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    Etablissement des foires et marchés de la Flocellière, Cerisay et Saint-Paul, en 1487…

     

     

    Le texte qui va suivre est un peu inhabituel et s’avère le prélude à une petite étude sur l’histoire ancienne de Cerizay. Lorsque l’on habite un endroit depuis l’âge de 2 ans, autant en connaître au maximum l’histoire et Dieu sait si la petite cité a encore de beaux mystères à faire connaître, outre ses deux célèbres légendes de Beauchêne et de la Gourre d’Or, qui lui valurent son surnom de « Ville aux deux légendes ». Nous ne savons quasiment rien du Cerizay médiéval, village regroupé autour de son château et de son église romane, ni des caves et souterrains qui sillonnaient le sous-sol des quartiers de la Jetterie et du Prieuré ou de la rue des Voûtes. La ville eut beaucoup à souffrir des guerres et incendies au cours des siècles et si curieusement (peut-être pas si étrange que cela...), Grignon refusa de la brûler le 25 janvier 1794, ce sont les Allemands qui s’en chargeront le 25 août 1944 avec un incendie général visible de très loin et  qui entraina des chutes de cendres à plus de 20 kms alentour (témoignage entre autres, en 1988, de M. M. Bouillaud †, de la Ronde, près de Moncoutant).

    Nous verrons tout cela en temps et en heure et pour l’instant, je vous propose ce texte de Louis de la Boutetière (1829-1881) qui intéressera probablement les habitants de la Flocellière et de Saint-Paul-en-Pareds, car c’est aussi à eux que s’adresse cet article (1).

     

    A suivre…

     

    RL

    Vendredi Saint, 2018

     

     

            Le château de Cerizay en 1856 (gravure de Thomas Drake) :

    Cerizay, 1487....

      

     

    « La Flocellière a eu longtemps pour seigneurs les membres de la vieille famille de Surgères. Mre Louis Vialart, prêtre, prieur de Montournais, a publié en 1717, une histoire généalogique de cette maison, avec pièces justificatives, extraites en partie des Archives de la Flocellière. Mais cet auteur, exclusivement préoccupé du point de vue généalogique, laissa de côté bien des pièces du riche trésor qu’il avait a sa disposition. Heureusement, le savant bénédictin Dom Fonteneau vint au milieu du siècle dernier, corrigea, sur un exemplaire que possède la Bibliothèque de Poitiers, les fautes de lecture ou d’impression très nombreuses dans l’ouvrage de Vialart, et ne manqua pas de copier les pièces intéressantes dont celui-ci n’avait pas usé, de telle sorte que l’on pourrait, chose rare aujourd’hui, reconstituer à peu près complètement les Archives de la Flocellière. Nous empruntons aux copies de Dom Fonteneau les lettres-patentes en vertu desquelles des foires et marchés furent établis, en 1487, dans ce bourg et dans ceux de Cerisay et Saint-Paul (Dom Fonteneau, t. VIII, p.239).

    Charles, par la grâce de Dieu, Roy de France, savoir faisons à tous présens et à venir, Nous avoir receue l’humble supplication de notre amé et feal chevalier Jacques de Surgières, seigneur de la Flocellière, de Cerizay et de Saint Paoul, contenant que ès-dits lieux de la Flocellière, Cerizay et de Saint Paoul qui sont assis en notre pays de Poictou il a de beaulx chasteaulx forts et asses bonnes grosses bourgades où il a tous drois de justice, haute, moyenne et basse, lesquels lieux sont situés en grans passages, en bons pays et fertiles, y conservent et frequentent plusieurs marchands ; mais à l’occasion des guerres, qui par cy devant ont eu cours en notre royaume, ils ont été et sont grandement depopulés et desgastés. Et à cette cause le suppliant, desirant faire valloir et augmenter les dits lieux, terres et seigneuries, pour le bien de ses sujets et de toute la chose publique du pays, Nous a humblement supplié et requiz que notre plaisir fut y créer foires et marchés et sur ce lui impartir nostre grâce et liberalité. Pourquoi Nous, ces choses considérées, inclinans liberallement à la supplication et requeste du dit chevalier suppliant, pour les causes et consideracions à ce Nous mouvans, avons ès-dits lieux de la Flocellière, Cerisay et Saint Paoul et en chacun d’eux créé, estably et ordonné de notre grâce espécial, plaine puissance et autorité royal, les marchés et foires en la manière qui sensuit. C’est à savoir au dit lieu de la Flocellière un marché chaque semaine au jour du jeudi et deux foires par chacun an, la première le 29 d’aoust et l’autre le 23 janvier, et au dit lieu de Cerizay marché le mercredi et foires le 17 janvier et le 22 d’aoust, et au dit lieu de Saint Paoul le marché le mardi et foires le 25 janvier et le jour des Octaves Notre Dame mi-aoust, pour y est redores en avant perpetuellement tenus, entretenus et continués, en iceux estre vendu, trocqué, acheté, delivré et distribué toute manière de denrées et marchandises licites et honnestes, à telz et semblables droiz, preeminences, privilleges, franchises et libertez que ès autres marchés et foires du pays d’environ.

