La fillette de la Gondromière...

C'est une histoire bien horrible qui s'est passée en 1795 à Cerizay. La "Maraîchine Normande" a découvert il y a quelque temps aux archives militaires de Vincennes un document tout à fait intéressant pour le département des Deux-Sèvres en cote XU 33-22.

Une fillette de cinq ans, fut obligée par des républicains (soldats ou civils, l'histoire ne le dit pas) de tenir une chandelle allumée pour éclairer le massacre de son propre père. L'enfant en fut gravement traumatisée et perçut une pension de 100 francs à la Restauration. On sait que cette fille, devenue femme, décédera à la Gondromière de Cerizay en 1866 à l'âge de 76 ans. Voir l'article de 'La Maraîchine Normande" ici.

Cette anecdote nous touche d'autant plus que "La Maraîchine Normande" et moi-même habitons à quelques centaines de mètres du village de la Gondromière, et plus précisément le long d'un chemin aujourd'hui disparu et noyé dans les lotissements des années soixante où nous demeurons. Ce chemin, qui à l'époque qui nous intéresse, conduisait du bourg de Cerizay précisément à la Gondromière...

Le document nous indique à propos de Demoiselle Marie-Françoise Vergnault :

"Son père a été massacré par les républicains en 1795. Elle-même, âgée alors de 5 ans a été forcée par eux de tenir une chandelle allumée pour éclairer cette scène d'horreur ; elle en est restée dans un état d'imbécillité complette. (sic). Presque aliénée. "

Le massacre a-t-il eu lieu à la Gondromière ? Il est permis de le penser. En effet, Marie-Françoise Vergnault, handicapée, ne se maria pas et son domicile "ancien" et "actuel" sur le document des archives du SHD ne mentionne pas de changement.

On notera l'absence de "cellules psychologiques" à cette époque et de toute manière, la "race abominable" n'y aurait sûrement pas eu droit...

RL

Août 2015

La Gondromière en 1809

Un effroyable frisson... Et si c'était ici ?