• La Baïonnette royale

     

     

    Laurent Hallereau....Hallereau Laurent, est né le  26 juillet 1773 et baptisé le 27 à la Chaussaire. Il est le fils de Mathurin Hallereau, maçon et de Julienne Mary. Le parrain a été Laurent Mary, oncle maternel et marraine Renée Sourisse. Il se marie vers l’an V avec Jeanne Rompillon, née le 10 novembre 1762 à Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde, fille de Michel Rompillon, tissier et de Jeanne Boussion. De cette union sont issues : Marie-Jeanne Hallereau née le 12 messidor an VII (30 juin 1799), Jeanne Hallereau née le 21 germinal an 11 (11 avril 1803).

    Laurent Hallereau décède le 25 février 1848 à la Chaussaire et Jeanne Rompillon, le 23 janvier 1849 également à la Chaussaire. En 1793 il est âgé de 20 ans et prend les armes contre la République. Très grièvement blessé, il est laissé pour mort sur le champ de bataille de Cholet. Il dépose une demande de pension le 20 mai 1825 à la Chaussaire. Il fait partie des rares rescapés de la Virée de Galerne et la liste des combats auxquels il a participé est assez impressionnante. Son beau-frère, Michel Rompillon, né le 9 mai 1764, tisserand a été blessé à Coron en combattant dans les armées Vendéennes et étant enfin rendus dans cette commune, il fut pris par les républicains qui l’ont tué. Son épouse Perrine Boisgas touche une pension de 40 francs annuels. (dossiers Vendéens- cote 1M9/64).

     

    Demande de pension le 20 mai 1825

     

    « Laurent Hallereau, maçon, âgé de 52 ans, demeurant au bourg de la Chaussaire, arrondissement de Beaupréau

    A son Excellence, Monseigneur, secrétaire d’Etat au département de la Guerre, Monseigneur, j’ ai fait honorablement, avec intrépidité toutes les guerres de la Vendée dans les armées Royales, sous des chefs aussi belliqueux que célèbres, par dévouement, amour et vénération pour l’autel et le trône, pour les descendants de Saint-louis, pour l’auguste famille des Bourbons si justement chérie et adorée. Pour prix de ma fidélité, j’ai été grièvement blessé, mutilé, j’ai reçu sur la tête sept coups de sabre, trois coups de bayonnettes sur le corps et deux autres au bras gauche ; j’ai été dépouillé, laissé tout nu et pour mort baignant dans mon sang sur le champs de bataille. Par suite de mes blessures je suis toujours souffrant, à peine puis-je travailler, cependant je suis sans fortune et n’ai d’autre ressource que le produit de mes sueurs et une modique pension de cinquante francs que sa Majesté à daigner m’accorder, je suis époux et père. Vous le sentez Monseigneur, cette pension est loin de subvenir au premier besoin d’un ménage au déclin de l’âge où les forces s’éteignent où les douleurs et les infirmités accroissent, l’avenir ne s’offre à moi qu’avec effroi, la misère m’épouvante ; souffrez donc Monseigneur que j’ose vous supplier de jeter un regard de bienveillance sur un Vendéen mutilé pour la cause sacrée de la légitimité et de le faire participer aux nouveaux secours que sa Majesté se plaît à répandre dans un païs arrosé par le sang de la fidélité, dans cette espérance qui adoucit le poids de mes maux, ma gratitude s’éternisera et je bénirai vos jours . Je suis avec un profond respect Monseigneur, de votre Excellence le plus dévoué et le plus humble de vos serviteurs .

    Ne signe.

    A la Chaussaire le 20 mai 1825.  Certifié par : B,du Doré, Chevalier de Saint-Louis, ancien chef de division – Tristan Martin, Chevalier de Saint-Louis, ancien adjudant général Vendéen – Martin-Baudinière, Chevalier de Saint-Louis, ancien colonel Vendéen. »

     

    Enumération des Batailles

     

     « Ennumération des noms des batailles, combats et sièges dans lesquels Laurent Hallereau, maçon, âgé de 52 ans, demeurant au bourg de la Chaussaire ; a pris une part active au cours des années 1793, 1794 et 1815, en qualité de soldat dans les armées Royales de l’Ouest

     - à Beaupréau – à Machecoul – à Luçon – à Châtillon aux deux batailles – à Nantes à la St Pierre – à Treize-Septiers  – à Chalan – à St Cire - à Vihiers - à Coron - à Vezins - à Nueil sous Passavant  - à Doué deux fois - au Pont-de-Cé – à Martigné-Brian - à Thouars - à Fontenay - à Cholet  C’est là qu’il a reçu sept coups de sabres et cinq coups de bayonnettes. »

