• Massacres de Saint-Philbert-en-Mauges....

                                  

    Massacres de Saint-Philbert-en-Mauges 1794. 

     

                    

     Massacres de Saint-Philbert-en-Mauges.... Le 31 janvier1794 Stofflet et Beauvais passent la nuit à Gesté chez les de Bruc à leur château. Le 1er février au matin ils partent vers la Regrippière avec quelques officiers. Soudain ils entendent une fusillade du côté de Gesté et se dirigent vers ce lieu. « A moitié chemin, Stofflet et Beauvais rencontrent leurs soldats qui sont en déroute, au milieu des landes de la Musse. Ils les ramènent au combat, en leur disant qu'un renfort les suit, et se joignent à Beaurepaire, à la Bouëre, à Cathelineau, à Monnier et beaucoup d'autres qui soutenaient vigoureusement l'attaque de leur côté. C'était la colonne de Crouzat......».

       Les bleus sont défaits et sont poursuivis jusqu'à Villedieu et l'autre colonne républicaine du chef de brigade Robiquet se sauve dans la direction de Saint-Philbert et de Saint- Macaire et se vengent de leur défaite en massacrant des femmes et des enfants.

      Quant à la colonne de Cordellier, elle se retira à Beaupréau sans combattre ; de Beauvais et Cordellier signalent un combat d'arrière garde. Le reste prit la fuite sans lutter.

       « Les hurlements affreux de l'ennemi, écrit Cordellier ont porté l'épouvante dans l'âme des soldats, et je crains bien que beaucoup d'entre eux ne soient tombés sous les coups de ces scélérats qui avaient l'avantage inappréciable, celui de connaître parfaitement le terrain   ».

     

      Voici quelques victimes enregistrées par Monsieur l'Abbé Bernier, curé de Saint Laud d'Angers.

    Massacres de Saint-Philbert-en-Mauges....

     

       Jeanne Brebion, « Le 2 février 1794 a été massacrée par les républicains François, sur la paroissse de Gesté et inhumée dans une pièce de la ditte paroisse par des personnes charitables qu'on n'a pu nous indiquer, le corps de Jeanne Brebion, âgée de quinze ans, fille de feu Yves Brebion et de Marie Pasquier ses père et mère métayers à Guichonet».

       Marguerite Moreau, « Le 3 février 1794 a été inhumée au cimetière de ce lieu par Joseph Coëffard, Michel Coëffard, Nicolas Nerrière le corps de Marguerite Moreau, fille âgée de 62 ans, massacrée par les républicains François le 1er du dit mois et ceci à la métairie des Cimbronnières.

       Dans les mêmes circonstances :

       Anne Terrien, veuve de René Moreau, le 3 février 1794, âgée de 23 ans, son mari a été tué au combat de Torfou au mois de septembre 1793, elle a été massacrée à la métairie des Cimbronnières le 1er de ce mois de février.

       René Moreau, âgé de 2ans et demi, massacré par les républicains le 1er février 1794, fils de feu René Moreau et feue Anne Terrien ses père et mère métayers aux Cimbronnières.

      Pierre Moreau, âgé de 13 mois, fils de René Moreau et de Anne Terrien, massacré par les républicains le 1er février 1794 aux Cimbronnières.

      Françoise Brochard, inhumée le 3 février 1794, âgée de 32 ans, femme de Jean Fonteneau, métayers aux Cimbronnières, massacrée par les républicains.

      Dominique, Jacques Fonteneau, âgé de 9 ans, massacré par les républicains, fils de Jean Fonteneau et de feue Françoise Brochard.

       Charles Fonteneau, âgé de 6 ans, massacré par les républicains à la métairie des Cimbronnières, le 1er février 1794, fils de Jean Fonteneau et de feue Françoise Brochard.

       Pierre Fonteneau, âgé de 4 ans, massacré par les républicains à la métairie des Cimbronnières, le 1er février 1794, fils de Jean Fonteneau et de feue Françoise Brochard.

     Catherine Fonteneau, veuve de René Martin inhumée le 3 février 1794, métayère à la Grange d'Argonne à la Chapelle-du-Genêt, âgée de 42 ans, massacrée par les républicains.

      Jean Brebion, inhumé le 4 avril 1794 au cimetière de Saint-Pierre-de-Chemillé par Jacques Baron, René Poupelard et Mathurin Fonteneau – tué au combat de Chemillé, âgé de 26 ans, fils de Jean Brebion et de Marie Martin.

      Jean Brebion, inhumé le 8 juin 1794, âgé de 60 ans, métayer à Frebault, époux de Marie Martin, natif de la Chapelle-du-Genêt, massacré le sept juin par les soldats républicains.

      Pierre Coulonnier, inhumé le 8 juin 1794, garçon, âgé d'environ 34 ans, massacré le 7 juin par les républicains, fils de René Coulonnier et de Louise Gautier, de la métairie de Boisgirault.

      Un inconnu, inhumé le 8 juin 1794 ''le corps d'un homme massacré par les républicains le 7 juin dont on ignore le lieu et la demeure, peut-être originaire du May ''.

      Hubert Arial, inhumé le 10 juin 1794, massacré par les républicains.  

      Louise Coulonnier, veuve Poislane, massacrée le 7 juin 1794 à la métairie de Boisgirault.

      Julien Samson, garçon, inhumé le 13 juin 1794, garçon domestique de Jean Chupin métayer de la Cour du Plessis, originaire de Gesté, âgé de 67 ans, massacré par les républicains.

    Massacres de Saint-Philbert-en-Mauges....

      Nous apprenons aussi par ce registre de 1794 que :

       Jean Papin a été tué au combat de Beaupréau « vers le 23 avril 1793  » époux de Jeanne Ripoche.

      Jean Aubron, charcutier au bourg de Saint-Philbert est ''mort au siège de Nantes de 1793 par l'Armée Catholique et Royalle, selon que nous l'on certifié le sieur Marchais curé de la Chapelle-du-Genêt et plusieurs compagnons d'armes du dit Aubron''.

      Monsieur le curé de Saint-Philbert-en-Mauges, nommé Davy est déporté en Espagne.

      Nous apprenons aussi que la population se défend et tue un républicain qui est inhumé le 2 février 1794 (un guide?)  :

      Pierre Pellerin, de la paroisse de la Chapelle-du Genêt, tonnelier, veuf de Marie Chauvierre , soldat républicain, « A été tué sur la paroisse de Saint-Macaire par les soldats de l'Armée Royale et Catholique et a été enterré  dans une pièce de la ditte paroisse par Pasquier et Ménard métayers de la Monsellière, paroisse de Saint-Macaire ».

     

    Sources : Archives Départementales de Maine et Loire- tous droits réservés commune de Saint-Philbert-en-Mauges, années 1794-1795-1796. Cadastre de 1834.- Histoire de la Guerre de la Vendée, Abbé Deniau – tome IV - page 229.230. 

     

    Xavier Paquereau pour Chemins secrets                                                    

     


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