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François-Jean Marseul, soldat de colonne infernale....
François-Jean-Pierre Marseul de Mamers,
soldat dans la Colonne Infernale de Cordellier.
Il est très rare de découvrir les noms de ceux qui se livrèrent aux massacres des femmes, des enfants, des vieillards, aux viols sans nombre, aux incendies, aux vols, aux pillages, commis sur toute l'étendue de la Vendée Militaire en cette année 1794.
François-Jean-Pierre Marseul est l'un d'entre eux, son nom doit être immortalisé et passer à la postérité comme victime du républicanisme. En effet,
comme l'écrivait récemment Antonin Campana au sujet de la ''République Universelle'' :
« Les soldats Bleus de 1794 et les Poilus de 1914 se sont faits manipuler ! Leur patriotisme a été utilisé pour mettre en place un ordre mondial négateur des patries. Les sentiments d’appartenance à une terre et à un peuple ont été exploités pour installer un monde sans frontières et sans peuples. C’est du grand art : comment le laboureur du Quercy ou de Touraine pouvait-il en avoir conscience ?
« La République a une dette de sang envers les Autochtones de ce pays. Elle doit leur demander pardon. Les Autochtones de leur côté doivent cesser d’ignorer que la République n’est pas la France et que les intérêts du régime sont contraires à ceux de leur peuple. Ils doivent faire sécession, au risque d’une prochaine hécatombe au son d’un air de flûte entraînant et de deux paroles patriotiques bien senties. »
Et puis...
« Le républicanisme, visage hideux du mondialisme depuis deux siècles, a toujours utilisé la France et les Français pour atteindre ses objectifs planétaires. »
Enfin...
« Le pire dans tout cela, c’est que la mystification et l’escroquerie sanglante étaient cousues de fil blanc. On ne peut pas dire que la volonté de réduire le peuple français à un simple outil au service du mondialisme fut véritablement tenue secrète. Il suffisait de lire les textes et d’étudier les parcours pour découvrir les arrières pensées et la fraude. Mais cela, un laboureur du Quercy ou de Touraine n’avait ni le temps ni les moyens de le faire. C’est ainsi (d’où les massacres révolutionnaires) : un peuple de laboureurs sans ses élites ancestrales protectrices est un peuple à la merci des escrocs ! »
François-Jean-Pierre Marseul appartient au 29ème Régiment d'Infanterie, aux ordres du général Cordellier de l'Armée de l'Ouest, commandant la Colonne Infernale n°5. Ce régiment a participé aux massacres des Lucs-sur-Boulogne et des villages alentours le 28 février 1794...
François-Jean-Pierre Marseul est né à Mamers (Maine) le 7 avril 1773, il est le fils de Charles Marseul, tailleur d'habits et de Jeanne Colin, son parrain est François Cabaret et la marraine Jeanne-Charlotte Marseul (vue n°218/252- baptêmes Mamers 1773). Il fait partie des volontaires et est incorporé au quatrième bataillon des Chasseurs de la Haute-Garonne à l'âge de 20 ans. En 1794 il appartient au 29ème régiment d'infanterie aux ordres du Général Cordellier.
Il se marie à Nantes le 17 Germinal de l'an 2 (6 avril 1794) – (vue n°28/81 - mariages an 2 section Lepelletier et Beaurepaire cote 1E57). Il est âgé de 21 ans, en détachement à Nantes au camp d'Aragon. Il épouse Jeanne Perrodeau, 30 ans, éplucheuse de coton puis vivandière au 29ème, fille de feu Jacques Perrodeau et de Marie Beliard, née en la commune de Boufféré, district de Montaigu, département de la Vendée, domiciliée à Nantes (réfugiée) section Lepelletier, rue Saint-Jacques.
Après sept jours de mariage, il disparaît dans le bocage, tué le 24 Germinal (13 avril 1794).
Voici son acte de décès :
« Le 20 Messidor an deux de la République une et indivisible à dix heures du matin devant moi, Antoine Archambaud aîné, officier public, élu pour constater l'état civil des citoyens a comparu en la maison commune Jeanne Perrodeau, vivandière, âgée de trente et un ans, demeurant section Lepelletier, rue Jacques la quelle pour constater la mort de son mari, François-Jean-Pierre Marseul soldat au quatrième Bataillon de Chasseurs de la Haute Garonne âgé de vingt et un ans, né à Mamers département de la Sarthe, m'a présenté un certificat du conseil d'Administration du vingt neuvième régiment d'infanterie dont la teneur suit :
'' Armée de l'Ouest- vingt neuvième Régiment d'Infanterie, Division aux ordres du Général Cordellier, conseil d'administration
Nous membres composant le Conseil d'Administration du dit régiment, certifions que le citoyen François, Jean, Pierre Marseul époux de la citoyenne Jeanne Perrodeau, faisant les fonctions de vivandière au dit régiment, étoit entré en subsistance dans notre premier bataillon, compagnie de Rollin, ce citoyen ayant été envoyé en détachement a eu le malheur d'être tué le 24 Germinal dernier, ayant été satisfait de sa conduite, le temps qu'il a servi sous notre commandement, nous avons délivré le présent certificat à sa veuve pour qu'elle puisse profitter des bontés de la loi du quatre may dernier ; fait et délivré le quatre Floréal deuxième année républicaine une et indivisible mil sept cent quatre vingt quatorze, signé Courtot capitaine, Charles d'Arbois chef de bataillon, Fauvel Lieutenant, Amiet capitaine, Bourbier lieutenant.
Fait en la maison commune de Nantes sous mon seing, les dits jour et an, la comparante a déclaré ne savoir signer.
Signé : Archambaud aîné Officier Public. »
Il semblerait que François-Jean-Pierre Marseul ait été tué du côté de la Verrie. En effet, lorsqu'on parle de détachements dans les actes de décès des Bleus de Nantes, nous constatons qu'ils escortaient des convois et étaient ''détachés'' de leurs régiments.
« Le Dimanche 24 Germinal de l'an 2 (13 avril 1794), deux convois de ravitaillement destinés à la garnison de Mortagne-sur-Sévre sont attaqués par les Vendéens de Sapinaud au moulin de la Verrie. Ceux-ci s'emparent du premier convoi qui transporte du sel, de l'eau de vie, du vinaigre et de la pharmacie, entr'autres choses dont l'escorte s'est débandée au premier coup de feu, le second convoi chargé de munitions et de pain, a eu plus de chance : les assaillants n'enlevèrent que les trois voitures de pain de la queue de convoi. »
Nous ne reviendrons pas sur les massacres de la Colonne du général Cordellier, qui fut l'une des plus funeste, elle vaut en horreur la colonne de Grignon. Vous pouvez consulter mon billet concernant le 29ème régiment d'infanterie qui s'est particulièrement distingué dans les massacres des Lucs-sur-Boulogne sous le titre ''Liger-Belair criminel de guerre''.
Sources :
Archives de la ville de Nantes – décès an 2, Section Lepelletier et Beaurepaire, cote 1E57, pages 113,114/169 - Actes de décès de la Ville de Nantes, année 1794. 17 Germinal an 2, mariages section LePelletier vue n°28/81.
Archives départementales de la Sarthe tous droits réservés – Mamers, baptêmes année 1173 vue 218/252.
Itinéraires de la Vendée Militaire-Journal de la Guerre des Géants 1793-1801 par P. Doré Graslin – Editions Garnier 1979, page 137.
Terre autochtone, le blog des Aborigènes d'Europe par Antonin Campana – La République : pour elle un Français doit-il mourir ?
Crédit photos : Chemins Secrets.
X. Paquereau pour Chemins Secrets
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