    C’est plutôt à la bataille de Cholet du 8 février 1794, au retour d’Outre-Loire qu’il fut blessé, car en raison de la gravité de ses blessures, il n’aurait pas pu faire la Virée de Galerne. Et c’est peut-être dans ces circonstances qu’il a pu faire connaissance avec sa future épouse, Saint-Georges des Gardes n’étant pas très loin de Nuaillé.  Le 8 février 1794, 4 à 7000 Vendéens réunis à Nuaillé par le Général Stofflet attaquent Cholet. Le général Républicain Moulin, se tire une balle dans la tête pour ne pas être capturé. La Colonne de Cordellier reprend la ville et les Vendéens se retirent sur Nuaillé, aux Cerqueux de Maulévrier et  à Saint Lambert.

    Après le passage - à Chateau Gontier - à Entrain - à Laval - à Dol - à Fougères - à Avranches - à Granville  - à Pontorson - à Blain - à Angers - à La Flèche - au Mans - à Ancenis - après le retour de la Loire - à Gesté - à Beaupréau - à Chollet.

    À partir de cette date ne participe plus aux combats de 1795, 1796, 1799. (certainement à cause de ses blessures.  Enfin à Rocheservière, à cette dernière affaire, Hallereau était sergent.

    Certifié véritable par nous chefs Vendéens – Le 20 mai 1825.

     

     

    Certificat médical

     

     

    « Nous soussignés, Oger, maître en chirurgie et Dupouët, médecin résidants à Beaupréau 4eme Arrondissement de Maine-etLoire, certifions que Laurent Hallereau âgé de quarante deux ans, maçon natif de la Chaussaire et y demeurant porte les cicatrices de sept coups de sabre sur la tête, deux coups de bayonnette au bras gauche à la partie inférieure : trois autres coups de bayonnette au ventre : toutes ces blessures l’ont réduit à un état déplorable en foi de quoi nous lui avons délivré le présent à Beaupréau le 23 mai mil huit cent seize.

     Signé : Dupouët Lergulière. »

     

    Laurent Hallereau....

     

     

    Certificat du Maire

     

    « Nous soussigné maire de la commune de la Chaussaire, canton de Montreveault 4eme arrondissement de Mainne et Loire Sertifionts sur nostre responsabilité personnelle et sur latestation des sieurs Mathurin Coëffard, de Pierre Guitton, et de Mathurin Lebas, touts trois habitants en cette commune et que nous déclaronts bien connaître, que le nommé Laurent Hallereau maçon, ancien soldat Vendéen âgé de quarante deux ans et dix mois, a été blessé à la bataille de Cholet, d’après son retour de la bretagne ou a peut près en 1795, et a reçu sept coup de sabre sur la têtte et cinq coup de baÿonnette trois au corps et deux au bras gauche, et dépouillé tout nus et laissé pour mort sur le champ de bataille, et momentanément ses ancienne blessure de vaquer à son travail.  C’est pourquoi nous lui avonts délivré le présent pour lui servir et valoir ce que de raison. Les trois témoins ont déclaré ne savoir signé en la mairie de la Chaussaire le dix mai mil huit cent seize ».

     Signé : Chevalier

     

    Sources : Archives Départementales du Maine et Loire - tous droits réservés, dossiers vendéens – cote 1M9/208 - Hallereau Laurent – Photo de l’auteur.

     Xavier Paquereau pour Chemins secrets


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                                              La Baïonnette Royale

     

       Esseul Pierre-Jérôme, est né et a été baptisé le 28 septembre 1762 à Andrezé. Il est le fils de Pierre Esseul, né le 23 janvier 1732 à Andrezé et de Mathurine Chevalier, née en 1742 en la paroisse Saint Martin de Beaupréau, mariés le 5 mai 1761 dans cette même paroisse ; métayers à la Diderais à Andrezé. 

      Pierre-Jérôme est un cousin germain de Jean Esseul de la métairie de la Grande Gaudière à Villedieu-la-Blouère. (Baïonnette Royale)

      En 1793 Pierre-Jérôme est âgé de 31 ans et prend les armes dans les Armées Catholiques et Royales en qualité de cavalier, il occupe la fonction de courrier.

      Un de ses frères, René-Jean Esseul, né le 23 octobre 1785 à Andrezé, épouse le 4 mars 1813 à Montrevault Rose-Marie Cathelineau, fille de Jacques Cathelineau généralissime des Armées Catholiques et Royales.

