• Les Amis du Pont-Paillat à Cerizay....

     

    Les Amis du Pont-Paillat à Cerizay…

     

     

    C’est avec un peu de retard que paraît ce compte-rendu, son auteur ne vivant pas aux « frais de la république », il a bien fallu laisser passer une dure semaine de travail. Dimanche dernier 4 décembre, les Amis du Pont-Paillat s’étaient donnés rendez-vous à Cerizay, pour évoquer la petite ville et les villages alentour pendant les Guerres de Vendée.

    C’est sous un brouillard hivernal et un petit vent glacial que les participants furent accueillis pour le début de la visite de la ville. Une animation inhabituelle commençait à se faire jour ce dimanche matin pour le très prisé marché de Noël. Cela ne dérangeait en rien nos plans et j’eus le plaisir d’expliquer à mes auditeurs à quoi ressemblait le bourg en 1793 : la situation du vieux château médiéval, déjà en ruine à l’époque des Guerres de Vendée et dont on retrouve la silhouette sinistre sur une gravure de l’album de Drake ; le quartier de la Jetterie, survivant à l’incendie général par les allemands en 1944, l’ancien relais de poste et l’historique des trois cimetières successifs de la ville entre le Haut-Moyen-âge et aujourd’hui.

     

    Les Amis du Pont-Paillat à Cerizay....

     

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    Après les explications obligées sur le républicanisme supposé de Cerizay en 1793 et les raisons qui ont dissuadé Grignon d’y mettre le feu, je fis faire un petit tour aux participants, sur les contours possibles de l’ancienne enceinte médiévale tout en leur montrant deux des six lavoirs de la commune. A ce moment précis, notre amie Nicole, membre des Amis du Pont-Paillat et de l’association poitevine du « Scalène Vert », décida semble-t-il de braver le froid pour prendre un bain parmi les lentilles du second lavoir du « Saint-Père ». Nous entendîmes ainsi un cri strident et des éclats de rire, avant un changement de chaussettes nécessaire. Il n’en fut pas plus de mal que cela et nous pûmes rejoindre les voitures pour nous rendre au château de la Roche. C’est ici que nous prîmes notre repas et que Pierre, accompagné de son père, nous fit l’exposé de la vie de sa famille sur la propriété au temps de la révolution.

     

    Allocution de Pierre Couëtoux du Tertre, descendant l’Eschallier de L’Isle :

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    Le repas terminé, ce fut le tour d’ « Armand Bérard » d’entrer en scène pour nous présenter le tome premier de son roman, encore tout chaud sorti des presses des éditions « Pays & Terroirs ». « Le Roman de la Durbelière » fut ainsi dédicacé sur place pour tous ceux qui souhaitaient avoir le privilège de s’offrir le premier ouvrage de l’un de nos membres. Bravo Armand, les Amis du Pont-Paillat sont fiers de t’avoir parmi nous ! Ce fut à ce moment que Nicolas nous quitta, retenu l’après-midi par ses activités pour le Souvenir Vendéen.

     

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    Il était temps de rejoindre Beauchêne afin de se faire un peu la digestion, tout autant que de se dégeler les pieds. Là, je me permis de rappeler que Beauchêne fut depuis tout temps dépendant de Cerizay, autour de sa chapelle qui devint l’église d’une abbaye. Je présentai ainsi l’historique du lieu, depuis des temps immémoriaux, la statue de la Vierge, les histoires de souterrains et bien entendu le magnifique vitrail représentant Marigny et Lescure. Une courte marche fit découvrir aux participants les massacres de la Vieille-Cour, les villages de la Fichaudière et de la Rigautière, condamnés par le feu de la colonne infernale de Grignon. A deux pas de là, le lieu de sépulture de vingt soldats républicains, devant qui Dieu plaça les hommes de Marigny pour une juste vengeance.

     

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    Il fallut reprendre les voitures pour se diriger à présent à Saint-André-sur-Sèvre, haut-lieu d’un massacre bien connu de tous ceux qui s’intéressent à la Vendée.

    Après avoir exposé l’histoire des 65 personnes fusillées au « Chemin des Cercueils » et tenté de démêler les faits réels de l’effrayante légende qui court encore dans les veillées du pays, je laissai la parole à Bruno qui nous exposa le fruit de ses âpres recherches sur le sujet et sur la généalogie de Marie Millasseau, seule survivante du massacre. Bruno en profita pour nous brosser une surprenante biographie de Lachenay, probablement seul coupable de cette affaire. Les lecteurs de Chemins secrets auront son exposé dans un prochain article de ce blog.

      

    Allocution de Bruno Griffon de Pleineville :

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    Je me permis de raconter en conclusion l’histoire des cloches de Saint-André-sur-Sèvre, d’abord cachées dans la Sèvre, avant d’être bêtement retrouvées par les républicains à cause d’une regrettable erreur de la part de la population du village. Après une petite marche nous entrâmes enfin dans le cimetière où les participants purent découvrir la tombe de Marie Millasseau récemment restaurée par la municipalité, ainsi que celle de l’abbé Perrières, couverte d’ex-votos apposés par les membres de la Petite-Eglise.

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    Le soleil déclinait de plus en plus vers l’Ouest et nous voilà reparti vers Montravers, passant devant le vieux donjon et l’ancienne église, avant d’aborder encore une fois… Le cimetière. Halte obligée sur la tombe de l’abbé Violleau et sur celle de l’abbé Gabilly, ce dernier ayant été l’historien de Montravers en 1910. Il décédera en 1924 et l’intérêt de cette halte était aussi la tombe de Rose Coudrin, fille du second capitaine de paroisse, encore subsistante. Les hauts faits de François Coudrin ont été exposés ici et un membre des Amis du Pont-Paillat est actuellement en train de se battre pour faire sauver cette tombe auprès de la municipalité. Rappelons que François Coudrin fut tout de même maire de la commune de 1816 à 1825. Là encore, dans ce cimetière, le souvenir de la barbarie allemande de 1944, cent cinquante ans après celle issue de Paris. Mêmes idéaux, mêmes résultats, à chaque fois sur des innocents. Les « valeurs », les « idées », « tout ça », et le progrès en prime…. Etc…

     

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    Il commençait à faire « gros noir » et les derniers participants de la journée ont rejoint le chemin de la Crespelle à la Douarnière, qui fut encore un lieu de passage des colonnes infernales. J’y évoquai une histoire de fantôme sans tête devant une assistance à la limite de la congélation et montrai le chemin aujourd’hui disparu par où la colonne infernale passa pour aller brûler la ferme de la Vergnais.

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    Quoi de plus évocateur que ce ciel qui semble se souvenir de l'horreur :

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    Les plus courageux ont terminé devant un café à la maison avant de se séparer en pensant déjà à la prochaine sortie en février.

    Le compte-rendu de Nicolas ici.

    RL

    Décembre 2016

     

     


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