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    La Croix-Noire...

     

     Nous avons déjà évoqué les massacres de la Croix-Noire ici. Ce village dénommé le "Breuillet" changera son nom en "Croix-Noire" après les événements. Nous nous sommes contentés d'y retourner aujourd'hui sous un soleil radieux.

     

     Même si l'on sait que les restes des 24 personnes fusillées ici et enterrées sur place furent transférés plus tard au cimetière d'Etusson, il n'en demeure pas moins une ambiance particulière dans cet endroit.

     

     RL

    Septembre 2014

     

     

     

    Derrière la ferme, la "Croix-Noire", posée sur l'une des fosses communes.

    La Croix-Noire....

     

     

    La Croix-Noire....

     

     

    La Croix-Noire....

     

    Sur le chemin, l'autre fosse commune de la "Croix du Pré".

    La Croix-Noire....

     

    La Croix-Noire....

     

    La Croix-Noire....

     

     

     

     

     


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    Champgillon et ses églises...

     

     

     Nous étions déjà venu à Saint-Juire-Champgillon lors d'un précédent article ici. Le document daté de 1762 que nous mettons sur notre blog ce soir concerne exclusivement l'ancienne paroisse de Champgillon à la période médiévale. L'original appartient à la Bibliothèque Nationale de France et est consultable sur Gallica en cliquant ici.

     Nous laissons donc le lecteur puiser à cette source passionnante et ne faisons que retranscrire le document afin d'en faciliter la lisibilité pour nos lecteurs. Nous avons respecté l'orthographe du temps.

     Nous mettons en fin d'article quelques illustrations sur l'emplacement des deux anciennes églises de la paroisse et invitons vivement nos lecteurs à la consultation de l'original, où il trouveront, outre les églises du village, ses deux anciens cimetières et quantité d'informations.

     

     RL et La Maraîchine Normande

     Août 2014

     

     

     

     DISSERTATION

     

     Historique sur la paroisse, et Commanderie de Champ-Gillon.

     

     En 1128, après la célébration du Concile de Troyes en Champagne, où étoit St Bernard, les Seigneurs de St Hermant, en Ste Hermine, à l'imitation des potentats de l'europe, furent les principaux fondateurs d'une Préceptorie de Religieux de la Milice du Temple sur un territoire nommé dans les anciens titres, de Campo-Gillonis. Les maisons des templiers de Thiré, et la Touche-Morice, situées dans le voisinage y furent annexées.

     

    Le territoire de Champ-Gillon, à en juger selon les combinaisons historiques, et la nature du terrein, où le Bois croît naturellement, étoit une forêt lors que les templiers s'y établirent.

     

    Les Papes Innocent II en 1130, Alexandre III le 6 septembre 1160, Lucius, Urbain, Célestin, Innocent III en 1198, et Grégoire IX le 27 juin 1231, accorderont par Bulles authentiques les fonctions curiales aux aumôniers des Préceptories des templiers ; C'est à leur faveur que le bourg de Champ-Gillon, le village de la Chauvinière, maisons et terres adjacentes, s'érigèrent en paroisse.

     

    Pierre Levesque, Seigneur de Ste Hermine confirma en 1217 tous les dons ci-devant faits aux templiers par ses prédécesseurs, ses vassaux et tenanciers, ne se reserva que ... (?) sur le don fait par Fauques Savarie chevalier, aux templiers de la Touche-Morice ; ce qui prouve que la Templerie de Champ-Gillon s'est formée par les libéralités de nombre de personnes de différentes conditions.

     

    En 1304, Guillaume, fils aîné de Réginald de Chaumes, donna à l'église de Notre-Dame des templiers de Champ-Gillon sa seigneurie de Chaumes et tous ses autres biens meubles et immeubles.

     

    En la même année 1304, Réginald Senet, donna aussi à ladite église de Notre-Dame des templiers de Champ-Gillon un boisseau froment, rente assignée sur une pièce de terre située paroisse St-Georges. Ces deux titres prouvent que cette église qui subsiste encore dans toute sa beauté, ne peut être envisagée comme une chapelle domestique.

     

    Le 5 octobre 1307, tous les templiers du Royaume furent arrêtés sous Philippe Le Bel.