     

                   Demande de pension le 27 Mai 1825

     

      « Pierre-Jérôme Esseul, journalier, demeurant à Andrezé,

      A Monsieur le préfet de Maine et Loire, chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur,

        Monsieur,

      J'ai l'honneur de vous exposer que j'ai pris les armes dès le mois de mars 1793 pour le rétablissement de l'autel et du trône et que je n'ai pas cessé de les porter toutes les fois qu'il s'est agi de combattre pour mon Roi.

      J'étais courier de l'armée et j'ai été présent a un très grand nombre d'affaires.

      Mon âge avancé et mes forces affaiblies m'empêchent de travailler et de pourvoir à ma subsistance, et cependant je suis dans l'indigence.

      J'ose m'adresser à vous Monsieur le préfet et vous prier de me faire participer aux bienfaits de sa Majesté auxquels je crois avoir droit en raison de mes services,

      Je suis avec respect, Monsieur, votre très humble et obéissant serviteur ».

    signé : Esseul

    légalisé par le maire : Jean Plard.

             

                           Certificat des Officiers. 

     

      « Nous, anciens Officiers des Armées Royales de l'Ouest, certifions que Pierre-Jérôme Esseul, journalier, demeurant à Andrezé, prit les armes au mois de mars 1793, pour le rétablissement de l'autel et du trône, qu'il fut présent à toutes les principales affaires de l' Armée Vendéenne dans lesquelles il combattit toujours avec beaucoup de zèle, de distinction et d'honneur.

      En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour servir et valoir ce que de raison ».

     Andrezé le 27 mai 1825.

    Signé : Pierre Mondin ancien lieutenant de la Chapelle du Genêt. - Jean Plard Capitaine – Lhuillier Colonel, Chevalier de Saint-Louis.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources : Archives Départementales du Maine et Loire - tous droits réservés, dossiers Vendéens – cote 1M9/157– Photo de l'auteur.

     

                      Xavier Paquereau pour Chemins secrets.


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                                              La Baïonnette Royale

     

     Jean Esseul.... Esseul Jean, est né et a été baptisé le 21 mars 1765 à la Chapelle-du-Genêt. Il est le fils de Joseph Esseul, Métayer à la Gagnerie paroisse de la Chapelle-du-Genêt et de Françoise Colonnier, mariés le 16 février 1751 à Andrezé. Le parrain a été Jean Colonnier, son oncle de la Chapelle-du-Genêt et la marraine Mathurine Chevalier femme de Pierre Esseul sa tante, d'Andrezé. 

       Dans sa demande de pension, Jean Esseul nous informe que deux de ses frères ont été tués outre-Loire. 

      Nous allons donc essayer de retrouver les frères de Jean Esseul en effectuant un ''carottage généalogique''.

      Joseph Esseul épouse Françoise Colonnier le 16 février 1751 à  Andrezé où il est métayer.

      Le 29 janvier 1752, naissance à Andrezé, de Françoise Esseul qui décède à la Chapelle-du-Genêt le 24 février 1762.

      Le 29 octobre 1753, naissance à Andrezé, de Joseph Esseul, qui est vivant en 1791 et dont nous ignorons la date et le lieu du décès.

      Le 15 octobre 1755, naissance à Andrezé, de Pierre Esseul, qui est vivant en 1791, dont nous ignorons le lieu et la date du décès et qui épouse le 2 mars 1778 à la Chapelle-du-Genêt, Jeanne-Pélagie Chauvat (+17.4.1827) - (métayers à la Gagnerie).

      Déménagement de la famille d'Andrezé à la Gagnerie, métairie de la Chapelle-du-Genêt.

      Le 17 janvier 1758, naissance à la Chapelle-du-Genêt, de Michel Esseul qui décède le 10 janvier 1789.

      Le 8 mai 1760, naissance de Marie Esseul, qui décède à la Chapelle-du-Genêt le 9 mars 1762.

      Le 17 novembre 1762, naissance de René Esseul, dont nous ignorons la date et le lieu du décès.

      Le 21 mars 1765, naissance de Jean Esseul, qui épouse le 7 mars 1791 à Villedieu-la-Blouère, Jeanne Pouplard, née le 21 décembre 1764 dans cette paroisse. Jean Esseul décède le 2 janvier 1841, chez son gendre Jacques Chupin x Jeanne Esseul à la métairie de la Cour à Saint-Philbert-en-Mauges.

      Le 23 janvier 1768, naissance de Marie Esseul, qui épouse Jean Grégoire, métayer à la Foliette.   

      Nous ignorons donc les dates de décès de trois frères de Jean Esseul : Joseph, Pierre et René, sur ces trois frères deux disparaissent outre-Loire.

