• Laplanche, conventionnel....

     

    Jacques-Léonard Laplanche, Représentant du peuple 

    de la Convention, régicide, assassin et voleur. 

     

     

     

    Laplanche, conventionnel....La république a la particularité de recruter les plus mauvais sujets qui puissent exister pour exécuter ses basses œuvres, en voici encore un bel exemple.

    La fonction de représentant du peuple est rentable, et Jacques-Léonard Laplanche vole à titre personnel et pour la république. Mais ce n'est pas sans risques, le maire de Saint-Lô se déplace tout exprès à Paris pour déposer une plainte et l'accuser d'avoir volé 60 000 francs à un particulier dont il occupait la demeure... Les représentants sont parfois victimes de leur propres purges et ces dégénérés ont beaucoup de mal à échapper à la réaction thermidorienne.

    L'ancien moine bénédictin Laplanche se marie et bénéficie de la loi d'amnistie du 26 octobre 1795. Sous le Directoire il est avoué près du tribunal civil de Romorantin. Il se fait oublier et évite la loi d'exil comme régicide. Il meurt propriétaire à Salbris, le 3 novembre 1817*, certainement heureux d'avoir bien répondu au mot d'ordre que le Comité de salut public adressait en 1794 à ses Représentants :

     

    « Vous avez été envoyés pour déblayer l'aire de la liberté, pour ouvrir un large passage à la Révolution qui trouvait partout épars les tronçons de la monarchie et les débris du fédéralisme. » 

     

    * acte de décès n°22 à Salbris, du 3 novembre 1817 à 8h du soir (vue n°292/590, année 1817. ''Jacques-Léonard Goyre delaPlanche, âgé de 62 ans, propriétaire, demeurant à Salbris département du Loir et Cher, époux de Adelaïde delageuil de Coince...''  (Delagueulle de Coinces).

     

    Jacques-Léonard Goyre-Laplanche est né à Nevers le 8 mai 1755. Il est le fils d'un receveur général de la Chambre des Comptes du duché de Nevers, Louis-Guillaume Goyre de la Planche et de Marie Paillard de Rozelin. Ancien moine bénédictin de Nevers, il est nommé Vicaire Général de l'évêque constitutionnel de la Nièvre.

    1792 : Député du département de la Nièvre.

    1793 : Il vote la mort du Roi ''pour le bref délai''. En avril, il est envoyé en mission dans le Loiret et dans la Nièvre et se fait remarquer par son radicalisme et son anticléricalisme. Il promet de ''patriotiser et de républicaniser'' ces départements et commet des actes arbitraires.

    Le 21 novembre 1793 il fait fusiller 800 Vendéens prisonniers à Avranches, les blessés sont arrachés des hôpitaux et massacrés. 

    1794 : En mission dans l'Eure et le Calvados il se marie (le 7 brumaire an 2) avec la fille d'un ami du Loiret, Adélaïde-Félicité Delagueulle (de la Gueulle de Coinces) – Fille de René-Louis de la Gueulle de Coinces, avocat, écuyer, seigneur de Coinces, de Rivaulde, sieur des Crottes, originaire de Gien (Loiret), décédé le 28 novembre 1809 à Paris ; Procureur du Roi à Orléans puis Président du tribunal du district, député du Loiret sous la Convention, Montagnard et lui aussi régicide, et de Marguerite-Madeleine-Félicité David.

     

    Le 13 février 1794 : « Partout j'ai fait disparaître les prêtres comme autant de vers rongeurs et fléaux de la société ».     

    Partout où il fut envoyé en mission (Loiret, Calvados, Eure, Manche) il sema la terreur, favorisant la débauche, le meurtre et le pillage. 

    Ce personnage se créa rapidement une popularité de mauvais aloi. ''Type achevé du révolutionnaire violent, impie, avide, inhumain, tyrannique, abandonné à tous les excès.'' 

     

    Arrêté en 1794 pour abus de pouvoir, il est amnistié en 1795.

    Voici un de ses rapport à la Convention, à la séance du 24 Pluviôse de l'an 2.

     

    « Convention Nationale. 

    Présidence du Citoyen Dubarran.

    Laplanche, au retour de sa mission a rendu compte de ses immenses travaux, dans les départements de la Manche et du Calvados.C'est lui qui a achevé & perfectionné l'heureuse révolution qui s'est opérée dans ce pays & que Robert Lindet n'avoit fait qu'ébaucher. Il étoit occupé à mettre la dernière main à ce grand œuvre, lorsque l'invasion des rebelles a pensé tout détruire ; mais son activité, son courage & son énergie l'ont mis en état de faire face à tout. 

    En même temps qu'il chassoit les brigands de devant Granville & qu'il les battoit à Savenai, il faisoit encore une guerre plus heureuse au fanatisme, il chassoit ou incarceroit les prêtres, dépouillait les églises de leur argenterie, faisoit taire les cloches, renversoit les idôles de plâtre & de bois, & ne laissoit aucune vierge intacte sur tout le territoire de la ci-devant Normandie. 

    Ce n'est pas tout, a dit Laplanche, en terminant son rapport. Je remets sur l'autel de la patrie, un sabre qui a été porté par Dumourier & ensuite par un nommé Larue, insigne fédéraliste ; plus une croix de Saint-Louis : plus 420 livres, tant en numéraire qu'en assignats pris sur un espion que j'ai fait guillotiner ; plus des bons dieux, des agnus, des reliques trouvées sur une femme de rebelles que j'ai fait fusiller à Avranches. 

    Je demande en conséquence, que la Convention approuve la conduite que j'ai tenue. 

    Et moi, a dit Bourdon de l'Oise, je demande que cette conduite là, comme celle de tous les autres représentants du peuple soit renvoyée au comité de salut public, pour y être examinée. Cette dernière proposition a été décrétée. » 

     

    Sources 

     

    . Archives Départementales de Maine et Loire, tous droits réservés– Affiches d'Angers n°26 – 30 pluviôse an 2 – mardi 18 février 1794 – vue n°20/30. 

    . Archives Départementales du Loir et Cher tous droits réservés. Registres  d'état civil de Salbris - acte de décès n°22 à Salbris, du 3 novembre 1817 à 8h du soir (vue n°292/590, année 1817). 

    . Wikipédia. Fiche Jacques-Léonard Laplanche. 

    .Photos:Un représentant du peuple tiré de l'Histoire en Question.fr/révolution. 

                      

     

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


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