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    Pierre, Jacques Bordereau-Bordreau de la paroisse de la Boissière sur Evre, 

    Blessé d'un coup de feu à l'affaire de Tournebride. 

                

     

     

     Pierre, Jacques Bordereau.... Pierre Jacques Bordereau-Bordreau est né et a été baptisé le 18 décembre 1770 à la Boissière-sur-Evre. Il est le fils de Pierre Bordreau demeurant à la Boissière-Saint-Florent et de Martine Chasteigner, mariés à la Chapelle-Saint-Florent le 27 février 1767. Le parrain a été Jacques Chasteigner, son oncle et la marraine Elisabeth Chasteigner, sa tante de Saint Rémy.

      En 1793 il exerce la profession de marchand de fil et rejoint l'Armée Catholique et Royale. Il participe à pratiquement tous les combats et est blessé à Tournebride près de Nantes.  Son père est tué à la bataille du Mans le 12 décembre 1793. Un de ses frères, René ou Louis est tué à Savenay le 23 décembre 1793.

      René Bordreau est né le 20 juin 1773 à la Boissière-Saint-Florent.

      Louis Bordreau est né le 20 janvier 1776 à la Boissière-Saint-Florent.

     

      Il se marie le 6 Vendémiaire an 11 (28 septembre 1802) à la Boissière avec Jeanne Raimbault âgée de 27 ans de la commune de Botz-en-Mauges, domiciliée au Moulin de ''Courossé'' à la Chapelle Saint-Florent, fille de Louis Raimbault, domicilié du ''Marchais'' et de Renée Halbert. De cette union sont issus :

     

    1° Perrine Bordreau, née le 4 février 1806 à La Boissière.

    2° Marie Bordreau, née le 4 février 1806 à la Boissière – Jumelles -

    3° Jeanne, Martine Bordreau, née le 10 vendémiaire an 12 à la Boissière (3 octobre 1803).

    4° Pierre Bordreau, né le 17 février 1809 à la Boissière.

    5° François Bordreau, né le 29 juin 1811 à la Boissière.

    6° Jean Bordreau, née le 25 mai 1814, à la Boissière.

     

      Le 19 mai 1815 il dépose une demande de pension à la Boissière-Saint-Florent.

     

      «A la Boissière Saint Florent le 19 mai 1815, Pierre Bordereau, marchand de fil, demeurant au bourg de la Boissière Saint Florent.

      A son Excellence, Monseigneur, le Ministre de la Guerre.

     

      Monseigneur,

      J'ai l'honneur de vous exposer que, je servi et pris les armes dès 1793, que dans la même année je fut blessé d'un coup de feu* à la bataille qui a eû lieu à Tourne Bride entre l'armée Royale dont je faisais partie et celle des républicains, que j'ai assisté à la majeure partie des combats qui se sont donnés dans la Vendée en 1794-1795.

      J'ai perdu mon père qui a été tué à la bataille du Mans et un frère qui a été tué à Savenai en combattant dans les mêmes rangs que moi.

      En 1815, je fais partie de l'armée Royale Vendéenne et je marche jusqu'à la Restauration, ayant abandonné ma femme et six enfants.

      Depuis le fin de 1793 je élevé et pris soins d'un mineur orphelin qui resta à ma charge après le décès de son frère qui fut noyé à Nantes, comme ayant fait partie de l'armée Royale Vendéenne.

      Les malheurs et les pertes que je éprouvés m'ont mis dans un grand besoin aussi suis-je dans la plus triste position, si sa Majesté ne vient à mon secours, comme je viens de l'exposer, d'après son Ordonnance du 29 décembre dernier.

      Je vous prie Monseigneur de prendre en considération mon exposé, et de proposer à sa Majesté de m'accorder un secours duquel je lieu de prétendre par suite de l'Ordonnance prédatée.

      J'ai l'honneur d'être avec respect, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur  ».

     

      Ledit Bordreau ne sait signer.

     

    * Le certificat du chirurgien mentionne une blessure par baïonnette. 

     

    Pierre, Jacques Bordereau....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sources: Archives Départementales de Maine et Loire tous droits réservés - dossiers Vendéens – Pierre Bordereau n°1M9/68,  vue n°4, certificat des officiers - Etat civil de la commune de la Boissière-Saint-Florent – Photo de l'auteur. 

