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    René-Jacques-Marie Hardiau de la Patrière de la paroisse Saint Maurille 

    de Chalonnes, grièvement blessé dans l'Armée de Monsieur de Charette.

     

     

     

           

      René Hardiau de la Patrière.... Le 22 mars 1830, René-Jacques-Marie Hardiau de la Patrière notaire, juge de Paix, maire de Durtal, dépose une demande de pension au Roi. Il nous informe qu'il a combattu en Vendée sous les ordres de Monsieur de Charette, qu'il a été très grièvement blessé à l'affaire de Port-Saint-Père le 27 octobre 1793 et qu'il a perdu l'usage du bras gauche. Cet ancien capitaine des Armées Royales de l'Ouest a reçu la décoration du Lys et est Chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur.

      D'autre part, sa grand-mère du côté paternel : Renée Poissonneau, 72 ans, veuve de Jacques Houdet et trois de ses tantes ont été fusillées au champ des Martyrs à Avrillé le premier février 1794. Il s'agit de : Marie Houdet, Julie Houdet et Madeleine Houdet ; (Histoire du champ des Martyrs à Avrillé -Abbé F.Uzureau (p.111 et 177).

      René-Jacques-Marie Hardiau de la Patrière est né paroisse Saint-Maurille à Chalonnes, le 21 juin 1768 et a été baptisé le 22 du même mois. Il est le fils de René-André-Urbain Hardiau de la Patrière né vers 1740 à Riaillé et décédé à Nantes, Maître épicier et de Renée-Julienne-Jacquine Houdet, née à Chalonnes le 8 janvier 1742.

     

      « Le 22 juin mil sept cent soixante huit a été baptisé René, Jacques, Marie né d'hier, fils du Sieur René, André, Urbain Hardiau de la Patrière, Maître épicier et de Dlle Renée, Julienne, Jacquine Houdet. Le parrain a été le Sieur Jacques Houdet, maître chirurgien grand père de l'enfant et la marraine Marie, Anne, Geneviève Hardiau de la Patrière, fille du Sieur Jean Le Mée, Greffier du Consulat de la paroisse Saint-Maurice d'Angers, tante de l'enfant ».

     

     ont signé : Marie Anne Hardiau de la Patrière Lemée – Houdet – Hardiau de la Patrière - Magdeleine Houdet – Marie Houdet – Louis Le Mée – Julie Houdet – J Houdet – R Giffard vicaire. (vue n° 321/396 Chalonnes année 1768 paroisse Saint-Maurille).

     

      La famille Hardiau de la Patrière possédait à Angers l'Hôtel du Guesclin construit au milieu du XVIe en deux campagnes  : une partie en 1548 et l'autre en 1554. Cet édifice se situe 1 rue de l'Hommeau à Angers. (photo ci-dessous).

    René Hardiau de la Patrière....

     

     

      Voici trois extraits du dossier de l'intéressé :

     

      « Angers, le 22 mars 1830 – De la Patrière, ancien off Vendéen (à Angers, Maine et Loire)

      A son Excellence le Ministre Secrétaire d'Etat au Département de la Guerre-

      Monseigneur,

      Daignez me permettre de supplier votre Excellence de vouloir bien mettre sous les yeux de sa Majesté mes états de services ci-joints en faveurs desquels j'ose aujourd'hui solliciter une pension comme Vendéen ; le besoin me porte malgré moi a adresser cette supplique au Roi, si votre Excellence daigne l'appuyer je ne doute nullement que les bontés du Roi, recueilleront ma demande ; je recevrai cette récompense avec reconnaissance et comme une indemnité flatteuse et honorable aux sacrifices que j'ai toujours faits a la cause de l'auguste famille des Bourbons.

      Deux fois comme maire de Durtal (Maine-et-Loire) j'ai eu l'honneur de recevoir et de complimenter S.A.R. Monseigneur le Dauphin. En 1816 j'ai l'honneur d'être présenté au Roi et de recevoir de lui la décoration du Lys.

      Les 100 jours me coûtent plus de quarante mille francs pour la cause royale.

      A Angers dans le champ des Martyrs, j'ai une grand-mère et trois tantes comme Vendéennes.

      J'ose maintenant me livrer à l'espérance, le 18 mars nous en donne l'assurance.

      J'ai l'honneur d'être avec Respects à Votre Excellence, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur    ».

    Signé  : de la Patrière ch.. de la Légion d'Honneur. Angers le 22 mars 1830.

     

    Au ROI

     

      Sire,

     

    « René Jacques Marie Hardiau de la Patrière ancien officier Vendéen ose maintenant s'adresser à votre Majesté et à vos Ministres pour solliciter de vos inépuisables bontés une pension comme officier Vendéen en considération de mes services dont l'état est ci-joint.

