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                  Vendée pacifiée ? - Cugand - le 13 Brumaire an XI.

     

      Cugand, 13 brumaire an XI.... Le jeudi 4 novembre 1802 (13 Brumaire an XI), le maire de Cugand et les Gendarmes sont mis en fuite par des réfractaires à la conscription...

      Le maire de Cugand nous informe du climat houleux à la mairie de la Bruffière où il se présente ce jeudi matin à neuf heures...

     

      «   Aujourd'hui treize Brumaire an onze de la République,

      Nous Maire, membre du Conseil Municipal de la commune de Cugand, déclarons que nous étant présenté ce jour vers les 9 heures du matin, à la Bruffière, en vertu de votre lettre du 27 vendémiaire dernier, relativement à la conscription des années 9 et 10   ; avec tous les jeunes gens de la dite commune faisant la conscription de ces armées. Environ les 10 heures du matin nous avons été à la Mairie, où étant, nous avons été bien surpris de ne trouver pour toute force armée que huit ou 9 gens-d'armes ; qu'un instant après nous avons entendus beaucoup de bruit dans la cour de la Mairie et nous avons apris que beaucoup de jeunes gens  de différents âges des communes de la Bruffière, Treize-Septiers, même de la Guionnière, nous a-t-on dit, avaient forcé la sentinelle qui était au portail et voulaient même pénétrer malgré la force armée, étant tous armés de gros bâtons, dans la chambre municipale où nous étions réunis. Que peu s'en est falu que le sang n'ait coulé ; faisant diverses démonstrations qui ne tendaient qu'à la révolte ; que malgré les représentations que l'on a pu faire on n'a pu les ramener au calme.

      En conséquence nous avons cru devoir nous retirer en faisant part au Cne HENRY, chef de la force Armée, afin de préserver les jeunes gens de notre commune de prendre part à ce mouvement insurrectionnel; nous n'avons qu'à nous louer d'eux étant restés dans la plus grande tranquilité ainsi que les citoyens gens-d'armes qui ont agit avec toute la prudence digne de leur caractère.

       Nous vous saluons respectueusement   ».

     

     Pour copie de l'original, adressé au Sous-Préfet de Montaigu, le jour que dessus, et signé   : JQ Blanchard - J. Gouraud Maire.

     

    Cugand, 13 brumaire an XI....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Sources: Archives Départementales de la Vendée - tous droits réservés, - Délibérations Municipales de Cugand  (1801-1817 page 14/44) – Photo de l'auteur. 

     

                        Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.  


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  • Angles-sur-l’Anglin (86)

     

    Louis Laudet, journalier, condamné à mort par le tribunal criminel de la Sarthe le 7 janvier 1794.

     

    Calendrier Martyrologe de la Vendée Militaire, Henri Bourgeois, 1906.

     

    RL

    Juillet 2016

     

    Angles-sur-l'Anglin (86)....

        Illustration : La bataille du Mans, Jean Sorieul, 1852


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    Les victimes du Mans…

     

    Nous présentons cette nouvelle rubrique dédiée aux victimes du Mans en regard de l’intérêt suscité actuellement sur le sort des ossements mis à jour en 2009 et dont il ne paraît pas nécessaire de rappeler l’histoire. Nous y présenterons les victimes reconnues de la bataille du Mans, ainsi que les condamnations à mort des commissions militaires par commune afin de faciliter la recherche pour ceux qui pourraient y trouver un ancêtre ou pour compléter des études locales. Point n’est question d’être exhaustif dans le capharnaüm des archives concernant le sujet et les articles seront complétés au fur et à mesure des découvertes. Lorsque ce sera possible, une petite généalogie sera faite pour les victimes sur lesquelles nous aurons suffisamment d’informations. La participation des lecteurs de Chemins secrets est bien entendu possible afin d’ajouter ou de corriger des informations en citant les sources consultées.

    Bonne lecture et bonnes recherches !

