• Souvenirs du 14 juillet…

     

    Un petit album souvenir offert par nos amis de la Troupe des Cœurs de Chouans. Grand merci à Franck pour ce sympathique montage !

     


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  •                               

                                     La famille Guillocheau du moulin de la ''Colle''  

                                         paroisse  de la   Renaudière - 1758-1815. 

                              

     

       Famille Guillocheau du moulin de la Colle....En 1760, la famille Guillocheau, originaire du Moulin de Normandeau de cette même paroisse exploite un moulin à eau et un à vent au lieu-dit la Colle. Ces deux moulins dépendaient de la terre seigneuriale de la Machefolière ainsi que le moulin de Normandeau, trois grands bois taillis et cinq métairies.

       La Machefolière est composée d'un manoir dominant la Moine, il fut incendié pendant les guerres de Vendée et le logis a perdu ses tourelles depuis le siècle dernier. On y remarque cependant  encore de belles cheminées. Il appartenait au XVe à la famille de Clérembaud, au XVIIe à la famille de Colasseau. On a raconté que Marie-Renée-Françoise de Colasseau veuve en 1741, aurait fait tuer son second mari, René-Bertrand Morand, sieur du Déron, par son intendant. Acquittée après enquête, elle s'était enfuie en 1760 et se serait encore remariée à Guéméné en Bretagne... (la belle Marion?)

       En 1764, la terre appartenait à Antoine Dubois de Maquillé, époux de Renée-Madeleine de Boisjourdan.. Leur fille  Renée-Louise épousa le 16 juin 1767 Charles-Louis-Artus de Bonchamps, parents du général. Ce qui expliquerait la présence de Marie-Renée-Marguerite de Scépeaux, épouse du Général de Bonchamps, cachée dans le moulin à eau par la famille Guillocheau en 1793-1794.....

     

      Le 27 janvier 1738 Charles Guillocheau, né au moulin de Normandeau est baptisé à la Renaudière. Il est le fils de Charles Guillocheau et de Françoise Durand, meuniers en ce lieu. Il épouse dans cette paroisse, le 1er septembre 1758 Mathurine Mary, née le 26 juillet 1737 à la Renaudière, fille du métayer Pierre Mary et de Mathurine Durand. Au moment de la Révolution, il est Marguillier en charge de la paroisse.

      Charles Guillocheau décède à la Renaudière le 31 mars 1812 il est veuf de Mathurine Mary depuis le 25 septembre 1786.

     

      1° Le 20 février 1760, naissance de Mathurine Guillocheau qui épouse le 18 novembre 1778 à la Renaudière, Jean Durand, né le 2 avril 1744 à Saint-André-de-la -Marche, meunier au moulin de l'Ivroreille ou Evroreille paroisse de Roussay. Ce dernier apporte une aide à l'armée Catholique et Royale et décède le 6 juillet 1814 au moulin de Salvert. Nous n'avons pas retrouvé le décès de Mathurine Guillocheau qui ''disparaît'' entre 1793 et 1800... (mes ancêtres).

      2° Le 9 décembre 1761, naissance de Marguerite Guillocheau qui épouse à la Renaudière le 31 janvier 1786, René Pineau né le 22 mai 1753 à Saint-Macaire, veuf de Marie Foulonneau, décédée a Roussay le 10 décembre 1784 à l'âge de 19 ans. René Pineau exerce la profession de marchand – aubergiste en 1818. Il décède à Roussay le 17 novembre 1818 et son épouse le 19 février 1827.

      3° Le 2 janvier 1764, naissance de Jeanne Guillocheau, qui épouse à la Renaudière un meunier, René Manceau né le 18 décembre 1764 à Saint-André-de-la-Marche et qui exploite le moulin de la Gouberte non loin de celui de la Colle. René Manceau ''disparaît'' au cours des guerres de Vendée, nous n'avons pas retrouvé son acte de décès (certainement tué). Jeanne Guillocheau se remarie le 19 mai 1799 à Beaupréau avec un sabotier ; Pierre Vincent, né le 8 mars 1769 à Saint-Martin-de-Beaupréau et décédé le 20 mars 1837 à Roussay, il était veuf de Jeanne depuis le 10 juin 1835.

