• La mort en face....

    "Les Chouans", tableau de M. de Gironde.


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  • Le mot de l’homme à la lanterne….

     

    Tout d’abord pour remercier « Bernie » de ses nombreux commentaires de ce soir, mais aussi pour remercier tous ceux qui visitent régulièrement mon modeste travail qui commentent ou non, qui me connaissent personnellement ou non. Comme dit par ailleurs, ce blog n’a  aucune prétention autre que d’afficher des faits, mais aussi pousser la curiosité sur des lieux oubliés du tourisme de masse ou cachés au plus profond de cette campagne que j’aime tant.

    Je conçois que certaines de mes publications puissent entraîner de vives réactions de révolte et c’est bien naturel devant l’indicible horreur de ce que furent les « colonnes infernales » et le négationnisme qui continue de plus belle vis-à-vis de ma région. Région qui n’est pas la seule à avoir subi « les grands progrès de la révolution de 1789 ». La vallée du Rhône, la Bretagne, le pays Sancerrois, Toulon et tous ces gens, souvent les plus pauvres, qui ont été massacrés dans des délires d’horreur… Cependant, je crois utile de dire, qu’une fois un peu de recul pris, une fois que l’on sait, que l’on a compris, il est une chose nécessaire avant tout autre, c’est celle de rester digne. Ayant une amie juive dans mon entourage immédiat, et qui on le comprend aisément, milite elle aussi de toutes ses forces pour « la reconnaissance du génocide vendéen », on en apprend un peu plus sur la manière d’aborder l’histoire. Je ne cherche en aucun cas la haine ou la stigmatisation de telle ou telle catégorie ou groupe. En revanche, exposer la vérité crue, sans commentaire superflu, voilà qui me semble bien plus efficace que d’inutiles pugilats verbaux où les opinions et les cultures se heurtent stupidement, frontalement, sans jamais apporter quoique ce soit à la connaissance. Je suis né dans ce pays, j’y vis, j’y travaille et j’espère y mourir auprès de ces vieux « châgnes cracos » (chênes creux en français académique). Pour le reste, et pour ceux qui m’imaginent en vieil aristocrate rigide, sachez que je vis comme tout le monde, que j’écoute du rock, que je fais de la moto et me passionne pour les voitures de sport et de collection. Ca ne vous semble pas anormal j’espère ? Mais par dessus tout, bien avant les archives, ce sont ces lieux de paix que sont les chemins de l’Ouest, ces vitraux éclatant de lumière, ces chants d’oiseaux du printemps, brisant le lourd silence des morts et des villages rayés de la carte. Ah que Bernie et quelques autres auraient été surpris en Vendée cet hiver…. La neige… le froid qui mord le corps, le hululement des chouettes et ce vent qui à lui seul raconte tant de choses….

     

    RL

    Mars 2012


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  • La mémoire....


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    Article IX

    Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la Loi.

    Article X

    Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

    Extraits de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

    Merci à l'auteur de ces gravures, à l'origine conçues pour un livre pédagogique.

      

    RL

    Mars 2012

     

     

     


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    Un chien devant la justice à l'époque de la Terreur

     

     

    Où l'on verra que si les hommes de la Révolution étaient des monstres sanguinaires, ils furent bêtement ridicules par-dessus le marché.

     

    Au nom de la liberté et de la fraternité, les tribunaux révolutionnaires, à l'époque de la Terreur, ne se bornaient point à livrer pêle-mêle au bourreau une foule d'innocents, hommes, femmes et enfants : au nom de l'égalité sans doute, ils s'en prenaient aux animaux eux-mêmes.

     

    Trouvé dans le Journal d'un bourgeois de Paris pendant la Terreur, de M. Edmond Biré :

     

     

    "Samedi 23 novembre 1793

     

    Le 10 de ce mois, la Convention nationale applaudissait avec transport à ces paroles de l'orateur du département, le citoyen Dufourney : "La race humaine est enfin régénérée ; le fanatisme et la superstition ont disparu : la raison seule a des autels."

     

    "Or, voici ce qui vient de se passer dans cette ville où la raison seule a des autels.

