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Pouzauges et la colonne de Lachenay....
Pouzauges et la colonne de Lachenay…
Un ami me rapportait récemment que selon certains historiens locaux, il ne se serait rien passé à Pouzauges au moment du passage des colonnes infernales. Voici bien une curieuse affirmation ! Nous n’allons pas ici refaire un historique long et fastidieux qui lasserait le lecteur, mais simplement donner quelques détails méconnus, que l’on ne trouve évidemment pas dans les ouvrages de l’Education Nationale. Entrons donc tout de suite dans le vif du sujet.
La colonne de gauche commandée par Lachenay quittant Saint-Mesmin passe probablement par l’ancien chemin de Cerizay à Pouzauges, arrivant par Roidan, La Basse Fré et La Barboire où l’on verra ce qui s’est passé dans le texte qui suit. Le reste du parcours se déduit facilement à la lecture d’une carte. Pendant ce temps, Grignon lui-même sera passé par la Pommeraie-sur-Sèvre, puis la Flocellière où il commettra les horreurs dénoncées par le maire Chapelain que l’on retrouve dans les dénonciations publiées par Lequinio. Le 30 janvier 1794, il rejoint Lachenay à Pouzauges où se déroule le fameux épisode du viol et du massacre des prisonnières du château. Il ne serait resté, dit-on, que sept maisons debout à Pouzauges après le passage des colonnes de Grignon et Lachenay.
RL
Novembre 2016
« Dans les campagnes environnant Pouzauges, la terreur n'est pas moindre. D'innombrables habitations sont la proie des flammes. Nous citerons notamment : La Petite et la Grande Barre (attention, il existe deux villages portant le nom des « Barres », il s’agit ici de celui situé près du Moulin-Bonnet), le Plessis et le Moulin-Bonnet, la Roussière, l'Angerie, l'Oufraire (aujourd’hui l’Aufrère), la chapelle de Champortais (Champorté), les servitudes de la Cacaudière, et la Barboire (commune de La Pommeraie-sur-Sèvre), où dix personnes, dont plusieurs membres de la famille Cosset, sont massacrées.
Roy, de Puy-Giraud ; Vincendeau, de la Goupilière ; Poupin, du Plessis ; Gaborieau, de la Roussière ; Humeau des Suppes (1) ; les deux Garneaux et cent autres, sont impitoyablement fusillés, tandis que M. Fabre de la Grange est brûlé vif dans sa demeure des Burochelles" (Les Bourochelles). »
AD85 : Semaine Catholique du Diocèse de Luçon - 1912 - p. 872. Revue du Bas-Poitou, 1896, 4° livraison, p. 429, AD85, 4 Num 81/37.
(1) Les Suppes - Jacques Humeau, époux de Jacquette Puaud ; un enfant, Joseph, né le 27 août 1790.
La Barboire, lieu du massacre de dix personnes.
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