      Ce Pierre Vincent a été très grièvement blessé au combat de Chantonnay où il reçut trois balles dans les jambes. Il fait une demande pension en 1825 et reçoit du Roi une pension de 50 francs. (voir Baïonnette Royale n°23).

      4° Le 10 janvier 1766, naissance de Charles Guillocheau, (Celui qui recevra des mains de Madame de Bonchamps une montre du Général en remerciement des services rendus). Il est meunier au moulin de la Colle et succède au ''Bon père Guillocheau'' il se marie vraisemblablement vers 1798 avec Renée Durjeau, née le 7 août 1773 à la Renaudière. Charles décède le 12 février 1844 à la Colle, il est veuf de Renée, décédée le 30 décembre 1810. Sergent-Major dans l'Armée Catholique et Royale, il fait une demande de pension au Roi en 1825. (voir Baïonnette Royale n° 21).

      5° Le 12 décembre 1767, naissance de Pierre Guilocheau, qui épouse le 3 février 1796 à Beaupréau Jeanne Esseul, née le 5 janvier 1766 à Andrezé. Par cette alliance il devient beau-frère de Rose-Marie Cathelineau fille du Généralissime Jacques Cathelineau. Pierre exploite le moulin le Moine à Beaupréau. Il est soldat dans l'Armée Catholique et Royale et décède le 2 novembre 1806 avant les demandes de pensions.

      6° Le 23 août 1770, naissance de Françoise Guillocheau, qui épouse le 2 juillet 1770 à la Renaudière René Sichet né le 9 mars 1757 à la Chapelle-du-Genêt, métayer-laboureur à la Rifaudière - paroisse de la Chapelle-du-Genêt.  René Sichet est qualifié de soldat, il est enregistré sous le n°1721 (p16) pour une pension de 50 francs du Roi – Il appartient au 1er corps de la Division de Beaupréau, Nous n'avons pas retrouvé sa demande de pension. Son frère, François Sichet, né le 14 mars 1760 à la Chapelle-du-Genêt est aussi soldat royaliste.

      7° Le 9 novembre 1772, naissance de Jean Guillocheau, meunier, il participe à la grande bataille de Cholet du 17 octobre 1793 comme canonnier, passe la Loire à Saint-Florent-le-Vieil et est tué Outre-Loire à l'âge de 21 ans.

      8° Le 30 décembre 1774, naissance de Marie Guillocheau, mariage  ? Décès  ?

      9° Le 17 mai 1777, naissance de Anne Guillocheau qui épouse Jacques Subileau né le 14 janvier 1775, charpentier à Roussay, toute une histoire que celle des frères Subileau, menuisiers-charpentiers...... Jacques reçoit une pension de 50 francs du Roi comme ancien soldat (voir pensions de Roussay (p47) n° 1775 – enregistrement 1729 50 francs – 1er corps de la Division de Montfaucon. Nous n'avons pas retrouvé sa demande de pension.

      Il décède le 22 novembre 1843 à Roussay et son épouse le 19 mars 1850.

      Son frère Jean, époux de Laurence Brin, menuisier à Roussay est très grièvement blessé à Rocheservière le 20 juin 1815, il a été ''haché à coups de sabres''...... treize blessures reçues en défendant le pont..... Un autre frère, Pierre Subileau époux de Marie Bondu, reçoit deux coups de feu au combat de Beaupréau puis à Nantes....

    (Voir  : ''René Subileau tué à Rocheservière - Chemins Secrets'').

     

    Sources    : Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés – Dossiers Vendéens. 

     

                                                    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets. 

     

    Au pied du moulin de la Colle :

    Famille Guillocheau du moulin de la Colle....

     


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  • Communiqué de nos amis du Scalène Vert....


