• Mathurin Emerieau....

     

    Mathurin Emeriau, fusillé à Savenay... 

     

     

    Mathurin Emerieau....Quand on voit ce mépris de la mort, si jeune, il est tentant de reprendre une citation de cet officier de Légion, le colonel Charton, héros de la guerre d’Indochine, qui, excédé, s’exclama un jour :

    « Il y a la Légion et puis il n’y a rien, ou du moins il y a le reste, et le reste c’est de la merde. » 

     

    Quand je réalise ce que fut la Virée de Galerne au niveau des combats, des fatigues, des privations endurées et des massacres : j’affirme au sujet de Mathurin Emeriau, de ses camarades et de toute l’Armée Catholique et Royale :

    « Il y a effectivement les Royalistes et puis il n’y a rien, ou du moins il y a le reste et le reste c’est ce que vous voudrez… sauf du bon...».

     

    La république, donneuse de leçons aux autres peuples en matière de génocides, va bientôt disparaître sans avoir reconnu le génocide Vendéen. Elle n’a même pas abrogé ses honteuses lois génocidaires, c’est dire toute la perversité de ce système.

    Âgé de 19 ans, blessé d’un coup de sabre à Laval, ivre de fatigue, fait prisonnier à Savenay, il est entraîné avec ses camarades de combat vers les lieux de fusillades de masse, Mathurin Emeriau est épargné par les balles, il s’échappe ; à nouveau fait prisonnier par des grenadiers saoulés de tueries, il est sauvé. Il nous raconte : « A Savenay, étant excédé de fatigue, je suis fait prisonnier avec nombre de mes camarades. On nous fusille, mes camarades tombent, sont tués et moi le plomb me respecte, je cours et me sauve ; quelques heures après je trouve des grenadiers ennemis qui me font encore prisonnier. Lassés de verser le sang me conduisent à Nantes. Là, je suis réclamé ; ma jeunesse inspire de la pitié, on me donne la liberté. 

    En 1815 j’ai repris les armes, j’étois à Roche Servière, je suis sans fortune, aucune ressource m’appui. J’ai deux enfants dont un ne pourra jamais gagner sa vie. Une forte surdité lui ôte l’usage des facultés intellectuelles, le rend impropre a toute espèce de travail. Par suite de la première guerre, je suis accablé de douleur, parfois je ne puis travailler. Arrivé au déclin de l’âge je me vois aux portes de la misère... » 

    « Enumération des noms des batailles, combats et sièges où a assisté et figuré Mathurin Emeriau, journalier, âgé de 50 ans de la commune du Puiset Doré, au cours de la guerre de la Vendée dans les année 1793, 1794 et 1815, comme simple soldat dans les armées Royales de l’Ouest, savoir :

     

    1°   A Beaupréau. 

    2°   A Chantonnay, où il a contribué à la prise d’un canon. 

    3°   A Saumur, Doué et Montreuil. 

    4°   A Nantes. 

    5°   A Luçon. 

    6°   A Château Gontier où il s’est battu pendant six heures de chemin. 

    7°   A Château Briand. 

    8°   A Laval. (où il reçoit un coup de sabre). 

    9°   A Fougères. 

    10° A Avranche. 

    11° A Granville. 

    12° A Angers. 

    13° A La Flèche. 

    14° Au Mans. 

    15° A Ancenis. 

    16° A Nord. 

    17° A Savenay où il a été fait prisonnier et s’est échappé de la fusillade. 

    18° A divers autres petits combats. 

    19° Enfin à Rocheservière en 1815. 

     

    Certifié par nous chef Vendéens le 18 mai 1825. 

     

    Martin Baudinière - Chv de St Louis – ancien colonel  

    B;Du Doré – Chv de St Louis – ancien chef de division. 

    Tristan Martin – Chv de St Louis – ancien adjudant général Vendéen. 

     

    Mathurin Emeriau est né au Fief-Sauvin le 19 janvier 1775, il est le fils de Mathurin Emeriau et de Marie Roullier. Il se marie le 29 Pluviôse an VIII (18 février 1800) au Puiset-Doré avec Julienne Foulonneau, âgée de 26 ans, du Puiset-Doré, fille de Louis Foullonneau et de feue Julienne Libeau. De cette union sont issus :

    1° Mathurin Emeriau, né le 5 frimaire an IX au village des Gastines.

    2° Pierre Emeriau, né le 25 pluviôse an X.

    3° Jean Emeriau, né le 26 brumaire an XIII.

    4° Alexis Emeriau, né le 8 juin 1807.

     

    Laboureur-closier, Mathurin Emeriau décède au village des Gastines, le 24 avril 1841.

     

    Sources : 

     

    . Archives Départementales du Maine-et-Loire tous droits réservés – registres paroissiaux et d’état civil de la commune du Puiset-Doré. Mariage, vue n°56/87. 

    . Demandes de pensions des combattants Vendéens – dossier 1M9/156.- dossier Mathurin Emeriau. 

    . Dessin : Le génocide Vendéen de Le Honzec. 

                                                                        

    X. Paquereau pour Chemins Secrets 


  • Commentaires

    1
    G J
    Lundi 30 Décembre 2019 à 19:58
    Il ne faisait pas dans le simple
    Le papa de lathurin emeriau s’appelle mathurin emerieau comme lui. Et il a un fils, qu il nomme mathurin aussi..!!
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