     

    RL

    Juillet 2016

     

    Les victimes du Mans....


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    100 000…

     

    Chemins secrets a passé les 100 000 visiteurs cette semaine. Un grand merci à tous les lecteurs et abonnés et bien entendu à ma « Maraîchine normande » ainsi qu’à Xavier, Angélique et Amaury qui participent eux-aussi à l’aventure.

    Le passage de ce cap sera aussi l’occasion de présenter une nouvelle rubrique d’ici quelque temps, mais chut…

    RL

    Juillet 2016

     

    100 000....

     


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    La Baïonnette Royale

     

     

      René Poupelard....Poupelard René, est né le 12 avril 1770 à Saint-Phibert-en-Mauges. Il est le fils de Jacques Poupelard né le 2 novembre 1731 à Villedieu-la-Blouère, métayer, et de Michelle Bonhommeau née le 14 janvier 1733 à Saint Philbert.

      Il se marie à Notre-Dame de Beaupréau le 29 janvier 1798 avec Marie Dabin, devenu veuf, il épouse le 20 février 1805 à Villedieu Marie Grégoire née le 22 février 1784 en cette paroisse, fille de Pierre Grégoire métayer à la Sauvagère et de Marie Fonteneau.

      Lors de sa demande de pension en 1825, il nous informe que : ''Deux de ses frères ont été fait prisonniers et noyés à Nantes''.

      Un ''voyage dans le temps'' s'impose afin de sortir de l'oubli ces deux martyrs Vendéens. 

      Jacques Poupelard et Michelle Bonhommeau se marient le 18 janvier 1764 à Saint-Philbert-en-Mauges.

      Le 26 octobre 1764, naissance de Jeanne Poupelard à Saint-Philbert qui décède le 1er novembre 1764.

      Le 22 février 1766, naissance de Jacques Poupelard à Saint-Philbert ; +  ? Nantes.

      Le 16 janvier 1768, naissance de Jeanne Poupelard à Saint-Philbert, qui épouse le 14 juin 1785 à Saint-Philbert, Joseph Boumard de Jallais.

      Le 12 avril 1770, naissance de René Poupelard, qui épouse en première noce Marie Dabin et en seconde Marie Grégoire; il décède à Saint-Philbert le 5 juin 1843 à Saint-Philbert.

      Le 25 avril 1772, naissance de Joseph Poupelard à Saint-Philbert; +   ? Nantes.

      Nous pouvons raisonnablement penser que les deux frères de René Poupelard noyés en Loire à Nantes sont      : Jacques et Joseph.

     

      En 1793 René Poupelard est âgé de 23 ans et prend les armes contre la République, il est nommé capitaine de la paroisse de Saint-Philbert. En mai 1794, au combat de Mortagne il est blessé d'une balle à la joue droite. Cet officier s'est déjà fait remarquer par sa bravoure à la bataille de Torfou où il prend un canon et un caisson aux Mayençais.

     

    Demande de pension le 22 juin 1824.

     

      « René Poupelard, cultivateur à Saint-Philbert-en-Mauges, arrondissement de Beaupréau département de Maine et Loire ,

      à son Excellence le ministre de la Guerre,

      Monseigneur,

      J'ai pris les armes pour le rétablissement du trône dès le principe de la guerre de la Vendée en 1793, et j'ai servi comme capitaine de la paroisse de Saint Philbert. J'ai assisté à plusieurs affaires, notamment à celle de Saumur, Vezins, Coron, Châtillon, Doué, Thouars, Chemillé etc... etc... J'ai été blessé d'un coup de feu à la joue droite au combat de Mortagne et j'ai couru de grands dangers au combat de Torfou par la prise que je fis à l'ennemi d'un canon et d'un caisson. Mon amour pour le Roi ne s'est jamais ralenti; non seulement je l'ai servi dans tous les temps de ma personne, j'ai encore fourni à l'armée Vendéenne tout ce que je possédais, en argent, en vivres et bestiaux. Quoique âgé, j'ai repris les armes en 1815 avec le même grade et le même dévouement pour mon roi; et ce n'est que quelques jours avant la fin de cette campagne que je fus remplacé n'ayant pu continuer à occuper mon poste à cause d'une marche forcée que je fis pour remplir avec toute l'activité nécessaire une mission délicate auprès du Général en Chef défenseur de la Légitimité.

