qui ont accoutumés de l’estre en temps en temps et saisons convenables Et ayant atteints leur sève ordinaire sans pouvoir les avancer ni retarder paieront lesdits preneurs pendant le cours du présent bail deues sur ledit bordage par chaqu’un exe… (illisible) un ecuier a la seigneurie de la Thévinière le présent bail fait pour durer et espace de neufs années antières et consenties lune suivant lautre sans intervalle de temps la première desquelles commencera à la fête de chandeleur mil sept cent soixante cinq pour finir a même et pareil pour lesdites neuf années finies et révolues et outre lesdites charges cy dessus expliquées pour par lesdits preneurs solidairement un chaqu’un d’eux un seul et pour le tout renonçant au bénéfice de division discution ordre de droit de personnes et biens et a ceux de jussion et fidéjussion en payer le bailleur par chaqu’un au prix de référence audit sieur bailleur net et quitte en sa demeure la somme de trente livres en argent et vingt livres de bi**** (illisible) dont le premier terme commencera a la feste de chandeleur mil sept cent soixante six et à continuer et après d’année en année et de terme en terme ainsi qu’ils échoieront et ce conformément aux baux à ferme consentis par ledit sieur Guillon au deffunct Durand par bail passé devant feu maître pierre René Gautret notaire royal en datte du vingt sept may mil sept cent cinquante un controllé au bureau de Montfaucon le vingt neuf dudit mois et l’autre en datte du vingt deux décembre mil sept cent cinquante sept passé devant Paillou cydevant notaire de cette (page déchirée) duement controllé au bureau de Chollet le du**** (papier très abimé) même mois de décembre audit an fourniront lesdits preneurs copie des présentes audit sieur bailleur ce qui a esté voullu disputté et accepté par lesdites parties lesquelles à ce faire tenir *** (illisible) obligeant *** (illisible) promettant *** (illisible) renonçant *** (illisible) soy jugement et condamnation *** (illisible) fait et passé audit bourg de la Renaudière maison presbiteralle dudit lieu. Et lesdits preneurs déclarés ne savoir signer de ce enquis suivant lordonnance jour et an que dessus la minutte des présentes est signée a Guillon Rtr (recteur) de la Renaudière Guillon notaire royal et Meleux notaire royal garde minutte. Controllé à Chemillé le vingt cinq décembre mil sept cent soixante trois par pautin qui a reçu six sols six deniers

    Seillé                                                              Meleux

    Notaire royal »


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    François Gâté de la Brosse, paroisse de Neuvy-en-Mauges. 

                          

        

     

      François Gâté.... François Gâté-Gasté est né le 18 mai 1751 et a été baptisé le 19. Il est le fils de Jean Gâté, décédé le 9 août 1774 à la Brosse, laboureur, et de Françoise Aurillon ; le parrain a été Jean Gâté, frère de l'enfant et la marraine Françoise Cesbron, cousine. Il épouse à Neuvy, le 29 janvier 1782, Marie Froger née le 9 août 1782 à la Poitevinière, fille de Jean Froger, métayer, et de Françoise Robineau de la paroisse de la Poitevinière. De ce mariage naît le 13 mars 1785, Jean Gâté qui décède le 14 mars et...... Marie Froger décède le 21 mars de la même année. 

      Il se remarie le 3 floréal an 4 (22 avril 1796) avec Marie Plessis-Plaissis âgée de 31 ans, née le 15 juin 1765 à la Jumellière, fille de Pierre Plessis, serger et de Marie Richet. Le 23 fructidor de l'an 10 (11 septembre 1802), naissance de François Gâté... qui décède le 24 Vendémiaire an 11 (16 octobre 1802) et... Marie Plessis qui décède à Neuvy le 1er jour complémentaire de l'an 10 (18 septembre 1802), à l'âge de 35 ans. 

      En 1793, à l'âge de 42 ans, il prend les armes dans l'Armée Catholique et Royale et sert en qualité e soldat ; il est blessé très grièvement d'un coup de baïonnette à l'estomac et d'une balle dans le bas ventre. 

      Le 8 mai 1824 il dépose une demande de pension à la mairie de Neuvy.

     

      « A son Excellence, Monseigneur le Ministre secrétaire d'état au département de la Guerre. 

       Monseigneur, 

       Le nommé François Gâté journalier né et demeurant commune de Neuvÿ canton de Chemillé, arrondissement de Beaupréau département de Maine et Loire le dix huit maÿ mil sept cent cinquante et un  vient respectivement Monseigneur exposer sous les yeux de votre Excellence qu'il a figuré dans la majeure partie des guerres royales et Vendéennes d'Anjou et Haut-Poitou en qualité de simple soldat, division de Chemillé, dans une des compagnies de Neuvÿ ; comme il est justifié par l'état de ses services et autres pièces confirmation qui sont la preuve de son exposé joint à la présente ; et qu'il s'y est comporté avec honneur et bravoure dans les différentes actions qui ÿ ont eu lieu et pour coopérer à la restauration de l'auguste famille des Bourbons ; qu'il a été grièvement blessé a deux fois différentes 1° à Chantonnaÿ d'un coup de baïonnette à lesthomac et a été d'une bale au bas ventre laquelle lui a occasionné une airnie, blessures qui le mettent hors d'état de travaillé. 

      C'est pourquoi Monseigneur le dit réclamant à l'honneur de vous supplier et prier humblement votre Excellence, de venir au secours d'un fidèle Vendéen qui gémit sous le poids des fatigues, en le faisant jouir des biens faits accordés par l'ordonnance de sa Majesté du trois décembre mil huit cent vingt trois à tous ceux qui ont servi avec dévouement à la cause sacrée de lôtel et du trône  et particulièrement aux blessés et indigents ; vous rempliré infiniment  Monseigneur les intentions de notre auguste souverain et délivreré de la misère un sujet qui se glorifie d'avoir versé son sang dans les rangs des vrais Français guidés par lamour de leur Roi et de son auguste famille. 

      Daigné Monseigneur agréer les hommages respectueux de votre très humble et très dévoué serviteur et fidèle Vendéen lequel a déclaré ne savoir signer    ». 

      A Neuvÿ le 23 mai 1824. 

     

      Le 3 juin 1824, François Gâté est visité par deux officiers de santé.

     

      «  Nous soussignés Docteur en Médecine et Officié de santé, certifions   ; que François Gâté, journalier, âgé de soixante treize ans, demeurant en la commune de Neuvy, canton de Chemillé, arrondissement de Beaupréau, Déprt de Maine et Loire   ; nous a montré un gonflement de la partie supérieure et gauche du sternum a son articulation avec la clavicule et les deux premières côtes de ce côté ; 2° un éraillement considérable des muscles du bas-ventre dans la région ombilicale gauche lequel laisse les intestins grêles seulement protégés dans cette partie et cela dans l'étendue de six pouces par la peau qui bombe inégalement et avec saillie à cette région. En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour lui valoir ce que de raison ». Chemillé le 3 juin 1824 signé : Leroux et Mignot Deslondes.

     

    François Gâté....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens 1M9/176 - Etats de services, vue n°4 - Registres d'Etat civil de la commune de Neuvy-en-Mauges. - la Poitevinière. 

     

     

                      X. Paquereau pour Chemins Secrets. 


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