    Si donnons en mandement, etc... (le reste du protocole. V. au Recueil des Ordonnances).

    Donné aux Montils-lès-Tours (2), au mois de mars l’an de grâce 1487 et de notre regne le 5e. »

     

    Cerizay, 1487....

     

    Notes :

    (1)  Annuaire de la Société d’Emulation de la Vendée, 1875, 2ème série, volume 5, p. 31 à 33. Document consultable sur le site des AD85 en cote BIB PC 16/10 (il faut chercher un petit peu, je sais…).

    (2)  Ancien nom du château du Plessis-les-Tours.


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                    Urbain Coeur de Roy, de Soulaines-sur-Aubance.              

                                     

     

     

    Urbain Coeur-de-Roy....Urbain Coeurderoy-Coeur-de-Roy est né le 13 mai 1766 à Soulaines-sur-Aubance. Il est le fils d’ Urbain Coeur de Roy, meunier et de Perrine Vétault. Il se marie le 5 septembre 1786 à Soulaines avec Louise-Perrine Aigrefeuille, née le 11 janvier 1769 à Soulaines, fille d’ Alexandre Aigrefeuille et de Perrine Besnard.

     

    De cette union sont issus :

    1° Urbain Coeurderoy, né le 19 juin 1787 à Soulaines.

    2° Louise-Perrine Coeurderoy, née le 2 janvier 1790 à Soulaines.

    3° Marie Coeurderoy, née le 31 juillet 1791 à St Melaine.

    4° Frédéric Coeurderoy, né en 1793 ? - décédé le 6 mars 1794.

     

    En 1793, Urbain Coeurederoy est meunier aux moulins de Charruau dont il est propriétaire ainsi que de deux moulins à vent situés aux Huttieres.

    En mars 1793 il est nommé commandant de bataillon par Monsieur d'Autichamp. Ses moulins seront brûlés, sa maison pillée et ses quatre chevaux fournis à l'Armée Royale.

    Cet officier sera capturé près de Nantes et tué dans cette ville.

     

    Le 24 mai 1825, ses enfants déposent une demande de pension dont la teneur suit :

     

    « A Monsieur le Préfet du département de Maine et Loire ;

     

    Monsieur,

     

    Urbain Coeur de Roy, profession de meunier, âgé de trente huit ans, Louise Coeur de Roy, âgée de trente cinq ans, Marie Coeur de Roy âgée de trente quatre ans, tous trois né et habitants la commune de Soulaines ont l'honneur de vous exposer que feu Urbain Coeur de Roy leur père commun, profession de meunier, habitant de son vivant la ditte commune, qu'en 1793, a fait partie de l'Armée Royale de la Vendée, et fut nommé dès le premier instant, commandant de batallion  par Monsieur D'Autichamp ayant commandé avec zèle et courage dans les rangs des défenseurs de la religion et du trône, il fut pris par les Républicains proche Nantes, et conduit dans cette ville, il fut fait mourir en cet endroit, les exposants ont l'honneur de vous représenter que vu le grade de leur père et l'enthousiasme intrépide qu'il avait montré en la ditte armée, a attiré la vengeance des Républicains sur leur peu de propriété, qu'il ont été dépouillié de tous leurs moyens d'existence dont le détail suit :

     

    1° Deux moulins à vent situé au lieu des Huttiers (Huttières) en cette commune, qui ont été totalement brûlé estime six mil francs - 6000 frs - dans les dits moulins il a brûlé quatre vingt septiers de froment estimé deux mille six cent francs – 2600frs.

    2° Deux moulins à eau situé sur la rivière de l'Aubance en cette commune, qui ont été détruits, estimé cinq mille francs – 5000frs.

    3° La maison paternelle totalement dévastée, les portes et croisée arrachée et emporté et généralement tout ce qu'il y avait en la ditte maison, cette perte estimée quinze cent francs – 1500frs.

    4° Quatre chevaux fourni à l'armée, huit cent francs – 800 frs.

    5° Sept charretées de foin et quatre cent d'avoine, estimé huit cent francs – 800 frs.