     

    En 1312, l'ordre fut éteint à perpétuité par la Bulle de Clément V donnée au Concile général de Vienne en Dauphiné ; leurs biens et privilèges y furent transmis à l'ordre de Saint Jean de Jérusalem.

     

    En 1313, la Bulle de Vienne est enregistrée au parlement de Paris ; en conséquence d'un arrêt de ladite Cour, l'ordre de St Jean de Jérusalem, surnommé alors Chevaliers de Rhodes, se met en possession de tous les biens des templiers : la Préceptorie de Champ-Gillon fut comprise dans la réunion.

     

    Frère Jean Chuete fut premier commandeur de Champ-Gillon ; le 10 janvier 1318, il fit faire une sommation à frère Pierre, évêque de Luçon, et aux chanoines les ennemis de son ordre, ainsi s'explique-t-il, qu'il n'entend se départir de l'appel fait au St Siège à l'occasion des griefs qu'ils lui causoient.

     

    L'Eglise paroissiale de Champ-Gillon qui étoit dédiée à La Ste Vierge sous les templiers, le fut à St Jean-Baptiste lorsque les chevaliers de St Jean de Jérusalem furent possesseurs des biens dudit ordre. Pour ne point altérer l'esprit de la première fondation, on établit dans l'église de Champ-Gillon une Confrérie de la Nativité Notre-Dame, ce qui est prouvé par titres.

     

    Au mois de mars 1373, les anglois culbutés au choc de Chizay en Poitou, par l'armée françoise commandée par le Connétable Du Guesclin, pillent et brûlent en se retirant.

     

    L'église et châteaux de Champ-Gillon.

     

    Le 22 janvier 1421, les Chevaliers de Rhodes ne se trouvant point en état de réédifier les église et châteaux, les habitants de la paroisse de Champ-Gillon de leur propre mouvement, donnèrent à Jean Bizant, curé de St-Martin L'Ars, et ancien curé de Champ-Gillon plusieurs terreins pour se faire administrer les sacrements.

     

    Le 24 septembre 1583, lesdits habitants sont condamnés par sentence du Présidial de Poitiers à ne point inhumer les morts de la paroisse de Champ-Gillon à St Martin ; mais selon l'usage dans les cimetières de Champ-Gillon.

     

    Par autre sentence, M. le Gd Pr d'Aquitaine est condamné personnellement à contribuer à la portion congrue envers le curé de St Martin pour desservir la paroisse de Champ-Gillon.

     

    Les actes ci-dessus analysés, et 500 autres qui ne peuvent l'être sur la présente carte, prouvent que le curé de St Martin-L'Ars est desservant la paroisse de Champ-Gillon, que ni lui, ni les chanoines de Luçon n'ont aucun droit de dixme sur les 18000 boisselées des terres composant la paroisse, Commanderie, et Châtellenie de Champ-Gillon.

     

     

     

    Plan de la paroisse, commanderie et châtellenie de Champ-Gillon en Bas-Poitou

     

    1762

     

     

     

    1 - Ancien château de la Préceptorie de Champ-Gillon flanqué de 4 tours carrées, 2 à l'orient sont ruinées, et 2 ans la cour dudit château à l'occident subsistent en entier. Elles sont bâties ainsi que le château de grosses pierres dures prèsque brutes sans aucun ordre d'architecture.

     

    Ce château forme un carré oblong ; sur 3 angles, au haut du bâtiment, étoient des guérites, il n'en reste plus qu'une ; l'intérieur forme deux grandes salles, l'une au-dessus de l'autre ; ces salles servoient de dortoir et réfectoire, ce sont à présent les greniers du fermier, sous lesquels sont des caves.

     

    A côté de ce château est le treuil ou pressoir, l'un et l'autre environnés de profonds et larges fossés à sec. Il y a 15 ans qu'on fit combler une partie du fossé le long du pressoir où étoit un pont-levis, sous prétextede faciliter les charrois des vendanges.

     

     

    2 Emplacement de la 1ère église des templiers de Champ-Gillon. Il y a 15 à 18 ans que les murs subsistaient à la hauteur de 4 à 5 pieds du raiz de chaussée ; le fermier les fit détruire avec partie des fondements ou se trouva un tombeau sur lequel étoit une grande pierre avec inscription, qui fut rompue et brisée.