     

                   Demande de pension le 27 Mai 1825

     

     

      «Ville Dieu le 27 mai 1825,

      Esseul Jean, laboureur demeurant à la métairie de la Grande Gaudière commune de Ville Dieu.

      A son Excellence le Ministre de la Guerre,

      Monseigneur,

      J'ai l'honneur de vous exposer que dès le commencement de la guerre de la Vendée, j'ai pris les armes pour le rétablissement de l'autel et du trône, et je n'ai cessé de combatre avec dévoûment et valeur, jusqu'à la fin de la guerre comme soldat.

      J'ai eu deux frères qui sont morts outre-Loire en combattant sous l'aimable bannière de la Royauté.

      J'ai fournie pour le soutien et la subsistance des dittes armées cinq bœufs, un mouton, cinq chartées de fouin, grains et autres objets le tout estimé ensemble deux mille cinq cent vingt huit livres sans y comprendre les pertes.

      Les fatigues de la guerre mon grandement épuisé ce qui empêche beaucoup de travailler ce qui me fait craindre de tomber dans la misère avec mes trois enfants étant veuf.

      Dans cette position, j'ose vous prier Monseigneur, de vouloir bien proposer à sa Majesté de m'accorder une pension.

      A défaut de titres constatant mes services et fourniment, j'ai eu recours aux

     certificats de trois anciens Officiers qui est jointe à la présente avec les autres pièces indiquées par l'Ordonnance de Roi du 29 décembre 1824.

      J'ai l'honneur d'être avec un profond respect,

      Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur ».

    Marque du dit Esseul Jean     + 

    Nous soussigné maire de la commune de Ville Dieu, certifions que la marque ci-dessus est celle de Esseul Jean.

    A Ville Dieu le 27 mai 1825    signé : Le Comte.

     

                          Certificat des Officiers.

     

      « Armée Royale d'Anjou,

      Nous soussignés Anciens Officiers Vendéens, certifions qu'il est de notre connaissance que le nommé Esseul Jean, laboureur, né en la commune de la Chapelle-du-Genêt, le vingt un mars 1765, demeurant à la métairie de la Grande Gaudière commune de Ville Dieu, a fait parties des Armées Royales de l'Ouest dès le commencement de la guerre de la Vendée, sous les ordres du général d'Elbé, quand sa qualité de soldat il a assisté dans cette campagne aux combats de Cholet,Beaupréau,Chemiller,Vier, Martigné, Mortagne, Yzernai,Champtonnai, Chantillon, Jallais, Bressuire, Argenton etc...

      Enfin aux différents combats qu'a soutenu la ditte armée en 1793, 1794, 1795, 1796, 1799 et 1815 et a dans ces campagnes montré un grand zèle, bravoure et distinction pour la cause sacrée de l'Autel et du Trône de sa Majesté a toutes prises et reprises d'armes par la ditte Armées Royale de l'Ouest , fait partie de la compagnie de Ville Dieu, deux de ses frères sont morts outre Loire en combattant vaillemment pour l'aimable cause Royale.

      Il a fourni de cinq bœufs, un mouton, cinq chartées de fouin, grains et autres objets estimés ensemble la somme de deux mille cinq cent vingt huit livres, sans y comprendre les pertes qu'il a épprouvées.

      Il est un des Vendéens qui mérite au plus juste titre des bontés de sa Majesté. En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat pour lui servir et valoir ce que de raison. ».

    A ville Dieu le 27 mai 1825contressigné : Jean Collasseau Capitaine de Villedieu.

    Légalisé par le maire signé : Le Comte.

     

    Jean Esseul....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources : Archives Départementales du Maine et Loire - tous droits réservés, dossiers Vendéens – cote 1M9/157– Photo de l'auteur.

     

                                      Xavier Paquereau pour Chemins secrets.


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                                     Monnières, le 1er Fructidor an 5...

     

      Monnières, 1797....Nous ne pouvons oublier qu'entre les premiers coups de fusil de mars 1793 jusqu'au feu de peloton qui abat Monsieur de Charette, le génocide a fait disparaître environ 350 000 Vendéens, des centaines de bourgs et de villages ont été détruits, rayés de la carte (les Oradour-sur-Glane de la Vendée), engendrant d'effroyables malheurs....

      Grand silence de la République sur le sujet, elle n'a même pas abrogé le Décret-loi voté à l'unanimité par la Convention, le 1er octobre 1793, relatif à l'extermination de ''cette race impure qui souille le territoire de la République''. En 1797, cette République a le culot de venir réclamer  de lourdes impositions après avoir tout saccagé ; ce régime politique pourri et racketteur n'a vraiment aucune pudeur.