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  • Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat…

     

    C’était hier la 11° sortie sur le terrain des Amis du Pont-Paillat, et encore un succès, sous une météo clémente. On se souvient de la formation de ce groupe et des jalousies qu’elle avait suscitée de la part de quelques langues de vipères au passé douteux et au mode de vie très éloigné des valeurs vendéennes, n’hésitant pas à accuser les autres de leurs propres turpitudes. Les Amis du Pont-Paillat ont toujours su faire fi de ce cloaque malodorant de vaniteux et d’imbéciles et ont ainsi continué leur œuvre, pour le plus grand plaisir des participants.

    Hier, jour du 14 juillet, date anniversaire de la mort de Jacques Cathelineau, nous nous sommes donc réunis, comme chaque année, en mémoire du premier généralissime vendéen mais aussi des victimes de la première république et de ses trop fameuses colonnes infernales.

    Le rendez-vous était fixé à 10 h 00 à l’église de La Renaudière où quelques photos cocasses furent prises au pied de l’arbre de la liberté républicain avec d’authentiques vendéens et même notre « pont-paillatiste » breton, Patrick. C’est là que notre adorable Jacqueline, offrit le café et la brioche.

     

     

    Une fois tous les participants arrivés, il était temps de nous rendre au moulin de la Colle pour écouter Xavier dérouler l’histoire de ses ancêtres, meuniers en cet endroit, et dont un reçut la montre du général Bonchamps en remerciement pour avoir caché sa femme durant les tristes événements de 1793.

     

     

    Notre étape suivante nous amenait, sans surprise, chez Jean-Camille Emeriau, à L’Auberge des Brigands, à la Boissière-du-Doré.

     

    Le repas fut copieux et assorti de deux petits discours, de la part de Guy et d’Arnaud (on retrouvera l’allocution d’Arnaud sur Facebook). Cette joyeuse commensalité devait bientôt céder la place à une ambiance plus recueillie et Jean-Camille, le sourire enjoué, fut bien heureux de recevoir de vrais chèques pour son paiement… Trêve de plaisanterie et nous voici à Saint-Laurent-des-Autels, à la Chapelle des Martyrs, où Nicolas nous fit une mini-conférence sur la colonne infernale de Cordelier et les 230 victimes qu’elle fit dans le secteur.

     

     

    Nicolas devait nous quitter à l’issue de cette étape, retenu à Saint-Florent-le-Vieil par les commémorations de nos amis du Souvenir Vendéen. C’est donc ainsi que j’ai eu le plaisir d’animer notre dernière station, en forêt de Leppo. Guy, Philippe, Christophe, Guillaume, Geneviève et Jacqueline se portèrent volontaires pour égrener la longue litanie des noms des massacrés de la forêt et de ses environs, dans une ambiance émue, notamment à la découverte de l’âge de certaines victimes. La république, qui aujourd’hui s’étonne et se scandalise de la mort de jeunes enfants dans l’attentat de Nice, avait pourtant moins de scrupules à commettre les mêmes horreurs en 1794, suivant ses trop célèbres « valeurs ». De la Croix, nous nous rendîmes dans la forêt, au lieu précis du massacre.

     

    Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat....

    Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat....

    Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat....

    Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat....

    Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat....

    Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat....

    La journée se termina encore une fois autour d’un café avec un petit pincement au cœur au moment où chacun remontait dans sa voiture.

    Le 14 juillet des Amis du Pont-Paillat....

     

    Mais qu’importe, puisque la prochaine sortie sera bientôt programmée, avec la participation d’une troupe costumée célèbre et de nouvelles aventures en des lieux totalement méconnus…

    A très bientôt,

     

    RL

    Juillet 2016

    Lire le compte-rendu de Nicolas ici.

     


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  •                               

    Le Mensonge, une institution républicaine... 

     

    François-Pierre Neau, curé de Soullans, 

    prêtre réfractaire martyr. 

     

     

     François-Pierre Neau....Monsieur l'abbé François-Pierre Neau-Noeau, fils de François Noeau et de Cailleteau Jeanne a été baptisé le 1er février 1760 en la paroisse de Rocheservière. 

      En 1793, il est curé de la paroisse de Soullans et n'a pas péri dans un combat, comme l'affirme l'administration républicaine de Challans ; mais il a été tout simplement assassiné par les ''Bleus''.