     

     

    3 Cimetière de la Noyraie ainsi nommé à cause des noyers qui l'entourent. Au milieu de ce cimetière, près les fossés de l'ancien château, sont les fondements d'une croix de pierre, et d'un tombeau ; les marches et pilastre de la croix, et la pierre qui couvroit ce tombeau ont été rompus il y a 30 à 40 ans, et ont servi, par économie, à raccommoder les douves du nouveau château.

     

    Ce cimetière est encore rempli d'une grande quantité de pierres sépulcrales, malgré celles arrachées par les fermiers de Champ-Gillon. La croix de pierre s'est trouvée en la présente année 1762 et a été déposée dans l'église de Champ-Gillon.

     

     4 Nouveau château flanqué dans l'intérieur de la cour de 3 tours octogones où sont des escaliers pour communiquer aux appartements.

     Dans la Basse-Cour à l'occident sont deux gros pavillons qui accompagnent la principale façade du château avec vestiges de deux ponts-levis. Entre ces deux pavillons est une terrasse sur laquelle sont bâtis plusieurs appartements, au pied de cette terrasse et pavillons est une douve fort large.

     

    Au septentrion du côté du bourg, le nouveau château s'est sapé de deux autres pavillons dans l'angle d'un desquels est une tourette suspendue en l'air. On entre dans le nouveau château du côté du midi et septentrion en passant par la Basse-Cour, et à l'orient il y a un passage pour entrer dans l'ancien château qui communique au nouveau.

     

     5 Cour du nouveau château.

     

     6 Eglise paroissiale de Champ-Gillon, elle est en dedans de la longueur de 58 pieds, la sacristie comprise, l'une et l'autre de la longueur de 20 pieds et quelques pouces, les murailles sont de six pieds d'épaisseur, avant que les anglois l'eussent fait brûler en 1373, elle étoit de la longueur de 89 pieds sous feu M. des Choisy, dernier Grand Pr (?), il régnoit au long un profond et large fossé que le fermier fit combler pour faire une chénévière. Au midi il y avoit un pont qui communiquoit à une porte de ladite église, elle est masquée de pierres sèches avec un simple crépi ; c'est par cette porte que passoient les paroissiens de Champ-Gillon pour faire les exercices spirituels sans entrer dans le château.

     

     

     

    7 Basse-Cour

     

    8 Ecuries, granges et remise. La principale façade est de 130 pieds de longueur.

     

    9 Verger

     

    10 Métairie de la porte.

     

    11 Grange

     

    12 Nouveau colombier et emplacement de l'ancien

     

    13 Bourg de Champ-Gillon composé de 80 feux

     

    14 Maison noble de la Bobière, ne relève point de la Commanderie.

     

    15 Maison noble de la Roulinière, ne relève point de la Commanderie.

     

    16 Pont Manceau

     

    17 Pont Chevénacier

     

    18 Pont de l'hôpital, composé de plusieurs jetées de pierres.

     

    19 Abreuvoir, jardin et pépinière du château.

     

    20 Rue du Pont Chevénacier.

     

    21 La Grande Rue

     

    22 Maison de la Chapellenie des Izamberts alias Bitards fondée au 15e siècle en l'église de Champ-Gillon par Pierre Izambert, prêtre natif du bourg de Champ-Gillon. L'évêque de Luçon à l'instigation des chanoines l'a fait desservir à St Martin.

     

    23 Poteau qui n'est figuré que pour marquer son emplacement. La négligence de ceux à qui on a confié les affaires du Gd Pré d'aqte (?) est si grande qu'ils oublient d'entretenir les choses les plus honorables et les moins coûteuses.

     

    24 Four bannal

     

    25 Le Parquet, ou auditoire.

     

    26 Rue du Pont-Manceau

     

    27 Rue Neuve

     

    28 Rue de Ste Catherine

     

    29 Le Grand Logis

     

    30 Village de la Chauvinière usurpé sur les Seigneurs gds prs

     

    31 Cimetière Rouge dépend de l'église et Commanderie de Champ-Gillon, il est appellé rouge parce que le terrein en est rouge. Ce cimetière est aussi rempli de nombre de pierres sépulcrales.