      La ''Lumière Maçonnique'', les idées républicaines dites ''nouvelles'', les Vendéens les ont reçues à la lueur des torches des incendiaires ; et nos morts, dans les fosses communes, dans les charniers, dans les vases de la Loire demandent justice !

     

      Le discours du 1er Fructidor de l'an 5, déclamé dans la maison commune de Monnières en Loire-Inférieure, nous dresse un tableau saisissant de la situation.

      La Vendée Militaire est devenue un désert ou presque, un champ de ruines. En 1797 les vignes de la région de Monnières sont en friche.

     

       « Du 1er Fructidor an 5 (18 août 1797) de la République Française Une et indivisible .

    Séance ou présidoit le Citoyen Caillé et assistoient Gaillard, Maillart, Tessier et Rivière agents et Piochaud adjoint.

    Présent le Citoyen L'Anglois commissaire du Directoire Exécutif.

    Un membre dit :

      Citoyens collègues, le contingent assigné à notre canton par l'arrêté du département de la Loire-Inférieure en date du 21 Messidor dernier se monte tant en principal qu'en centimes ou sols additionnels à la somme de trente mille cent onze francs cinquante centimes. OUI, si la loi du 9 germinal et les lois antérieures n'accordoient pas déjà des secours et des indemnités aux cantons qui ont été ravagés par la guerre ; si nous n'avions pas le bonheur d'avoir un gouvernement juste et éclairé sur ses vrais intérêts capable d'apprécier les degrés de l'infortune et de la misère et d'y tendre une main secourable : Si nous n'avions pas une espérance bien fondée que nous serons déchargés du payement de cette somme en mettant sous les yeux du Corps Législatif le tableau affligeant de nos malheurs : OUI, il faudrait dire que le moment où nous commençâmes à espérer que nous pourrions enfin renaître de nos cendres, sortir peu à peu de l'état déplorable où nous avons été plongés par les ravages de la guerre, a été celui ou nous nous verrions condamnés à une ruine totale, sans aucune espérance de pouvoir nous en relever, réduits à un affreux désespoir et a la cruelle nécessité pour la majeure partie des propriétaires d'abandonner leurs biens parce qu'il leur seroit absolument impossible d'acquitter la cotte de leur contribution. Mais Non Citoyens collègues ne nous livrons pas a des idées désolantes ? Pour être déchargés de cette imposition, nous n'avons qu'a faire connoître les besoins de nos administrés. Représentons donc au gouvernement avec ingénuité et confiance la misère affreuse où ils ont été réduits par les effets cruels et désastreux d'une guerre Vendéenne, qu'ils ont entièrement perdu tous leurs effets mobiliers, par l'incendie et le pillage ; que leurs habitations ont été réduites en cendre, que la terre durant et depuis l'insurrection n'a presque pas été cultivée, soit par défaut de bras, une grande partie des habitants ayant été moissonnés par le fer meurtrier de la guerre civile, soit par le défaut de bestiaux qui ont été presque tous tués ou enlevés par les armées. Et ce qui ajoute encore à nos malheurs, c'est que la plus grande partie des biens de notre Canton consistent en vignes qui n'ont pas pu être façonnées durant ces temps de troubles et d'horreur. Or tout le monde sait que lorsque cette espèce de propriété manque d'être cultivée pendant quelques années non seulement elle ne donne pas de revenu ces années là, mais encore plusieurs années après ; et qu'elle n'est mise en état de rapport que par des dépenses extraordinaires : Le propriétaire n'a donc encore rien retiré de ses biens depuis l'insurrection, et n'a d'espoir d'en retirer que par des dépenses au-dessus de ses moyens. Si donc le propriétaire est encore obligé de payer des contributions, il en résulterait, outre l'injustice qu'il y aurait de faire payer des contributions pour des biens qui ne donnent pas de revenu, car c'est un principe reconnu à tous les tems, que les propriétés ne peuvent être imputées qu'en raison de leur revenu net ; il en résulteroit que ceux des propriétaires qui pouroient dégager leurs biens, ne pouroient plus faire des avances qu'exigent leurs propriétés pour être mises en état de rapporter des fruits. L'intérêt bien entendu de la république demande donc impérieusement que si elle ne peut donner des indemnités et des secours suffisants pour que nous puissions mettre nos propriétés en état de produire des revenus ; qu'il soit du moins accordé aux cantons désolés un tems suffisant pour se rétablir et acquérir des moyens de fournir dans la suite à l'Etat des secours plus considérables et qui compenseraient emplement les sacrifices qu'il feroit en les exemptant pendant quelque tems de payer des contributions : Enfin, si les besoins actuels de la République la mettaient dans l'impossibilité de nous accorder une décharge entière des impositions, la justice, l'humanité ; tous les sentiments de la nature crient que ces contributions soient disproportionnées  à nos revenus actuels et non pas ceux de 1791, comme elle sont ; puisque la répartition de la contribution de l'an cinq est bâsée, soit par le Corps Législatif, soit par notre Département sur celle de 1791 ; puisse le cri de la raison, de la justice et de l'humanité être enfin entendu !

