• Le Pont-Barré…

     

    S’il est bien un témoin de la Grande Guerre qui a vu se passer bien des choses, c’est bien le Pont-Barré à Beaulieu-sur-Layon.

    Limite du pays « blanc » avec le pays « bleu », bien des combats terribles s’y sont livrés. Le principal étant celui du 19 septembre 1793, au même moment où se déroulait, à l’autre bout de la Vendée, la titanesque bataille de Torfou. Les Vendéens de Cady écraseront les soldats de la république qui tentaient une nouvelle fois d’envahir le pays. Malheureusement c’est aussi là qu’est passée la colonne infernale du sinistre Crouzat le 22 janvier 1794, massacrant au passage les habitants du hameau de Barré pour trois jours plus tard s’attaquer au village de Chanzeaux où seront massacrés tout ce que la république pourra trouver de femmes et de vieillards.

    Il y a aujourd’hui trois ponts sur le Layon : le gigantesque viaduc du Layon, portant l’autoroute moderne, le pont de la route nationale 160, Angers-Les Sables-d’Olonne, et le « vrai Pont-Barré », sur le tracé de l’ancienne route.

    Un endroit paisible toutefois, où la nature lutte encore un peu  contre les pollutions visuelles du modernisme.

    Une pensée amicale à Monsieur Wingel avec qui j’avais découvert ce site, il y a déjà bien longtemps.

     

    RL

    Juillet 2012

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....


    Le Pont-Barré....

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....

     

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré sur une carte postale ancienne, avant sa restauration.

     

    Le Pont-Barré....

    Le Pont-Barré....

    le Pont-Barré d'après une gravure de Drake en 1856 (Album Vendéen). 


     


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  • Le Marillais…

     

     

    Tout près de l’église de Notre-Dame du Marillais, à deux pas du tombeau de Bonchamps à Saint-Florent-le-Vieil, se trouve un lieu de massacre, celui du « Pré des martyrs ». 2 000 personnes, n’ayant pas pu franchir la Loire le 18 octobre 1793 y seront massacrées et enterrées.

    RL

    Juin 2012

     

    Le Marillais...

    Le Marillais...

    Le Marillais...

    Le Marillais...

    Le Marillais...

    Le Marillais...

    Le Marillais...

    Le Marillais...



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  • Le Chemin des Canons…

     

     

    Reliant la paroisse d’Andrezé à l’abbaye de Bellefontaine et la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours si chère à Jacques Cathelineau, le Chemin des Canons doit son nom aux canons des Guerres de Vendée dont les essieux , frottant le long de ses  parois rocheuses, ont laissé des marques dans la roche. C'est aussi ici qu'une partie des Vendéens remonteront vers la Loire au soir de la déroute de Cholet. Un bien bel exemple de chemin creux ayant connu 1793, sombre et quelque peu inquiétant, mais si verdoyant et si frais pour le promeneur.

     

    RL

    Juin 2012

     

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

    Etrange signe sur les pierres du chemin....

    Le Chemin des Canons....

    Le Chemin des Canons....

     

     


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    Mon village au clair de Lune ...

     

    Le soir tombe sur le pays vendéen. Une cloche sonne dans le lointain. Ce son grêle porté par le vent est là pour rappeler au vieux pays quelle est son identité et quels sont les fondements de toute notre civilisation. Oh ! bien sûr, dans ce village, il n'y a pas grand chose à voir, mais attendez donc que je vous en parle un petit peu.

    C'est tout d'abord une vieille église avec quelques chapiteaux et modillons grimaçants du XIIIème siècle auxquels personne ne fait jamais attention. Aucune valeur pour la pauvre église, refaite au XIXème siècle après les incendies et son clocher paraît bien anachronique. Pourtant il sonne, il marque la présence, l'âme du village autour duquel s'étaient groupées quelques maisons, avant que quelque hideux lotissement aux bâtisses blanchâtres ne sorte des champs pour justifier un soi-disant progrès, symbole même de l'inculture et de l'ignorance. Et pourtant, quand le soleil brille au-dehors, les vitraux de mon église resplendissent. Un Christ en gloire, un Saint-Hilaire aux traits sévères sur un fond de bleu profond, des couleurs si attrayantes que l'oeil ne peut s'en détacher comme un avant-goût des lumières divines. Et puis, il y a l'autre vitrail ... celui qui raconte. 93, Oh ! mon Dieu ... Rares sont les fidèles d'aujourd'hui qui le regardent encore et seuls quelques touristes à demi-égarés en prennent une photo vite oubliée au fond d'un tiroir. La République en repentance pour des femmes enceintes éventrées, pour des enfants embrochés ? Allons donc, bien naïfs sont ceux qui s'imaginent qu'elle va se remettre en question. Comment le ferait-elle d'ailleurs sans remettre en cause ses propres raisons d'exister ?