     

    Les habitants du village de la Chauvinière ne se sont pas contentés de se soustraire de la mouvance de Champ-Gillon, ils ont encore usurpé le chemin qui règne le long du cimetière, renversé la croix qui n'est figurée que pour désigner la place où elle étoit, ils ont arraché quantité de pierres sépulcrales, et fait des fosses en se servant de la terre pour bâtir, dans lesquelles il s'est trouvé et se trouve journellement des ossements humains. Ce cimetière est le dépos des fumiers et immondices du village.

     

    32 Prison, et four du château

     

    33 Justice, ou fourches patibulaires de la Commanderie de Champ-Gillon ; elles ne sont figurées que pour désigner le lieu où il y a deux grosses pierres triangulaires enfoncées en terre, vis-à-vis l'une de l'autre, et quel qu'autres à l'entour de moindre grosseur ; la majeure partie a été dérobée.

     

    34 Moulin à vent Bannal, appellé Chamarin

     

    35 Moulin à eau Bannal, nommé Cornette. C'est la dernière maison de la paroisse de Champ-Gillon, et qui la sépare d'avec celle de la Chapelle-Thémer et Thiré, en la présente année 1762. Le Meunier est collecteur pour ramasser les tailles de la paroisse de Champ-Gillon.

     

    36 Emplacement de l'ancien moulin bannal de la paroisse de Champ-Gillon dont il ne reste aucun vestige.

     

    37 Petite île de la paroisse de Champ-Gillon dépendant de l'ancien moulin n° 36 usurpée sur le Grand Prieuré par un Seigneur voisin.

     

    38 Borne posée sur le bord de la rivière pour séparer la paroisse de thiré de celle de Champ-Gillon, à cause des variations de la rivière de Cornette.

     

    39 Pierre carrée, appellée la Grosse Pierre de Cornette qui sert de pont, et borne la paroisse de Champ-Gillon d'avec celle de Thiré.

     

    40 Pont Perin où la Rivière de Cornette se perd dans celle de Semagne ; cette dernière sépare la paroisse de Champ-Gillon d'avec celle de Thiré jusqu'au n° 45 où se fait la jonction du Ruisseau de la Bironnière avec la Semagne.

     

    41 Gué de l'hôpital

     

    42 Gué de la Motte

     

    43 pont de Thiré composé de 5 arcades de pierres, toutes les cinq de la paroisse de Champ-Gillon ainsi qu'à l'emplacement de l'ancien moulin.

     

    44 Gué du Maine

     

    45 Le Ruisseau de la Bironnière se jette dans la rivière de la Semagne

     

    46 Ruisseau de la Bironnière qui sépare la paroisse de St Juire d'avec celle de Champ-Gillon à l'occident, et au septentrion, celle de St Juire d'avec St Martin l'Ars.

     

    47 Pré qui dépend de la paroisse de Champ-Gillon, et enclavé par le ruisseau de la Bironnière, parce qu'on a forcé le lit en coupant les terres.

     

    48 Grand chemin de la Chapelle-Thémer à St Juire et qui sépare la paroisse de Champ-Gillon d'avec celle de St Martin jusqu'à la section du Grand Chemin par le ruisseau de la Bironnière, n° 46, qui y serpente dans une partie.

     

    49 Croix de pierre qui borne la paroisse de St Martin d'avec celle de Champ-Gillon.

     

    50 Croix de bois de Mission qui borne la paroisse de St Martin-l'Ars d'avec celle de Champ-Gillon. La 1ère, n° 49, a été rompue par les habitants des villages de Pouzac, à l'instigation, dit-on, des chanoines de Luçon ; il en reste cependant d'anciens vestiges. La 2ème est tombée de vétusté il y a 1à 5 ans. L'une et l'autre sont figurées pour marquer leur emplacement ; ce qui est d'autant plus essentiel que cela prouve que lorsque la paroisse de St Martin s'érigea en 1317, les Religieux de Luçon se bornèrent sur leur terrein d'avec la paroisse de Champ-Gillon érigée en 1130.

     

    51 Gué de Bouquin qui borne les deux paroisses de Champ-Gillon et de St Martin-l'Ars.

     

    52 Ruisseau de Bouquin qui serpente sur le terrein de la paroisse de Champ-Gillon entre deux côteaux jusqu'au pont, chaussée en écluse de Cornette, où se réunit aussi le ruisseau de Fougeroux ; lesquels deux ruisseaux en cet endroit forment une rivière qui commence à prendre le nom de Cornette. Voyez les numéros 54 et 55.