     

      Représentons encore Citoyens collègues que les dépenses locales à la charge de notre Canton, se multiplient à raison de sa pauvreté et de sa misère ; en effet, outre les dépenses considérables, eu égard à notre état d'épuisement, qu'il faut faire pour se procurer les meubles et d'autres objets indispensables a l'administration municipale et pour faire face au traitement des employés de l'administration, chaque commune se voit encore obligée d'accorder des indemnités à l'agent et à l'adjoint ; parcequ'il ne se trouve personne a qui les facultés permettent de donner gratis le tems que demande les fonctions de leurs charges : ajoutons encore que tous les registres de l'Etat-Civil ayant été perdus et discontinués jusqu'au premier Messidor dernier ; il a fallu conformément a la loi du 2 Floréal an 3 nommer des commissaires pour confectionner des listes pour y suppléer, lesquels ne peuvent non plus faire cet ouvrage sans indemnités. Puisse le gouvernement être touché de nos besoins et les soulager !

      L'Administration après avoir entendu le discours ci-dessus, arrête oui le Commissaire du Directoire exécutif qu'expédition d'icelui et du présent arrêté  sera envoyé dans le plus bref délai au corps législatif, autre expédition au ministre des finances et une autre a -illisible- centrale du Département avec invitation de l'appuyer de ses propres connaissances auprès du Corps Législatif »

    signé : N Caillet Président – Rivière, agent- Tessier, agent- Pichaud adjoint – C Dugast secrétaire .

     

    Monnières, 1797....

     

     

     

     

     

    Sources : Archives Départementales de Loire Atlantique, commune de Monnières  délibérations municipales - page 11 (an V 1797 – an VI 1797) - tous droits réservés.  Photo de l'auteur.

     

              Xavier Paquereau pour Chemins secrets


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    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales…

     

     

    Nous revenons à nouveau sur Saint-Clémentin afin de localiser les lieux de sépultures de quelques victimes des colonnes infernales. Afin d’être le plus complet possible cet article devra être mis en corrélation avec deux autres déjà publiés ici et ici. Commençons tout d’abord par le curé Pierre Larc, a qui l’on doit la conservation à grand peine, du registre paroissial et dont nous allons publier quelques extraits avec ses commentaires personnels.

    Pierre Larc a été baptisé à Saint-Martin-des-Fontaines, actuel département de la Vendée, le 10 octobre 1731. Son père était Jean Larc et sa mère Françoise Donné.

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    Il sera nommé vicaire de Saint-Clémentin de 1756 à 1759, puis à nouveau vicaire de Moutiers-sous-Argenton de 1759 à 1763. Il deviendra principal de collège de Sanzay de 1763 à 1765, année de sa nomination comme curé de Saint-Clémentin. Lors des états généraux de 1789, il sera représenté à Poitiers par le curé Barbarin, de Nueil, célèbre pour avoir laissé les mémoires que l’on connait. Pierre Larc refuse le serment à la constitution civile du clergé et se cache dans sa paroisse ou dans les environs durant toute la première Guerre de Vendée. Il décèdera le 26 germinal an IX (jeudi 16 avril 1801) dans sa soixante-dixième année et sera enterré le lendemain. Contrairement à ce qu’avance l’abbé Michaud dans sa notice sur Saint-Clémentin, Pierre Larc n’est pas mort dans la semaine de Pâques, qui tombait le dimanche 5 avril…

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    Sa tombe dans le cimetière de Saint-Clémentin, mentionnant ses années de ministère :

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    La tombe de son prédécesseur,  René Bibard, curé de 1755 à 1765 : 

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    Laissons à présent la plume à notre bon curé par le biais de son registre de catholicité que nous parsèmerons de quelques images des lieux de sépultures des victimes qu’il a pu recenser :

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    "Supplément du registre des baptêmes, mariages et sépultures de l’église de Saint-Clémentin, diocèse de la Rochelle pour les années mil sept cent quatre vingt quatorze, quinze et seize ; à cause que ceux de ces années ont été déchirés par les Républicains et mis hors d’état de servir et d’être produits. J’en ai recueilli tout ce que j’ai pu en découvrir et déchiffrer. Il y en a cependant beaucoup d’actes perdus ; ainsi que toutes les années antérieures à Celles cy depuis mil sept cent quatre vingt ; qui étoient en cayers séparés par chaque année. Tous ceux que j’avais fait relier en six volumes sont sauvés et intacts ; ainsi qu’un septième des actes les plus anciens mais informe que j’ai relié moi-même.