      S'il n'a plus tôt déposé sa demande au pied du Trône c'est que ses besoins n'étaient pas alors ce qu'ils sont présentement..

      Dans ce jour d'une nouvelle ère, où tous les Royalistes renouvellent leur serment de fidélité et tous à votre ministère, je me permai cette supplique bien persuadé qu'elle parviendra à la connaissance de votre Majesté et qu'un fidèle et dévoué serviteur obtiendra les secours qu'il réclame ».

     « Il est avec le plus profond respect, de votre Majesté Sire, le très humble et très fidèle sujet ».

     

    signé : de la Patrière Ch de la Lég-Ho. Angers -Maine et Loire, le 22 mars 1830.

     

    Certificat du chirurgien  : (vue n°7-8/10)

     

      «  Nous soussignés Renou Pierre, chirurgien en chef de l'Armée Royale de la Sarthe, de la Mayenne et de Maine et Loire, demeurant à la Flèche et Fillaudeau Louis, maître en chirurgie, demeurant à Parcé département de la Sarthe ; Certifions que Mr Hardiau de la Patrière René Jacques Marie, ancien officier dans l'Armée Royale droite de la Loire, a été atteint d'un coup de feu dans l'articulation du coude de l'avant bras, au bras gauche, dont il a résulté une ankilose dans ladite articulation et une atrophie de tout le bras, avec une rétractation parfaite de tout les muscles fléchisseurs des doigts, qui prive le susdit de pouvoir se servir de son bras.

     La dite blessure a eu lieu à l'affaire de Port-Saint-Père le 27 octobre 1793.

      Le présent certificat, pour avoir en connaissance dans leurs tems et faits sus énoncés ».

    La Flèche, ce 8 novembre 1815 ».

     

      L'original est signé Renou, chirurgien, Fillodeau, ancien, et actuellement chirurgien major de la Légion de Mr Gaulier, sous les ordres de Mr d'Andigné.

      Vu, pour légalisation des signatures ci-dessus en mairie de la Flèche, le 8 novembre 1815 ».

      

    Signé : Auvé – vu par nous sous-Préfet de la Flèche; ce 8 novembre 1815 signé : de la Bouillerie.

     

    René Hardiau de la Patrière....

    René Hardiau de la Patrière....

     

     

      René-Jacques-Marie Hardiau de la Patrière avait épousé Modeste-Henriette Tharreau dit Mouraire, née le 26 juin 1785 à Cholet et décédée le 18 octobre 1866 à Sainte-Gemmes dans le Maine-et-Loire. De cette union est issue :

      Henriette-Modeste-Agathe Hardiau de la Patrière née le 17 février 1808 à Durtal -MetL- ayant épousé à Angers, le 11 février 1843 Aimé-Bon Maudet de Penhouët, né le 6 avril 1803 à Caden dans le Morbihan.

       

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés- dossiers Vendéens  1M9/209. Hardiau de la Patrière – Archives et état civil des communes de Chalonnes, Durtal, St Gemmes, Cholet, Angers. Photo de l'Hôtel du Guesclin tirée de:-Famille Maudet de Penhouët les demeures-Hotel du Guesclin, Angers; présentation et résumé de la généalogie de la famille et de leurs alliés.

     

    http://coursetstagesdepeinture.com/maudetdepenhouet/les-demeures/hotel-du-guesclin/ - Photo : Photo: Décoration du Lys tirée du ''Grand livre des ordres de chevalerie et des décorations de Monsieur André Damien, de l'Institut''.  

     

                                                                            Xavier Paquereau pour Chemins Secrets. 


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    Les chroniques de Jacques Chauvet, N° 18…

     


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    Louis, Charles, marquis de Fesque de la Roche-Bousseau de la paroisse de 

    Hommes (Touraine) tué en Vendée par les Républicains en 1793. 

     

     

     

                

      

     Louis-Charles de Fesque.... En 1819, Madame la marquise de Fesque de la Roche-Bousseau demeurant à Chanteloup dans le Maine et Loire dépose une demande de pension concernant son mari, le Marquis de Fesque ''massacré par les républicains en 1793 en Vendée''. Elle précise qu'elle a été elle-même emprisonnée à Tours et à Saumur.

      Effectivement, deux chefs Vendéens dont le Chevalier de Fesque de l'Armée d'Anjou ont été tués au cours des guerres de Vendée. Nous ignorons les lieux et les circonstances de leurs décès.

      Louis, Charles de Fesque, Seigneur de la Coudre et de Belair est le fils de Charles, Joseph de Fesque et de Marguerite, Anne de Quirit*. Certainement apparenté à  Charles, Marie, Joseph de Crozé, il est né et été baptisé le 11 janvier 1757 à Montreuil-Bellay en Anjou. Fils de Charles-Joseph-René de Crozé, chevalier de Saint-Louis, né le 12 septembre 1730 au château de la Treille à Montreuil-Bellay et décédé en ce lieu le 31 mars 1777 qui avait épousé le 24 février 1756 à Chinon Demoiselle Marie-Madeleine Quirit de Coulaines de la Motte-Usage, née le 21 juillet 1735 au château d'Usage à Huisme et décédée au château de la Treille à Montreuil-Bellay, le 20 décembre 1775.