                                                                            

     

    Xavier  Paquereau pour Chemins Secrets. 


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    Le Pont-Paillat, édition 2017…

     

     

     

    Ce samedi 18 février était particulièrement beau et c’était la date qui avait été choisie pour notre sortie annuelle au Pont-Paillat. Un premier rendez-vous avait lieu à la maison à 9 h 15 pour les nouveaux, avant de rejoindre le gros de la troupe à 10 h 00 à la Croix de Bel-Air. Il fallu chausser les bottes et enfiler les tenues tout terrain avant de débuter la marche. Mes derniers soucis de santé ne me permettant pas de faire la totalité du parcours, je partis au devant en voiture, accompagné de Guy et Jacqueline, qui eux aussi ont quelques soucis de marche. Une fois arrivé à l’entrée du chemin de terre, c’est là que commence la vraie Vendée historique.

     

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    L’arrivée sur le Pont-Paillat :

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    Pendant la petite conférence de Nicolas. On reconnait Marie-Odile, Guy, et au premier plan, Pierre, notre « monsieur sécurité » :

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    Il était temps à présent, de remonter et de nous diriger en covoiturage, jusqu’au mémorial du Bois des chèvres. C’est là qu’après une nouvelle allocution de Nicolas, qui nous brossa les portraits de Henri Allard et de Louis Renou, c’est là disais-je, que se fit la pause déjeuner. Déjeuner qui se conclut par le gâteau d’anniversaire de Dominique, qui tombait ce jour-même.

     

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    Le début d’après-midi commença par une visite au cimetière de Nueil, sur la tombe de Pierre Chabeauty, capitaine de paroisse, à qui nous rendons hommage chaque année.

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    Puis ce fut le cimetière des Aubiers, au pied des tombes des curés Fossey et Osouf, derniers prêtres de la Petite-Eglise. Je brossai ici, les grandes lignes de l’histoire des « dissidents », sous l’écoute attentive d’un descendant direct des célèbres Texier de Courlay.

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    La journée n’était pas terminée et nous rejoignîmes l’ancien logis de Puy-Louet, demeure de Louis-Joseph de Calais, l’un des promoteurs de la révolte de la Saint-Louis en 1792.

    Tout près du logis, et de la chapelle en ruine, reposent 14 victimes des colonnes infernales :

    -   Jean Michaud, époux de Marie-Anne Gueri, du village de la Gannerie, environ 40 ans. 

    -      Marie-Anne Guéri, femme de Jean Michaud, environ 44 ans. 

    -      Jacques Michaud, de la Gannerie, 6 ans. 

    -      Jean Michaud, 4 ans. 

    -      Marie-Anne Michaud, 3 ans. 

    - Jeanne Favreau, épouse de Louis Papin, métayer à la Claudière, 44 ans 

    -      François Marie (?), époux de Marie liegre, 40 ans. 

    -      Jeanne Billy, femme d'Antoine Boileau, du bourg, 40 ans. 

    -      Laurence Challet, femme de Pierre Vivier, du bourg, 80 ans. 

    -      Pierre Racaud, fils de Jean et de Marie-Anne Béraudé (?), de la Vacherasse, 25 ans. 

    -     Louis Girardeau, fils de Jacques et de Françoise Grellier, de la Veillerie d'Étusson, 20 ans. 

    -  Jeanne Finet, femme de Pierre Dehoue (ou de Houe), de la Claudière, 42 ans. 

    - Marie-Thérèse Dehoue, fille de Mathurin et de Jeanne Lusseau, 31 ans. 

    -   Renée Dehoue, fille de Mathurin et de Marie Labosseau (?), 2 ans. 

      

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Nous terminâmes la sortie au Pin, où Nicolas évoqua le massacre de la famille Tricot par la colonne infernale de Grignon, ainsi que la mort du notaire François Roucher, au logis de la Coussaye, en septembre 1793, tandis que le propriétaire du lieu nous en retraça l’historique.

     

     

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

    Le Pont-Paillat, édition 2017....

     

    Après cette journée bien remplie, il y eut encore quelques amis pour un dernier café à la maison. Rendez-vous désormais le mois prochain, ainsi qu’en avril, pour de nouvelles aventures…

    Le compte-rendu de Nicolas ici.