    Les trois années mil sept cent quatre vingt quatorze quinze et seize étaient enfermées dans mes deux cayers contenant trente feuillets cotté et paraphés par messire Bernier, docteur en théologie, curé de St Laud d’Angers commissaire général le vingt et un avril mil sept cent quatre vingt quatorze à midi ; n’ayant eu pu en avoir depuis à cause des troubles de la Vendée. J’ai commencé à recueillir et transcrire des actes que j’ai pu découvrir de ces trois années le vingt sept mai mil sept cent quatre vingt seize et for (?) doit y être ajoutée comme mes originaux s’ils existaient. Larc curé de St Clémentin qui ne demande que des prières pour les soings et peines : les registres sont cottés et paraffés par premier et dernier par moi dit curé. Larc curé de St Clémentin.

     

    1 : le neuf janvier même année que dessus fut tué à argenton des mains des républicains, pris par eux à la Petite-Frogerie le cinq du même mois Antoine Gauffreteau métayer au dit lieu âgé d’environ quarante huit ans.

    2 : l’an mil sept cent quatre vingt seize et le vingt sept mai, je curé soussigné ai transcrit suivant l’original lacéré l’acte de mort de Monique Godin âgée d’environ vingt ans, massacrée par les ennemis de la religion et du genre humain au Grand-Breuil le douze mars mil sept cent quatre vingt quatorze et enterrée dans une ouche dudit village…

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    3 : l’an mil sept cent quatre vingt seize et le vingt sept mai, je curé soussigné ai transcrit suivant l’original lacéré l’acte de mort de Marie-Anne Bernard veuve Landré massacrée par les républicains dits Bleus dans le champ des Terriers de Primart et enterrée dans le même champ pendant la nuit…

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    4 : l’an mil sept cent quatre vingt seize je curé soussigné ai transcrit  suivant l’original lacéré l’acte de mort et de  sépulture de Jean Joubert massacré dans la boutique de sa maison le douze mars mil sept cent quatre vingt quatorze âgé d’environ soixante seize ans et enterré le même jour dans le cimetière. 

    5 : l’an mil sept cent quatre vingt seize le vingt mai je curé soussigné a retranscrit… l’acte de mort et  sépulture de Marie Benoist épouse d’André Moisnard massacrée à la Richardière par les bleus le seize mars mil sept cent quatre vingt quatorze enterrée au cimetière de cette paroisse.

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    6 : l’an mil sept cent quatre vingt seize le vingt et un mai je curé soussigné ai transcrit suivant l’original lacéré l’acte de mort et sépulture de Thérèse Tricouère veuve Berthonneau, âgée d’environ cinquante ans massacrée dans le champ des justices de cette paroisse par les bleus le douze mars mil sept cent quatre vingt quatorze et enterrée dans le même champ… 

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

       

       Emplacement de l’ancienne Croix des Justices :

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

      Emplacement présumé de la sépulture de Thérèse Tricouère :

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    : l’an mil sept cent quatre vingt seize le vingt sept mai je curé soussigné ai transcrit suivant l’original lacéré l’acte de mort et sépulture de Françoise Pousset épouse de Jean Joubert âgée d’environ soixante huit ans massacrée par les ennemis de la religion auprès du Calvaire le douze mars mil sept cent quatre vingt quatorze et enterrée secrètement dans le cimetière de cette paroisse…

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    8 : l’an mil sept cent quatre vingt seize le vingt sept mai je curé soussigné ai transcrit suivant l’original lacéré l’acte de mort et sépulture de Marguerite Jouve veuve Noulleau âgée d’environ quarante huit ans massacrée dans le bourg par les bleus le douze mars mil sept cent quatre vingt quatorze et enterrée secrètement dans le cimetière…

    9 : les an et jour que dessus je curé soussigné ai transcrit suivant l’original l’acte de mort et sépulture de Pélagie Boileau veuve Airault âgée d’environ quatre vingt ans massacrée dans ce bourg par les mêmes le douze mars mil sept cent quatre vingt quatorze et enterrée dans le cimetière…

    10 : les an et jour que dessus je curé soussigné ai transcrit suivant l’original l’acte de mort et sépulture de Lazare Rambau âgé d’environ dix huit ans emmené par les bleus le huit janvier mil sept cent quatre vingt quatorze et mourut peu de jours après au château de Doué où il avait été enfermé avec bien d’autres… (confirmé par l’abbé Michaud et les archives municipales de Doué).