      Deux de mes frères combattant pour la même cause ont été fait prisonniers et noyés à Nantes.

      En reconnaissance de mes services, le Roi m'a fait remettre une lettre d'honneur – le brevet de la Fleur de Lys et un fragment du ruban que portait S.A.R Monseigneur le Duc de Berry lorsqu'il reçu le coup mortel.

      Aujourd'hui sans fortune, père de dix enfants dont l'aîné n'a pas encore seize ans, et souvent empêché de travailler à cause de fréquentes douleurs occasionnées par les fatigues de la guerre et par les privations, je viens vous supplier Monseigneur, de prendre part  à une position fâcheuse en me faisant obtenir des bontés du Roi le secours auquel j'ose prétendre, en vertu de son ordonnance du trois décembre 1823.

      Je suis avec respect Monseigneur de votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur».

    Signé     : René Poupelard

    Validé par     : Lhuillier Colonel Chevalier de Saint-Louis cdt en chef de la division de Beaupréau.

     

    Certificat de notoriété.

     

      « Le sept juin mil huit cent vingt quatre devant nous, Juge de Paix du canton de Beaupréau assisté de notre Greffier,

      Est comparu René Poupelard âgé de cinquante quatre ans, demeurant à la ''Gagnerie'' commune de Saint Philbert, laboureur, ancien commandant de la première compagnie de Saint Philbert; lequel pour faire constater ses services et blessures nous a requis de recevoir la déclaration des témoins ci-après, conformément à l'ordonnance du Roi du 3 décembre dernier à signé: René Poupelard.

    Sont aussi comparu: 1° René Brébion, âgé de cinquante quatre ans, laboureur: François Sourice, âgé de cinquante deux ans sabotier: 3° Pierre Samson, âgé de cinquante sept ans, journalier tous habitants de Saint Philbert et anciens soldats des compagnies royales de Saint Philbert. Lesquels nous ont attesté que René Poupelard avait servi en qualité de capitaine de la première compagnie de Saint Philbert pendant toute la première guerre de Vendée: qu'il s'y est toujours conduit avec zèle et courage : qu'au mois de mai 1794 au siège de Mortagne il reçut un coup de feu à la pommette droite, dont il fut renversé : qu'en 1815 il reprit le commandement de la compagnie où il fut remplacé parce qu'ayant fait pour porter une dépêche, une marche forcée, la fatigue l'avait mis hors d'état de continuer son service.

      Dont acte Beaupréau les jour et an susdits Brébion a signé  Les autres témoins ont déclaré ne savoir signer de ce enquis».

    signé      : René Brébion Grimoux Juge de Paix Gourdon Greffier.

     

    Certificat du chirurgien.

     

      «    Nous soussigné Docteur de la faculté de Médecine de Paris, domicilié à Beaupréau, quatrième arrondissement de Maine et Loire    : certifions que René Poupelard, laboureur à Saint Philbert en Mauges, et ancien capitaine de la compagnie Royale du dit lieu, porte à la partie supérieure et externe de la pommette droite la cicatrice d'un coup de feu qu'il a reçu au siège de Mortagne en 1794.

      Par suite du coup les fonctions de l'oeil droit paraissent avoir été notablement affaiblies    ».

                                                                    

    Beaupréau le 7 juin 1824.

     

     Signé    : Brouillet Dr M et Grimoux J de P.

     

    René Poupelard....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources: Archives Départementales du Maine et Loire - tous droits réservés, dossiers Vendéens – cote 1M9/301 . Poupelard René – Photo de l'auteur. 

     

      Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.


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