     

    RL

    Février 2017

     

     


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    Les chroniques de Jacques Chauvet, N° 17…

     


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    Battue et chasse aux Vendéens à Parigné-Lévêque dans la Sarthe.

     

      

      

    A l'issue de la bataille du Mans du jeudi 12 décembre 1793, les Vendéens ont bien été traqués comme des bêtes fauves par les Patriotes Sarthois et sur ordres de la Convention.

      Lorsque Monsieur l'abbé Deniau nous dit : « Les Patriotes du pays se joignirent aux soldats pour les surprendre dans leurs retraites. A la voix des Conventionnels ils s'étaient armés de fusils, de faux, de fourches et de bâtons ; ils livrent aux tribunaux révolutionnaires ceux que les soldats ont épargnés dans leur première fureur », c'est l'exacte vérité.

      En ce qui nous concerne, les ordres ont été donnés par un petit avocat haineux, député à la Convention, il s'agit de Jacques Garnier dit Garnier de Saintes, né le 30 mars 1755 à Saintes, membre du club des Jacobins. Il siège aux côtés des Montagnards (homme de  Gauche), c'est un individu très violent ; demandant le bannissement des émigrés des deux sexes et leur exécution s'ils reviennent en France. Ce monstre se vantera du massacre des Vendéens en ces termes: « Dans l'espace de quatorze lieues de chemins, il n'y avait pas une toise où il n'y eût un cadavre étendu. » En effet, de dix mille à quinze mille personnes sont égorgées, fusillées, torturées, violées, foulées aux pieds dans un délire de sang et de sadisme.

      Bien entendu, il vote la mort du Roi, ce venimeux personnage, bavard, qui d'ailleurs est interdit de Tribune pendant vingt-quatre heures durant le procès de Louis XVI est chargé d'organiser le Gouvernement Révolutionnaire dans les départements du Loir-et-Cher et de la Sarthe en mars et avril 1794. Il approuve le coup d'état du 18 Fructidor de l'an V (4 septembre 1797) et cette ''girouette'' obtient la faveur de l'usurpateur..., celui-ci lui décernera la Légion d'Honneur et le fera Chevalier de l'Empire.

      Exilé à la Restauration, il aura la fin tragique de pratiquement tous les régicides,  il mourra noyé dans l'Ohio en 1818.

      Voici donc le procès-verbal en date du 26 décembre 1793 établi à la ''Chambre Commune'' de Parigné permettant de mettre en relief le donneur d'ordres : le Conventionnel Garnier de Saintes.

     

      « 26 Décembre 1793 - Procès Verbal Relatif à une Battue et Chasse faite en l'étendüe de la commune de Parigné Relativement aux Brigands ».

     

      « Aujourd'huy jeudy vingt six Décembre mil sept cent quatre vingt treize (vieux style) ; Nous maire et officiers municipaux de Parigné lès le Mans soussignés, en conformité de la proclamation du Citoyen Garnier de Saintes, Représentant du Peuple à toutes les communes de la Sarthe en date du vingt cinq Frimaire (Dimanche 15 décembre 1793).

    et en conséquence de l'avertissement que nous avons fait faire verbalement et à son de tambour a tous les Citoyens de cette commune nous nous sommes assemblés avec un grand nombre de Citoyens et les membres du Comité du dit Parigné avec fusils, piques et autres armes et nous serions à l'instant divisés en quatre sections avec un membre municipal à la tête de chaque sections et transportés en les différents bois et autres lieux dans cette commune pour y faire la chasse aux Brigands ; ce fait nous certifions n'avoir trouvé dans les susdits bois et autres endroits dans notre tournée, aucun Brigands n'y autres suspects à la République Française.

      De tout ce que dessus avons dressé le présent procès verbal eu dit Parigné en notre chambre commune les susdits jour et an, pour servir et valloir ce qu'il appartiendra. » (rayé un mot nul)

     

      Signé : Le Roy, Maire – Grassin, officier municipal – Brée, officier municipal – Lechanteur, secrétaire Greffier.

     

     

    Sources: Archives Départementales du département de la Sarthe tous droits réservés - Délibérations Municipales de Parigné-l'Evêque vue n°17/362 – Image publiée le 12.11.2011 par sosofia94.

     

     

     

    Xavier Paquereau pour Chemins Secrets. 

     

    Battue et chasse aux Vendéens....

     


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