     

       Ah ! Oui, je vous parlais de mon village, quoi vous dire encore sur ce village tombé sous le joug du soir pendant que j'écris. Là-bas, au fond du chemin on dit qu'il y avait un prieuré. Les paysans ont cassé la salle capitulaire pour y mettre leurs récoltes et on peut trouver encore, à ce que l'on dit, un morceau de colonne du cloître quelque part dans une vieille grange à demi-écroulée. Comme c'est dommage, il ne reste que l'entrée ogivale de la maison qui rappelle la vocation première du lieu, à une époque où le village lui-même n'existait pas. Et le château ? Ah ! Oui, le château ... Le vieux manoir féodal sert aujourd'hui de dépendance pour la demeure actuelle. Des gloires incendiées du passé subsistent encore un bout d'escalier branlant et une cheminée suspendue au-dessus du vide, émergeant du lierre et de son étouffante étreinte. Mais vous savez les propriétaires ne sont pas souvent là, souvent partis à Paris pour leur travail ou leurs occupations. Et le dernier curé du village ? Enterré dans le cimetière, depuis bien longtemps ; à notre époque les villages n'ont plus besoin de prêtres. Ce qu'il leur faut, ce sont des trottoirs neufs, du béton et des pelleteuses. Cela donne une impression de vie et ça permet de liquider les budgets. Et puis quoi faire d'un prêtre dans une église où personne ne met jamais les pieds ? Ne vaut-il mieux pas entretenir le stade de foot pour la grande messe païenne du dimanche après-midi ? Oh ! non, monsieur, mon village ne draine pas les foules assoiffées de découvertes, mais pourtant je pourrais vous raconter l'histoire de chaque chemin et de chaque ferme. L'histoire du vieux chêne creux où le curé réfractaire disait la messe, de nuit, avant qu'il ne soit pris par les bleus et que plus personne n'entende jamais parler de lui. L'histoire de cette femme du bourg qui se trouva sur la route d'une colonne infernale, un matin neigeux de février 1794, avec son bébé dans les bras, sur le chemin, au bout, là-bas ... Et celle du meunier qui ne revint jamais de la "Virée de Galerne". Voyez les restes de son moulin ici, cachés dans la haie. C'est pourtant ici, sur cette hauteur, que les gens du village et des paroisses voisines essayèrent d'endiguer les horreurs révolutionnaires. Et puis, je pourrais vous parler des cloches de la petite chapelle Notre-Dame cachées au fond de la rivière pendant plus de cent ans. Et encore j'oublierais de vous raconter les bestiaux brûlés vifs avec la fermière, juste là, à la sortie du village ou les enfants jetés dans le puits de l'autre ferme, mais arrêtons là cette litanie, ce village que je vous décris et que j'aime tant n'est pas le mien et je vous ai menti. Ce village ou plutôt cette description que je vous ai faite est celle de n'importe quel village de Vendée. C'est mon village, c'est le vôtre, c'est le nôtre. C'est un village français tout simplement.

     

    Le soir est tombé et c'est désormais un clair de lune aux accents bleutés qui berce la campagne. Les chemins sont déserts et pourtant grouillants de fantômes. J'entends au loin, bien loin de ma fenêtre, le beuglement d'une vache quelque part qui, s'agite dans la nuit. Qu'a-t-elle vu ? Et ce chien qui aboie là-bas, qu'a-t-il senti ? Oh ! Rien sans doute, car c'est le son d'un camion qui passe sur la route, et puis plus rien ... Pourtant, j'habite la Vendée...

     

     

    RL

    Décembre 2007

    Repris mai 2012

     

    Mon village au clair de Lune....


      

      


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    Les Lucs-sur-Boulogne…

     

    Le plus célèbre des villages disparus n’est-il pas celui du Petit-Luc ? 563 habitants fusillés dans leur église, dont 109 enfants de moins de 7 ans. Les ordures de la république feront écrouler l’édifice au canon sur leurs victimes. Leur pauvre vieux curé, l’abbé Voyneau qui était parti au devant des républicains pour les exhorter à ne pas tuer ses paroissiens sera attaché à un arbre, on lui arrachera la langue, on lui plantera une pince dans la poitrine de manière à lui extraire le cœur que l’on écrasera à coup de talons sur les pierres du chemin.

     

                                                                                     RL

     Mai 2012

     

     

     

     Les Lucs-sur-Boulogne....

     

    Silence… Printemps et chants d’oiseaux…

     

    Les Lucs-sur-Boulogne....

     

    Les Lucs-sur-Boulogne....

     

    Presbytère de l’abbé Voyneau…

     

    Les Lucs-sur-Boulogne....

     

    Stèle sur le lieu de la mort de l’abbé Voyneau…

     

    Les Lucs-sur-Boulogne....

     

    Les Lucs-sur-Boulogne....

    Les Lucs-sur-Boulogne....

    Les Lucs-sur-Boulogne....

    Les Lucs-sur-Boulogne....

     

     Les Lucs-sur-Boulogne....

    Chapelle du XIX° siècle construite sur les ruines de l’église…

      Les Lucs-sur-Boulogne....

    Les Lucs-sur-Boulogne....

    Les Lucs-sur-Boulogne....

    L’ancien cimetière du Petit-Luc…

     Les Lucs-sur-Boulogne....

    Chemin creux…

     

    Les Lucs-sur-Boulogne....

     

    Vestiges du tout premier presbytère…

     

    Les Lucs-sur-Boulogne....

     

    Le vieux puits… Qui comme dans bien des villages, connaît tous les secrets du passé…

    Les Lucs-sur-Boulogne....

    La Sainte-Vierge du Petit-Luc…

     

     

     


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