     

    De plus,comme leur père avait placé son argent à payer le bled qui était dans ses moulins au moment de l'incendie, au moment de partir dans la ditte armée Royale de la Vendée, fut obligé pour se mettre en marche, de faire un emprunt de 2400 frs, et n'est jamais rentré dans ses foyers depuis cette époque, ce qui a porté une perte considérable à ses enfants, comme ne pouvant payer cette somme, ils composèrent avec les dits sieur Raineau et Mlle Vallas pour prendre ces sommes en rente viagère et ont toujours payé depuis cette époque les intérêts à la ditte Vallas dont il joinne a la présente leur quittance ; le dit Raineau est mort depuis trois ou quatre ans, ces ce qui a plongé les dits exposant à la plus grande détresse, ont mêmme été obligé pour satisfaire a une obligation de vendre trois quartiers de vigne, et un quartier et demi de pré, tous ces objets consciencieusement estimé se monte à la somme de dix neuf mille un cent toutes les pertes ci-dessus ont frapé sur les les biens appartenant à leur père, en quoi consistait leur unique ressource, sont dans un profond besoin.

    C'est pour quoi Monsieur le Préfet, ils ont l'honneur de vous adresser leurs très humbes et très respectueuse demande tendante à obtenir une part dans les secours que la bonté paternelle du Roy, a mis à la disposition du Ministre de la Guerre par son ordonnance du 29 décembre dernier – Le faisant, vous rendrez justice à de pauvres victimes des fléaux de la Révolution, qui vous en conserveront une éternelle reconnaissance ; à Soulaines le 22 mai 1825 – Louise et Marie Coeur de Roy ne savent signer.  

     

    Signé Coeurderoy. »

     

      Le maire de Soulaines, Monsieur Le Breton, certifie que Louise, Perrine Aigrefeuille, veuve d'Urbain Coeurderoy est dans le besoin...

    « Je soussigné maire de la commune de Soulaine certifie que Louise Perrine Aigrefeuille, veuve Urbain Coeur de Roy n'a jamais divorcé avec son mari, et qu'elle est actuellement veuve, qu'elle ne jouit que d'une pension de cent francs  ; que ses moyens d'existence consiste dans son travail et dans un revenu de soixante francs, est néanmoins dans le besoin, fait à Soulaine le 24 mai 1825. 

     

    signé Le Breton, Maire. »

     

    Urbain Coeur-de-Roy....

     

    Sources:     

    -Archives Départementales de Maine-et-Loire, tous droits réservés - Dossiers Vendéens -1M9/118 et 1M9/22. 

    -Registres d'Etat civil de Soulaines-sur-Aubance. 

    -Cadastre de Soulaines 3P4/356/3 6A2 - Plan napoléonien 1808 - le moulin de Charruau. 

    -Photo: de l'auteur. 

                                                  

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets 

     

     

    Compléments

     

     

    A la fin de l’expédition d’outre Loire, Urbain Cœur de Roy fut pris par les républicains près de Nantes. Conduit à cette ville, il fut enfermé à l’Entrepôt des cafés, sinistre prison où étaient entassés dans des conditions abominables des milliers de Vendéens rescapés de la Virée de Galerne. Le 17 janvier 1794, il passa devant la commission Bignon, chargée de juger les prisonniers vendéens, et fut condamné à mort. Aussitôt le jugement tombé, il fut, aux côtés des 96 autres hommes  jugés et condamnés à mort ce jour-là, emmené dans les carrières de Gigant, et fusillé.

     

    Vincent Doré pour Chemins secrets

     

     

     

    Principale source : Alfred Lallié, La justice révolutionnaire à Nantes et en Loire-inférieure. 


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    L’Arc de triomphe et la Vendée…

     

     

    Il y a déjà plusieurs années, et encore il y a quelques mois, on a débattu de la pertinence d’effacer les noms de Turreau et Amey de l’Arc de triomphe. Le juriste Jacques Villemain déclarait au Courrier de l’Ouest le 20 février 2017 : « concernant les Colonnes infernales, un geste fort serait d’effacer le nom du général Turreau de l’Arc de Triomphe aussi. C’est symbolique, bien sûr, mais dans ce domaine les symboles ont de l’importance. »

    Bien avant lui, Philippe de Villiers avait demandé la même chose à François Mitterrand avec les suites que l’on connaît. Est-ce une si bonne idée que cela ? En effet, sur l’Arc de Triomphe figure le nom de Turreau, le général en chef de l’Armée de l’Ouest qui fit approuver son plan d’extermination par Lazare Carnot, le fameux plan des « colonnes infernales » ainsi que le nom d’Amey, dont on affirme qu’il fit brûler des femmes dans des fours à pain, et qui serait aussi bannir du grand monument parisien. S’il n’y a aucun doute sur les atrocités ordonnées par Turreau qui même si elles ne sont pas clairement couchées sur le papier au Comité de salut public, sont sans équivoque tout autant auprès de cet organe qu’auprès de ses subalternes ; autant disais-je, la question des fours et de la culpabilité d’Amey ne repose guère que sur une lettre rapportée par l’historien Crétineau-Joly, qui comme d’autres plus près de nous, n’a pas hésité à arranger les documents à sa manière, pour mieux, pensait-il, défendre la cause vendéenne.

