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Le Moulin de Chasserat....
Le Moulin de Chasserat...
C'est une petite balade toute simple que nous vous proposons ce soir, et sans rapport direct avec les Guerres de Vendée. Eh oui, il faut savoir faire une petite pause de temps en temps et savoir profiter des belles journées printanières.
Après avoir laissé "Poupette" (il s'agit encore de l'une de nos voitures pour ceux qui ne suivent pas tout) sur le bord d'un chemin, nous partons à pied depuis la route de Cerizay au Pin, en direction du village du Coudray. Le cadastre napoléonien nous apprend que le chemin en question existait déjà en 1809.
Au-dessus des haies, l'église du Pin en toile de fond...
... Et le printemps omniprésent...
Nous aurions pu pousser la balade ainsi jusqu'à "Cadiou" et d'autres chemins que nous connaissons bien mais nous reprenons la voiture en vue de nous diriger vers un lieu méconnu : le "Moulin de Chasserat". Nous traversons pour cela, le village de La Digonnière, lieu de sépulture du célèbre prêtre dissident de Cirières, l'abbé Brion, décédé en 1810. De là, la Poture, la Boursaudière, avant de bifurquer sur la gauche et de passer non loin des fermes de la Gréléchère et de la Brechatière qui ont connu les chefs vendéens Guignard, Roucher et Richard.
Nous arrêtons Poupette à l'entrée du village de la Herse. Par un effet du hasard, cette dernière se trouve stationnée tout prêt d'une congénère de la même marque qui mériterait bien un petit rafraîchissement...
Le chemin descend vers la rivière de "L'Argent" bien peu profonde à cet endroit. Il y avait là autrefois un moulin à eau du nom de "Chasserat" comme en atteste le cadastre de 1810 pour Cirières. L'étymologie curieuse de "Chasserat" viendrait du fait que le moulin était si peu fréquenté, d'un accès si difficile et avait si peu de grain à moudre qu'aucun rat ne voulait s'y aventurer. On notera au passage que l'étymologie est la même pour de nombreux lieu-dits du Poitou nommés "Maigre-Souris" ou "Moque-souris". Les récoltes étaient si maigres en ces lieux, que l'on pouvait aisément s'y moquer et ne rien craindre des souris. Deux maisons, aujourd'hui totalement disparues formaient le lieu-dit de "Chasserat" et au moins l'une d'elles fut habitée jusqu'en 1906 (le blog de la commune de Cirières que nous donnons en lien, fait bien entendu erreur lorsqu'il parle d'un moulin à vent).
Un petit détail qui a son importance : la célèbre vagabonde du pays cerizéen "Marie-baigne-dans-l'beurre" (1873-1957) vécut avec son père à Chasserat dans les années 1885 et suivantes.
Il faut savoir en outre que l'on ne trouve pas trace du village de la Herse sur le cadastre napoléonien.
L'emplacement approximatif du moulin de Chasserat sur le terrain
La passerelle
Etat du chemin...
Les choses s'améliorent...
Heureusement, un caillebotis permet de garder les pieds secs en hiver. Ici sur le chemin du retour
Fin de la promenade et adieu au pauvre moulin à jamais disparu...
RL
Avril 2015
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Commentaires
Moins pire tout de même. Tu risques de le revoir, le Pont-Paillat, car la petite équipe fera désormais systématiquement une journée chaque 14 juillet pour Cathelineau et une autre en hiver au Pont-Paillat, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente....
4xavierDimanche 26 Avril 2015 à 20:28Aussi boueux qu'au pont Paillat....... ahahahahah.... Mon Dieu, quels souvenirs.....3VincentJeudi 23 Avril 2015 à 21:35Bonjour l'ami ! Ton travail force le respect, toujours aussi passionnant ! Vive la Vendée !
Bonsoir,
ce serait bien de mettre la rubrique NEWSLETTER pour que l'on puisse s'inscrire,
je ne vois pas toujours tout sur facebook
Merci et bonne soirée
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Bonjour,
Si je tente de recenser les tombes des prêtres restés anti-concordataires, je peux mentionner celles de :
- Pierre TEXIER à Courlay.
- Pierre-Etienne PERRIERES à Saint-André-sur-Sèvre.
- Jean-Nicolas OZOUF et Jacques Noël FOSSEY à Nueil les Aubiers.
- BENETEAU à Saint-Martin-des-Tilleuls.
Est-ce que vous savez si d’autres sépultures de prêtres de la Petite Église sont conservées ? Est-ce qu’en particulier les sépultures de l'abbé BRION à Cirières (au hameau de la Digonnière que vous mentionnez dans cet article) ou celle de l'abbé de Pierre LE BRETON à Blanche-Coudre de Breuil-Chaussée existent toujours ?
Merci d'avance. Bravo pour votre blog.
Pour celle de l'abbé Lebreton, je ne saurais vous dire sinon qu'elle était effectivement à Blanche Coudre. Pour l'abbé Brion, elle est visible pour les membres de la Petite-Eglise à ce qu'il me semble. j'ai "manqué" de pouvoir la voir il y a quelques années...