• Un républicain, un chêne et des glands....

                     

     Un Républicain, un chêne et des glands...

     

                     

    En 1794 des républicains sont assaillis par des rêves étranges...

    Le chêne, l'arbre symbolisant la République fournit en abondance des glands, ça nous le savions déjà ! Très adroitement, dans les passages difficiles, l'auteur n'a pas osé employer le mot gland, mais a opté pour le mot fruit mieux adapté, afin de ne pas déclencher un fou rire général...

    Je vous livre cette perle, une pépite germée dans le cerveau d'un gland.

     

    « TROIS SONGES D'UN REPUBLICAIN – Deuxième songe – Le chêne et les pourceaux ou la liberté et les Aristocrates.

    « Je me rendormis et je crus voir une pépinière. 

         Parmi mes arbres il y avoit un jeune chêne, et ce chêne étoit couvert d'un épais feuillage, et chargé de fruits. Et je vis entrer dans la pépinière un troupeau de pourceaux qui se mirent à remuer la terre dans laquelle ce chêne étoit planté ; et le chêne fut ébranlé parce que ses racines n'étoient pas encore bien profondes ; et j'étois étonné qu'un si jeune chêne fût déjà chargé de fruits. 

    Or, les glands tombèrent en abondance quand les pourceaux eurent ébranlé l'arbre, et les pourceaux voyant les glands tomber comme une grèle, se jettèrent dessus et s'en rassasièrent ; et je regrettois de voir les fruits d'un si bel arbre devenir la proie de ces animaux voraces. 

    Alors j'entendis une voix qui me dit : bon homme! Que vois-tu? Et je répondis un chêne et des pourceaux. Et la voix ajouta : ce que tu vois est la figure de ce qui arrive dans ton pays. Le Chêne qui n'a pas encore de profondes racines, mais qui porte déjà des fruits, est l'arbre de la République nouvellement plantée en France. Les fruits dont il est couvert sont l'image des bienfaits de la liberté : les pourceaux sont les Aristocrates qui se hâtent d'étouffer les semences de la liberté, d'en dévorer les fruits, d'en ébranler les racines. 

    Alors je dis à la voix : que devons-nous faire? Et la voix me demanda quel est ton serment? = Vivre libre ou mourir = Eh bien ! Accomplis ta promesse. Et alors un éclat de tonnerre écrasa les pourceaux : le chêne se raffermit dans ses racines... Je m'éveillai ».

    Auteur anonyme... dommage! Son nom aurait mérité d'être immortalisé.

     

    Un républicain, un chêne et des glands....

     

    Sources  

     

    .Archives Départementales de la Loire-Atlantique, tous droits réservés – Extrait de la Feuille Nantaise n°79 du 12.9.1794 – nonidi 19 frimaire l'an troisième de la République Française une et indivisible – vue : 4/4. 

    . Photo de l'auteur. 

     

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets  


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