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Les Amis du Pont-Paillat en Vihiersois....
Les Amis du Pont-Paillat en Vihiersois…
C’était une journée au programme très chargé que l’ami Pierre Périeau nous avait concoctée ce dimanche 31 mars. Nous allions tout savoir de la bataille de Vihiers du 18 juillet 1793, mais nous allions également nous recueillir sur des lieux de massacre des colonnes infernales.
Le rendez-vous était fixé dès 9 h 30 sur la place de l’église de Montilliers où le premier arrivé était Guy, notre célèbre meunier.
Pierre prit ensuite le groupe en charge pour nous conduire dans l’église où l’on ne peut que se sentir tout petit devant le vitrail représentant le massacre du Moulin de la Reine. Comme pour le massacre du Carrefour des Chats à la Salle-de-Vihiers que vous verrons en seconde partie de journée, ces horreurs sont l’œuvre de la troupe du général Boucret le 5 avril 1794.
Une amie mexicaine, toute nouvelle dans notre groupe, fut saisie par les horreurs qu’elle découvrit au cours de cette sortie, n’hésitant pas à employer immédiatement le mot « génocide » pour qualifier ces faits.
Après la vue de cette scène fixée dans le verre, nous nous rendîmes sur le lieu même du massacre.
Laissant derrière nous Montilliers, nous rejoignîmes la ferme de Jusalem, à l’entrée de Vihiers, où Pierre nous expliqua le déroulement du combat du 18 juillet 1793, et l’impéritie avec laquelle le général Santerre avait positionné ses troupes.
Puis, suivant le déroulement des combats de jadis, nous nous rendîmes au Pont du Lys.
De là, à l’église de Vihiers, où nous pûmes voir le fameux vitrail du « Saut de Santerre ».
Vint le traditionnel pique-nique en plein air, comme à chaque sortie. Il faisait un temps radieux.
Le repas fut rapide et notre programme demeurait encore très chargé pour l’après-midi. Celui-ci débutait par un passage dans le cimetière du Voide sur la tombe de l’abbé Deniau, qui fut certainement, avec son neveu, l’historien le plus complet des Guerres de Vendée.
Non loin du cimetière, la charmante église du Voide :
Notre rendez-vous suivant nous amenait au « Carrefour des Chats » à la Salle-de-Vihiers. En ce lieu furent tués au moins 17 personnes dont 10 enfants. Pour nous y rendre, nous avions l’autorisation du propriétaire de la ferme de Beauchêne, pour qui visiblement le concept de « Carrefour des Chats » n’est pas anodin…
Sur le lieu du massacre, s’élève une croix, dite « Croix Leroy ». En effet, une petite fille de 4 ans, Jeanne Peneau, un bras cassé et sérieusement blessée au flanc, avait survécu accrochée au cadavre de sa mère. Elle fut élevée par les parents de Rose Giet et épousa un monsieur Leroy qui fit édifier la croix du même nom.
Après nous être recueillis sur ce nouveau lieu de massacre, nous nous rendîmes à l’église, qui comporte une belle série de verrières consacrées aux Guerres de Vendée dans la paroisse.
Le jeunes gens de la Salle-de-Vihiers au château du Plessis-Malineau en 1793 :
La fillette Jeanne Peneau :
La fameuse anecdote de Rose Giet et sa statuette de la Vierge :
Le massacre du Carrefour des Chats :
Nous ne pouvions quitter la Salle-de-Vihiers sans un passage au couvent, lieu bien connu de votre serviteur depuis novembre 1994 :
Enfin, notre dernière étape, à la Chapelle de Vertu à Coron :
Un dernier café clôtura une journée particulièrement riche en enseignements et en transmissions de connaissance ; et c’est tant mieux car ce sont là les buts des Amis du Pont-Paillat. Rendez-vous dans deux mois pour la prochaine sortie et le bulletin N°8…
RL
Avril 2019
Article de Nicolas sur le massacre du Moulin de la Reine ici.
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