     

    53 Poteau de la Justice de St Martin, replanté en 1735, qui sépare la paroisse de St Martin-l'Ars d'avec celle de Champ-Gillon et répond directement aux croix 49 et 50.

     

    54 Pont de Cornette qui sert de borne aux paroisses de Champ-Gillon, St Martin-l'Ars, et la Chapelle-Thémer.

     

    55 Chaussée et écluse de Cornette.

     

    56 Deux fontaines, l'une de figure ronde, et l'autre carrée, le courant de la 1ère tombe dans la seconde, et le courant de celle-ci dans le ruisseau de Bouquin.

     

    57 Chemin de la Caillère à Thiré ; ce chemin sépare la paroisse de Champ-Gillon d'avec celle de St Martin-l'Ars depuis le n° 49 jusqu'au Pont de Cornette n° 54.

     

    58 Fief de roche en terre lab, ne relève point du Grand Prieuré.

     

    59 Terres sujettes à cens et rentes envers le Grand Pré.

     

    60 Fief Bonnet en terres lab, qui ne relève point du Grand Pré ; il y a transaction sur procès en la présente année 1762 pour ce fief entre le Chapitre de Luçon et le Seigneur du fief. Le Chapitre a été débouté de ses prétentions pour la dixme, et payé tous les frais.

     

    61 Vigne au prieur de Thiré ; les officiers de Champ-Gillon n'en ont point conservé la mouvance.

     

    62 Terres lab autrefois vignes sujettes envers le pré à la 5e partie des fruits, 1. de solage, et 1 de treuil, excepté la terre sillonnée en jaune sujette à cens et rente envers la Commanderie.

     

    63 Plusieurs fiefs de vigne de la mouvance de la Commanderie de Champ-Gillon, sujet au 5. des fruits, 1 de solage et 1 de treuil. Tous ces fiefs avec ceux convertis en terres lab. et friches N° 62, 66, 67, 68 &c ... contiennent environ 500 journaux. La prairie qui est entre les vignes et la Rivière de Semagne est un communaux

     

    64 Nouvelle garenne de la Commanderie.

     

    65 Pâtis aux boeufs dont jouit le fermier

     

    66 Friches autrefois vignes arrachées, et abandonnées par le Seigneur Milletière pour frustrer le chapitre de Luçon de sa prétendue dixme.

     

    67 3. Blées vigne au terroir des plantes converties pour Charles Maillet laboureur en terre lab.

     

    68 1. Blée vigne aux tonneries convertie en terre lab.par Maillet, entouré de plusieurs particuliers qui ont également arraché des vignes pour labourer ; ces deux objets 67 et 68 renouvellent un procès qui n'a pu faire jusqu'à présent de difficulté que par la négligence, incapacité, ou mauvaise intention des gens d'affaires de l'ordre de Malte. Voyez le numéro 63.

     

    69 Vignes du fief Thamarin partie usurpée sur le Grand Pré.

     

    Suivent les terres dans la paroisse de Champ-Gillon données aux curés de St Martin-l'Ars pour se faire administrer les sacrements et se rédi... (?) de la dixme.

     

    70 Champs aux chevaux donné en 1421

     

    71 Fief Cornette alias Bellivière en 1423

     

    72 Fief Thamarin donné en 1423

     

    74 Fief Prés-la-Vigne en 1423

     

    75 Fief Bougrelle en 1421 et 1423

     

    75 Champ carré en 1421

     

    76 Terre de l'Arquenière donnée aux curés pour le même motif.

     

     

     

    Les emplacements de ces églises étant sur une propriété privée, ils ne sont pas accessibles au public.

     

    Champgillon et ses églises....

     

     Plan général de Chamgillon. Le document est consultable en détail sur Gallica comme dit plus haut.

     

    Champgillon et ses églises....

     

          Les églises sur le plan (orienté Est en haut)...

     

    Champgillon et ses églises....

          

           ... Et sur la vue aérienne d'aujourd'hui de Géoportail.

     

     

    Champgillon et ses églises....

     

          Les croix rouges indiquent l'emplacement de l'église primitive, les croix jaunes celui de la seconde église. Il ne reste aucune trace des deux édifices aujourd'hui.

     


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    Encore un chemin creux...

     

     

     

     

     

    Juste une petite balade dans un authentique chemin creux sur la frontière entre la Vendée et les Deux-Sèvres.

