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Sinistres souvenirs à Saint-Mesmin....
Sinistres souvenirs à Saint-Mesmin…
S’il est aisé de retrouver le terrible destin des femmes vendéennes emprisonnées dans le donjon de Pouzauges, violées systématiquement par les républicains de la colonne infernale de Grignon et fusillées « à taille », comme on dit chez nous, s’il est également facile de retrouver le siège du château de Saint-Mesmin en 1796 et ses 42 vendéens combattant contre 1 500 bleus, (1) il est bien moins aisé de retrouver toutes ces petites anecdotes qui se sont passées dans l’abominable temps des colonnes infernales.
Le 27 janvier 1794, lorsque le divisionnaire de Grignon, Lachenay, entre dans Saint-Mesmin, on commence par tuer 3 habitants républicains du lieu et on viole la femme de l’un d’eux. Puis vers 18 h 00, c’est au tour des royalistes ensuite qui sont évidemment les plus nombreux. Le citoyen pourtant républicain, Barrion, raconte que les femmes sont pillées, violées et mutilées.
Le lendemain, c’est un vieil homme de 92 ans qui fera les frais de la déclaration des droits de l’homme… à coup de sabre.
Pourtant lorsque Lachenay arrive de Saint-André-sur-Sèvre (dont nous parlerons plus tard), ses soldats s’en donnent à cœur joie au moulin de Robineau entre Saint-Mesmin et Cerizay. Il y a ici, un voiturier du nom de Renaudeau et sa famille. Les volets clos volent en éclats et Renaudeau tente de s’interposer, il est sabré. Son petit garçon au berceau est assommé à coup de crosse de fusil, sa femme est violée par la soldatesque et massacrée.
RL
Octobre 2012
Le moulin de Robineau où eut lieu le drame.
C’est ici, quelque part à la Petite-Branle, non loin du moulin de Robineau, que se cachait le curé Ogeron de Saint-Pierre du Chemin.
Note :
(1) Le premier combat de Saint-Mesmin, est quant à lui connu grâce à l’annuaire de la Société d’Emulation de la Vendée, (1871) [2e série, vol. 1], p.69-74, par l’abbé Louis-Baptiste Augereau. Ce texte sera repris par Auguste Billaud et Jean d’Herbauges, dans « La Guerre au Bocage Vendéen », 1960.
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