    La tombe de Turreau est introuvable à Conches-en-Ouche, où il est mort le 10 décembre 1816. La mairie semble n’en avoir jamais entendu parler sauf à dire sur son site Internet que ses colonnes infernales ont rasé l’abbaye ! Vous avez bien lu, les colonnes infernales sont montées jusque dans l’Eure ! Quelle piètre image des historiens locaux ! On lit ailleurs que cette destruction et plusieurs dénonciations lui auraient valu l’ire des habitants de Conches et en l’absence de monument, sa tombe aurait purement et simplement disparu. Etrange pour ce grand patriote… Son fidèle Grignon, a été quant à lui oublié quelque part dans une fosse commune d’Angoulême et Cordellier n’a guère laissé de traces à Paris. En ce qui concerne Amey qui n’a jamais commandé de colonne infernale, mais qui fut en poste à Cholet, Mortagne et aux Herbiers, au moment du plan Turreau, mort à Strasbourg le 16 novembre 1850 et enterré au cimetière Sainte-Hélène de la ville. Cette dernière contactée par une amie, habitant la ville, a visiblement posé la question de trop. Les employés communaux recherchent la sépulture d’Amey depuis un mois et n’ont aucune réponse. Du moins, ils ne se manifestent pas. Bizarre… Par contre, on a la tombe de son fils à Sélestat, pas de problème, mais le paternel, que tchi ! Ce « pauvre », serais-je tenté de dire, Caffin, à quant à lui laissé une sépulture dans la Vienne, à Saint-Léger-de-Montbrillais, le 31 août 1828, dont « La Maraîchine normande » a déjà parlé ici. Le déni de mémoire est donc présent non seulement pour les victimes mais pour les bourreaux.

    Tombe de Caffin. Crédit photo : Pierre Périeau et Guy Jacob.

    L'Arc de triomphe et la Vendée....

     

    A mon humble avis, la tombe de Caffin mériterait certainement une sauvegarde car un jour elle disparaîtra, c’est quasiment inévitable. Je vous vois déjà en train de hurler. Ce n’est certes pas pour y déposer des fleurs, quoique chacun soit libre de ses opinions, mais plutôt pour une question de mémoire. Je m’étonne d’ailleurs que la militance d’extrême-gauche n’y soit pas déjà allée en cérémonie officielle… Ces noms gravés sur l’Arc de triomphe sont autant de témoignages de ce qui s’est passé et il serait foncièrement stupide de les faire disparaître et de permettre ainsi à la république de balayer la poussière sous le tapis. En les effaçant, nous effacerions l’histoire de France et nous ouvririons la voie au « mémoricide » à pleine porte.

    Comment faire reconnaître un génocide si nous demandons nous-mêmes l’effacement des preuves de celui-ci ?

     

    RL

    Mars 2018

     

     


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    La pensée du jour

     

     

                                     

    La pensée du jour....Vous avez sans doute remarqué que les demandes de pensions des combattants vendéens restent modestes et discrètes. Nos ancêtres sont assez silencieux sur leurs faits d'armes, silencieux sur leurs souffrances physiques et morales ; souvent réduits à la plus scandaleuse misère, ils se taisent, aucune plainte, seulement un appel au secours auprès du Roi.

     

    A ce sujet, dernièrement le Cardinal Sarah disait, en parlant de nos ancêtres Vendéens   :

    « Apprendre le sens de la générosité et du don gratuit. Vos ancêtres ne se sont pas battus pour leurs intérêts, ils n'avaient rien à gagner... Or, seul l'amour généreux, le don désintéressé de sa vie peut vaincre la haine de Dieu et des hommes, qui est la matrice de toute révolution. »

    Le désintéressement, le détachement, qui se souvient encore du sens de ces mots ; aujourd'hui où tout est calcul, intérêt, ambition, bassesse ?  