     Le chemin en pointillé sur la carte IGN qui relie le Puy-Bertonneau à la Béquinière.

     

    Encore un chemin creux....

     

    Notre chemin sur le cadastre de 1840.

     

    Encore un chemin creux....

     

     Rien de tel que la moto pour se stationner facilement...

     

    Encore un chemin creux....

    Encore un chemin creux....

    Encore un chemin creux....

     

     

    Ce petit article est là pour rappeler tout l'intérêt de conserver ce patrimoine typique de notre Bocage en attendant des sorties plus consistantes dans les prochaines semaines.

     Avis aux fidèles lecteurs de Chemins secrets....

     

    RL

    Août 2014

     


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    Hommage au curé Jacques-Sylvain Desplobeins...

     

     

     Nous avions évoqué, il y a déjà quelques années, la mémoire de ce prêtre réfractaire de Puymaufrais qui échappa toujours aux recherches et ainsi à l’échafaud ou à une noyade en Loire des plus certaine. L'association des "Brigands du Bocage" lui rendra un hommage plus que mérité le 27 septembre prochain. Ce sera sans nul doute l'occasion d'une belle commémoration sur le territoire de cette "Armée du Centre" souvent oubliée de la grande histoire.

     Nous invitons donc tous les vendéens de cœur comme de géographie à faire le déplacement pour cette belle journée.

     Notre article sur Saint-Vincent-Fort-du-Lay, Puymaufrais et le curé Desplobeins ici.

     Le programme de la journée ici.

    Initialement prévue le 13 septembre, la manifestation a été décalée au 27 pour des questions d'organisation.

     

    RL

     Août 2014

     

     

    Hommage au curé Desplobeins....

     

     

     

     

     

     

     


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    Denant...

     

     

     Après un mois sans article sur "Chemins secrets", pour des raisons indépendantes de notre volonté, voici ce soir quelques petites notes sur la paroisse disparue de Denant dans le Sud-Vendée.

     

     Mon épouse ayant déjà traité du célèbre personnage lié à ce village (cliquer ici), nous n'allons pas y revenir, mais juste rappeler que ce qui n'est aujourd'hui qu'un gros hameau fut jadis une paroisse et même une commune. C'est par ordonnance royale du 3 octobre 1827 que la commune de Denant sera supprimée pour être réunie à celle de Nieul-sur-l'Autise. La commune portera ainsi le nom de Nieul-Denant jusqu'en 1840 avant de revenir au nom de Nieul-sur-l'Autise.

     

     De l'église qui a vu baptiser le Baron Duchesne de Denant célèbre dans les Guerres de Vendée, il nous est parvenu d'assez beaux restes que nous présentons ci-dessous. Nous avons assorti ce petit article d'un extrait du Bulletin Paroissial de Nieul-sur-l'Autise pour l'année 1937 trouvé aux AD85...

     

     RL

     Juillet 2014

     

     

     

    Denant....

     

           Les restes de l'église en vue aérienne.

    Denant....

     

           L'église et son cimetière sur le cadastre de 1810.

    Denant....

     

            Aujourd'hui.

    Denant....

     

           Côté Sud.

    Denant....

     

            Côté Nord, sur l'ancien cimetière.

    Denant....

     

     

     

    PAROISSE DE NIEUL-SUR-L'AUTIZE

     

     LA FIN D'UNE PAROISSE

     

    ET LES PÉRÉGRINATIONS D'UNE CLOCHE

     

     

     

    M. l'abbé Augustin Claveau, vicaire à Notre-Dame de Fontenay, prit possession de la cure de Denant ou prieuré, sous le vocable de Saint-Maixent, en l'année 1782. il succédait à son cousin M. l'abbé Jean-Alexis Martineau.

     

     Quand la révolution éclata, la paroisse de Denant avait à sa tête un prêtre exemplaire et ferme dans sa foi qui donna l'exemple d'une courageuse résistance aux lois iniques de la Convention. Ayant refusé le serment de la Constitution civile du clergé, il dut prendre le chemin de l'exil, et, comme les MM. Sabouraud, il fut déporté en Espagne. Rentré en France en 1802, il retourna dans son ancienne paroisse qu'il administra encore quelque temps, puis il fut nommé aumônier de l'hospice de Fontenay, où il mourut vers 1820.