      Il épouse Céleste,Yves, Marie Desmé du Buisson, née et baptisée le 6 décembre 1760, paroisse Saint-Pierre à Saumur, fille de Messire Joseph Desmé du Buisson, Chevalier, Mousquetaire du Roi, puis Lieutenant-Colonel de cavalerie, né le 16 décembre 1733 au Cap Français d'Haïti qui avait épousé le 22 mars 1756 à Saint-Germain-sur-Vienne, Damoiselle Anne, Marie, Hyacinthe, Céleste, Aubert du Petit Thouars.

      Un mot sur le parrain de Céleste Desmé du Buisson : Il s'agit de Claude-Thomas Desmé sieur du Buisson, né le 1er janvier 1729 au Cap Français (St Domingue). Il était depuis 1757 lieutenant-général et sénéchal du Saumurois. Quand se réunit en 1790, l'Assemblée Electorale, il prononça un discours d'allure très réservée, montrant ainsi combien il souffrait de s'incliner devant une autorité autre que celle du Roi. Il fut néanmoins nommé président du Tribunal de District, et là encore, quand il dût prêter serment, il prononça un discours froid et laconique, déclarant que le patriotisme seul lui faisait jurer le maintien de la constitution décrétée par l'Assemblée et acceptée par le Roi. Après le 10 août, il est signalé comme entaché d'aristocratie et fréquentant les milieux les plus gangrenés du district, il fut révoqué.

      Après la prise de Saumur par les Vendéens, il fut choisi comme président du comité royaliste. Il se retira à Brain lorsque les républicains réoccupèrent la ville, puis à Breil, et enfin à Hommes près de Langeais. Dénoncé par le curé de cette paroisse, chez qui il s'était réfugié pendant 10 mois, il fut emprisonné à Saumur. Interrogé par le Comité Révolutionnaire, il ne renia pas ses convictions et fut renvoyé devant le tribunal Révolutionnaire. Mais après deux mois, il mourut de froid et de misère le 7 pluviôse de l'an 2 (26 février 1794) à la tour de l'infirmerie Grainetière.

      Ses meubles, gravures, tableaux furent vendus en Vendémiaire de l'an 3.

     

      Le 24 juin 1819, le Conseiller d'Etat, Commissaire délégué pour instruire les demandes de secours ou pensions s'adresse à Monsieur le Préfet d'Angers en ces termes :

     

     

      «  Paris, le 24 juin 1819

      Le Conseiller d'Etat, Commissaire délégué pour instruire les demandes de secours ou pensions sur la liste civile,

      A Monsieur le Préfet du Département de Maine et Loire ;

      Monsieur le Préfet,

      Madame la marquise de Fesque de la Roche-Bousseau, demeurant à Chinon, Maine et Loire (???) a demandé une pension sur la liste civile.

      Elle expose que M. de Fesque, son mari, né à Bel-Air près de Chinon, a servi plusieurs mois dans les armées Royales de la Vendée : qu'il a été massacré en 1793 par les républicains : que quant à elle, elle a été détenue à Tours et à Saumur, que tous les biens de son mari qui étaient situés dans le département d'Indre et Loire ont été vendus ; qu'elle a perdu tous ceux qu'elle possédait personnellement et qui étaient situés à Saint-Domingue. Elle ajoute qu'elle n'a que 400 Frs de rente.

      Je vous serai obligé, Monsieur, de prendre sur cette demande les renseignements indiqués par l'instruction du 15 juillet dernier.

      J'ai l'honneur d'être avec une considération très distinguées.

      Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.

      Signé  : Rochefort. »

     

    Louis-Charles de Fesque....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       La Marquise Céleste-Yves-Marie Desmé du Buisson, veuve de Louis-Charles, Marquis de Fesque de la Rochebousseau est décédée le 2 février 1823 à trois heures du matin, à l'âge de 62 ans à Chanteloup-les-Bois .

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés - dossiers Vendéens – Rochebousseau, marquise de.1M9/320 et Fesque de la Roche-Bousseau, marquise de. 1M9/159. - Etat civil de la commune Saumur et Chanteloup-les-Bois, vue 31/148 - Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique du Maine-et-Loire Célestin Port – Tome II H Siraudeau et Cie Angers. - Blogue : ''Les Cousins de la Marquise'', la Noblesse d'Anjou en 1789 – Ministère de la Maison du Roi, vue n°1/3 - Photo de l'auteur.  

                                                                           

     

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.²² 


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