     

      Voici ce que nous disent les ''notables'' républicains de Challans, le 13 nivôse de l'an 5 (2 janvier 1797) :

     

      « Nous soussignés membres composant l'administration départementale du canton de Challans, dépt de la Vendée, certiffions, sur l'attestation des Citoyens jean Besseau,Pierre Massonneau, Jean Grondin, René Vrignaud, Jean Vrigneau, André Massonneau, Jacques Massonneau, Antoine Barreteau ; le Philippe Besseau, ces deux derniers à défaut de propriétaires ou du principal locataire tous cultivateurs de la commune de Soullans, le ayant l'âge requis, que François-Pierre Neau, prêtre excuré de la ditte commune de Soullans âgé d'environ 35 ans lors de sa mort, le qui étoit de la taille d'environ cinq pieds, cheveux et sourcils noirs, bouche grande, la figure ronde, a résidé dans la ditte commune de Soullans sans interruption dans différentes maisons, à l'exception de quelques absences de huit ou dix jours, pendant la guerre civile jusqu'à l'époque du mois de juillet 1794, vieux style, qu'il a péri à la suite d'un combat, le qu'avant la guerre il avoit habité sa maison curiale jusqu'au moment du serment exigé et du rappel qui lui fut fait pour se rendre au chef-lieu du département à compter de l'année 1789, sans interruption. 

      Certiffions en outre que les Citoyens attestants ne sont à notre connaissance, le d'après leur affirmation ni parents, ni alliés, agents, fermiers, créanciers, ni débiteurs du dit certiffié, ni employés à son service et que de même ils ne sont ni parents, ni alliés, agents, fermiers, ni créanciers, ni débiteurs de la Citoyenne Jeanne Neau, veuve de Charles Doucet sœur et unique héritière du dit certiffié, le présente à la séance qui a requis le présent certifficat fait en la maison commune le 13 nivôse l'an 5 de la Rque Frse en présence de la ditte Citoyenne Neau, le attestants lesquels ont signé avec nous tant le présent registre que l'extrait, à l'exception du Citoyen Pierre Massonneau, René Vrignaud, Jacques Massonneau, Antoine Barreteau, le Philippe Besseau qui ont déclaré ne savoir signer. 

    Signé : Pierre Vrignaud – Jean Vrignaud – Jean Besseau, Jean Grondin ». 

     

    François-Pierre Neau....

     

      Maintenant voici la vérité : Monsieur l'abbé François-Pierre Neau curé de la paroisse de Soullans dont le signalement est le suivant : âgé d'environ 35 ans, de la taille de 5 pieds (environ 1,62m), a les cheveux et les sourcils noirs, la bouche grande et la figure ronde a été assassiné après avoir célébré la messe. Voir "La Maraîchine Normande " – le Clocher de Soullans.

     

      «  Un jour, enfin, il fut surpris par les Bleus au moment où il venait d'achever une cérémonie religieuse. Le dévoué pasteur, voyant la mort de près, eut à peine le temps de recommander son âme à Dieu qu'il fut impitoyablement massacré, près de la ferme des Clouzils sur sa paroisse. M. Noeau, dit Dugast-Matifeux, fut fusillé au milieu d'un pré qu'il traversait en fuyant avec son guide ( Henri Barillon, fils de ce Barillon de la Gabeterie qui était tombé en 1791 à Saint-Christophe en criant : rends moi mon Dieu). ». 

      « C'était au mois de juin 1794 (il avait 34 ans). La veille, il avait fait la procession du Saint-Sacrement de la Fête-Dieu. On a dû trouver sur lui les Saintes-Espèces qu'il avait l'habitude de porter, dit dans ses mémoires M. Remaud, curé de Maché (Extrait : le Clergé Vendéen par l'Abbé A,Baraud - 1904) ». 

     

    Sources : Archives Départementales de Vendée, tous droits réservés – délibérations communales de Challans : prairial an 2, page 63 – juin 1806-1816-1823 – La Maraîchine Normande – Le clocher de Soullans. 

     

                Xavier Paquereau pour Chemins Secrets. 

                

     


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