      

    « Charles Péguy parle admirablement du silence que nous affrontons à chaque fois que nous nous retournons vers notre race. Même les hommes de lignée royale finissent par se heurter à ce silence des aïeux anonymes dont la généalogie remonte jusqu'au commencement du premier jour de la création de l'homme. Il écrit dans sa note conjointe : Cette silencieuse race est le seul écho que nous puissions percevoir du silence premier de la création. Silence de la prière et silence du vœu, silence du repos et silence du travail même, silence du septième jour mais silence des six jours mêmes ; la voix seule de Dieu ; silence de la peine et silence de la mort ; silence de l'oraison ; silence de la contemplation et de l'offrande ; silence de la méditation et du deuil ; silence de la solitude ; silence de la pauvreté ; silence de l'élévation et de la retombée, dans cet immense parlement du monde moderne l'homme écoute le silence immense de sa race. Pourquoi tout le monde cause-t-il et qu'est-ce qu'on dit ? Pourquoi tout le monde écrit-il, et qu'est-ce qu'on publie ? L'homme se tait. L'homme se replonge dans le silence de sa race et de remontée en remontée il y trouve le dernier prolongement que nous puissions saisir du silence éternel de la création première. »

     

     

    Sources : 

    -La Confrérie Royale – lettre du 25 février, le Silence du Roi -P. Jean-François Thomas s.i Mercredi des Cendres -14 février 2018.-Extrait. 

    -Photo: de l'auteur. 

                                                 

     

     Xavier Paquereau pour Chemins Secrets 


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    Pierre Retailleau, de Torfou

     

              

                                     


    Pierre Retailleau, de Torfou....Dans son recueil de biographies, le vicomte Paul de Chabot nous dresse quelques portraits de Vendéens. Parmi ceux-ci, celui de Retailleau de la Chabossière-Chaboissière à Torfou.

     

    « Retailleau naquit à la Chabossière paroisse de Torfou.

    L'armée de Mayence, quelque temps après sa défaite reparue dans le pays, brûla et saccagea tout ce qu'elle n'avait pu détruire lors de la première invasion. Obligé de quitter sa métairie pour la seconde fois, il fit vœu que s'il revenait sain et sauf de la guerre, il élèverait un arceau (petite chapelle) à la bonne Vierge. En rentrant chez lui après avoir échappé aux balles des Bleus, le pauvre métayer trouva sa maison détruite. Que la volonté de Dieu soit faite, dit Retailleau au milieu de ses ruines, j'élèverai l'arceau que j'ai promis à Celle qui m'a protégé.

    Le soldat Vendéen a tenu parole, à deux pas de la route de Torfou à Tiffauges, il a élevé une modeste chapelle, depuis ce temps, le voyageur, surprend souvent vers le soir, quelque Vendéen agenouillé en face du modeste monument de granit ; les jeunes filles y apportent des fleurs la veille des fêtes et les petits enfants viennent y prier la Divine Mère de l'Enfant Jésus. »

     

    En consultant le cadastre, je n'ai pas retrouvé la trace de cette petite chapelle.

    Pierre Retailleau, de Torfou....

     

    Les registres de l'état civil de Torfou m'ont livré le nom de Pierre Retailleau, né le 17 mai 1751 à la Chabossière paroisse de Torfou (vue n°85/341), fils de Pierre Retailleau et de Marie Rapin. Il épouse le 23 novembre 1779, dans cette paroisse, Renée Brochard, née le 25 septembre 1760 à Torfou, fille de Pierre Brochard et de Renée Brin  ; décédée le 24 janvier 1820 en ce lieu. De cette union sont issus :

     

    1° Renée Retailleau, née le 29 janvier 1781 à Torfou.

    2° Marie Retailleau, née le 23 février 1783 à Torfou.

    3° Jeanne Retailleau, née le 16 mai 1785 à Torfou.

    4° Pierre Retailleau, né le 20 février 1789 à Torfou.

    5° Marie Retailleau, née le 10 novembre 1790 à Torfou.

    6° Pierre Retailleau, né le 26 février 1793 à Torfou.

    7° Jean Retailleau, né le 12 juin 1796 à Torfou.

     

    Pierre Retailleau est décédé le 27 novembre 1826 à Torfou. Aucune demande de pension le concernant n'a été découverte aux archives du Maine-et-Loire.

     

    Sources:     

    -Archives Départementales de la Vendée, tous droits réservés. Paysans  

     vendéens – biographies-silhouette et fait d'armes du vicomte Paul de  

     Chabot de 1892 – class BR 118, vue n°34/36, p62. 

    -Registres d'Etat civil de la commune de Torfou. 

    -Cadastre Napoléonien de Torfou 1834. - 3P4/368/11 Torfou C4 du Coubourreau.

    -Photo: de l'auteur. 

                                                  

     

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets 


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