     

    Dimanche dernier, un invalide, ancien recruteur, nommé Saint-Prix, a comparu devant le tribunal révolutionnaire. Il était accusé de professer des opinions anticiviques ; on lui reprochait notamment d'avoir, il y a environ neuf mois, répondu à une citoyenne qui lui demandait s'il montait sa garde : Je ne suis pas fait pour monter avec les gueux et les scélérats ... J'aime mieux l'ancien régime que le nouveau. Ce qui aggravait son cas, c'est qu'il avait un complice. Ce dernier l'avertissait des visites qu'il pouvait avoir intérêt à ne pas recevoir, lui signalait à temps les inconnus qui voulaient pénétrer chez lui ; il alla même un jour jusqu'à mordre les mollets d'un porteur de garde :

    Rien que la mort n'était capable d'expier ce forfait.

     

    On le fit bien voir à Saint-Prix et à son complice, lequel n'était autre que son chien.

     

    L'invalide et son chien ont été condamnés tous les deux à la peine de mort.

     

    Le 18 novembre, tandis que Saint-Prix était guillotiné sur la place de la révolution, la partie de l'arrêt du tribunal concernant le malheureux chien recevait également son exécution. Procès-verbal en bonne et due forme était également dressé, ainsi qu'il appert de la pièce suivante :

     

     

    Section des Tuileries             Du 28 brumaire, l'an

    Comité                            deuxième de la république

    de Surveillance                   française,

    révolutionnaire                   une et indivisible

     

    A Fouquier-Tinville, accusateur public,

    Nous avons, au reçu du jugement du tribunal révolutionnaire qui condamne Saint-Prix à la peine de mort et ordonne que son chien soit assommé ; fait procéder à l'exécution de cette dernière partie du jugement.

    Nous t'envoyons le procès-verbal dressé à ce sujet ; nous te prions de faire rembourser les frais qui ont été déboursés.

     

    Signé : LAVILLETTE et CHARVET

     

     

    Voir la teneur du procès-verbal :

     

    Au nom de la loi,

    Ce jourd'hui, vingt-huit brumaire, l'an deuxième de la république française, une et indivisible.

    En vertu d'un jugement rendu par le tribunal révolutionnaire établi par la loi du 4 mars, qui condamne le nommé Prix, dit Saint-Prix, portant peine de mort, également par ledit jugement que le chien dudit Saint-Prix serait assommé, que ledit tribunal ayant envoyé les ordres en conséquence au comité de surveillance de la section des Tuileries. Ledit comité désirant faire mettre à exécution ledit ordre, et en vertu de l'arrêté dudit comité, nous nous sommes transportés, nous Claude-Charles George, commissaire dudit comité, accompagné du citoyen Pierre-Louis Hosteaux, inspecteur de police, dans une maison appelée le Combat du Taureau, tenue par le citoyen Maclart, où, étant, nous avons trouvé la citoyenne Maclart, et, après avoir exhibé l'ordre dont nous sommes porteurs, en l'invitant de nous représenter ledit chien mentionné ci-dessus, à quoi elle s'est soumise. Nous avons de suite requis le citoyen Bonneau, sergent de la section des Arcis, de garde au poste du Combat, pour être présent à l'exécution dudit ordre ; nous avons, au désir dudit tribunal, assommé en sa présence le chien susdésigné.

    De tout ce que dessus avons dressé procès-verbal, après en avoir donné lecture en présence des personnes sus-désignées, qui l'ont reconnu véritable et ont signé avec nous : BONNEAU, sergent de poste ; femme MACLART ; GEORGE, commissaire ; HOSTEAUX.

     

    Et maintenant, comment ne pas répéter, après Dufourny : La race humaine est enfin régénérée : le fanatisme et la superstition ont disparu : la raison seule a des autels ?"

     

    Les hommes de la révolution furent des monstres sanguinaires : combien bêtement ridicules par-dessus le marché !

     

    Et dire que ces sinistres fantoches ont trouvé des panégyristes ! ... et que ces panégyristes osent tourner en dérision la bêtise des Vendéens de 93 !

     

     

    LE CHERCHEUR

    La Vendée Historique

    1902


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