     

     La paroisse de Denant a été depuis lors réunie à celle de Nieul-sur-l'Autize ; la commune n'a été détruite que le 31 décembre 1827. C'est à cette occasion que la commune de Nieul prit le nom de Nieul-Denant.

     

     Vingt-huit ans après commencèrent les démêlés de la Fabrique de Nieul avec celle de Saint-Hilaire-des-Loges, touchant la possession de la cloche de l'ancienne paroisse de Denant.

     

     Par arrêté préfectoral du 16 ventôse, an XII (7 mars 1804, NDLR), cette cloche avait été transportée dans l'église de Saint-Hilaire. Nieul protesta et pour appuyer sa revendication, fit valoir qu'elle avait été mise en possession de tous les meubles de l'ex-église de Denant et que, vu la clause de l'arrêté préfectoral "où (église de Saint-hilaire) elle (la cloche), restera jusqu'à ce qu'il en ait été autrement ordonné", la translation n'a été qu'une mesure provisoire, que Saint-Hilaire en a joui non à titre de propriétaire, mais à titre de dépositaire. Le Conseil de Nieul songea un instant à porter la cause devant les tribunaux, il en fut détourné par l'autorité diocésaine qui recommanda la conciliation. Pour atteindre ce but en 1857, le préfet de la Vendée offrit à la Fabrique de Nieul une somme de 500 francs, afin de lui venir en aide dans la réparation de son église ; il y mit pour condition que les habitants de Nieul renonceraient à toute revendication sur l'ancienne cloche de Denant. Cette offre fut acceptée.

     

     Dans la même année (29 juillet), le Conseil de Fabrique décida l'acquisition d'une nouvelle cloche pour remplacer l'ancienne qui était brisée. La nouvelle cloche est sortie des ateliers de Bollée, fondeur de renom, de Sainte-Croix-du-Mans. Elle pèse 743 kilogrammes, et attend toujours deux ou trois compagnes ...

     

     Bulletin paroissial de Nieul-sur-l'Autise - 1937

     Archives Départementales de Vendée.

     

    EXTRAIT DES REGISTRES DES ARRETÉS

    DE LA PRÉFECTURE DE FONTENAY, DU 16 VENTOSE AN 12

    DE LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE UNE ET INDIVISIBLE.

     

     

     

    Le préfet du département de la Vendée,

     

    Vu la demande du Maire de la commune de Saint-Hilaire sur l'Autize tendant à obtenir la cloche qui existe dans l'église de Denant, considérant que l'église de Denant est supprimée et même vendue, et que cette commune est réunie à celle de Nieuil pour l'exercice du culte, considérant qu'il y a déjà à Nieuil une cloche pour annoncer les cérémonies religieuses et qu'une seconde cloche n'y est point utile, considérant que la paroisse de Saint-Hilaire sur l'Autize est très étendue et que le rétablissement de l'exercice du culte catholique dans cette commune exige au moins une cloche.

     

    Arrête ce qui suit :

     

    Art. 1er

     

    Les marguilliers de la paroisse de Saint-Hilaire sur l'Autize sont autorisés à faire enlever, aux frais de la Fabrique, la cloche qui reste dans l'église de Denant pour faire placer dans celle de Saint-Hilaire sur l'Autize où elle restera jusqu'à ce qu'il ait été autrement ordonné.

     

    Les maires de Saint-Hilaire sur l'Autize et de Denant sont chargés de surveiller à l'exécution du présent arrêté.

     

    Expédition du dit arrêté sera transmise aux marguilliers de la succursale de Nieul, pour qu'ils aient à s'y conformer.

     

    A Fontenay, à l'hôtel de la Préfecture, les jours, mois et an que dessus. Signé au registre, Merlet ; pour expédition, le secrétaire général, Cavoleau ; pour expédition conforme au dit arrêté, ce 20 ventôse an 12 de la république.

     

    MANGOU aîné,

     

    Adjoint, en l'absence du maire.

     

    Bulletin paroissial de Saint-Hilaire-des-Loges, année 1909.

    Archives départementales de Vendée.

     

    On notera que les communes de Saint-Etienne-des-Loges et de Saint-Hilaire-sur-l'Autize fusionneront par ordonnance royale du 20 février 1828.

     

     

     

     

     

     


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