    11 : les an et jour que dessus je curé soussigné ai transcrit suivant l’original lacéré l’acte de mort de Jacquette Bascle veuve Papin âgée d’environ quarante six ans massacrée le vingt deux mars mil sept cent quatre vingt quatorze proche la forêt de Vezins avec plus de quatre cent autres personnes par les terroristes. Témoin François Cousineau sa fille qui a échappé au massacre et l’a certifié…

    12 : les an et jour que dessus je curé soussigné ai transcrit suivant l’original lacéré l’acte de mort de François Joubert massacré par les mêmes dans le grand champ des Touches paroisse de Nueil le trente et un janvier mil sept cent quatre vingt quatorze et enterré dans le même champ…

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    Il manque bien d’autres actes dans ces deux années totalement perdus. Je n’ai trouvé que ceux que j’ai transcrit sur le registre ; encore m’a-t-il fallu bien des peines et des soings pour les débrouiller du chaos où on les avait réduits après les avoir lacérés en plusieurs morceaux. Voilà ce que je peux attester dans la plus exacte vérité. Larc curé de Saint-Clémentin. J’ai joint au présent registre les feuillets des actes de cette  année mil sept cent quatre vingt seize quoique déchirés (surcharge, illisible) , afin qu’on y puisse recourir au besoin. On les trouvera de suite exceptés quelques actes de baptême faits en mon absence forcée qui dura trois mois, depuis le premier février jusqu’au dernier d’avril, que j’ai rentré dans mes exercices sans savoir si ce sera jusqu’à la fin de ma carrière. Larc curé de St-Clémentin. 

    13 : l’an mil sept cent quatre vingt quatorze et le vingt cinq d’août fut massacré par les ennemis de la religion Pierre Herbert domestique et fut enterré par le nommé Bodet dans un champ du Fonteni paroisse de St Aubin du Plain…"

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    Ce ne sont évidemment pas là toutes les victimes de Saint-Clémentin et on sait qu’une trentaine d’habitants fut massacrée dans le bourg par une colonne infernale. Une fosse contenant les restes de plusieurs personnes massacrées aurait été creusée près du presbytère…

    Le curé Larc nous explique que les républicains avaient lacéré les registres. On ne sait par quel miracle, il a pu en retrouver les lambeaux. Il en est ainsi dans la quasi-totalité des villages insurgés du département des Deux-Sèvres, où l’on constate des trous immenses pour la période révolutionnaire, sans doute à dessein d’un certain pré-négationnisme.

    Le curé Larc ne nous explique pas en revanche les raisons de son absence du 1er février au 30 avril 1796. Cependant, la guerre a repris de plus belle entre les troupes républicaines et Stofflet. Le 3 février, ce dernier prend Bressuire et couche à Voultegon le soir venu. Nous voici revenu au temps de la « Grande Guerre ». Est-ce à cette période que le curé Larc s’était caché à La Guinebrandière d’Etusson, ou avant ?

     

    Saint-Clémentin, le curé Larc, les colonnes infernales....

     

    Le 15 février 1796, deux ans après le passage des hordes de Turreau mademoiselle Sally de Keating écrivait au marquis des Dorides :

    « Saint-Clémentin n’est rien moins que tranquille…. Il vient de s’y passer une affaire très sérieuse. Tout a été livré au pillage et à l’incendie… »

    Une consultation des demandes de pensions des anciens soldats vendéens aux AD79 (R/69, non-consultable en ligne) nous avait fourni quelques demandes notables de femmes. Ainsi Marie-Radegonde Augeard dont le mari a terminé ses jours dans l’enfer du Mans (ce genre de mention est suffisamment rare pour être soulignée). Magdelaine-Julie Abélard, quant à elle eut à subir une « maladie nerveuse » suite à des « mauvais traitements » et après avoir vu « tout à feu et à sang autour d’elle ». Dans sa demande, il est précisé que son père a combattu pour la cause du Roy.

    Le curé Larc ne demandait que « des prières pour les soings et peines » qu’il s’était donnés…

    RL

    Juin 2016

     

    Sources : AD85, BMS ; AD79, BMS registre de catholicité 1796, cadastre de 1813, notes de l’abbé Michaud, monographie de Saint-Clémentin.

     


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